Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
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Survival of the fittest [entraînements solo] | |
| En savoir plus | Lun 17 Aoû - 14:20 | |
| F : 42 | A : 45 | E : 45 Les temps vont bientôt changer, Koschei peut le sentir. Les tensions entre les Esobeks et les Sekmets sont revenues, plus fortes que jamais, et la nouvelle Meute des Navniks s'est imposée en force. Si Koschei veut se faire une place dans ce nouveau monde, il doit devenir plus fort, capable de rivaliser avec les plus grands.
Ainsi se retrouve-t-il à cet endroit familier qu'est la Fête Foraine, prêt plus que jamais à s'entraîner jusqu'à devenir le meilleur. Arrivé au bord de la région, il a commencé avec un petit trot, histoire de s'échauffer, puis s'est mis à courir, de plus en plus vite, au milieu des décombres, chose plutôt difficile car le sol est semé d'embûches mais c'est justement ça qui rend l'entraînement meilleur. Il utilise les débris qui jonchent le sol comme des balises d'un parcours de slalom et zigzague aussi vite qu'il le peut en prenant délibérément des virages brutaux pour améliorer son équilibre et son temps de réaction, des choses indispensables lors d'un combat. Il manque de peu de glisser dans la boue à plusieurs reprises, mais se rattrape avec de plus en plus d'aisance.
Le parcours de slalom terminé, il se dirige, toujours en courant, vers un endroit où une attraction utilisant des piliers s'est effondrée. Le premier pilier est totalement couché sur le sol et Koschei saute au-dessus de celui-ci, pareil pour les deux suivants, puis plonge et se laisse glisser en-dessous du quatrième, qui repose à moitié sur une autre structure. Le suivant, tombé perpendiculairement aux autres est une grande structure faite de tiges de métal s'entrecroisant. Koschei saute dessus et avance le long du pilier aussi vite qu'il le peut, en prenant garde de ne pas poser les pattes dans un trou. Il arrive rapidement au bout du pilier effondré et saute au sol, reprenant sa course parmi les débris.
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| En savoir plus | Lun 17 Aoû - 14:32 | |
| Il est temps maintenant d'entraîner sa force, plus que son agilité ou son endurance.
Koschei ralentit petit à petit, retournant au trot. Il sort la langue et halete pour se rafraîchir, n'étant pas pourvu d'un système de transpiration comme les humains. Il se dirige vers un autre tas de débris, les restes d'une montagne russe dont la moitié tient encore debout. Un jour il grimperait à son sommet, mais pas aujourd'hui. Non, aujourd'hui ce qui l'intéresse ce sont les débris laissés par la moitié qui s'est effondrée : un tas de métal et de bois sans queue ni tête. Il est temps de faire le ménage.
Le loup noir décide de déplacer au moins une partie des débris. Il commence au sommet de la pile, avec une planche de bois garnie de renforts de métal qui pèse assez lourd. Il la prend entre ses mâchoires et la tire en bas de la pile jusqu'à un endroit vierge de débris et retourne ensuite vers le reste de décombres. Son prochain objet est une portion de rails, qu'il doit tirer de toutes ses forces afin de la déloger, et une fois cela fait, il la jette vers la planche de bois d'un mouvement de la tête. Il s'attaque alors à un morceau de poutre, qu'il doute d'abord pouvoir tirer, mais il essaye quand même, et au prix d'un gros effort il parvient à la déloger et la faire descendre la pile. Son dernier objet est une autre planche de bois, plus lourde que la précédente car un morceau de rail en métal était encore boulonné dessus, qu'il prend à nouveau dans sa gueule, mais cette fois-ci il l'emporte plus loin que le reste des déchets, aussi loin qu'il le peut, jusqu'à ce qu'il soit incapable de la porter, et la dépose alors.
Satisfait, Koschei s'étire les muscles, y compris ceux de sa mâchoire. Assez d'entraînement pour aujourd'hui.
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| En savoir plus | Mar 18 Aoû - 11:49 | |
| F : 45 | A : 47 | E : 48 Un nouveau jour se lève et il est temps pour Koschei de retourner s'entraîner à nouveau. Cette semaine sera faite d'entraînements intensifs, accompagnés de chasses, afin de qu'il devienne le meilleur possible.
Il s'échauffe d'abord en courant depuis le bord du territoire jusqu'à une aire de jeux, avec des balançoires, toboggans et autres cages à poule. Ce sont ces dernières qui l'intéressent, des structures faites de cubes aux arêtes de métal sur lesquelles les enfants humains grimpent, ... et les loups aussi.
Koschei grimpe jusqu'en haut de la structure en utilisant les barreaux, et une fois arrivé au sommet, il marche d'abord consciencieusement sur les barres, cherchant son équilibre, puis accélère la cadence jusqu'à être capable de trottiner. Il fait plusieurs tours du sommet de la cage ainsi, puis se décide à redescendre, non pas en sautant à l'extérieur de la structure, mais en descendant vers l'intérieur, se glissant entre les barreaux jusqu'à atteindre le sol, puis rampe pour en sortir, passant sous les arêtes des cubes les plus bas.
Il se dirige alors en trottinant jusqu'à une structure similaire, mais celle-ci est plus haute, en cordes, et de forme pyramidale. Il commence son ascension le long de celle-ci, jusqu'à en atteindre le sommet, et de là se met en équilibre afin de pouvoir regarder autour de lui. S'il n'est pas très haut, il a quand même une assez bonne vue des environs, de la carcasse de la grand-roue, des restes des montagnes russes, et du champ de stands qui s'étend tout près de la plaine de jeux. Il redescend de la même manière qu'il l'a fait pour l'autre, depuis l'intérieur de la structure, si ce n'est que cette fois-ci cela est plus difficile car les mailles formées par les cordes sont plus rapprochées. Il arrive néanmoins à se glisser entre elles, s'accrochant comme il le peut pour ne pas tomber, jusqu'à arriver au sol puis ramper vers l'extérieur.
Koschei trottine enfin jusqu'à un haute toboggan et monte le long d'une sorte de mur d'escalade, ce qui est plutôt difficile quand on a des pattes plutôt que des mains, mais il y arrive et se retrouve au sommet de la structure en bois. Son regard s'attarde alors sur les montagnes russes au loin. Il avait dit qu'un jour, il monterait au sommet ... Pourquoi pas aujourd'hui ?
Il se laisse glisser le long de la rampe du toboggan, puis reprend sa course, direction les montagnes russes cette fois-ci.
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| En savoir plus | Mar 18 Aoû - 13:25 | |
| Koschei est debout sur le toit d'un stand qu'il vient d'escalader, à quelques mètres des montagnes russes, afin d'en avoir une meilleure vue.
La structure monte jusqu'à presque en toucher le ciel. Même si la partie la plus haute, qui dépassait même la fameuse grand-roue, s'est effondrée, ce qui reste encore debout n'en est pas moins impressionnant. Des montagnes russes à l'ancienne, à la structure faite principalement de bois avec des renforts de métal ça et là, des milliers voire des millions de morceaux s'assemblant pour créer l’échafaudage parfait que quiconque le voyant aurait envie d'escalader, surtout Koschei qui a des vues dessus depuis plusieurs semaines.
Grimper là-haut sera un challenge de taille. Aucun faux pas toléré, sinon la chute serait mortelle, voire pire, le rendrait tétraplégique. Mais Koschei aime les challenges et il a foi en lui-même. Il peut le faire. Il peut tout faire.
Le loup descend de son promontoire et trottine jusqu'à la base de la structure, non pas à l'endroit où les montagnes atteignent leur sommet, mais un peu plus loin, là où elles sont quelques mètres plus basses. Il pourrait aller à un endroit où elles sont encore moins grandes, mais il aime trop les défis que pour se rabaisser à ce point.
La technique en elle-même n'est pas bien compliquée, c'est la même base que celle qu'il a utilisée pour les cages à poules, sauf que cette fois-ci, afin d'avoir une assurance supplémentaire au cas où il tomberait, il décide de grimper depuis l'intérieur. Même si d'un coté cela s'avère plus difficile car il doit se mouvoir à travers les barreaux, au moins pourrait-il se rattraper à l'un d'eux au cas où.
L'escalade n'est pas trop difficile au début, mais après avoir parcouru une dizaine de mètres, les muscles de Koschei montrent leurs premiers signes de fatigue, mais il continue sans diminuer la cadence, glissant entre les morceaux de bois, prenant appui sur les plus solides d'entre eux, utilisant ses quatre pattes ainsi que ses mâchoires dans sa montée. Il lance un cri de surprise quand un de ses appuis casse sous son poids et il se rattrape de justesse à un autre barreau.
L'ascension est longue, mais couronnée de succès. Il atteint enfin le sommet de la structure portante et se glisse sous la rambarde qui lui permet, enfin, d'accéder à la voie ferrée sur laquelle les voitures se déplaçaient auparavant. De là où il est, il a vue sur l'entièreté du parc, mais il pourrait aller encore plus haut. Il grimpe le long de la pente raide de la voie, utilisant les planches de bois qui soutiennent les rails comme les barreaux d'une échelle, jusqu'à arriver tout en haut, là où le chemin s'arrête abruptement et ne donne que sur le vide.
C'est une vue unique au monde.
Il peut voir le village des hommes, à sa droite, avec ses maisons qui paraissent si petites de là-haut ; le cratère de la blessure qui déchire la terre un peu plus loin ; et, à l'horizon, il peut distinguer les derniers bâtiments encore debout de la Ville en Ruine, qui essaient encore de toucher le ciel même après toutes ces années. Il s'assied pour admirer ce spectacle, voir les oiseaux voler dans le ciel bleu, la mince fumée qui s'échappe des bâtisses du village, une harde de cerfs qui passe en bordure de la fête foraine, ... Un monde dévasté, certes, mais plus beau que jamais.
Après un long moment de contemplation, il décide de redescendre, en suivant la rampe jusqu'à arriver au point le plus bas, et descend en s'aidant de la structure comme il l'avait fait pour monter.
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