Elle aimait bien chasse la nuit.
Lorsque la lune s'éleva dans le ciel, Noire se décida enfin à sortir. Comme d'habitude -c'était toujours comme ça-, c'était la faim qui l'avait traînée dehors. Et cette fois-ci, oh, elle priait presque le ciel (ce qu'elle ne faisait jamais), elle espérait du plus profond de son coeur, rongé par la noirceur de ses pensées, qu'elle dénicherait une proie quelque part.
Oubliés le marais et la forêt. Ses trois échecs l'avaient bien trop énervé. Elle préféra donc se diriger vers l'est, ou plus précisément vers la Fête Foraine. Elle aimait bien cet endroit délabrée. Car Noire aimait tout ce qui était cassé, brisé, ou mort. C'était peut-être étrange, mais c'était ça qu'elle appréciait, oui. La Mort.
Elle se dirigea donc vers la fête foraine, alors que la nuit était déjà bien avancée, se demandant si, cette fois-ci, elle parviendrait enfin à dénicher quelque chose...

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Lorsqu'elle arriva dans le lieu désiré, son regard croisa la grande roue, cette espèce de chose métallique étrange, étalée par terre comme une carcasse de proie morte. La femelle lâcha un sourire mesquin, et s'approcha en trottinant, presque joyeusement. Il fallait bien qu'elle trouve un prétexte pour pouvoir faire émaner d'elle un minimum de bonheur, non ? Sinon, elle finirait par périr déprimée.... Ce qui, en vérité, était déjà presque le cas.
Dès son arrivée près de la grande roue, elle leva la tête vers le ciel et la lune qui envoyait ses rayons blanchâtres se refléter sur le métal. Elle renifla les alentours d'un mouvement vague, et aperçut une forme noire, perchée en haut de la plus grande des barres de la roue. Un écureuil. Impossible à attraper, à une telle hauteur, à moins qu'elle ne souhaite se briser les os en chutant.
Au lieu de désespérer, elle se contenta de se détourner, et de chercher une autre proie avec espoir. Car elle comptait bien attraper quelque chose. Elle ne partirait pas les pattes vides.

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Malheureusement pour elle, elle eu beau chercher partout, elle ne trouva rien d'intéressant. Il faisait nuit, les proies devaient surement dormir. Seul cet écureuil avait osé venir ici, et avait eu l'intelligence surprenante de se planquer en haut de cette roue. Une chance pour lui, mais pas pour la louve, qui finit par se convaincre que le lieu était vide.
Mais poussée par l'énergie étonnante qui émanait d'elle la nuit -la nuit, le noir et l'obscurité était vraiment ce qu'elle préférait-, elle chercha encore pendant un instant, espérant bien trouver ne serait-ce qu'une croquette pour cabot...

|Je lance un dé de recherche|

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Noire marcha encore pendant de longues minutes sans rien dénicher, jusqu'à ce qu'elle tombe sur une sorte d'objet brillant, lisse, en forme d'ovale. Il semblait creux. La femelle le renifla prudemment, sans fourrer sa truffe à l'intérieur, et comprit aussitôt que la chose était vide. Déçue, elle donna un coup de patte dans l'objet, qui alla se fracasser un peu plus loin dans un boucan insupportable. La louve se maudit elle-même. Elle venait certainement d'effrayer toutes les proies aux alentours. Du moins, les proies restantes. Mais de toute manière, elle s'en fichait un peu. Cet endroit semblait dépourvu d'intérêt.
Elle farfouilla cependant encore un peu, et finit par tomber sur une feuille de chêne, posée sur le sol. Elle se souvint que, dans sa jeunesse, sa mère lui avait parlé des vertus de cette plante, mais elle ne se souvint pas à quoi cela servait. Et sans savoir quoi en faire, cela ne servait à rien. Elle choisit donc de l'abandonner, et de rentrer dans sa tanière pour dormir un petit peu.
C'est comme cela que se termina sa nuit, sans gibier -et sans rien du tout même-. Mais Noire se le promit, elle reviendrait ici le lendemain.

|Ne pas archiver, je poursuis ma chasse ici demain !|

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Le lendemain, après une bonne "demie-nuit" de sommeil, Noire se décida à retourner près de la Fête Foraine. La journée cette fois. Elle attendit que le soleil soit à son zénith pour retourner chasser un peu. Après tout, elle aimait bien cet endroit, même si hier soir, il ne lui avait rien apporté d'intéressant. Mais en plein jour, peut-être que le soleil lui porterait chance ?

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A vrai dire, elle n'aimait pas le soleil. Elle disait qu'il envoyait trop de chaleur, et avec son pelage noir, elle en souffrait beaucoup. On ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas souffrir et faire souffrir, car elle appréciait tuer, et même parfois se faire du mal à elle-même, dans ses mauvais jours. En souvenir à sa mère peut-être. Mais le soleil, elle avait du mal à le supporter. C'est pour cela qu'elle préférait sortir de nuit. Et si cet Astre du Jour avait été à porté de patte, elle n'aurait pas hésité à le mordre jusqu'au sang depuis longtemps. Ce qu'elle ne pouvait pas faire, elle le savait.
Elle chercha une proie, tout en réfléchissant au soleil et aux autres choses qu'elle détestait, mais ne trouva rien d'intéressant. Mécontente, elle ne lâcha pas prise pour autant. Il fallait qu'elle se nourrisse. C'était capital pour sa survie.

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Mais ses efforts furent vain. Une après-midi entière passée à tenter de dénicher quelque chose ne lui apporta rien. Pourtant, elle fit de son mieux. Elle chercha dans les moindres recoins, le moindre petit trou, la moindre petite cachette... Sans rien trouver. Sa déception fut grande, mais c'était comme ça. Elle savait qu'elle ne pouvait rien y faire. Les proies ne tombaient pas du ciel.
Malgré tout, elle n'était pas aussi furieuse que les fois où elle avait raté ses proies, à cause des gargouillis de son ventre, ou bien du chasseur et de son chien. C'était dommage, pour son estomac surtout, mais elle savait qu'elle aurait beau hurler sa colère au ciel, une proie n'apparaîtra pas devant elle.

|Lancer de Dé de recherche|

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Noire renifla le sol, dans l'espoir de trouver peut-être autre chose qu'une proie, un bidule intéressant... Hier par exemple, elle avait déniché une gourde (vide) ainsi qu'une feuille de chêne. Mais la feuille avait dut être emportée par le vent depuis. Dommage, elle l'aurait bien gardé pour qu'elle lui tienne compagnie. Mais cette fois-ci, elle ne trouva rien.
Mais comme la louve gardait toujours, au fond d'elle, une petite lueur d'espoir, elle décida de sacrifier sa flamme pour une dernière recherche désespérée. Ensuite, elle ne reviendrait plus ici avant un bon moment. A moins qu'elle ne trouve quelque chose d'intéressant...

|Lancer de mon deuxième dé de recherche|
|Ne pas archiver ce sujet, je répondrais dans la semaine|

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La louve continua ses recherches désespérées, reniflant chaque petits recoins, l'estomac gargouillant. Elle avait faim, cela ne faisait aucun doute. Mais la faim ne l'avait pas encore rendue folle. Elle avait toujours toute sa tête, ce qui l'aida surement dans sa quête de nourriture. Et la chance aussi, devait y être pour quelque chose.
Car au détour d'un tas de ferraille, elle fourra son museau sous un petit monticule de débris, et dénicha avec une grande joie une carcasse de rat mort. Il était déjà mort, certes, mais d'après l'odeur, depuis seulement quelques heures. Il restait encore toute la peau, et donc de la nourriture. Heureuse d'avoir enfin déniché quelque chose, Noire décida de rester encore un peu par ici, seulement quelques minutes, une heure tout au plus, pour tenter de remplir un peu plus son garde-manger.
Car un rat c'était bien beau, mais cela ne suffisait pas à remplir son estomac.

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Noire était comme ça. Elle gardait toujours un petit espoir au fond d'elle, recouvert cependant par des couches et des couches de pensées sombres et terrifiantes, d'envie de meurtres et de plans machiavéliques. Mais malgré le fait que la louve était étrange et effrayante, elle avait besoin de se nourrir, elle n'était pas le diable en personne. Elle fit donc son possible pour dénicher autre chose que ce rat, mais ne trouva rien. Aussi vide que le vide lui-même.

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