Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil matinal s’élevait dans le ciel lorsque Noire pointa la truffe hors de sa tanière. Elle avait faim, terriblement faim, et c’était justement cette sensation de tiraillement d’estomac qui l’avait poussé, une nouvelle fois, à sortir dehors. Cela faisait deux jours qu’elle n’était pas allée chasser, à cause d’un maudit chasseur et de son roquet. Elle avait déniché un faisan, un très bel oiseau qui aurait d’ailleurs facilement rempli son petit ventre, mais ce cabot avait tout gâché. Elle avait faillit y laisser sa peau, car le bipède n’avait pas hésité à lui tirer dessus. Et elle avait perdu son gibier. Elle avait donc attendu deux jours avant de ressortir. Elle ne voulait pas prendre de risques. Mais elle savait qu’elle pouvait tout de même se faire repérer par un autre chien. L’extérieur n’était jamais sans danger. Et ne voulant pas se blesser, elle fuirait comme une lâche comme la première fois. Mais si elle rencontrait un autre loup, qui en voulait à son gibier –si elle en trouvait !- elle lui mettrait une bonne raclée. Il ne fallait pas exagérer. Elle avait le droit de se nourrir pour survivre.
Lancer de Dé : 5 > Proie repérée mais non-attrapée.
Noire avançait dans la forêt, sur ses gardes, toujours tiraillée par la faim, mais pas assez idiote pour se faire de nouveau avoir par un chasseur ou un chien. Elle comptait faire plus attention que la dernière fois. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre sa proie à cause d'un cabot idiot. Animée par l'envie de se nourrir, la louve noire poursuivit sa route à travers la forêt délabrée, la truffe au vent, aux aguets. Elle guettait à la fois une proie, et le danger. Autour d'elle, les arbres donnaient une impression très glauque à sa matinée de chasse, mais elle ne put empêcher un petit rire lorsqu'elle aperçut une saleté de bipède pendu à une branche. Un cadavre d'homme. Elle n'aimait pas leur viande, mais dans le pire des cas, elle savait qu'elle pourrait revenir ici, si elle ne trouvait rien, et que la famine l'engloutissait... Mais encore fallait-il qu'elle retrouve sa route. Ses pas résonnaient contre le sol, et la femelle sombre entendait son estomac gargouiller au fur et à mesure qu'elle avançait. Elle savait que ses gargouillis pourraient la trahir au cours de sa partie de chasse, et elle fit son possible pour faire taire ce maudit ventre. Mais elle était encore entrain de tenter de bloquer les bruis gênants, lorsqu'un petit craquement retentit sur sa gauche. Aussitôt, elle se plaqua au sol, écoutant et déployant tous ses sens pour repérer la chose qui se trouvait tout près d'elle. A son grand bonheur, et à celui de son estomac, elle reconnut le délicieux, -oui délicieux- fumet d'un mulot. C'était petit comme gibier, mais cela lui convenait très bien. Elle devait se nourrir. C'était important pour elle, pour sa survie. Même si elle n'en était pas encore au stade de famine, il ne fallait pas exagérer tout de même ! Mais un bon petit rongeur dans son ventre, elle ne refusait pas. Avec le plus de silence et d'efforts possible, Noire s'avança à travers les maigres bosquets de feuilles qui traînaient par-ci par-là. Elle ne tarda pas à voir sa proie, concentrée à chercher elle-aussi de la nourriture. C'était un mulot plutôt gras, qui avait l'air bien appétissant. Elle s'apprêtait à bondir, savourant déjà la douce saveur de la chair, lorsque son ventre gargouilla une nouvelle fois. Une fois de trop. La goutte qui fait déborder le vase comme on dit. Le mulot entendit le bruit, releva la tête en vitesse et s'enfuit à toutes pattes sans demander son reste, disparaissant sous une racine à quelques mètres de là. Noire resta donc plantée là, toute seule, toujours aussi affamée, et sans n'avoir put rien attraper. Décidément, la chance n'était pas de son côté ces temps-ci.
|Nouveau lancer de dé de chasse|
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Destin
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Ven 14 Aoû - 17:43
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Lancer de Dé : 7 > Proie Repérée mais non attrapée.
La déception était grande, mais Noire ne désespéra pas. De toute manière, un mulot ne nourrissait pas beaucoupse dit-elle... Sans grande conviction. Ce maudit rongeur venait de faire s'envoler tous ses espoirs de nourriture. Mais c'était surtout la faute de son estomac en vérité. Et ça, elle n'appréciait pas du tout. Furieuse, elle se pencha vers son propre ventre, les crocs découverts, et fut tentée de se dévorer elle-même, rien que pour se punir. La faim ne l'aurait pas poussé jusque là, pas pour le moment, mais son esprit était tellement tordu qu'elle en aurait été capable. Mais elle savait que cela ne ferait pas taire les gargouillis pour autant, elle se contenta donc de grogner avec colère. Oui, elle était énervée. Par son ventre, par le mulot, par le traqueur et son chien, et par la faim. Mais elle ne perdit pas espoir. Pas encore. Il restait des chances pour dénicher quelque chose à se mettre sous la dent. Du moins, elle l'espérait. Elle se remit donc en quête de quelque chose, en calmant par ailleurs sa colère grondante. Elle était au beau milieu d'une forêt. Et une forêt était normalement garnie de proies. Elle avait des chances de trouver quelque chose, non ? Elle l'espérait du moins. Sinon, elle risquerait par péter un câble et bouffer les arbres. Bien entendu, comme la chance arrive toujours au bon moment dans les contes de fées -même si Noire ne se trouvait pas dans un conte-, elle repéra bientôt l'agréable fumet d'une nouvelle proie. Elle reconnaissait cet effluve. Un écureuil. Ce petit rongeur roux qui courrait partout et bondissait dans les arbres pour vous narguer du haut des branches. La femelle prit bien soin cette fois-ci de stopper ses gargouillis d'estomac, même si elle savait au fond d'elle que s'ils avaient envie de venir l'emmerder, ils n'hésiteraient pas. Pourtant, les gargouillis semblaient s'être tus, et elle saisit sa chance sans attendre. Elle rampa dans les herbes, jusqu'à la provenance de l'odeur délicieuse du rongeur. Masse noire rampant à travers les bosquets, elle était peut-être un peu trop visible en ce milieu de journée. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et l'écureuil n'aurait aucun mal à la repérer. Il fallait se montrer plus maligne que lui. Mais alors qu'elle pensait cela, la bestiole qui se trouvait à quelques longueurs de queues plus loin se redressa dans un mouvement brusque, et tout comme le mulot, partir à toute vitesse se cacher dans un arbre. Cette fois-ci s'en était trop, Noire en était offusquée. Deux proies ratées aujourd'hui, et un faisan loupé à cause d'un traqueur à la noix. Dépitée, furieuse et vexée par son incompétence du jour, elle se détourna, préférant retourner dans sa tanière avec ses maudits gargouillis plutôt que de faire preuve d'un nouvel échec. Tant pis pour son estomac, il n'avait qu'à mieux se tenir...