Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil se couchait à l'horizon lorsque Noire se décida enfin à sortir de sa cachette. Bien terrée au fond d'une tanière de fortune, elle passait ses journées cachée dans l'ombre, prête à accueillir convenablement le moindre intrus en lui lacérant la chair, prête à se défendre à tout prix. Mais la faim finissait toujours par avoir raison d'elle, l'obligeant à se pointer dehors. Au fil du temps, elle avait finit par comprendre qu'en attendant ainsi, tapie dans l'ombre, elle réduisait fortement ses capacités de chasse. Aussi, elle avait décidé à partir de ce moment-là, de sortir chasser plus souvent, se constituant une réserve dans sa petite tanière, dans laquelle elle pourrait piocher quand bon lui semblerait. Son estomac ne gargouillait plus que très rarement grâce à sa nouvelle idée. Elle fonctionnait comme les écureuils. Des réserves, des réserves, et quand celles-ci s'épuisaient, elle ressortait chasser. Désormais, aujourd'hui, alors que la nuit tombait lentement, il était temps de partir en chasse. Et Noire espérait bien attraper quelque chose.
[Hop hop je t'arrête =p Le 12 est un malus en ce moment, je te laisse te référencer ici]
La traque commence
Fuis autant que possible
On dirait que la chance te sourit aujourd'hui, une magnifique proie se trouve devant toi mais, avant que tu n'ai le temps de l'approcher, tes oreilles se dressent en entendant les aboiements d'un chien. Dressant la tête, tu peux voir la silhouette du canidé foncer dans ta direction, derrière lui, un humain en train de lui crier dessus visiblement. Face à tout ce tapage, ta proie s'échappe, te laissant seul face au traqueur et à son chien. Un coup de feu retentit et la balle passe non loin de toi, tu dois fuir et vite !
Malus
– Perte de la proie chassée – Impossibilité de chasser pendant 2 jours – Tu ne peux pas combattre le traqueur et son chien, tu es forcé de fuir
Noire avança au milieu de la gadoue, les pattes déjà trempées de boue, tous les sens déployés pour dénicher une proie quelconque. Elle avait faim, et c’était la faim elle-même qui l’avait poussé à sortir de sa tanière. Elle n’était pas affamée, il ne fallait pas aller jusque là, mais son estomac gargouillait cependant. Elle ne voulait pas imaginer un bon gros morceau de chair glissant dans sa gorge, car si elle n’attrapait rien, elle savait qu’elle serait déçue, et que ses espoirs s’envoleraient, laissant derrière eux la faim qui la rongerait alors pendant des jours. Les marais n’étaient pas un lieu accueillant, c’était vrai. Cependant, elle avait souvent trouvé des choses à grignoter par ici, ce qui la poussait à revenir chasser dans cet endroit. Pendant plusieurs minutes, la louve noire arpenta le terrain boueux, la truffe au vent et les oreilles pointées en avant. C’était une bonne chasseuse, même si elle était plutôt perfectionnée dans les combats en face à face. Avec des animaux de sa taille cependant. Elle était assez intelligente pour ne pas s’attaquer à un élan ou à un groupe de plusieurs loups. Soudain, Noire releva la tête, brusquement, et huma l’air profondément. Un délicieux effluve lui parvint, et elle reconnut l’odeur d’un oiseau. Ce n’était pas sa proie préférée, car les plumes se coinçaient souvent dans sa gorge, mais elle s’en contentait largement. C’était de la viande, et c’était bien suffisant. Après quelques pas légers, elle aperçut enfin sa proie. C’était un faisan, un beau et gros faisan tacheté de brun. Elle saliva intérieurement, et se mit en position de chasse. Elle ne pouvait pas le rater, il semblait bien trop concentrer sur les graines qu’il picorait. Un seul bond, une seule morsure, suffiraient pour achever le volatile. Mais alors que la louve s’apprêtait à bondir, un aboiement tout proche lui fit dresser la tête. Son poil se hérissa, et le faisan sembla lui aussi percevoir le tapage du canidé, car il prit son envol dans un cri strident, alertant certainement tout le périmètre. La femelle noire pesta, furieuse, mais son regard témoigna tout à coup une grande inquiétude lorsqu’elle vit un molosse, plus grand qu’elle, s’avancer dans sa direction en aboyant de plus belle. A sa suite, un humain courrait en gesticulant, certainement pour récupérer son cabot. Noire resta immobile, trop surprise et inquiète pour bouger, mais un bruit soudain lui vrilla les tympans et elle poussa un cri d’effroi, mêlé à de la rage certaine. Une balle passa tout près d’elle, et elle n’attendit pas plus longtemps pour fuir. Elle disparut bien vite de la vue du chasseur et de son chien, sans demander son reste. Maintenant au moins c’était certain, elle ne pourrait plus chasser aujourd’hui. Toute la forêt avait dut être alertée, par le faisan et ce maudit cabot…
[Terminé.]
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