Force : 72 Agilité : 75 Endurance : 76

Je me suis réveillé d'excellente humeur en ce jour d'été. Vous me direz que cela ne change pas de d'habitude car je me réveille souvent d'excellente humeur depuis la naissance des petits. Et vous auriez parfaitement raison cependant si je suis d'humeur radieuse en ce jour ensoleillé c'est à cause de notre victoire. La dune de sable est à nous et tout son faste et sa prospérité avec. Tout cela sans avoir eu à nous battre ni à verser le sang bien que cela ne m'aurais pas dérangé le moins du monde d'écraser des Esobeks ou des Sekmets. Je n'ai jamais aimé les Esobeks sauf exceptions. Quant aux Sekmets, je n'avais rien de particulier contre eux jusqu'à ma rencontre avec Elerinna. La façon dont cette meute a traitée ma compagne pendant toute sa vie est inacceptable et ils le paieront un jour ou l'autre. J'ai une mémoire à très long terme quand il s'agit de mes ennemis. Je ne me battrais jamais contre mon ancien mentor car je ne serais pas en vie aujourd'hui s'il ne m'avait pas pris sous son aile il y a deux ans. Mais, contre les autres je n'aurais aucun scrupule ancien frère de meute ou pas. Toujours est il qu'Atom a une fois de plus prouvé sa puissance tactique et ses talents d'oratrice. Pour la première fois depuis la disparition tragique des miens, je suis fier d'être sous les ordres d'une autre alpha que Trésor. Je me demande bien ce qui pourrait nous arrêter. Les Navniks domineront ces terres et l'héritage que nous lèguerons à nos descendants sera légendaire. Non, je ne vois pas trop gros ni trop haut. Nous sommes des Navniks, nous prenons ce que nous voulons. Je me rappelle avoir eu des doutes quant à notre capacité militaire et cela à cause de la jeunesse de la meute. Mais, j'avais tord car la jeunesse prend la place des anciens de gré ou de force telle la vague qui déferle sur le rivage.

Enfin, assez festoyer sur cette belle réussite d'Atom et d'Isha. Il me semble que j'ai un loup à entrainer. J'avais été étonné de voir le jeune loup noir qui me ressemblait tant physiquement parlant venir me demander de l'aide. Car, bien que je n'ai passé que très peu de temps en sa compagnie, il m'avait tout l'air d'être le genre de personne à préférer se débrouiller tout seul et me paraissais assez individualiste. Mais, il fallait bien plus qu'un coup d'œil pour définir quelqu'un. C'est en partie pour cela que j'avais accepté sa proposition. Je me souviens avoir lâché un chapelet d'insultes. Des choses très poétiques, vous vous en doutez. Mais que voulez vous, j'ai laissé l'artiste qui est en moi s'exprimer. Je ne sais même plus pourquoi je lui ai lâché cela. Peut être que je voulais être seul avec Elerinna et qu'il s'est pointé comme une fleur. Peu importe au final, j'avais accepté alors il fallait bien que j'y aille.
Je galope à toute allure en direction de la fête foraine tout en réfléchissant à l'entrainement à venir. Cela me fait donc trois partenaires d'entrainement cependant vu la différence de niveaux entre eux et moi. Cela relève plus de l'entrainement pour eux. Je les entraine plus qu'ils ne m'entrainent. Cela ne me pose aucun problème car pour que la meute gagne en puissance il faut bien que quelqu'un fasse de nos recrues des armes affutées prêtes à être utilisé à tout moment. J'aurais pensé que ce serait Isha qui s'en chargerait vu son expérience de formateur acquise dans les rangs de la horde. Mais, c'est finalement moi qui m'en charge. Si on me l'aurait dit il y a quelques mois je n'y aurais pas cru. J'arrive enfin dans la fête foraine, antique vestige d'une autre humanité plus lumineuse et joyeuse que celle que nous connaissons. Celle qui n'est que violence et chaos. Je ralentis le pas avant de rentrer sur mon ancien terrain d'entrainement favori. Je cherche Askaal du regard mais ne le trouve pas alors je renifle et capte son odeur. Il est bel et bien là. Soudain, des bruits de carcasses métalliques en mouvement m'interpelle, je me dirige vers ces derniers et vois le guerrier d'ebène s'entrainer sur les vestiges de la grande roue. Je m'assois et attend qu'il ai terminé. Je suis si en retard que cela. Ah les enfants, on ne voit pas le temps passé en leur compagnie. Tout en observant mon congénère, je me dis qu'il y a encore quelques mois j'étais comme lui chétif et vulnérable. Mais, si j'ai réussi à devenir le loup que je suis seul. Je vais arriver à faire de lui une machine de guerre digne de ce nom.

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