Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Check my vital signs #PV Koschei

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Dim 2 Aoû - 18:21

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La blessure. Il ne s'était encore jamais baladé en ses lieux, mais vu qu'il n'avait rien de prévu, le blond s'était dit qu'un petit tour de reconnaissance ne pouvait pas lui faire de mal. Qui sait, peut-être rencontrerait-il des proies en chemin. Des loups? Il ne préférait pas non. Toujours à se battre pour défendre son territoire, ou par plaisir, non merci. Il avait suffisamment donné avec les loups pendant sa jeunesse et ne voulait plus faire partit d'une meute pour le moment.
Même s'il devait bien avoué qu'une présence à ses côtés ne serait pas forcément de refus.

S'engouffrant lentement vers le fin-fond de la blessure, le loup blond se tenait sur ses gardes. Qui sait ce qu'on peut rencontrer tout au fond. Et il ne possédait pas une masse musculaire assez importante pour se protéger contre un autre loup en cas d'attaque. Déjà qu'un chien était limite, alors un autre canis...peut-être un louveteau quoique..
La chaleur augmentait lentement au fur et à mesure qu'il s'enfonçait sous terre. Des vapeurs commençaient à tourner autour de lui, mais le solitaire respirait suffisamment calmement pour ne pas qu'elles lui montent à la tête. Mais soudain, il se figea.
Son museau venait de déceler le parfum musqué d'un animal. L'odeur le fit frissonner alors qu'il se ramassait sur lui-même, curieux.

Bon, après tout il avait bien le droit d'être là, il n'allait pas grogner simplement pour cela. Alors, sans y faire attention que ça, le prince déchu se remit à avancer en direction du lac. Mais finalement, la curiosité prit le dessus, et le solitaire se décida à rechercher l'origine de ce fumet. Trottinant doucement en direction de l'animal, le blond découvrit bien vite un lapin blessé. Celui-ci avait la patte coincée sous un éboulis de pierre et agonisait lentement depuis sans doute déjà un certain temps.
Le blond s'assit en face de lui, alors que le rongeur n'avait même plus la force d'être le moindre couinement de peur. Et sans un mot, le loup planta ses crocs dans la chair abîmée, mettant fin aux souffrances de la proie.

Mais bien qu'il aurait pu le sortir et le dévorer, Rewan le laissa en place, faisant même rouler quelques pierres en plus sur son corps, comme pour l’enterrer. Il ne voulait pas le manger, et n'avait pas tellement envie qu'un autre le fasse.
Après quoi, il se détourna en trottinant, détendu et alla se coucher, la langue pendante, non loin du lac toxique, sans pour autant en être trop proche. Il n'avait pas envie de finir ébouillanté non plus.


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Lun 3 Aoû - 11:15



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Il faisait chaud autour de la Blessure, mais en même temps quelle idée de venir se promener près d’un lac de lave bouillante quand il faisait déjà plus de 30 degrés à l’extérieur. Mais c’était un des seuls endroits où il ne faisait pas trop humide le matin. Le Mercenaire n’aimait pas l’humidité, ça faisait friser ses poils. Son héritage génétique de chien devait sûrement y être pour quelque chose.

Ainsi donc le loup noir somnolait aux abords du lac, peut être trop près pour qu’il soit hors de danger mais il n’en avait cure. Il savait que rien n’allait lui arriver, son créateur ou les quelconques forces qui dirigeaient le monde tenaient bien trop à lui pour le faire mourir de manière aussi bête, si même ils décidaient de le faire mourir un jour. Il aimait se penser être un personnage dont on ne se lasse pas et qu’on garderait aussi longtemps qu’on le pourrait.

Quelque chose attira cependant son attention : une tache blanche qui bougeait le long des corniches qui couraient sur les murs de la Blessure, un loup qui n’avait pas froid aux yeux. Littéralement. Les vapeurs chaudes qui ressortaient du gouffre vous piquaient les yeux. Le Solitaire suivit les mouvements du suicidaire, puis se leva afin de le suivre, curieux de voir où le blond le mènerait.

Le loup blanc continua sa descente jusqu’à rejoindre la Nappe Fumante et rejoignit une deuxième tâche blanche, plus petite cette fois, qui s’agitait sous un rocher, incapable de s’échapper.Le Solitaire devina que c’était probablement un lapin ou un lièvre. Le blanc continua de s’approcher, puis donna un coup de mâchoire à la bête. Le loup sans nom s’était alors attendu à ce que son invité déguste ce qu’il venait de tuer, mais non, il l’enterra sous quelques cailloux puis s’éloigna.

Le noir releva la tête avec une expression perplexe sur le visage. Naturellement, il était courant que les loups enterrent leurs proies afin de les déguster plus tard, mais alors ils le font dans un endroit sécurisé, pas tout près d’un lac toxique. Sa curiosité en était titillée, pourquoi est-ce que l’autre avait fait ça ? C’est comme s’il voulait que personne n’ait accès à cette source de nourriture en ces temps où la nourriture se fait rare. Et puis il est allé se coucher en bordure du lac comme si de rien n’était.

Le Solitaire se révéla alors et se dirigea vers le loup blanc. Une ombre de dégoût passa sur son visage lorsque l’odeur de la nappe assaillit ses narines et qu’il se rappela de la fois où il avait plongé dedans.

“Voyons, pourquoi gâcher ainsi une proie si précieuse ?”

Il n’attendit même pas une réponse avant de se diriger vers l’endroit où le lapin était enterré et d’enlever les cailloux qui l’enfermaient.

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Lun 3 Aoû - 19:10

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Le canidé au pelage doré n'avait eu aucun mal à percevoir l'arriver du nouveau venu. Mais, mut dans son instinct de survie, il n'avait pas fait un seul geste pour indiquer sa présence, allant même jusqu'à espérer que l'autre animal ne le remarque pas. Ce qui était apparemment bel et bien raté, étant donné que le loup se dirigeait directement sur lui.
Se tassant un peu plus sur lu-même, Rewan put néanmoins renifler l'odeur épicée d'un solitaire. Ce qui ne fit que l'inquiéter davantage. Il ne pouvait absolument pas prévoir sa réaction.

Pourtant, celui-ci ne semblait en aucun cas agressif, ce qui rassura quelque peu le prince.

-Voyons, pourquoi gâcher ainsi une proie si précieuse ?

Sur ces mots, le canidé noir trottina jusqu'au tas de pierres afin de ressortir le cadavre encore frais du lapin. En voyant ça, le solitaire ne retint pas ses mouvements, et s'élança à la suite de l'inconnu. Son corps se plaça contre sa volonté entre l'inconnu et le mort, alors qu'un glapissement sortait du fin fond de sa gorge. Pas de grognement ou quoi, juste un glapissement de désapprobation.
S'il avait fait ce petit tas, c'était dans un but précis, et même si le canidé n'était certainement pas l'animal le plus courageux du monde, il ne permettrait pas qu'on détruise ce qu'il avait entreprit. Aussi petite soit cette chose.

Néanmoins, Rewan espérait par-dessus tout que le loup ne se montrerait pas agressif envers lui. Ce ne serait vraiment pas sa veine, étant donné qu'il ne possédait pas des armes bien dangereuse. Une force comparable à celle d'un louveteau, une vitesse minimale, et une trouille du monde extérieur. Même si les membres de son espèce qui le rencontraient le considéraient plus comme un vieux sage, le solitaire savait pertinemment qu'il ne pouvait que se placer dans les trouillards, évitant les conflits. Au moins, il utilisait sa tête, lui.

Une nouvelle fois, Rewan secoua sa tête dorée en direction de l'inconnu, espérant qu'il ne sorte pas les crocs pour les planter dans son corps svelte.


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Jeu 6 Aoû - 11:16



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Le loup sans nom eut un mouvement de recul lorsque l’autre s’interposa soudainement entre lui et la tombe du lapin. Il haussa un sourcil : comment est-ce que le blondinet pouvait bien croire être capable de l’empêcher de faire ce qu’il voulait ? Pire encore, le sentimental émit un glapissement qui avait de quoi faire peur ... à un louveteau.

Le Mercenaire rit à cette tentative pathétique de protéger un pauvre lapin. Son rire se répercutait sur les parois de la grotte, et s’amplifiait grâce à l’écho. Pour qui se prenait donc ce louveteau ? Croyait-il vraiment pouvoir faire face au Leader des Mercenaires ? Et tout ça pour quoi ? Pour un lapin qui disparaîtra dès qu’il aura le dos tourné ?

Ironiquement, c’était sa faiblesse qui retenait le Mercenaire de lui sauter dessus et de le transformer, lui, en repas. Il y avait quelque chose d’intrigant à propos du blondinet, qui ne semblait déjà plus tout jeune. Comment avait-il pu survivre pendant tout ce temps avec ce corps fragile ? Il était sûrement un nouveau Solitaire, venant d’une meute avec encore une de ces histoires tragiques.

Le loup noir grogna et fit mine de se jeter sur l’autre loup, mais il ne le toucha pas et claqua seulement des mâchoires juste derrière une de ses oreilles.

“Et si je te mangeais toi, plutôt ?”

Il resta encore immobile quelques secondes, pour cultiver la peur chez le vieux louveteau, puis recula en lâchant un petit rire malsain. Il s’assit alors en signe de paix et désigna le lapin d’un signe de tête.

“Qu’est-ce qu’il a de si important, ce lapin ? C’était ton animal de compagnie ?”

Le loup noir fit alors mine de réfléchir en regardant en l’air, puis redescendit la tête avec l’air de quelqu’un qui vient de faire une grande découverte.

“Oh ! Non, je sais : le pelage de neige de ce petit animal te rappelle celui de ta pauvre mère morte lorsque tu étais encore trop jeune.”

Tabler sur le complexe d’Oedipe fonctionnait souvent sur les mâles ténébreux et solitaires. Le Mercenaire reprit son expression habituelle, fixant le blondinet dans les yeux, une lueur malicieuse dans les prunelles, et avec un large sourire qui dévoilait ses crocs blancs.

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Dim 16 Aoû - 19:27

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Le doré eut un mouvement de recule lorsque le solitaire sombre fit mine de lui sauter dessus, pour simplement fredonner à son oreille, provoquant d'innombrables frissons sous sa peau.

-Et si je te mangeais toi, plutôt ?

Mais l'instant de surprise passée, le vieux loup arbora une expression neutre. Il n'avait pas franchement peur après tout, surtout que l'autre venait de s'asseoir en signe de paix, de neutralité. En même temps, qui aurait envie de s'attaquer à lui, un pauvre solitaire qui ne représentait un grand intérêt pour personne?

-Qu’est-ce qu’il a de si important, ce lapin ? C’était ton animal de compagnie ?

Les yeux de Rewan roulèrent dans leurs orbites. Il ne voulait pas qu'on touche à cet animal, point barre. Lui-même ne savait pas pourquoi, mais il n'en avait pas envie. C'était tout, et cette raison non-logique lui permettait de se mettre entre un potentiel adversaire et le cadavre de ce qu'il aurait dû consommer. Il entendit vaguement l'autre solitaire continuer à blablater, mais il ne l'écoutait plus. Son brouahah l'ennuyait profondément, alors le prince aux prunelles vertes décida de retourner près du mort, s'allongeant la tête sur les pattes, les oreilles dressées.

Il surveillait l'inconnu. Pas question qu'il le prenne par surprise en faisant n'importe quoi. Et pour lui faire croire qu'il l'avait écouté, alors que ce n'était strictement pas le cas, le blond laissa échapper un petit jappement fatigué. Oui, tout cela l'ennuyait finalement.


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Mer 19 Aoû - 16:35



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Si le blondinet avait reculé lorsque le Mercenaire lui avait sauté dessus, il avait repris une expression calme, limite ennuyée, lorsque celui-ci s’est assis en face de lui. Une claire sous-estimation de la menace ... Mais en même temps quelque chose qui aidera peut-être à sauver sa vie. S’il avait essayé de s’enfuir ou de riposter, il aurait déjà été au fond du lac à l’heure qu’il était.

Est-ce qu’il venait de rouler les yeux ? Il venait de rouler les yeux. Visiblement les paroles du Leader ne l’avaient pas du tout heurté, au contraire elles semblaient l’ennuyer encore plus. C’était irritant, surtout pour l’ego du loup noir qui se pensait bien malin avec les mots, mais d’un autre côté c’était aussi intéressant. Ce vieux Solitaire avait l’air de n’en avoir rien à faire de quoi que ce soit, tout en étant borné, et, surtout, silencieux.

Ce dernier point n’étant pas réellement un problème puisque le Mercenaire aimait être écouté plus que de discuter. Mais cela faisait naître une question : est-ce que le Solitaire était muet ou décidait simplement de ne pas parler ?

Le blondinet s’allongea près de son précieux trésor, toujours aux aguets malgré son apparente décontraction, et laissa sortir un petit jappement d’ennui. Pas si muet que ça finalement. Est-ce qu’il trouvait vraiment le loup noir ennuyeux ? Il allait bientôt changer d’avis, c’était garanti.

“On n’est pas très bavard, huh ?”

Le Mercenaire se releva et s’approcha du blondinet pour s’asseoir à côté de lui, décontracté, la queue balayant doucement le sol.

“Est-ce que tu aurais un nom, au moins ?”

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Mar 8 Sep - 13:25

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