Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 DEATH ROW | Sageeth

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Jeu 30 Juil - 21:44



into the death row

Sageeth & Palladium


F. 91 | A. 100 | E. 88

Un bâillement. Le monde s’éveille lentement. D’abord la gueule qui s’ouvre sur des crocs baveux, englués de sommeil. Ensuite, les paupières qui s’ouvrent doucement, se plissant légèrement pour que le soleil ne vienne pas durcir trop tôt la pupille qui se rétracte violemment face à l’agression lumineuse. Le cercle jaune s’agrandit autour de ce trou noir devenu minuscule, et les yeux clignent à de nombreuses reprises. Le loup brun reste allongé sur le sol de sa tanière quelques instants, contemplant le reste de la meute qui sommeille encore. Par terre, pas une goutte de rosée. L’été est bel et bien là, et sa chaleur insupportable le suit à la trace, au grand damn des canidés. La fraîcheur matinale cependant, incite Palladium à sortir de sa torpeur pour profiter d’un peu de frais avant la canicule qui s’annonce à nouveau.
Il se lève donc péniblement, et s’aventure hors de l’oiseau de fer qui git sur le sol. Lui aussi semble avoir connu de bien meilleurs jours. Palladium imagine quelques secondes cette carcasse immense prendre son essor dans les airs. C’était tout bonnement impossible, et l’aventure le lui avait bien prouvé, puisqu’elle se trouvait là, gisant sur le sol plutôt que de s’ébattre comme une hirondelle. Le Pantin secoue la tête, ces Bipèdes n’auraient donc jamais terminé leurs expériences étranges. Le chasseur gravit une minuscule colline d’herbe totalement sèche, et va s’y poster assis, regardant l’horizon. Ces terres désolées et arides ne lui inspirent plus qu’un profond dégoût. Aussi loin que peut porter son regard, il ne voit aucun espoir de rédemption ni pour les hommes, ni pour la nature. Tout semble voué à demeurer éternellement défiguré. Palladium haïssait l’été. Au moins l’hiver, la neige cachait cette horreur qu’étaient ces terres torturées. Il aurait eu envie de détourner l’œil de ce triste spectacle, mais pour le tourner où ? Partout, c’était la même chose, la même infamie. Cette pensée lui fit songer à nouveau à la sombre et ignoble confidence qu’Hige lui avait faite à propos d’Helya. Il aurait pensé que la nuit puisse porter conseil, mais il n’en était rien. Sa haine envers son propre général ne s’était pas altérée, et son mépris envers elle, ne s’était pas éteint. Quelle tristesse. Il se sentait comme trahi par sa propre chair, par son propre sang. Elle, qui devait imposer respect et doléance, montrer l’exemple et envoyer ses amis, ses frères, ses sous-fifres au combat pour les voir se faire tuer, égorger impitoyablement sous ses yeux sans rien faire. Sans rien faire, et personne ne pouvait condamner cela ! Cette infamie révulsait déjà les yeux du Pantin, plongés dans le vague néant apocalyptique de la vue chaotique. Non, décidément non, ce n’était pas une belle journée qui s’annonçait. Trop de rancœur était déjà entrée en lui – si tôt le matin – pour qu’il puisse passer une bonne journée. Le Pantin pense quelques instants à partir chasser pour se vider les esprits, mais il y renonce bien vite, lassé de chasser sans trêve pour nourrir une meute toujours plus grande et toujours plus fainéante. Son rôle de chasseur le contraignait à nourrir les autres, c’était un fait. Mais les guerriers, les guérisseurs, les nourrices étaient donc incapables de trouver le moindre gibier sous prétexte que leur fonction ne les y assignait pas ? Palladium se demanda si Helya, du haut de son grade de générale, avait seulement apporté sa contribution au garde-manger. Ou se contentait-elle de profiter des chasses de sa meute, en plus de les envoyer à l’abattoir ? Le Pantin n’avait que faire, à présent, de douter et de dénigrer sa propre supérieure intérieurement, même sans raison, même de façon injuste et infondée. En réalité, il n’attendait plus qu’une chose : que le secret s’évente, et qu’elle tombe. Qu’elle tombe, pour les avoir vus crever la gueule ouverte sous sa truffe, tués par son bourreau et stupide « bien-aimé ». Elle était aveugle, mais tous savaient bien qu’elle voyait bien mieux que la plupart des loups ici. Elle avait développé un sens de l’ouïe et de l’odorat non négligeable et l’odeur de la mort a cette odeur bien particulière, vous savez. Cette odeur doucereuse qui vous fait froid dans le dos, qui vous hérisse le poil lentement à son passage dans votre truffe. Et les cris des mourants, sont-ils inaudibles ? Le Pantin retient un grondement de rage incontrôlé. Elle les a envoyés à la mort, elle les a laissés mourir, se faire tuer par une bande de dégénérés psychopathes. Durant leur esclavage, elle a forniqué avec l’ennemi – ou pire, étais-ce encore avant ?! Elle paiera. Palladium, posté devant les terres dévastées par les Bipèdes à qui il vouait une haine viscérale, venait de trouver un nouveau support à sa colère. Helya en était le sujet tout trouvé et, ce matin-là, il se promit de venger l’honneur des Sekmets, quoi qu’il lui en coûte. Elle devait payer et, si personne ne s’en chargeait, lui Palladium le lâche, le couard et l’imbécile, le ferait.

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Mar 4 Aoû - 1:04

❝ DEATH ROW ❞
F:100 | A:100 | E:100
We don't run feat. Palladium


La fraîcheur nocturne se dissipait petit à petit, préparant l'arrivée des températures d'été qui régneraient bientôt sur le monde animal. L'obscurité n'était pas encore totalement morte, cependant quelques rayons de soleil commençaient à percer aux travers de l'épave dans laquelle Sageeth avait dormi. Pourtant sa place était maintenant fraîche, le loup d'ébène n'était plus là depuis un moment. Cela faisait bien une heure que le bras droit d'Empress était sorti, se glissant habilement à travers les ombres de la nuit. Son coeur appartenait peut-être aux sekmets, il n'empêche que son esprit, lui, demeurait éternellement solitaire. Il avait de temps en temps besoin de distance, ce qui lui permettait de s'oublier, de méditer. C'est pourquoi chaque matin il se levait avant l'aube et partait faire quelques pas autour du camp. Oh il n'était jamais bien loin en cas de problème, mais il y avait assez de distance pour lui procurer un sentiment d'intimité et de tranquillité. Un sentiment qui l’apaisait grandement et dont il avait besoin, surtout en ce moment. Il faisait partie des rares Sekmets à voir la meute s'affaiblir à petit feu, celle-là même qui l'avait recueilli lorsqu'il était faible et perdu et qui lui avait permis de se créer une identité. Cette meute l'avait vu grandir, l'avait vu mûrir. Mais surtout elle l'avait vu gravir les échelons jusqu'à devenir bras droit, preuve d'une grande confiance de la part de son alpha envers qui il n'éprouvait que respect et admiration. Alors voir le mal s'infiltrer dans tout ce qu'il avait jamais connu, comme un virus qui le rongerait de l'intérieur, c'était difficile pour lui. Il y avait d'abord eu les épidémies, puis la Horde avec leur leader Skull qui avait fait sombrer Empress, toujours pas totalement rétablie. Le départ d'Atom et de plusieurs autres Sekmets avait également grandement participé à l'affaiblissement du Brasier Blanc. Mais Sageeth refusait d'être le témoin muet de cette chute, il en avait fait le serment. Il ne laisserait pas tomber les siens, il était bien trop loyal et entêté. Les Sekmets retrouveraient leur gloire d'autrefois.

Ce jour là, lorsque le Colosse Hurlant avait regagné le camp aux aurores, certains de ses compagnons étaient déjà réveillés, commençant alors à reprendre leurs tâches quotidiennes ou simplement leur petite routine du matin. Mais la plupart des canidés étaient toujours affalés sur le sol, profitant des dernières heures qu'ils avaient avant de devoir affronter le monde, ou du moins ce qu'il en restait. Sageeth marchait entre ses congénères observant chacun de leur comportements scrupuleusement. C'était une sorte de manie qu'il avait. Certains pourraient qualifier cela de curiosité, mais ce ne serait pas la vérité exacte. En fait ce comportement se rapprocherait davantage de l'observation que de la curiosité. Il était toujours alerte et méfiant, cela faisait partie de lui.

Continuant sa progression, il avait finalement vu quelque chose plus loin. Quelqu'un. Un loup isolé, en haut d'une petite bute d'herbe, semblant regarder scrupuleusement l'horizon, comme si c'était la chose la plus fascinante qu'il n'ait jamais vue. Ce loup semblait vraiment dans ses pensées. Intrigué, le loup de charbon s'était approché dudit loup pour découvrir qu'il s'agissait de l'un des chasseurs de la meute : Palladium. Il se souvenait de son nom. En fait il avait eu affaire à lui plusieurs fois, et même s'il ne le connaissait pas suffisamment pour affirmer l'apprécier, il trouvait le loup assez intéressant. Il était un bon chasseur et sans conteste un atout pour la meute, il semblait intègre et savait ce qu'il faisait. Lentement Sageeth s'était glissé près de lui, pouvant maintenant avoir un aperçu de ce qu'il regardait avec tant d'attention. Un large panorama s'affichait en face des lupins, un panorama sombre et désolant malgré les lumières chaudes de l'été. Au loin on apercevait même des forêts ravagées et le restant des machines de métal gentiment offertes par les hommes.

- Dire que ces terres furent autrefois verdoyantes. Il ne reste maintenant que tristesse et désolation, offrit Sageeth pour ouvrir la conversation.

Il s'était assis près de son chasseur. Il est vrai que c'était vraiment attristant de voir un tel paysage. Mais qu'avait-il connu d'autre lui ? Personnellement ? Il n'avait jamais connu que misère et noirceur, aussi bien pour les paysages qu'il avait rencontrés que pour les sentiments qui l'avaient dévoré de l'intérieur. Mais en tournant la tête vers Palladium, il pouvait voir que l'esprit du chasseur était ailleurs. Son âme était tourmentée. Cela ne regardait pas vraiment le bras droit, chacun avait son propre fardeau après tout. Et puis il n'était pas vraiment le psychologue de la meute. Mais il poursuivit tout de même la conversation, sans vraiment savoir dans quel but. Peut-être voulait-il simplement parler après tout...

- Tu es bien matinal, chasseur, dit-il d'une voix plate.

Son regard retourna enfin sur l'horizon qui s'étalait devant eux.

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Mar 4 Aoû - 10:46



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Sageeth & Palladium


F. 91 | A. 100 | E. 88

Et le soleil continuait de grimper à toute vitesse entre les nuages, irisant l’horizon de ses couleurs chaudes et meurtrières. Ô combien il détestait le soleil ! Mais il ne pouvait rien faire pour empêcher son ascension. Le léger froissement d’herbe qui se fit entendre derrière lui était à peine audible mais, dans le silence du petit matin, cela résonna à ses tympans comme un frisson mal contenu. Palladium, prêt à céder à ses pulsions les plus agressives – celles qui surgissaient lorsqu’il était surpris – manqua de se retourner tous crocs dehors vers cet inconnu qui osait le déranger si tôt, l’arrachant à ses pensées les plus intimes. Mais si, contrairement à son habitude, il n’en fit rien, c’est parce qu’une légère brise lui avait apporté dans le même temps l’odeur de sa meute, l’odeur du Brasier Blanc. Et, dans cette odeur familière et apaisante, il y avait reconnu celle de l’éminent bras-droit, le Colosse Hurlant. Cependant, le loup brun ne se retourne pas. Il attend patiemment, que le loup noir s’asseye à ses côtés, sur cette colline desséchée par le soleil.

« Dire que ces terres furent autrefois verdoyantes. Il ne reste maintenant que tristesse et désolation. » Les oreilles du loup brun frémissent à ces paroles. Il se demande un instant en quel honneur Sageeth daignait lui adresser la parole. Le loup noir était connu pour son humeur toujours ronchonne, son caractère très piquant et surtout, pour être peu bavard. Le chasseur, qui vouait une véritable adoration pour son supérieur, en fut flatté. Sageeth était pour lui – au même titre que Torka – l’Alpha de substitution auquel il vouait tout le respect et l’admiration qu’il aurait du donner à Empress. Empress, pour qui il s’était dévoué corps et âme contre la Horde, déchaînant ses plus bas instincts, ses plus grandes colères, oubliant un instant qu’il n’était qu’un lâche, un beau-parleur, pour devenir un véritable combattant. Mais Empress était affaiblie, Empress se terrait, Empress n’était plus qu’un fantôme, une apparition éphémère. Il fallait donc bien que cette dose de respect et d’admiration aille à quelqu’un, n’importe qui. Et toute l’estime de lui qu’il avait perdue, il la replaçait en Sageeth et en Torka. Il s’agissait de ces deux loups qui sauraient mener la barque Sekmet à bon port, à lui redonner le lustre qu’elle avait perdu dans ses démêlés avec la Horde.

Et, comme pour remercier le Colosse de cet effort qu’il a fournit, de ce cadeau qu’il a offert en lui adressant la parole pour rompre le morne silence de cette matinée-là, le Pantin hoche la tête respectueusement. Le loup brun avait beaucoup de mal à imaginer ces terres – leurs terres ! – autrement que brûlées par le soleil, exténuées par la neige, ou malmenées par les Hommes. Il n’avait jamais rien connu d’autre, ici. Oh bien sûr, dans les contrées éloignées d’où il venait, il avait déjà vu les grands arbres touffus des forêts, l’herbe haute qui monte jusqu’à votre truffe et les prairies qui s’étendent à perte de vue. Mais ce n’était là plus qu’un vague souvenir, une ébauche floue d’une vie dépassée. Et puis, la voix grave de Sageeth rompt à nouveau un bref silence qui s’était installé entre les deux loups. « Tu es bien matinal, chasseur. » Cette constatation n’avait ni forme, ni intérêt. Sageeth ne cherchait par là qu’à émettre un constat sans envergure, sans sous-entendu. Juste par besoin de… discuter ? Palladium l’interroge brièvement du regard, comme s’il y cherchait une réponse idéale. Que répondre à ce genre de phrase ? Mais les yeux du loup noir restaient obstinément fixés sur l’horizon, n’offrant aucun secours au chasseur qui se creusait les méninges.

« Oui. J’aime l’intimité que cela confère, quand tout le monde dort encore. Une sorte de secret… personnel. » répondit le Pantin, hésitant.
Dans l'incapacité de répondre quelque chose d'intéressant, la conscience du loup brun s'était relâchée, ouvrant à Sageeth quelques barrages qu'elle s'était érigés pour se protéger du monde extérieur, livrant sa pensée crue, nue, dénuée de tout artifice. Le Pantin reporte son regard sur le monde qui s'étend à leurs pieds.

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Jeu 27 Aoû - 17:53

« Oui. J’aime l’intimité que cela confère, quand tout le monde dort encore. Une sorte de secret… personnel. »

Le Colosse Hurlant hocha la tête. Palladium ouvrait une crevasse dans sa forteresse de solitude, une petite fente par laquelle le loup d'ébène pourrait se glisser, s'immiscer. Mais sous quel prétexte ? Parce qu'il était de sa meute ? Parce qu'il était hiérarchiquement au dessus de lui ? Le Pantin devrait se méfier un peu plus d'envers qui il baisse sa garde. Que pouvait-il connaître à son sujet après tout ? Qu'il était un loup complètement dévoué à sa meute ? Qu'il était un leader né et qu'il réfléchissait chacune de ses actions avant de prendre des décisions importantes ? Bien sûr que tout cela était vrai. Mais il était également un manipulateur hors pairs, avec un cœur qui avait fini par arrêter de saigner tant il avait souffert. Il restait malgré toute la bonne volonté qu'il avait accumulée ces derniers mois un égoïste, un opportuniste. Il s'était peut-être assagi en deux ans, il avait gagné en maturité, il n'empêche que son passé ne le lâcherait pas, c'était comme des chaînes desquelles il ne pourrait jamais se défaire. Et son caractère faisait partie de ce bagage encombrant. Non, en règle générale Sageeth n'était pas un loup à qui on pouvait faire confiance, il était toujours au bord du gouffre, prêt à faire quelque chose d'insoupçonné. Etait-il fou ? Peut-être un peu, mais juste ce qu'il fallait pour survivre dans ce monde chaotique. Cependant, à l'instant présent, le chasseur n'avait rien à craindre à se confier au Colosse. Il n'avait rien à lui reprocher après tout, de ce qu'il en avait déjà vu. Le fait qu'il se trouve dans une période plutôt stable allait en sa faveur également, bien que la situation des Sekmets ne l'attristait. Il ne souhaitait que parler lui aussi. On dit souvent qu'un cœur lourd a plus de facilités à communiquer avec un autre cœur lourd.

« Le calme et la solitude sont souvent de bons conseils en effet, c'est l'une des choses de ma vie de solitaire qui me manque le plus. »

Le loup d'ébène avait parlé honnêtement avec une pointe de nostalgie. Mais cette fameuse vie de vagabond avait aussi de bien mauvais côtés comme la vulnérabilité quotidienne et le combat constant pour survivre. Cela forgeait le caractère au fer rouge et laissait une marque indélébile. Pendant toute cette vie, il n'avait eu comme objectif que de devenir plus fort pour entrer dans le Brasier Blanc. Maintenant qu'il avait atteint son objectif, le prochain était de gravir les échelons jusqu'à prendre le rôle ultime. Mais il éprouvait bien trop de respect et d'admiration envers Empress pour envisager une quelconque révolte.

Sageeth tourna une nouvelle fois la tête en direction de Palladium, une légère brise lui soufflant dans les narines. Il jaugea une nouvelle fois silencieusement le chasseur avant de parler de sa voix grave et monotone.


« Ton cœur est lourd, Pantin. Alors, qu'est-ce qui te tracasse ainsi ? »

Le bras droit d'Empress n'était jamais trompé pas son instinct, du moins jamais dans ces cas là. Non, ce type de comportement était bien trop familier pour lui, pour diverses raisons. Il n'était pas dupe, pas lorsqu'il s'agissait de broyer du noir.


[ HRP : Extrêmement désolée pour le retard et la pauvreté, j'ai eu une baisse de motivation... En espérant que ça remontera : )]
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Dim 30 Aoû - 22:35



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Sageeth & Palladium


F. 91 | A. 100 | E. 88

Les prunelles du Pantin allaient du paysage à Sageeth, puis de Sageeth au paysage. Il contemplait la nature avec distraction, et lançait des regards à la dérobée au loup noir. Jamais il n’aurait osé le regarder droit dans les yeux : il le respectait et le craignait bien trop pour se permettre cet affront. Cependant, il se demandait encore s’il pouvait réellement lui faire confiance. Avait-il eu raison de s’ouvrir de la sorte face à lui, même de façon minime ? N’étais-ce pas déjà trop ? Où était donc passée sa méfiance naturelle à l’égard des autres ? Sous prétexte que le Colosse était un membre éminent de sa meute, il avait oublié toute prudence. Cela lui ressemblait si peu…
« Le calme et la solitude sont souvent de bon conseil en effet, c'est l'une des choses de ma vie de solitaire qui me manque le plus. »
Nouveau regard en biais. Sageeth avait donc été solitaire ? C’était un détail qui avait échappé au Pantin. Le loup brun pouvait cependant comprendre que, dans la situation dans laquelle se trouvait actuellement la meute, le loup noir avait certainement besoin de s’évader plus souvent que de coutume. Toutes ces responsabilités qu’il portait sur ses épaules, cela devait être tellement oppressant, stressant. Et pourtant, Sageeth conservait sa dignité, son port de tête fier et noble. Il avait réellement l’étoffe d’un alpha, songe le Pantin. « Ton cœur est lourd, Pantin. Alors, qu'est-ce qui te tracasse ainsi ? »

Un frisson parcourt la colonne vertébrale du loup brun. Sageeth vient de lire en lui comme dans un livre ouvert, il avait percé les tréfonds de son âme en l’espace de quelques secondes et cette affreuse découverte mettait Palladium dans un état de malaise général assez pitoyable. Ses prunelles filèrent directement se ficher entre ses pattes, fixant obstinément le sol avec un intérêt grandissant. Ses mâchoires se contractaient machinalement, tandis que ses méninges tournaient à toute vitesse. Fallait-il réellement s’ouvrir à Sageeth ? Pouvait-il se permettre de mettre en péril l’existence de Ragnar’k, Belphégor et Althéa ? Et surtout, pouvait-il se permettre de trahir la confiance d’Hige ?
Mais tout le monde ici semblait se foutre royalement du fait que des Hordiens se baladent en plein camp Sekmet. Sageeth saurait certainement quoi faire, il était haut placé et loin d’être stupide. Il était intransigeant, et savait faire respecter les règles. Palladium ne le croyait pas capable d’épargner Helya simplement pour son grade, ou par pitié. Non, Sageeth saurait mettre un terme à cette infamie. Et c’était précisément tout ce que souhaitait le Pantin : faire tomber sa générale. Et cette simple idée suffisait à lui faire oublier les quelques doutes qu’il nourrissait encore quelques minutes auparavant et l’espoir que son supérieur sache quoi faire le poussait à se confier.

« Mon problème Sageeth, est d'ordre moral. », commence le loup brun avec une lenteur hésitante. Il déglutit lentement, avant de reprendre.« Je ne peux pas continuer à taire la traîtrise dont s'est rendue coupable l'une d'entre nous. Il faut qu'elle soit punie, une bonne fois pour toutes, mais je ne sais pas vers qui me tourner. »

Le loup brun marque une pause, guettant une quelconque réaction qui aurait pu l'encourager à continuer, à avouer le drame, la trahison dont ils avaient tous été victimes. L'espoir brille dans ses yeux comme une flamme inaltérable : il a foi en Sageeth.

« Si Helya nous avait trahis pour la Horde, qu'en penserais-tu ? Que ferais-tu ? »

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Sam 19 Sep - 12:46

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Sam 3 Oct - 21:21

« Mon problème Sageeth, est d'ordre moral. Je ne peux pas continuer à taire la traîtrise dont s'est rendue coupable l'une d'entre nous. Il faut qu'elle soit punie, une bonne fois pour toutes, mais je ne sais pas vers qui me tourner. »

Il n'y a rien de pire que le sentiment de porter un lourd fardeau, d'avoir sa conscience torturée sous le poids des secrets que l'on ne peut divulguer. Cela nous ronge de l'intérieur sans que l'on puisse faire autre-chose qu'en être le malheureux et inutile témoin. C'est pourquoi nous ressentons constamment ce besoin irrépressible de se confier, de lâcher prise pour se sauver de cette "chose" envoûtante. Sageeth connaissait bien cet état des plus déplorables. D'un naturel méfiant et solitaire, il prenait toujours tout sur lui, sans jamais se confier, sans jamais rien partager qui pourrait lui nuire. C'est d'ailleurs ce qui avait failli faire de lui un monstre, une abomination. Parce que si l'on s'enferme dans cette bulle, que l'on ne se soulage pas de ses secrets, cela finit par nous tourner la tête et nous faire perdre tout lien avec la réalité ou les sentiments. Dans son cas, c'est Atom qui l'avait empêché de divaguer. Elle avait toujours été sa confidente, sa sœur ... Mais que pouvait bien avoir le Pantin Voyageur sur le cœur ? Le loup d'ébène devait avouer qu'il était curieux. C'est pourquoi patiemment il s'était assis et avait attendu la suite logique des évènements, compétemment captivé par ces nouvelles révélations qui pouvaient lui être faites.

« Si Helya nous avait trahis pour la Horde, qu'en penserais-tu ? Que ferais-tu ? »

Oreilles qui piquent, tympans qui vibrent, cœur qui rate un battement. Sageeth ne s'attendait pas à une telle révélation de la part du fier chasseur. Si cela s'avérait être vrai alors le courant de sa propre vie pourrait prendre un tournant considérable. Mais cela ne pouvait pas être vrai, n'est-ce pas ? Helya était une louve intègre et une amie qui lui était proche. Elle lui en aurait parlé si c'était le cas non ? Mais si c'était vrai alors elle devait certainement avoir une bonne raison. Quoi qu'il en soit, le Colosse avait foi en la louve aveugle.

- Et bien si jamais c'était vrai, que j'en avais la preuve certaine, j'en serais sans doute vraiment déçu.

Le bras droit d'Empress baissa légèrement les yeux, ne regardant plus que le paysage lointain s'effacer lentement à l'horizon. Ses muscles se crispèrent dans la frustration avant qu'il ne rouvre les yeux qu'il ne pensait pas avoir fermés et qu'il ne continue sa phrase avant que Palladium ne puisse lui répondre.

- Mais je me dirais également que nous ne pouvons jamais connaître tous les éléments d'un tout, qu'il y a toujours des choses, des détails que l'on pense insignifiants qui nous échappent. Si jamais Helya rompait son serment envers Empress alors je suis persuadé que ses motivations seraient justifiables.

Sa voix, bien plus rauque que d'habitude ou encore qu'il ne l'aurait voulu, ne marquait aucun tremblement. Un soupçon de colère faisait déjà rage en son fort intérieur. Pas une colère contre le porteur d'éventuelle mauvaise nouvelle non, ni vraiment contre la louve en qui il avait une totale confiance, étant donné que rien n'était prouvé encore. Mais contre l'idée même que cela puisse être vrai et qu'il aurait pu ne rien voir. Peut-être n'était-il pas aussi perspicace et infaillible qu'il se plaisait à croire. Quoi qu'il en soit il n'aimait pas entendre de telles accusations, aussi graves, portées par un simple chasseur à propos d'un supérieur hiérarchique. Si tout cela ne s'avérait être qu'une perte de temps alors le pantin serait accueilli dans les règles de l'art. Sarcasme.

- Pourquoi ? Que veux-tu insinuer ? Et qu'entends-tu par "trahi pour la Horde" ?
[HRP désolée pour le retard. EDT très chargé et puis je n'arrive pas à écrire ... :/ En plus du coup je t'ai écrit un truc nul.]
Helya
Braise d'Hiver
Braise d'Hiver

Fiche de personnage
force:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
agilité:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
endurance:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
Helya
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Ven 23 Oct - 10:54

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Braise d'Hiver
Braise d'Hiver

Fiche de personnage
force:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
agilité:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
endurance:
DEATH ROW | Sageeth Qkci105/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (105/100)
Helya
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Mar 10 Nov - 11:54

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Heda
Mirage Ardent
Mirage Ardent

Fiche de personnage
force:
DEATH ROW | Sageeth Qkci13/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (13/100)
agilité:
DEATH ROW | Sageeth Qkci5/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (5/100)
endurance:
DEATH ROW | Sageeth Qkci9/100DEATH ROW | Sageeth Qkci  (9/100)
Heda
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Sam 28 Nov - 12:21

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