Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
La vie ne se compte pas en respirations, mais par les moments qui t’ont coupé le souffle.
Yû voulait bien avouer que venir ici avait été une splendide mauvaise idée, elle avait voulu venir par ici pour explorer un peu la ville en ruine, pensant que ce serait désert et plutôt intéressant à découvrir. Sauf qu'elle ne pensait pas que deux molosses bien plus baraqués et imposant qu'elle serait dans les parages, la noiraude était plutôt petite et assez amaigrie par le manque de nourriture. Vivre en solitaire par ces temps n'était pas simple, il ne fallait que compter que sur soi. Enfin, Yû filait à toute allure dans la ville en ruine, évitant des carcasses de voitures, se faufilant, regardant parfois par-dessus elle pour voir encore et encore ces deux molosses enragés qui en avaient après elle.
La louve bondit dans une voiture, elle se baissa le plus possible et tenta de calmer sa respiration, son souffle saccadé, sa gorge brûlante, elle commençait à fatiguer. Elle entendait les grognements des chiens, ils étaient juste là, ils reniflaient pour trouver son odeur. Que faire ? Yû se glissa le plus discrètement possible par la porte passager arrière qui avait été détruite, la moitié pendant lamentablement, la louve eut un petit rire méprisant alors qu'elle repartait de plus belle, fuyant à travers une ruelle, tournant sans cesse pour ne pas qu'ils retrouvent sa trace.
Sa course finit par la conduire dans un parc désert, elle ralentit sa cadence, finissant par marcher pour reprendre son souffle, on était en plein après-midi et pourtant une brume planait, le ciel et le soleil recouvert par des nuages blancs/gris. Il ne faisait pas beau, comme d'habitude. Yû soupira et alla se poser dans l'herbe, observant l'entrée du parc, le regard dans le vague, reprenant des forces avant de repartir. Ce fut donc quelques minutes plus tard qu'elle ressortit du parc, marchant sur une route fissurée, emplie de cadavres éventrés de voitures, de papiers volants, de bâtiment détruit, des pierres reposaient un peu partout sur les trottoirs et la route, c'était... laid.
Yû s'arrêta, leva sa tête pour sentir l'air.. cette odeur. Un loup ? Elle rebaissa sa tête et regarda devant elle, là un grand loup noir se tenait un peu plus loin, venait-il vers elle ? Il était bien plus grand qu'elle, plus musclé, plus imposant, ses yeux rouges étaient forts intrigants. La noire baissa légèrement ses oreilles mais ne fit rien d'autre, un petit sourire aux babines. Elle s'approcha de cet inconnu noir.
« Eh alors, on s'est perdu ? »
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Lun 7 Avr - 19:18
[T'as oublié l'état actuel de ta jauge ^^ Désolée ma réponse est pas top, j'avais pas prévu d'être touché par l'épidémie *3*]
F:22 A:11 E:12
Sans adrénaline, il n'y a plus de vie
La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, surtout lorsqu'on vit dans ce monde de ruines. C'est vrai, il y a les famines, les guerres, les conflits permanents ... Mais il y a surtout les maladies. Oh, jusqu'à la, je faisais passer ça au second plan, étant donné que je n'étais pas concerné. Tant que les microbes restent chez les autres, ce sont leurs affaires. Oui mais voilà, depuis quelques jours, la liste des malades s'est dangereusement rallongée dans la meute.
Mais aujourd'hui, c'est de solitude dont j'ai besoin. Un mal de crâne menace de faire exploser ma cervelle, et puis tout mon corps me brûle. Ce sont les premiers symptômes de l'épidémie, j'en suis persuadé ! A moins que ce soit le fruit de mon imagination paranoïaque, à vrai dire ces derniers temps j'ai constamment l'impression que le mal est derrière moi. Quoi qu'il en soit, cela n'a rien de bon pour mes nerfs, ou pour mon humeur.
En quête de solitude, je me dirigeais donc loin de mes terres, parcourant à une allure soutenue le territoire neutre, jusqu'à ce que des hurlements de chiens ne m'alertent, lorsque je suis entré dans la vieille ville en ruines. Qu'est-ce que ces bestioles font ici ? Si ces affreux molosses sont ici, leurs saleté de maîtres à deux pattes ne doivent pas être loin. Est-ce qu'ils me cherchent ? Ils me traquent ? Non, je secoue la tête. Je suis vraiment paranoïaque en ce moment. Ça ne peut pas être ça. Et quand j'avance encore un peu sur le territoire, une silhouette sors de l'ombre tout à coup, et une louve s'approche de moi, essoufflée, fière comme un paon, avec un grand sourire. Elle est fine, et bien plus petite que moi. Cela dit, il ne faut jamais sous-estimer les potentiels ennemis.
« Eh alors, on s'est perdu ? », qu'elle me demande. Son ton sarcastique et sûre d'elle m'irrite déjà, il faut dire que c'est le mauvais jour. Mais tout de même, je reste impassible face à elle, ne montrant pas mon agacement. Je reste grand et droit, digne jusqu'au bout, avant de lui répondre.
« Je ne sais pas, c'est à toi de me le dire, c'est toi qui est essoufflée. Tu es perdue ? »
Et je la regarde d'un air défiant, sans pour autant montrer un quelconque signe d'agressivité. Voilà, je suis comme ça. Ma confiance est très difficile à atteindre, alors je suis sur mes gardes à chaque fois que je tombe sur un inconnu. Et cela n'est pas prêt de changer.
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Mer 9 Avr - 0:35
[Han ouais mince x) Pas de soucis, c'était très bien ^^] F: 11 / A: 8 / E: 8
La vie ne se compte pas en respirations, mais par les moments qui t’ont coupé le souffle.
Yû avait étrangement plus peur des deux molosses que de ce mâle au pelage noir et aux yeux sombres, pelage semblable au sien, un noir profond et entraînant. Le noir était la couleur favorite de la noiraude, sombre, morbide et attirant à la fois. Qui pouvait bien résister à cette éblouissante couleur sombre ? Le loup restait de marbre, il ne semblait pas réagir aux propos moqueurs de la solitaire qui garde son regard sombre sur lui, oreilles légèrement en arrière. Un air de maladie planait légèrement autour de lui, elle sentait qu'il était plus faible. Elle avait eut vent d'une épidémie, serait-il touché par elle ? La petite louve eut un mouvement de recul, méfiante, elle ne devait pas être elle aussi contaminée parce que ça finirait mal pour elle. Eux, ils avaient des guérisseuses et elle, elle n'avait que la mort comme issue. Pourquoi ? Parce qu'elle avait trop de fierté et d'honneur pour aller demander de l'aide chez un guérisseur de clan, plutôt mourir.
Enfin bref, il lui répondit. « Je ne sais pas, c'est à toi de me le dire, c'est toi qui est essoufflée. Tu es perdue ? » Un rictus apparut sur les lèvres de la louve, découvrant légèrement ses crocs, elle redressa fièrement sa tête puis s'ébroua. Il ne parlait pour ne rien dire celui-là, pour lui retourner une question. Yû soupira mentalement puis tourna sa tête vers la ruelle derrière elle, observant un instant, disons que les deux molosses pouvaient débarquer à tout moment. D'un côté, ces toutous bourrins étaient du genre à faire un bruit monstre quand ils arrivaient, grognant, hurlant, aboyant. Pitoyable, ces chiens la dégoûtait profondément, comme beaucoup d'autres choses sur cette terre, les humains par exemple, leurs machines perfides et certains êtres de son espèce.
« Mieux vaux se taire que parler pour ne rien dire, dans ton cas, tu ne parleras plus pour longtemps si tu vois ce que je veux dire. »
Un sourire mauvais planait sur les lèvres de la louve, ce qu'elle insinuait par là ? Qu'il allait bientôt mourir s'il ne se soignait pas rapidement, en fait elle s'en fichait pas mal qu'il meurt ou vive. Elle ne le connaissait pas et de toutes façons elle s'en foutait complètement des autres. Depuis la mort de sa mère, mère qui lui avait bien dit de ne pas s'attacher aux autres et de se faire passer avant eux, qu'ils ne lui apporteraient rien, qu'ils n'étaient que des boulets. Enfin bref. Yû se mise à avancer, passant à côté du mâle noir tout en prenant ses distances, méfiante.
« D'ailleurs, tu as dû entendre les clébards, tu ferais mieux de déguerpir d'ici, ta meute ne t'aidera pas. »
Yû avait depuis longtemps pris connaissances du peu de solitaires qui habitaient ces terres, or, ce mâle ne faisait pas partit d'eux. Certainement un Esomachin ou Sektruc, elle ne parvenait jamais à se souvenir du noms des meutes, ça ne l'intéressait pas le moins du monde.
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Dim 13 Avr - 15:32
Sans adrénaline, il n'y a plus de vie
La louve ne laisse aucun sentiment paraître. Qu'importe ce que je fais ou dis, elle se contente de garder un air serin, avec un sourire arrogant. Voilà, c'est sa façon à elle de se protéger, de ne pas trop se dévoiler. Oh comme je la comprends, je suis tellement familier avec cette méthode. Je l'utilise presque toujours. Tout comme le sarcasme, tant qu'on y est. Finalement, nous sommes semblables sur bien des points. C'est d'ailleurs comme ça que j'en suis venu à la conclusion que je ne me supporterais pas, dans l'éventualité ou je serais quelqu'un d'autre. Bien, très bien, c'est même parfait ! Et à cette heureuse réflexion, un large sourire se dresse sur mes babines.
Mais la louve continue de parler. Elle parle beaucoup, pour quelqu'un qui n'aime pas les paroles inutiles. Mais je garde le silence malgré tout. Parfois, c'est de l'or. Et je ne veux pas couper la femelle dans son élan. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'écoute, simplement. Peut-être un autre aspect de la maladie ? Qui agit sur ma personnalité ? Et si je ne redevenais jamais le même ? Même après m'être fait soigner ? Et si je devenais gentil ou compatissant ? Non, je serais alors exposé au plus grand des dangers, aux pièges des sentiments ! Je secoue la tête. Non, cette stupide maladie ne me fait que paniquer pour rien. Elle me rend parano, stressé. En colère aussi, parfois. J'espère juste qu'elle n'empirera pas dans les jours à venir.
« Oh crois-moi, il faut bien plus qu'une stupide épidémie pour se débarrasser de Sageeth. Et ça vaut aussi pour tes bestiaux. Je n'ai pas besoin de ma meute pour me sortir du pétrin, j'ai toujours survécu jusque là. Mais maintenant, si toi tu as peur, tu peux toujours t'enfuir. »
Je lui réponds sur le même ton sarcastique qu'elle a employé précédemment. Ah, si elle croit me faire peur avec des chiens chiens, apprivoisés, soumis à ces saletés de bipèdes, elle se trompe en beauté. De même si elle croit que j'ai besoin de ma meute pour survivre, c'est totalement faux. De nature, je suis un solitaire. Et puis, les ennuis, ça me connait que trop bien, et pour rien au monde je n'irait quémander de l'aide, ou supplier pour ma vie. Je ne m'abaisse pas à ce pitoyable niveau. Mais au delà de ça, je veux aussi tester les limites de la vagabonde. De toute façon, la maladie m'emportera peut-être. Dont tant qu'à mourir, autant en profiter, non ?
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Jeu 22 Mai - 21:04
Tu fis quelques pas et finis par te coucher sur le bitume tout en écoutant le mâle d'une oreille distraite, occupée à choisir ta position. Toi avoir peur ? Tu n'avais pas peur des chiens, enfin ce n'est tout de même pas toi qui irais combattre une troupe de trois ou quatre chiens en rogne, autant se suicider. Tu préférais largement miser sur ta rapidité et ta ruse plutôt que sur ta force, étant plus petite que la plupart des louves et loups, tu ne rivalisais pas trop question force. Sans parler de ta vie de solitaire qui t'avais rendue maigre, les côtes parfois visibles, tout dépendait de ce que tu attrapais, tu avais parfois tendance à voir ta vie de façon pessimiste, te disant que tu ne vivrais pas longtemps, et tu disparaîtrais sans laisser de traces, tout le monde t'oublierais rapidement. Enfin non, tout le monde serait bien content : une solitaire qui pique la bouffe en moins, parfait non ?
Tu venais de relever son nom, Sageeth. Et tu avais aussi la confirmation qu'il faisait partie d'une meute, certainement les Sektruc, tu avais eu vent qu'ils étaient particulièrement agressifs et au caractère bien trempé. Hm. Un petit rire franchir la barrière de ta gueule alors que les aboiements des chiens s'estompaient au loin, bien, un danger en moins. Tu soupiras mentalement en posant ta fine tête sur tes pattes avant, tes yeux sombres plongés dans le vague. Ton ventre criait famine mais tu étais habituée, la faim ne survenait que rarement mais là, cela faisait quelques temps que tu n'avais pas mangé. Et que se passerait-il quand vous, les loups, n'aurez plus aucune proies ? Lorsque vous aurez tout chassé, que les humains auront tout détruit ? Poussant un soupire de lassitude, fermant tes yeux sombres, tu murmuras.
─ Et dire que la fin du monde est proche...
HRP : désolé du retard et de mon rp pas super D:
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Mar 17 Juin - 14:53
Sans adrénaline, il n'y a plus de vie
La louve garde son calme, son air serein. Elle se couche, la tête sur les pattes, maîtrisant son comportement. Néanmoins, un petit rire discret s'échappe de sa gueule à la suite de mes paroles, et je peux voir une étincelle de fierté dans son regard. Est-ce de la provocation ? C'est en tout cas comme ça que je l'interprète. En temps normal, je lui aurais sauté dessus rien que pour cette raison -oui, j'ai des tendances agressives, ce n'est plus un secret pour personne-. Mais là, je suis fatigué, aussi bien physiquement que mentalement, et à mon avis l'épidémie y est pour beaucoup. Quoi qu'il en soit, j'ai même pas envie de me battre, ou de répondre à la provocation silencieuse.
Et puis, j'entends un bruit. Un bruit que je ne connais que trop bien. Ce bruit, c'est le grouillement d'un estomac torturé par la faim, un estomac qui crie famine. Ah, oui, les temps sont durs, de nos jours. Surtout lorsqu'on est solitaire, j'ajoute mentalement. Je connais bien ça, en tant qu'ancien solitaire. Et quelque part, bien profondément en moi, je la plains, cette pauvre vagabonde. Quoi qu'elle a l'air de pas mal se débrouiller. Je m'assois devant elle, la regardant de haut, avec beaucoup d'intérêt. C'est alors que son comportement change d'un coup, même si elle ne semble pas le remarquer. Toute sa malice, sa provocation s'estompe, et laisse place à un tout autre regard. Ce dernier est vague, avec une pointe de nostalgie dissimulée.
« Et dire que la fin du monde est proche ... »
Et je comprends. Elle a bien raison. Cette terre n'en a plus pour longtemps, que ce soit le monde humain ou animal. Seulement, ce n'est pas pour demain la veille, et je suis sûr de pouvoir accomplir ma destinée à temps. Du moins, je l'espère de tout mon être. Cela dit, je regarde la réalité en face. Il n'y a presque plus de proies à traquer, la nourriture se fait rare. Les solitaires meurent tiraillés par la faim, et même au sein de toutes les meutes la famine guette, en attendant de pouvoir nous abattre. La seule manière de survivre, c'est de dominer. D'avoir du pouvoir. Voilà ce qu'il faut pour combattre. La force prime toujours dans ce monde chaotique, c'est la loi de la nature, la loi du plus fort. C'est pourquoi il faut pas se laisser berner par la pitié, ça coûte bien trop cher.
Consterné, mon regard s'adoucit quelque peu, et mes oreilles -qui étaient jusque là bien dressées, signe de ma supériorité- descendent un peu. Je la regarde longuement, analysant son comportement. Et puis, regardant l'horizon lointain, et écoutant les aboiements au loin, je réponds d'une voix rauque mais pas agressive.
« Ce monde est perdu depuis bien longtemps. Dès l'instant où les hommes sont apparus, il est mort. »
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Ven 11 Juil - 0:49
Tu rouvres lentement tes yeux sombres pour regarder le grand mâle qui est à présent en face de toi, assit, te toisant de sa hauteur. En effet, à cet instant, dans cette position, tu es en bas et lui en haut. Pourtant, tu t'en fichais un peu, beaucoup de loups à l'instinct dominant aurait rebuté le fait d'être plus bas, ils se seraient relevés et auraient certainement grognés. Mais toi tu t'en fichais, tu t'en fichais de tout, pourquoi prêter attention à être dominé ou dominant alors qu'on risquait de mourir à chaque instant? Ou alors c'était toi, toi qui avait un problème, toi qui débloquais. Mais cela ne t'étonnerais pas. Aussi, c'était étrange, tu savais bien qu'il ne fallait compter sur personne en ces temps, toi même était quelqu'un de lâche, tu fuyais dés que l'occasion se présentait -ou quelques cas rares où tu affrontais- mais ce loup massif et imposant t'inspirais un peu de sécurité. Si un loup était capable de dégager cela, que dégagerait une meute entière? Tu levas tes yeux pour regarder le mâle, sa tête légèrement penchée vers la tienne avait changé d'expression, son regard semblait moins dur, ses oreilles s'étaient elles aussi baissées. De toute façon, tu savais bien que tu ne ferais jamais le poids contre un loup de son gabarit, il était certainement bien plus puissant que toi.
« Ce monde est perdu depuis bien longtemps. Dès l'instant où les hommes sont apparus, il est mort. »
Tu souris doucement, parce que le loup avait complètement raison. Vous, animaux, faisiez attention à la nature, vous tuez pour vous nourrir, vous suivez le fil de la nature. Mais eux veulent tout s'approprier et, ainsi, détruisent tout. Mais que faire contre leurs bâtons de feu? Les armes? Les bolides? Même les chiens en trop grand nombre devenait dangereux pour vous, un loup contre une dizaine de chiens n'avaient pas beaucoup de chances. Tu te redresses avec une certaine lenteur, te retrouvant assise, tes pattes arrières légèrement tournées du côté droit tandis que c'est principalement tes pattes avant qui soutiennent ton petit corps plus proche d'un renard que d'un loup. Ton regard circule d'abord autour de vous puis vint se poser sur vos pattes, ta mine semble s'être un peu assombrie. Mais ton sourire est resté, et tu finis par parler, d'une voix calme et sans pointe d'arrogance, de supériorité ou de moquerie.
« C'est drôle, ma mère voulait me préserver de tout cela.. c'est amusant quand on pense que tout est mort autour de nous.. Je pense que ce qu'elle a fait est pire que si elle ne m'avait pas cachée la vérité tu ne crois pas? »
Tu lèves ton regard dans le sien, l'observant, restant silencieuse quelques infimes secondes. Pourquoi parles-tu de cela? Tu ne le sais pas, mais tu aimerais parler un peu, la solitude pèse parfois.
« Perdre le monde paradisiaque qu'elle m'avait bâtie ne ce fut pas en douceur, au contraire, ce fut violent. Sageeth c'est bien ça? Tu as vraiment de la chance d'avoir une meute à tes côtés.. »
Mais toi, jamais tu ne pourras entrer dans les rangs d'une meute, à quoi servirais-tu? Rien. Et puis, tu es trop lâche, trop méprisable, trop incomprise pour faire partie d'une meute où les membres s'entraident.
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Mer 16 Juil - 0:21
❝ Sans adrénaline, il n'y a plus de vie ❞ feat. Yû
HRP :
[Ce RP est un test, je m'excuse d'avance si le rendu est mauvais ^^']
You wake up Watch the world go 'round You shiver Feeling upside down Your heart is beating fast Pumping blood to your head Another day to fight You have a prayer on your lips under the desert sun And a loaded gun
Ton regard quitte enfin l'horizon en ruines, pour tomber sur la pauvre solitaire maigrichonne. Il n'y a vraiment plus matière à discuter, ce monde est bel et bien mort. Pourrit jusqu'à la moelle, tout autant que tu penses l'être toi-même. Chaque jour est un nouveau combat pour vous autres, les loups. C'est une épreuve à laquelle vous confronte la vie. Lorsque vous quittez les vôtres au petit matin, vous n'avez aucune certitude quant à les revoir un jour. La vie peut vous faucher à n'importe quelle seconde de votre existence, elle ne tient qu'à un fil, comme on dit. Oui, vraiment, vivre en ces temps se résume à survivre. Tu en es d'ailleurs un bel exemple, après tout ! Ancien solitaire également, orphelin sans famille, sans attaches. Trahit dans un grand moment de fragilité qui plus est. Mais surtout, animal dangereusement touché par l'épidémie, qui arpente maintenant le territoire, dans l'espoir d'un jour marquer l'histoire. Ou du moins, laisser une trace chez les tiens, terribles Sekmets ... Mais toi au moins, maintenant tu as une meute. Et même si tu n'apprécies pas particulièrement la compagnie de tes frères d'armes, ils restent tout de même des alliés de taille, sur lesquels tu peux te raccrocher en cas de besoin. Vivre en meute te rend plus fort, plus résistant. Ce qui n'est, de toute évidence, pas le cas de la vagabonde à laquelle tu as à faire. Et cette simple pensée te fais ressentir une pointe de compassion pour la pauvre louve errante, même si elle n'a pas l'air si fragile que ça. Effectivement, plus tôt tu as bien remarqué cette petite flamme, qui brillait au fond de ses yeux. Cette lueur de détermination.
You remember every word That your father said Stay out of trouble son And be true to yourself You'll be working like a dog Raise a family And life will be alright But now it's written in the stars if you'll make it out alive Out alive
Et pourtant, les paroles que la femelle te souffle, sans vraiment te regarder, te touchent profondément. Tu n'es peut-être pas assez courageux pour l'admettre, mais ces mots ont pour toi l'effet d'une dague enfoncée en plein coeur. Ils te font remonter loin dans ton passé, lorsque tu n'avais pas encore de meute, mais que tu avais des parents. Des parents qui étaient tout pour toi, et que tu aimais. Oh, les tiens ne t'ont pas préservé de la laideur du monde, même au contraire. Et maintenant tu t'en réjouis, en quelque sorte. Ta mère t'a appris à ne jamais abandonner tes ambitions, à ne jamais te décourager. Et ton père lui, il t'a appris à être ce guerrier de taille, à survivre dans la noirceur des ténèbres. Il a aussi tout fait pour que tu intègres ton actuelle meute, sans que tu ne sois rejeté. Il t'a enseigné tout ce qu'il avait à t'apprendre. Et maintenant, tous deux ne sont plus que souvenirs. Ils t'ont été enlevés prématurément, bien trop tôt, c'est hélas ce qui causera éternellement un vide dans ta vie. Tu as encore ce goût amer de leur perte au fond de toi, ton coeur est toujours autant blessé. Il saigne. Mais depuis tout ce temps, tu as appris à fermer les yeux sur cette douleur, à la rendre muette. Tu as canalisé ce désespoir pour en faire de la rage, contre ceux qui te les ont pris. Contre ce monde effondré. Contre tous les autres ... Contre toi même. Mais tu leur as tout de même fait une promesse avant qu'ils ne partent : jamais tu ne les laisseras devenir une faiblesse pour toi. Cet affreux souvenir ne doit pas te hanter, et tu as appris à vivre avec. Accepter son passé, c'est le début de la guérison.
The good die young There might be no tomorrow In god we trust Through all this pain and sorrow The good die young The flame will burn forever And no one knows your name Bring the boys back home again
Mais devenir cette ... bête sauvage, a été pour toi la solution de facilité. Avec tout ce que tu as enduré dans ta vie, tout ce chaos qui s'est abattu sur toi, ton coeur est devenu hermétique à toute trace de gaieté qui aurait pu y entrer. Tu n'as gardé qu'une seule amie qui est pour toi une sœur, mais c'est tout. A chaque fois que tu t'approches un tant soit peu du bonheur, ce dernier finit par te repousser en enfer, de plus en plus fort. Alors, il est bien normal que tu te protèges, cachant ainsi ta véritable nature. Tu n'es plus ce loup protecteur et attachant que tu étais autrefois. Mais c'est mieux comme ça.
Ton regard rempli de tristesse se pose sur la louve toujours anonyme à tes yeux, qui elle regarde vos pattes. Et tu secoues la tête, tentant de repousser toute pensée nostalgique qui a pu monter en ce court laps de temps. Puis d'un signe silencieux, tu acquiesce ce qui concerne ton nom, et tu t'éclaircis la voix avant de reprendre la conversation là où vous vous étiez arrêtés.
« Tu sais, je n'ai pas toujours appartenu à cette meute. Avant, j'étais comme toi, un solitaire. Mais moi en revanche, mes parents ne m'ont jamais caché la vérité sur ces horreurs. Et je pense que c'est mieux ainsi, effectivement. »
Et puis, le pincement au fond de ton coeur refait surface. Tu revois ta vie, et ressens une nouvelle fois les douleurs auxquelles tu as été confronté trop de fois. Tu penses que c'est un aspect de ta maladie, qui te rend si émotif. Ce n'est peut être pas faux. Mais que tu le veuilles ou non, cela fait partie de toi, tu ne pourras pas le nier pour toujours. Qui sait, peut-être qu'un jour tu redeviendras le Sageeth d'autrefois ?
« Je pense que s'ils m'avaient caché la vérité, je n'aurais jamais survécu à ma vie ... »
Tu n'as pas parlé bien fort. Non, en fait, tu n'as pas parlé du tout. Ceci était la voix de ton coeur sombre. Ce sont des paroles que tu ne peux t'empêcher de prononcer, et qui te sont bien plus destinées à toi, qu'à la vagabonde.
It was a quiet day On the streets of hope When the bomb went off At the side of the road Sounds of breaking steel An windshield full of blood No enemy in sight It feels like in a movie scenes are passing by It's your life