Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
"Vis sans excuses et aime sans regrets || Ft. Hige
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Ven 10 Juil - 22:27
Dans la nuit tôt ou tard va briller un espoir et germer ta victoire. Cette phrase ? Tu n'y crois pas. Ce n'est qu'une nuance de mot purement inutile. Sans aucun sens. Tu ne comprends rien, tu n'as jamais rien compris ce qu'étais l'espoir. Cette douce lumière qui illumine le chemin qui te mène à la mort. Qui te réconforte dans les moments de terreur et de solitude. Ce n'est pas ça qui pourra te donner une victoire mais toi-même. Tu ne peux mener ton chemin que par toi-même sans compter sur personne. Personne n'est capable de t’aider, personne ne prend la peine de le faire. Mais tu ne leur en veux pas. Tu sembles n'en avoir rien à faire. Tu vis ta vie comme si personne n'existait, comme si tu avais passé ta vie seule dans un monde sans aucun habitant. Tu te retournes pour fixer les habitats des hommes, vident, inutiles, détruits. Les débris parsemant le sol tapissé de poussière et de cendres grises. Tu traverses une route décorée par des cadavres de fer, les pattes trainantes, te coupant le coussinet sur un bout de verre, tu fixes ta patte d'un air détendu et continue ainsi ta route, laissant des trainées sanglantes. Tes yeux fixent ensuite doucement des cadavres d'enfants, sans tête, sans jambes ni bras. Il ne leurs restent que des trous, des squelettes d'une couleur immonde. Et une terrible odeur de mort. Tu t'immobilise un instant. Fermant tes yeux, bercés par la douce musique du silence. Quelqu’un approchais, tu le sentais, mais tu ne savais pas qui c’étais, mais quelque chose en toi voulais savoir qui avait osé s’approché de toi. Tu regardes dans cette direction, complètement déboussolée, ou est-il ? Que fait-il ? Tu n’en pouvais plus de ce silence oppressant. La solitude te rongeais depuis maintenant trop longtemps, tu sentais l’envie d’affection, de te confier. Tu voulais parler, enfin tu voulais quelqu’un quoi. Tu te diriges vers l’autre loup d’un pas quelque peu pressant, pressé de voir l’être qui allait se retrouver face à toi. Tu t’arrêtes doucement, il est là, un autre loup, mais un loup d’une meute, tu perds ton sourire. Tu fronce les sourcils et gronde doucement.
« Que viens-tu faire par ici ? Toi l’étranger ! »
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Sam 11 Juil - 15:56
Rencontre nocturne
F : 88 - A : 81 - E : 75
Un esprit torturé, une âme rongé par les souvenirs, une souffrance silencieuse, une solitude infime mais bien présente … Tes pensées brouillés ne te permettent pas de comprendre complètement ce qu'il se passe dans ta tête, tu sais juste que quelque chose te pèse, que tes souvenirs te pèse. Depuis quelques jours maintenant, les fantômes des êtres aimés reviennent hanter tes rêves, tes cauchemars, te faisant revivre des moments douloureux mais, aussi des moments de bonheurs, ces moments dont tu as pourtant tant de mal à te souvenir tant tu essayes de renier tout cela. Tu n'as jamais su faire le deuil et tu n'y arriveras peut-être jamais …
Marchant dans les paysages obscurcis par la nuit, quittant tes terres pour errer dans celle libre, foulant les zones les plus sombre et avançant jusqu'à un but incertain. Tu ne sais pas où tu vas mais, tu laisses tes pattes te guider, ton instinct te tirant vers cette destination inconnu. Pour toi, la nuit n'est pas un handicape, bien au contraire, tu y vois comme en pleins jours, tes yeux pâles balayant les alentours dénué de vie où seul quelques hululements nocturne perçant les ténèbres se laissent entendre. Tu n'as pas de but, tu ne sais quoi faire, tes pensées sont rivés vers ton avenir, un avenir incertain et le poids des secrets que tu te dois de garder encore … Les petits de Helya grandissent mais, te voilà encore forcé à jouer le rôle du père alors qu'ils ne t'appartiennent pas. Non pas que cela te dérange, non, tu aimes ces petits bouts mais, tu n'aimes guère les mensonges. Si tu ne tenais pas à Helya, que tu n'étais aussi fidèle à tes promesses, cela ferait bien longtemps que tu aurais cessé de mentir à tous les autres loups de la meute. Un jour viendra où elle devra avouer la vérité à tous, qu'elle leur avoue que, non, tu n'es pas son compagnon, que son véritable compagnon est un ancien Hordien, un Hordien ayant ôté la vie de bien des Sekmet, qu'il est le véritable père des trois louveteaux de votre Général. Un jour tous le sauront et à ce moment-là, comment te regarderont-ils ? Tu te tortures bien trop l'esprit, cesses de réfléchir et, reposes toi, fais le vide, tout ira bien … Non, car au fond de toi, tu te sens seul. Jouer les pères a fait naître en toi un désire que tu avais pourtant enfouit et abandonné depuis longtemps mais, le voilà qu'il resurgit et reste cramponné à toi tel une sangsue …
Dans ta marche sans but, te voilà arrivé près des ruines de ce qui était autrefois une ville, terre appartenant aux Hommes, là où ils vivaient avant que l'apocalypse ne vous frappe et qu'ils soient tous réduit à vivre dans des tentes à moitiés rongés par le temps. Agilement et sans avoir à baisser le museau vers le sol, tu esquives les débris qui risqueraient de te blesser et t'arrête soudainement alors qu'une odeur métallique vint chatouiller tes narines. Du sang, du sang frais … Tu baisses la tête vers les traces de sang posés sur le sol et hume leur odeur. Un loup blessé ? Cela ne fait aucun doute pour ton flaire entraîné à la chasse, après tout tu fais partie des meilleurs chasseurs de ta meute. Tu redresses la tête et te mit à humer l'air avant de repérer l'odeur, une louve solitaire. A-t-elle eu des ennuies ? Non, l'odeur du sang n'emplit pas les lieux, il ne s'agit là que d'une petite blessure béguine, toutefois, ton instinct te pousse à aller à sa rencontre.
Suivant la piste de la louve – ce qui n'est pas difficile avec les traces laissés sur le sol – tu finis par la percevoir dans l'obscurité, immobile, son corps tourné dans ta direction, elle t'a flairé et visiblement t'attendait, non … Elle venait à ta rencontre mais s'était arrêté en te découvrant et se mit à la défensive, les babines retroussés et un grondement s'élevant de sa gorge. Tu l'observes longuement, sans émettre le moindre son menaçant, sans montrer le moindre signe d'agressivité. Tu restes face à elle, à quelques mètres, calme, comme toujours …
« Je ne fais que profiter de la nuit, chère louve. Et vous ? Que faites-vous en ce lieu peu accueillant ? »
Tu ne le voyais pas, tu ne savais pas à quoi il ressemblait. Tu ne pouvais voir ses yeux illuminer cette sombre nuit. Tu ne pouvais pas voir ce sombre pelage dont il est doté. Tu rates cette chance de sans doute pouvoir voir l’une des plus jolies créature de ce monde ingrat. Tu sens qu’il ne veut sans doute pas te faire de mal, mais quelque chose au fond de toi te forçais à vouloir lui faire du mal pour te protéger. Te protéger d’un mal que tu imagines de toutes pièces dans ton esprit vicieux. Tu te concentre doucement sur sa respiration, calme, loin d’être saccagée, il n’a pas peur de toi, non. Tu n’es effrayante, tu possèdes juste un air de louve perdue. Comme si tu venais de tomber sur terre pour le découvrir, ce monde si vaste soit-il.
Tu reprends doucement tes esprits pour le dévisager. Tu essayes de te calmer, mais il fallait que tu lui montre que s’il osait faire le moindre geste, il en paiera de sa vie. Enfin du peu de vie qu’il lui reste. Tu avances d’un pas puis d’un autre avant d’accéléré le pas pour doucement le renverser au sol. Tu le fixe de tes yeux aveugle, sans colère, juste un peu triste de devoir frapper quelqu’un sans aucune raison apparente. Tu n’allais pas le tuer, non, juste le mettre en garde contre toi-même qu’il t’évite pour que jamais il ne soit blessé. Tu pose ta patte sur son coup, sans appuyer, juste posée. Puis tu recule lentement pour t'assoir non loin.
Et tu continues à te soucier de ce que tu allais devenir. Tu ferme les yeux pour te bercer doucement dans tes souvenirs. Tes piteux souvenirs. Jeune, le visage souriant, jouant dans la neige blanche d'un bel hivers. Déjà petite tu voulais faire ce que bien d'autre veulent, fonder une famille. Ressentir ce sentiment farouche pour chacun de tes petits. Les regarder grandir, les voir devenir de puissant loup. Être avec l’être aimer,ressentir sa présence jour et nuit, mais tu sais que tu es passée à côtés de tout ça et que jamais cette chance ne pourra revenir à ta portée. Rester seule toute ta vie, emmêler dans ce tissus de mensonge qui te sers de bouclier contre toute souffrance. Vivre ou mourir. Tu aimerais pouvoir choisir la deuxième option, en finir avec tout ça. Tu te relève brusquement sans te tourner vers l'autre loup. Tu pars. Sans lui avoir répondu. Sans lui prêter aucune attention, comme si il n'était qu'un être inutile.
" Profiter d'une nuit noire, sans astre lumineux pour décorer le ciel n'a rien de profiteur. Moi ? Je suis là en tant qu'ombre, qu’être inutile pour remplir cet endroit vide. Mais comment savoir que les cieux ne sont pas dotés de ces astres vident sans que je ne puisse les voir, moi l'aveugle."
Elle ne te répond pas … Elle te regarde sans te voir, elle semble absorbé par quelque chose d'autres, quelques choses qui semblent se passer à l'intérieur d'elle mais, que se passe-t-il dans la tête de cette étrange louve ? Tu n'en sais rien, tu l'observes, elle aussi semble avoir beaucoup de vécu mais, si tes cicatrices sont internes, les siennes sont externes et visible. Une oreille qui a perdu de sa forme, un œil vitreux qui a perdu de sa vitalité et, tu en es persuadé, elle cache bien d'autres cicatrices mais, pas que physique … Comment peux-tu le savoir ? Tu n'en sais rien, tu penses seulement, tu supposes, tu observes … Elle semble tellement ailleurs et pourtant, elle te prouve le contraire en s'avançant vers toi et accélère pour te foncer dessus. Tu ne réagis pas, pourquoi ? Pourquoi ne te décales-tu pas ? Pourquoi ne te défens-tu pas ? Tu es pourtant fort, tu peux l'esquiver sans le moindre problème et pourtant, tu la laisses te mettre au sol, sa patte se posant sur ta gorge. Oui, elle est faible, extrêmement faible comparait à toi, sans le moindre effort tu pourrais inverser les rôles et te retrouver au-dessus mais, quel intérêt ? Tu n'es pas la pour faire la moindre démonstration de force, non, d'autant qu'elle n'est pas hostile, du moins, pas dangereuse et tu peux voir dans son œil unique que quelque chose semble la ronger.
Elle te lâche, s'assoie, tu te redresses sans un mot, t'ébrouant pour remettre ton épais pelage noir en place avant de t'asseoir à ton tour, posant une fois encore tes yeux pâles sur elle. Cette louve … Elle a quelque chose d'étrange, quelque chose de similaire à toi, tu n'arrives pas à détacher ton regard d'elle, pour quelle raison ? Est-ce parce qu'elle t'intrigue ? Te fascine ? Que se passe-t-il dans ta tête, que se passe-t-il pour que tu sembles si hypnotisé d'un seul coup par une simple louve ? Toi qui n'a jamais ressentie le besoin d'aller vers la moindre louve si ce n'est celle de ta meute avec qui tu entretiens des liens de confidents bien souvent ou de frère, pourquoi cette simple solitaire semble t'attirer ?
Sans un mot pour répondre à la question que tu lui as renvoyé, elle se redresse et te tourne le dos pour commencer à partir mais, avant, elle lâche quelques phrases. Tu penches la tête sur le côté avant de te redresser, un pas après l'autre, tu t'avances vers elle malgré qu'elle semble chercher à s'éloigner et tu imprimes ses paroles dans ton esprit. Oui, elle est étrange … Mystérieuse et, c'est probablement cela qui t'attire à ce moment même. Tu accélères soudainement le pas pour la rattraper et, te calque sur le rythme de ses pas.
« Pourtant vous ne ressemblez en rien à une ombre, bien au contraire. Mes parents m'ont nommé Hige et la lune m'a appelé Passager du Temps. Et vous ? Aurais-je l'honneur de connaître votre nom ? »
Tu finis par avancer un peu plus vite pour passer devant elle et t'arrêtes en lui faisant face, tu ne veux pas qu'elle parte, tu veux savoir qui est cette louve, quitte à te faire mordre tu n'en as que faire, tu veux juste savoir à qui tu as à faire ...