Sujet :

Tu t'es perdu ! Comment as-tu fais ? Tu ne sais pas, pourtant tu étais sûr de toi pour ce coup... Tu pensais connaître le chemin, et puis tu as vu ce lapin tu lui as couru après et tu t'es retrouvé là, sans le lapin qui a réussi à te distancer. Tu vas devoir malheureusement passer la nuit ici et atteindre le lendemain pour tenter de retrouver ton chemin. Décrie la façon dont va se comporter ton loup pendant cette nuit, les peurs qu'il va ressentir et aussi la difficulté qu'il va avoir à retrouver son chemin. - Minimum 500 mots.

Athos poussa un soupir de soulagement ! Ah enfin ! Il reconnaissait ce chemin. Alors il marcha droit devant lui avant de lâcher un râle exaspéré. La même souche d’arbre ! La même souche que tout à l’heure autour de laquelle il tournait depuis le début ! Cette fois-ci, il n’y avait plus de doute possible. Il était perdu. Exaspéré, il s’assit au pied de la souche et ronchonna. Comment avait-il pu se perdre, lui, un des plus jeunes Généraux qu’il ait été et qui sera jamais ! Le grand loup était en colère. En colère contre ce bois qui n’en finissait pas. En colère contre ce fichu lapin qui l’avait égaré. En colère contre lui-même, qui s’était égaré !

La nuit était tombée et le grand loup brun se trouvait seul, seul au milieu de cet endroit qui lui était inconnu, seul contre la Nature qui l’avait piégé. Le loup gratta la terre. Il ne repartirait pas ce soir, il était trop tard. Les ours allaient sortir, les bestioles que le loup aurait pu manger étaient rentrés dans leur trou depuis déjà longtemps. Il ne pouvait pas se coucher auprès de la souche, là, vulnérable et sans camouflage. Il marcha un peu, à la recherche d’un terrier assez grand ou d’une petite grotte. Athos était grand, il abandonna donc l’idée du terrier. Mais par chance, il trouva une petite grotte par hasard, en voulant s’appuyer sur un rocher couvert de fougères. Les fougères plièrent sous son poids et il tombe dans la petite grotte. Les fougères se refermèrent derrière lui comme un rideau. Il était content d’avoir trouvé cet abri, mais il frissonna. Peut-être était-elle déjà habitée. Il renifla l’air et ne détecta rien de suspect. Par précaution, il s’enfonça un peu plus dans la grotte. Il était téméraire, mais pas fou. Il fallait vérifier que personne n’était pas ici, surtout pas une bête plus grosse que lui, car perdu, il ne pourrait pas fuir et serait contraint au combat. Or, cela faisait près de trois jours qu’il n’avait rien avalé. Doucement, avec toute la précaution du monde, il fouilla la grotte. Heureusement pour lui, elle n’avait jamais été habitée que par quelques petites bestioles inoffensives et qui de toute manière n’étaient pas là. Alors le loup se calma un peu. Il marcha vers l’entrée de la grotte et s’allongea en position du sphinx, de sorte qu’il voyait à l’extérieur mais que l’extérieur ne le voyait pas. Il tenta peu à peu de s’endormir. Mais à chaque bruit, il sursautait, se levait doucement, se sentant obligé de vérifier si tout allait bien dehors, si aucune menace ne planait sur lui. Il fouillait aussi la grotte, au cas où il aurait omis une sortie, un passage, un trou. Le grand loup passa une très mauvaise nuit, à veiller, dormir d’un oeil, et parfois d’aucun. Lorsqu’il se réveilla, il sortit doucement de sa grotte en s’étirant. Un coup d’oeil lui permis de voir qu’il n’y avait aucun danger à l’horizon. Mais il était toujours perdu. Alors, il revint à la souche, et pista sa propre trace. Cela était bien plus aisé de jour que de nuit. Alors, il parvint à trouver ses pas, puis son odeur. Il remarqua des traces d’autres animaux qui avaient également suivi la trace du loup sans le trouver. Athos courut alors le plus vite possible lorsqu’il réussit à se pister. C’était un peu étrange, il devait l’avouer, mais il devait se dépêcher et retrouver son territoire. Alors il courut, sautant au dessus de tous les obstacles, et même un moment au dessus d’un lapereau. Finalement, un arbre calciné marqua l’entrée du territoire des Sekmet, l’entrée de la forêt charbonneuse.

Athos - Te voilà depuis quelques temps avec de nouvelle responsabilité. Tu commences à te poser des questions, d'autant que la guerre approche et que deux de tes proches se trouvent dans l'autre meute. A quoi penses Athos de cette situation ? De cette nouvelle responsabilité de Général ? 500 mots minimum.




Le grand loup brun arriva dans la forêt charbonneuse essoufflé. Depuis combien d’heures s’entraînait-il ? Il n’aurait su le dire. Pourtant, il devait continuer. Chaque jour qui s’achevait approchait un peu plus la bataille finale. Et Athos n’était pas prêt. Il ne se sentait pas prêt. Il ne se sentait pas assez fort pour assumer la tête de cette bataille. Car oui, le petit chasseur, le jeune loup perturbateur venu de nulle part avait été nommé Général par l’Alpha Empress, dite Murmure d’Agonie. Le grand loup secoua la tête et reprit aussitôt sa course en pensant à la dernière réunion de meute qu’il avait dû endurer. Ce supplice que de se retrouver avec toutes ces personnes à la fois. Il n’était pas agoraphobe, mais il détestait se retrouver au milieu de tous ces gens dont certains étaient malhonnêtes et médisants, n’attendant qu’un instant pour dire du mal, ou pire, d’un autre loup, frère de meute ou non. Ce jour où il avait été choisi.

Le grand loup partit en trombe vers le soleil levant, car il était de bon matin et certains rayons perçaient tout juste l’épaisseur des nuages. Le jeune loup s’essouffla et s’arrêta pour reprendre sa respiration. Il ne tenait pas assez ! Et il n’allait pas assez vite ! De l’extérieur, n’importe qui aurait jugé que le jeune loup était bien trop sévère envers lui même et surpassait déjà bien des loups plus âgés et expérimentés que lui. Mais Athos n’était pas n’importe quel loup. Il était général, et viendrait l’heure où il devrait affronter ses anciens frères de meute et les autres traîtres idiots et cupides qu’étaient les Navniks. Cette meute, Athos la détestait par dessus tout et aurait hâte que la bataille arrive s’il se sentait prêt physiquement... et psychologiquement. Mais il ne l’était pas. Il ne pourrait jamais lever la patte sur sa soeur. Pas après ce qu’il s’était passé, pas après qu’il ait perdu le contrôle de lui même devant elle. Jamais plus il ne lèverait la patte sur elle. Il préférait mourir. Il y avait aussi Askaal là bas. Lui qui connaissait Athos comme personne. Et Athos connaissait son meilleur ami comme personne. Ils avaient toujours été comme des frères et cela avait été un déchirement que de le voir rejoindre ces pourceaux, ces traîtres de Navnik.

Athos arrêta sa course, à quelques centimètres d’un arbre à peine. Il ferma les yeux. Ses griffes s’enfoncèrent d’elles mêmes dans le sol. Il ricana amèrement. Le sort était bien cruel. Lui qui avait toujours voulu se battre, atteindre des sommets, diriger ! Il était fait pour cela depuis toujours et il le savait bien ! Et qui sait comme il aurait aimé tuer chacun de ses Navniks un par un, en commençant par Atom qui lui avait volé sa soeur et son meilleur ami ! Lui, le jeune loup turbulant, dont tout le monde disait, lorsque l’ancien guérisseur l’avait amené chez les Sekmet, qu’on en ferait rien, qu’il n’était qu’une nouvelle bouche à nourrir pour la meute, qu’il était trop fier et turbulent pour être ordonné et se soumettre aux ordres, lui dont certains étaient jaloux et d’autres qui le détestaient purement et simplement !

Maintenant il y était ! Il était non loin du sommet ! Il avait gravit en un temps record plus d’échelons qu’aucun loup n’avait réussi avant lui, et il était si jeune par rapport aux autres membres à responsabilité ! Lorsqu’Empress avait prononcé sa décision quant au choix des nouveaux Généraux, Athos avait était plus que surpris, il était tombé des nues. Il s’était demandé comment elle avait pu penser à lui, qui avait une réputation de loup turbulent, impulsif et irrépressible, incapable de tenir dans les rangs et solitaire. Puis il avait réfléchi. Ce grade était fait pour lui. Quand il eut été capable de se battre et de chasser, de s’entraîner, il avait fait tout ce qui avait été en son pouvoir pour devenir le meilleur, et la haine des autres s’était transformée en admiration ou en jalousie. D’ailleurs accrue par l’obtention récente de ce grade à haute responsabilité.

Athos se releva. Il saurait affronter cette épreuve. Mais il fallait se préparer. Il fallait être capable de gagner la guerre. Et de ramener les siens. Mais d’abord, il fallait accroître ses forces et celles de sa meute. Alors il partit chasser.