Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Sujet DEFI Nocturne/Ne pas archiver svp\

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Jeu 2 Juil - 1:04



« Défi de Freux»


A regarder c:
Lors d'une partie de chasse, tu as fais fuir une jeune humain qui était proche d'un petit objet métallique. A priori, il a jeté quelque chose dedans en prenant la fuite. La curiosité étant un vilain défaut, en voulait voir de quoi il s'agissait, ta tête se retrouve bloqué dans ce cylindre en métal.
Tu as la tête bloquée dans une poubelle. Tu dois la débloquer.
Bonne chance.
J'aimerai savoir comment tu t'y prends, et surtout, les pensées de ton pauvre p'tit loup.


Ce truc était... assez étrange. A vrai dire, je ne me souviens pas en avoir de même de ma vie. Je tournais autour quelques minutes avec un air perplexe. Je connaissais cette matière. Du métal, c'était de ça qu'était faite une bonne partie de ce que construisait les bipèdes. Un truc nocif pour nous encore, c'était sur.
Vous comprenez pas? Résumons la situation.

Flash-back
La temps commençait à se rafraîchir doucement sur les terres du nord, et c'est pour ça que, lentement, je commençais à m'extirper de ma tanière. Mon ventre commençait à gronder méchamment, m'ordonnant d'aller capturer un truc à me mettre sous la dent. Remarquez, mon estomac est bien désormais le seul truc qui arrive à me faire obéir. Parce que quand c'est le cerveau qui donne les ordres, ils ne sont pas forcément respectés au pied de la lettre. Bref, ignorant ce mal de crâne à faire gémir un mort, j'avais pris la direction de ce fleuve noirâtre à la vue désagréable, mais qui pourtant ne me dérangeait pas. Sans doute grâce à l'impression de vide et de calme qu'il me procurait.

Mais en arrivant près du fleuve, mes yeux captèrent quelque chose qui faisait tâche dans l'image. Un bipède, de petite taille qui me regardait avec des yeux en formes de billes. Je savais pertinemment l'humain comestible, c'est pour ça que je m'empressais de m'élancer vers lui, ignorant les crampes grinçantes de mes muscles.
Mais le petit être jeta quelque chose dans cette forme grise métallique qui attira mon attention. Et, par pure curiosité, je lâchais le début de chasse qui s'annonçait à moi pour me concentrer sur l'objet.

Fin du flash-back

Et maintenant, je ne pouvais plus lâcher cette chose du regard.
Mes prunelles minutieuses inspectaient chaque centimètre qui m'était donné de voir. Mais même si j'avais en gros identifié la nature de l'objet (plus petit que moi, métallique et couverte d'une odeur...putride?). Maintenant, nouvelle question. Qu'est-ce que l'humain avait jeté là-dedans?
Je savais depuis un moment que j'étais trop curieux, mes moments de folie ne m'ayant pas retiré ce trait de caractère. Et des fois, on peut très bien dire que la curiosité est un vilain défaut.

Intrigué, je me redressais sur mes pattes arrières avant de poser mes membres avant sur le bord du cylindre, et d'y plonger la tête. Mais manque de bol, idiot comme j'étais, je perdis l'équilibre, tombant à plat ventre sur le sol, le souffle coupé par le bord métallique écrasé sur ma gorge.
La tête me tournait mais je fis un effort pour me redresser. Enfin, toujours allongé mais les pattes repliés sous moi.
J'attendis quelques secondes. Bon maintenant que je sentis que ça allait mieux, je me mis à pousser machinalement l'objet de mes pattes pour le retirer.

... Pourquoi il fait toujours noir? A oui, ce truc ne s'est pas enlevé.
Nouvelle tentative, m'aidant de mes muscles affaiblis, je poussais sur le cylindre dans l'espoir de le retirer de ma tête. Mais rien à faire. J'étais coincé. Coincé et définitivement ridicule. Encore heureux que le gosse se soit enfuit, et que personne ne passe jamais par là, sinon, la honte.
Bon, il fallait à tout prix qu'il retire ce truc. Truc qui ne semblait pas décidé à bouger "je suis bien là" pouvais-je presque l'entendre dire.
Mais bien qu'au début la situation aurait pu paraître amusante, une sorte d'angoisse commença à me prendre au poitrail. Peu à peu, la peur d'être enfermé refit surface.

Mon esprit n'avait toujours pas digéré le temps que j'avais passé en compagnie de ceux qui était à ce moment là les miens, coincé sous terre par peur des Lames de foudres.
Cette partie de mon existence avait fait se développer une légère claustrophobie en moi. Qui ressortait à cet instant. J'étais enfermé. Et je ne savais pas comment sortir de là.

La chaleur commençait à m'envahir, alors que des sueurs glacées courraient sur mon échine. Qu'est-ce que je détestais cette sensation. En plus, la fièvre semblait s'intensifier, ou peut-être n'était-ce qu'une impression...
J'avais soif, et même si je me doutais que l'eau du Styx ne devait pas être potable, je me dirigeais à l'aveuglette vers lui, traînant devant moi le cylindre pour me servir de guide.
Quand je sentis celui-ci basculer vers l'avant, je le retins un peu, de sorte qu'il ne m'entraîne pas totalement.

L'eau glacé pénétrait mes poils, au niveau de mon encolure, et bien content de ressentir cette sensation, je fermais les yeux, calmant lentement ma respiration.
Avant de me rendre compte que mon museau commençait à tremper dans cette eau noirâtre qu'il fallait que je m'abstienne de boire.

Surpris, je me redressais d'un coup, bien droit, alors que l'eau qui s'était infiltrée dans ma prison métallique glissait brutalement entre ma fourrure brune et les bords du cylindre.
C'était ma chance. Je revenais près du sol, poussant fortement sur cette chose qui avait éveillée ma curiosité, réussissant enfin à extirper ma tête de là.
La chose roula un peu plus loin, alors que je me secouais entièrement. Heureusement que l'eau avait plaqué ma fourrure à ma peau, m'aidant à me sortir de là. Sinon...en fait je ne veux même plus y penser.

Plus prudent cette fois-ci, je me rapprochais du cylindre. Pour le pousser dans le Styx, et je restais ainsi à le regarder se faire avaler par les eaux noires de ce fleuve. Mon fleuve.

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Mar 4 Aoû - 20:46



« Défi d'Atom»


C'est le dernier jour de l'humanité, ton dernier jour. Que comptes tu faire en cette dernière journée ? Tu ne verras pas le soleil se lever, ceci dit il est bien trop près de la Terre, il a perdu toute sa splendeur ... Les éruptions à répétition, la chaleur incessante, cette maladie qui s'est propagée ... Tout le monde le dit, aujourd'hui est le dernier jour de l'humanité.
Alors que vas-tu faire ? Te morfondre sur ton sort ou rencontrer les derniers survivants ? Manger peut être ? C'est toujours rassurant de manger.
800 mots minimum, fais moi pleurer !


Je ne crois pas me souvenir avoir eu aussi chaud de toute ma vie. Mais, alors qu'habituellement je resterais terré au fond de mon trou, j'avais décidé de traîner ma pauvre carcasse amaigri par la faim hors de ma tanière. La terre brûlante sous mes pattes me faisait souffrir, mais je n'étais plus à ça prêt. Ici, tout avait été dévasté. Les humains avaient poussé notre belle planète à son apogée. Les loups que je commençais à considérer comme mes amis avaient commencé à dépérir à cause d'une maladie provoquant la folie. Je l'avais vu ce virus. Il était implacable, sans pitié. Et, certainement que je l'avais attrapé également. Mais, étant déjà fou depuis un moment, j'avais comme l'impression que ce virus n'avait presque pas d'effets sur moi, en tout cas, il ne m'avait pour le moment pas poussé au suicide comme pour la plupart de mes congénères.

J'étais là, dans une position de loque qui me caractérisait bien, allongé, les pattes devant moi, et je fixais le Styx. Cette eau noire, aussi sombre que mon pelage. Cette eau qui bouillait depuis un moment, provoquant des explosions bruyantes, comme des sortes de geyser dont je me tenais à distance. Au-dessus de moi, la voûte céleste ne s'étendait pas comme une infinie bleuté. Ce n'était qu'une immense boule enflammée, qui calcinait d'avance ceux qui la contemplait, qui emplissait le ciel entier. Le soleil était trop proche.
Beaucoup trop.

L'apocalypse. Ce n'est pas franchement comme ça que je l'imaginais à vrai dire. Plutôt comme quelque chose de sombre, de froid, que le monde ensoleillé et brûlant. Mais c'était certainement plus logique ainsi.
Autour de moi, s'étendait une plaine calcinée à perte de vue. Plus aucune touche verte ne venait emplir ma vision, plus aucun mouvement ne se glissait devant mes yeux. J'étais seul loup survivant, certainement le dernier être respirant sur Terre. J'étais seul comme jamais, et c'est bien à cet instant que je remarquais difficilement, que la présence aussi bien de mes amis, que de mes ennemis, constituaient une part importante de mon existence. Je n'avais jamais été véritablement seul. Mais à présent, tout cela était fini.

Les seuls survivants que j'avais croisé n'avait que cette phrase aux lèvres: le dernier jour du monde. La fin du monde en soit.
Personnellement, je n'y croyais pas trop, jusqu'à ce que la chaleur ne me tire de mon trou. Cette température vicieuse qui s'infiltrait comme un sillon de feu entre mes poils noirs. Mon pelage qui avait perdu toute sa brillance, ma carcasse amaigri par la diminution de la chaîne alimentaire. Je n'avais plus rien pour me nourrir. Plus rien pour boire. Mon corps perdait de ses forces, et peu à peu, je commençais à croire en ces mots. Ou plutôt, je commençais à ne plus croire en rien.
Mes poils tombaient par touffe sans que je n'ai rien fait. Une maladie inconnue attaquait ma peau, la rongeant lentement jusqu'à la moelle. Bientôt, je ne serais qu'un corps couvert d'une chair morte. Enfin, si la boule lumineuse qui se rapprochait de ma planète m'en laissait le temps.

Qu'allais-je faire de ma journée? Ma dernière journée? J'étais sans doute le seul être à pouvoir décider de cela. La réponse était claire, j'aurais voulu la passer aux côtés de ma meute. Meute décimée, et anciennement inexistante. Meute imaginaire.
Je ne pouvais pas manger, le monde brûlé avait tué les proies qui faisaient jadis partit de mon quotidien. Je dois bien avoué que je ne pensais pas arriver jusque là. Et sans un bruit, mon corps se redressa pour s'éloigner en trottinant doucement.

Quelques temps plus tard, je fouillais du museau la terre à la recherche d'une odeur connue. Un loup, que ce soit un de ces faibles esobek, des navniks puissants, ou de ces sekmets détestés. Même l'odeur unique d'un solitaire m'aurait rassuré. En fait, je m'attendais presque à entendre le grondement furieux d'un loup pour être sur ces terres. Je m'attendais à sentir les crocs de Zwey s'enfoncer dans ma chair pour défendre son territoire, d'entendre le grondement furieux de Nymeria dans mes oreilles, de sentir la punition de leur alpha sur le restant d'oreille qui pendait lamentablement contre mon visage.
Mais rien de tout cela ne me fut accordé, c'est certainement pour ça que je quittais les terres vides et lugubres des esobeks, pour aller parcourir les terres du nord.

C'est sans peur que je pénétrais dans le village des bipèdes que je détestais tant. Leur race s'était éteinte, ou en tout cas, avait disparu de ces lieux. Un frottement, suivit d'un bruit sourd attira mon attention. Alors je n'étais pas seul? Me dirigeant, curieux vers le son, je pénétrais dans une cabane éclairée par la boule chauffante qui s'approchait dangereusement de ma planète. Là, un pignement me fit me figer sur place. Un chien. Un chiot plutôt. Que faisait-il là, seul, survivant? Cela ne m'importait guère. Je restais là à contempler cet être faible qui devait bien être le seul survivant du massacre de la température solaire. Puis, sans franchement réfléchir à mes actes, je saisis avec douceur la peau du coup du chiot entre mes dents, et revint au bord du Styx.

L'enfant pigna. Encore et encore. De peur certainement, de faim ou de soif.
Je n'avais rien pour deviner l'heure qu'il était, étant donné que le soleil ne faisait que grandir encore et encore. Alors, sans un mot, je m'allongeais, le chiot renommé 'Sperz' entre mes pattes, et je plongeais dans un sommeil sans rêves.

C'est le couinement aiguë de Sperz qui me réveilla. Le chiot s'agitait entre mes pattes. La chaleur nous faisait cuire. Le ciel entier était emplit de cet or rougeoyant, comme chauffé à blanc. C'était la fin. J'aurais voulu ne pas être le seul loup, mais j'étais là, avec ce chiot qui n'avait rien demandé à personne. Dans une dernière pensée je maudis les humains, alors que la température qui atteignait des sommets commençaient à nous faire brûler intérieurement.
Soudain, alors que mon corps s'enflammait de l'intérieur, que toute ma fourrure avait déserté ma peau, que mes muscles commençaient à fondre, me transformant en véritable brasier douloureux, mon ouïe presque définitivement inutile capta une lamentation douloureuse. Sperz souffrait.
Alors, dans un dernier souffle de l'humanité qu'il me restait, ma carcasse fondue se redressa et planta ses crocs qui menaçaient de se détacher à tout instant, dans la gorge du chiot, l'emportant rapidement vers une mort douce et rapide.

Et quand Sperz ne fut plus, je me laissais tomber à ses côtés, le serrant contre mon buste qui prenait doucement feu comme les alentours, et j'attendis que le ciel m'emporte, comme il m'avait fait naître.

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Lun 31 Aoû - 11:24

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Mer 16 Sep - 14:05



« Défi de Plume rousse»


Peut-on apprendre à mourir ? Comment être heureux ? Voilà le genre de question "philosophiques" que se pose ton loup, en plus comme-ci elles n'étaient pas assez chiantes comme ça il va devoir y trouver une réponse construite en pesant d'abord le "contre" puis le "pour". Minimum 650 mots.

Rien n'arrivait à me plonger dans ce sommeil auquel j'aspirais tant. En fait, c'était vraiment ça mon 'rêve'. Pouvoir enfin réussir à remplir mon quota de sommeil. Pas forcément dix heures de dodo d'affilées, mais simplement plus de deux m'arrangerais.
Et maintenant, le dos courbé, le regard dans le vague, le Miroir des Silences que j'étais, faisais face au Styx, long ruban lisse et sombre. Un lieu bien silencieux que d'autres auraient qualifié de 'lugubre'. Mais pas pour moi. Cet endroit me rassurais plus qu'autre chose.

A cause de mon allure et de mon corps taillé pour le combat, les autres loups avaient le plus souvent la mauvaise idée de penser que je n'utilisais pas mon cerveau. Ce qui était faux, malheureusement pour eux. Ne pas se fier aux apparences.
Il était clair que je n'étais pas le lupin le plus intelligent de ces terres, je pouvais même me montrer bien trop stupide de temps en temps, j'en avais conscience. Mais, à présent, je prenais mon temps pour réfléchir, utiliser plus de seulement deux pourcents de ma matière grise.
Ce qui d'ailleurs marchait assez bien. Les batailles étaient moins longues, mes proies plus rapidement tuées... Le problème, c'est que quand l'on commence à penser, notre esprit s'habitue, et envoie des signaux et des pensées en continue; résultat, impossible d'avoir la tête vide.

Surtout maintenant.
Ma tête était lourde de propos, penchée vers le Styx. Mon regard vairon avait bien du mal à se refléter dans les eaux noires, et pourtant, je cherchais désespérément à capturer le regard de mon jumeau à travers le miroir glacé. J'avais l'impression de plonger à mon tour, dans l'eau froide du fleuve. Il ne manquait plus que je me penche un peu...un peu plus..encore...
Soudain je me redressais en sursaut. Mon corps trahissait beaucoup trop mes émotions lorsque j'étais seul à seul avec moi-même, s'en était presque perturbant.
Si je tombais là-dedans, qui donc viendrait me chercher? Me repêcher comme un louveteau trop jeune pour chasser? La réponse était clair pourtant. Personne ne viendrait.
Pourquoi quelqu'un viendrait? Je n'avais pas de meute, pas de famille, pas d'amis, encore moins de compagne. Je n'pense pas que Koschei prendrait la peine de se déplacer pour vérifier mon état. Je le voyais bien, à quelques mètres de mon cadavre pour ne pas en sentir l'odeur putride, l'air dédaigneux et le sarcasme aux babines.

Un moment, je me pris à penser au bonheur des autres. Ceux qui appartenaient à une meute. Les esobeks, les sekmets, les navniks... Tout ceux-là, ils ne devaient même pas avoir conscience du bonheur présent dans leurs coeurs, d'être entouré. Pourtant, à l'instant même où ils se retrouveraient seuls, les larmes et les gémissements viendraient.
Au moins, me voilà immunisé contre cela. Je n'ai pas de meute, personne à défendre. Ma loyauté va pour le moment à celui que je peux considérer comme mon 'chef' d'après un accord commun. Le protégerais-je lors d'un combat à mort s'il se trouve en difficulté? Certainement.
Irais-je jusqu'à mourir pour lui? A voir...

Le bonheur...est-ce que cela se résumait à être entouré? Mouais, alors on pouvait directement dire que je n'étais pas heureux. Mais avais-je véritablement envie d'être heureux? Comment est-ce que je pourrais être heureux? Comment les autres font-ils?

Je dodelinais de la tête un instant, mes oreilles gigotants de curiosité sur mon crâne. Maintenant que j'étais partit dans toute cette philosophie, autant continuer sur ma lancée. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment autre chose à faire après tout.
Voyons voir...Comment être heureux...

Dans ma tête un peu trop pleine, je listais les points positifs que je voyais au bonheur.
On se sent bien j'imagine...cela fait trop longtemps que je n'ai pas été 'heureux', alors c'était bien dur d'avoir une idée précise de la chose.
Donc pour être heureux, il faut avoir des amis, des parents, un but dans la vie, de la nourriture à volonté, un beau temps, aucun ennemi et une bonne nuit de sommeil. Mouais, tout cela était un peu trop parfait pour exister. A vrai dire, je me demandais à présent si la manière d'être heureux ne dépendait pas de chaque individu.
Mais après quelques minutes de réflexion, je commençais à entrevoir des zones d'ombres dans ce tableau trop parfait.
Personne n'est éternel. Tes amis et tes parents finiront par mourir, et quelque soit leur mort, tu n'en seras pas heureux pour autant. Le bonheur, pour moi n'est qu'à un pas de la tristesse. Quand au beau temps, il succède à la pluie, qui ramène le beau temps, pour de nouveau retrouver la pluie et ainsi de suite...les proies finiront un jour à manquer, bien que les bipèdes commencent à faire des fermes étranges. Hanté pas la peur, le sommeil disparaîtra petit à petit...et le loup finira seul.

Finalement, ne pas être heureux était peut-être une meilleure idée que de l'être. Et puis, ne pas être heureux ne signifie pas être malheureux non plus. Au moins, on évite une incontournable tristesse de s'emparer de nous. Je n'avais aucune envie de sentir les tentacules glacées du désespoir enserrer mes entrailles pour me traîner avec elles dans les abîmes profondes. Des abîmes froides. Des abîmes mortelles.
Est-ce que j'avais peur de la mort? Je ne m'étais jamais véritablement posé la question. Surement, comme tout les autres êtres-vivants. Fou était celui qui prétendait le contraire. Mais, sans doute avec le temps, apprendrais-je à accepter l'idée qu'un jour, la faucheuse m'emporte, alors que d'autre continueront à jouir des plaisirs de la vie.

Il fut un temps où j'aurais aimé mourir, disparaître de la surface du globe. J'aurais voulu me laissé transporter dans ces coulisses sombres, sortir de scène sous les jets de tomates criardes. Mais elle n'avait jamais voulu de moi, comme si elle me repoussait loin d'elle, et de son monde. Un monde qui m'était refusé pour le moment.
On ne m'a pas appris à être heureux, comme on ne m'a pas appris à vivre. Et à présent, j'aimerais que quelqu'un m'apprenne à mourir. Me prenne en pitié, au coin d'un bosquet, et m'emporte loin pour m'enseigner l'art de mourir, de ne plus avoir peur, d'accepter l'idée de ce vide continuel. De devenir ami avec la faucheuse.

Mais au fond, je ne pensais pas franchement qu'on puisse apprendre à un loup à mourir. A part lui dire de se battre contre plus fort que lui, de se ronger la patte jusqu'à perdre tout son liquide vital, et d'autre moyen tous plus doux les uns que les autres...A part un être divin, je ne voyais pas franchement qui pouvait disposer d'une telle connaissance. Pas un ancien. Pas un louveteau. Personne.
A part en donnant des moyens précis, comme je l'ai déjà dit... mais sinon non. Il faudrait avant tout être ami avec la mort, avoir déjà tenté l'expérience pour transmettre son savoir à d'autre inculte, futurs savants.

Je secouais ma tête négativement. J'aurais voulu qu'on m'apprenne. Mais personne en ce monde n'en était capable.
J'aurais voulu savoir comment être heureux. Mais après le bonheur vient forcément la douleur, et j'avais bien trop peur d'y être une nouvelle fois confronté. Alors je resterai, inexpressif, allant de meute en meute, servant à chacun un peu plus chaque fois, pour assouvir ma propre soif de sang. Et peut-être qu'avec les années, la dame à la faux acceptera de venir me guider jusqu'à chez elle.

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Sam 19 Sep - 15:35



« Défi Le monde à l'envers.»


Écrivez un RP de chasse, mais du point de vue de votre proie ! En effet, vous devrez décrire toutes les actions de votre personnage vues par ce que vous traquez. N'oubliez pas d'aller récupérer des points de jauges à l'issue du RP !

Il fait froid ce matin. Et il faisait encore nuit, mais je me forçais tout de même à pointer le bout de mon museau hors de ma tanière. Rien à droite, rien à gauche, tout est bon. Tant mieux. Le silence autour de moi ne voulait rien dire malgré tout. En deux ans d'existence, je l'avais bien compris. Mes petits blaireautins dormaient toujours paisiblement, mais sans doute ne tarderaient-ils pas à se réveiller. C'est pour ça qu'il me fallait de la nourriture. Ils étaient encore jeunes, et avaient besoin de nutriments pour survivre. L'hiver avait été rude pour moi, mais je m'en étais sortit malgré tout. Deux autres familles qui vivaient dans le même refuge que moi n'avaient pas eu cette chance. Et oui, c'est comme ça.
On partage notre lieu de vie entre plusieurs familles de blaireaux, mais chaque famille s'occupe des siens et non des autres. Ils nous arrivent même de cohabiter avec des lapins ou des renards. Parfois les deux en même temps.
Je m'étais toujours étonné que les canidés roux ne s'attaquent jamais aux rongeurs qui constituaient habituellement leur déjeuner, sous seule raison valable qu'ils vivaient dans le même terrier. Mais j'avais en grandissant bien vite compris pourquoi. C'était des rations de survie. Rien d'autre. Pas bête les rouquins.

Enfin bref, j'étais paranoïaque ces derniers temps. De drôle de bestioles à deux pattes qui parlaient fort et sentaient mauvais la ferraille n'arrêtaient pas de tourner autour de nos galeries. Quand aux loups, ils se trouvaient être de plus en plus féroces. Je ne pouvais pas laisser mes petits sortirent dans ces conditions désastreuses.
Mais bon, ni une ni deux, je m'extirpais de mon refuge de terre chaud et douillet pour plonger dans la brume blanche qui recouvrait la forêt. Je savais que si je continuais par là, je trouverais un court d'eau noire, "l'eau qu'il ne faut pas borie" me disait ma mère avant d'être capturer par les créatures qui puaient le métal. Je ne l'ai jamais revu, mais je me doute qu'ils sont devenus très amis. Ma mère était très gentille avec moi.

Pendant que je creusais la terre meuble à cause de l'humidité, cherchant les vers dont j'adorais tant me repaître, un craquement discret me fit sursauter. Immédiatement, mon odorat capta le problème. Un loup. Vite, il fallait que je fuis. Ces bestioles courraient bien trop vite par rapport à moi, et je n'avais pas encore mangé. Lui, n'était surement pas encore conscient que je l'avais repéré. Je l'imaginais bien, ramassé sur lui même dans mon dos, près à se jeter sur moi comme un lâche affamé. C'était déloyal. Mais j'avais de longues griffes pour me défendre, et ma denture laissait de profondes marques. Malgré tout, je m'élançais, dos à mon prédateur.

Et je le sentis partir.
Son odeur semblait devenir de plus en plus puissante alors qu'il se rapprochait. Je courrais vite. Mais surement pas assez. La créature, je ne pouvais pas la voir. Les blaireaux ne voyaient pas très bien, mais avaient un odorat extrêmement développé. Et mon museau frétillait alors que la peur commençait lentement à prendre possession de moi, alors que je sentais l'odeur d’excitation qui émanait de la chose à mes trousses, s'accentuer encore, et encore, par cette course fébrile qui avait pris place.
Je pensais à mes petits, au renard de ma tanière, aux autres blaireaux qui laisseraient les miens mourir de faim. Et j’accélérais. Mes pattes dérapèrent dans la boue , et du coin de l'oeil, j’aperçus non sans terreur, l'ombre qui me suivait de près. Un éclair rouge dans le noir total fendit l'air, et un choc m'ébranla alors que je roulais au sol plus loin.
D'un coup brusque, je me redressais, pour me retrouver de nouveau à terre, plaquée par un animal plus lourd que moi. J'avais froid, la terreur s'insinuait entre mes poils bicolores alors que je voyais le monstre au-dessus de moi, les crocs sortit. Il aurait dû m'achever à cet instant. Mais cette ombre cruelle n'en avait pas fini avec moi.
Je ne m'entendis pas crier, lorsque des lames s'enfoncèrent dans mon épaule, libérant un flot sanglant ininterrompu. Je ne me sentis pas non plus me débattre comme un beau diable.

J'eus conscience à un moment, d'arracher fourrure et chair joints, alors que le monstre divin s'acharnait sur mon pauvre corps trop blessé pour bouger. La douleur..non ce n'était plus de la douleur. C'était devenu une maladie. Une maladie qui s'acharnait sur moi, innocente créature. Je ne sais même plus si mon corps hurlait ou si ce n'était qu'un impression.
J'ai peur.
J'ai mal.
Non..Je ne sens plus rien.

Mes yeux transpercés, mes pattes rongées, ma chair saccagée, ma mâchoire brisée, tout mon corps sentit un souffle d'air passer entre ma carcasse et le corps du démon enragé. Ma vision avait été réduite à néant, et c'est dans ce souffle d'air que je sentis que tout était fini. Il s'était lassé de moi, et un frisson m'assaillit alors que toutes les cellules de mon être sentaient les crocs sanglants se poser contre ma gorge. Il fait froid ce soir.

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Dim 20 Sep - 17:18



« Défi de Palla'»


Avec les évènements à venir, tu te dois d'être fort. Pour cela, une petite partie de chasse ne serait pas de refus, non ? Seulement voilà, alors que tu traques une biche, tu t'aperçoit qu'un chien errant l'avait déjà repérée et, en plus de la faire fuir, il se retourne contre toi ! Attention à ce qu'il ne te morde pas, il semble avoir tous les symptômes de la rage... 700 mots minimum.

Il faisait bon. Cela faisait un moment que le mercenaire n'avait pas profité d'un temps aussi doux pour s'expulser de sa tanière. Une brise calme venait effleurer sa fourrure, caresser son échine, et entrer dans ses narines qui humaient l'odeur du calme. Aucun son ne venait le déranger. En fait, Miroir des Silences en aurait bien profiter pour aller se balader, mais là, il préférait jouir du silence pour aller chasser. Pas une chasse sauvage comme ces derniers temps, mais une course pour se renforcer. Un cerf, un sanglier, quelque chose de gros ferait l'affaire. Aussi, il sortit de la forêt à pas doux, veillant à ne faire aucun bruit, pour ne pas troubler le calme ambiant.

Le calme était de mise, et en arrivant à l'orée d'une clairière, le mercenaire put remarquer sans le moindre mal, quelques biches et leurs compagnons brouter tranquillement. Allait-il les attaquer, foutre le bordel comme à son habitude? hum... Pour le moment, aucuns des herbivores tranquilles ne semblaient l'avoir remarqué. C'était calme, et reposant, les rayons du soleil filtraient entre les feuilles pour venir réchauffer la terre. Le loup n'avait pas été repéré, et n'avait pas l'intention de sauter immédiatement sur la plus proche biche. Dans quelques minutes peut-être. Enfin, c'était son intention avant...

Avant l'arrivée de ce chien. Noir et feu, il semblait bien provenir du village des hommes. Mais curieusement, il ne possédait pas de collier, seulement des marques de chaînes. Ca et là, son pelage avait été arraché, des touffes de poils retirées pendant lamentablement au bout de quelques lambeaux de chair. Pourtant, la bête ne semblait pas souffrir. Son regard vide renforçait l'agressivité de son être. Il n'était pas très grand comparé à lui, mais sa queue était rentré entre ses pattes, et ses crocs sortis salivaient abondement. Le mercenaire avait déjà vu cela, chez un renard, lorsqu'il était encore enfermé sous terre. Il se souvenait clairement s'être battu contre lui, pour sauver la peau d'une petite sekmet terrifiée. Nocturne ne se souvenait même plus de son nom, d'ailleurs cela lui importait peu, mais il avait cru comprendre qu'il ne valait mieux pas se faire mordre par ce genre de bestiole, pour éviter de ressembler à son tour à un cadavre ambulant.

Miroir des Silences s'appliqua à rester aux couverts des fourrés. Il n'avait pas franchement envie de se prendre un animal énervé dans la figure, quoique cela constituerait un bon entraînement. Mais soudain, le prenant ainsi par surprise, le solitaire agacé vit l'autre bête sauter au devant de lui, vers le groupe de cervidé encore tranquille jusque là. Et faire fuir la proie qu'il avait choisi d'attraper. De quoi le mettre sérieusement sur les nerfs à vrai dire.
Par pur réflexe d'agacement, Miroir des Silences sauta à son tour dans la clairière, derrière le chien qui semblait bien sur les nerfs, aboyant et bavant comme jamais. Juste avant qu'il se retourne vers lui. Ah ouais, ce n'était peut-être pas la meilleure idée du monde finalement.

Dans un aboiement de rage extrème, la bête anciennement esclave des humains se jeta sur lui. Le lupin l'esquiva de justesse, se retournant vers l'enragé. Ne pas se faire mordre, ne pas se faire mordre... Il n'avait en aucun cas envie de ressembler à...ça à son tour. Surtout que les yeux vides du chien ne semblait refléter aucun signe de vie ou de conscience, ni même de rage. Ce qui était tout à fait étonnant. En fait, on aurait presque dit qu'il était possédé. Ce qui intensifiait le terrifiant de l'animal.
La masse noire et feu s'enfonça dans le solitaire qui roula au sol avec elle.
Ne pas se faire mordre.

Les mâchoires du canidé claquèrent près de son oreille déchiquetée par l'Alpha des esobeks, il y a déjà un moment.
Ne pas se faire mordre.

Ses griffes s'enfoncèrent dans les flancs déjà bien abîmés du monstre déchaîné au-dessus de lui.
Ne pas se faire mordre.

Dans un élan d'adrénaline, le mercenaire repoussa son assaillant, l'envoyant rouler plus loin avant de se jeter sur lui.
Mordre.
Enfoncer ses crocs sanguinaires dans la chair pourri de l'autre. Arracher de la peau par lambeaux, et déchirer le pelage qui avait dû un jour être soyeux.
Tirer.
Faire craquer les os au point de disloquer des membres, mordre dans les muscles pour l'empêcher de lui arracher la tête.

Les mâchoires du chien claquèrent furieusement près de la gorge de Miroir des Silences, qui s'appliqua à déchiqueter son ventre exposé de ses pattes antérieurs. Il ne devait en aucun cas avaler du sang de l'autre, il ne savait pas à quel point cela pouvait être dangereux pour sa vie, et ne souhaitait en aucun cas s'en rendre compte par lui même.
Ses mâchoires claquèrent d'un coup près de la jugulaire du chien, s'enfonçant brutalement dans la chair vicié pour venir trouver la veine vitale.
Tirer.

La bête retomba à terre, alors que Nocturne s'extirpait de sous son corps puant de crasse. Il s'ébroua, regarda du coin de l'oeil l'animal mort, et l'attrapa par une patte pour le traîner plus loin.
Au bout d'un temps, il arriva devant le Styx, et sans un regard pour le chien qui avait failli lui arracher la tête, il le jeta sans ménagement dans les eaux noires. Il détestait cet état.
Il détestait les chiens.
Il détestait les humains.

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Nocturne
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Sam 3 Oct - 17:58



« Défi de Nymi'»


La solitude te pèse et des questions te viennent à l'esprit. Dois-tu participer à cette guerre ? Pourquoi ? Pourquoi t'être montré si proche d'une louve ? Quel sont tes sentiments ? Répond à ses questions dans un RP. 700 mots minimums.

J'étais une nouvelle fois venu m'échouer ici, sur les bords du Styx, ce fleuve aussi sombre que mon pelage et mes pensées actuelles réunis. Autant dire que dans mon crâne, c'était pas la joie. Entre les insomnies qui reprennent, la guerre imminente et l'autre là. Il y avait de quoi se taper la tête contre un mur. L'autre là? Non, elle s'appelle pas l'autrelà, mais Nyméria. 'Fin, il paraît. J'l'aimais pas elle, au début en tout cas. Je me souviens bien comment on s'était retrouvé tous les deux, avec l'autre sekmet aussi chiante que conne (je lui ferais bien la peau à celle-là, juste pour le plaisir), emprisonnés derrière une muraille de pierre. Ca avait été dur de coopérer. Surtout pour moi. Coopérer avec une solitaire, franchement.
Enfin, depuis mon aversion avait bien changé. J'en étais venu à détester les sekmets plus que solitaire. Résultat, j'étais moi-même sans meute. Enfin, bref. Etant mercenaire, la situation se trouvait être un chouillat plus compliqué à vrai dire.

Bref pour en revenir à Nyméria, ça faisait un moment que je commençais à penser plus souvent à elle. C'était bizarre à vrai dire. J'avais l'impression que si j'avais un problème, elle pourrait venir m'aider, et que si elle était en danger, je n'hésiterai pas à venir la défendre, crocs et griffes dehors. J'étais un massacreur après tout.
En fait, j'en étais presque venu au fil de nos rencontres, à la considérer comme une amie. Une amie proche. Enfin, taré comme je suis, j'imagine que je ne mets sans doute pas le bon mot sur la relation de respect mutuel qui s'était développée entre nous. J'imagine qu'elle ne doit pas franchement ressentir la même chose pour moi. Pour elle je ne suis qu'un loup de plus, un mercenaire qui plu est. Un loup massacreur qui a plusieurs fois tenté de lui faire la peau. Quoique la dernière fois, ça c'était plutôt bien passé entre nous. Aucune agressivité manifeste, nous avions même réussi à nous entraîner. Enfin, moi en tout cas, elle semblait davantage me narguer qu'autre chose. La peste.
Quoiqu'il en soit, le bras-droit esobek avait dû être bien sur les fesses quand je l'ai touché. Gentiment je veux dire. Parce que cet adjectif ne convenait absolument pas au sanguinaire animal que j'étais censé être. Enfin, c'est ce que je m'efforce à faire ressortir de ma carrure plus ou moins impressionnante.

Moi qui détestait le contact, autre que celui des crocs sanguinolents et des griffes trancheuses sur ma chair, j'avais trouvé le moyen, en une seule et même rencontre, de donner un coup de tête amical (sincèrement amical. Non mais vous m'avez vu?), et un coup de langue amical aussi (enfin, un peu plus qu'amical ok, je l'avoue) à une louve qui s'en fout surement totalement de mon état de santé, de ma présence ou de mon absence.
Est-ce que j'étais jaloux de ceux de sa meute? Je ne pense pas. Est-ce que j'avais étonné d'apprendre qu'elle avait des louveteaux? Ah, ça oui, pour sur. J'avais même ressentit un léger mal-aise, comme une boule qui me prenait aux tripes, jusqu'à ce qu'elle m'avoue qu'ils avaient été adopté. J'avais certainement dû avoir mal au ventre, ça devait être ça.
Je suis un mercenaire sans sentiments. Faut arrêter de croire que j'aime quelqu'un d'autre que moi-même, ou que mon leader (pur protection, ne vous induisez pas en erreur).
...j'ai dit quoi là?

Au bout d'un moment, je me rendis compte que j'étais en train de creuser des tranchées à force de marcher de long en large dans la même direction. J'allais finir par en avoir mal aux pattes, alors je me laissais tomber comme une loque le long du Styx, pointant mes yeux si étranges dans mon reflet.
J'aimerais bien me souvenir de mon nom. Je pourrais peut-être le dire à Nyméria comme ça.
Un soupir m'échappa.
Je savais qu'elle était inquiète. Inquiète de cette guerre. Autant pour elle, que pour les siens. Au moins, je n'avais pas à avoir cette inquiétude moi. Je n'avais personne à protéger.
Enfin...peut-être le petit Pandémonium.

Un instant, je laissais mon imagination inventer une réplique de la bataille à venir. Nyméria en mauvaise posture, Koschei à terre, Pandémonium blessé, et le p'tit nouveau mercenaire qui peinait à défendre son compagnon. Ouais, j'pense que ceux-là, j'y ferais attention. Voir plus.
Mon museau rencontra le sol, et mes pattes vinrent se passer sur mon long museau. Heureusement que personne ne me voit, ou on me prendrait pour un louveteau, voir une âme en peine. L'horreur quoi. Je commençais à me trouver de moins en moins crédible. Il fallait vraiment que j'apprenne à arrêter de réfléchir moi.

Puis, j'pourrais bien rester au chaud dans ma tanière, alors que les autres iraient se faire massacrer. Non. J'ai des raisons de me battre, des raisons personnelles à vrai dire.
Déjà, les alphas navniks. Ces traîtres sekmets ne méritent pas d'être à la tête de la meute battit par Isha. Et ces lâches qui avaient courbé l'échine face à eux. Ces pensées me faisaient grogner. En plus, j'avais mon leader, mes compagnons et Nyméria à protéger. Et puis, l'autre saleté m'inquiétait.
Je n'étais pas con, non plus. J'avais bien deviné que Tybalt préparait quelque chose. Fallait pas se foutre de ma gueule non plus. Et j'avais bien l'intention de devenir plus fort, histoire de pouvoir lui arracher la tête si jamais il m'emmerde trop.

Moi, Miroir des Silences, le taré sanguinaire, le sans-meute, j'allais participer à cette bataille pour ces simples raisons. Et ouais, pour moi c'était important. J'avais un cerveau mine de rien.
La fatigue commençait à me vrillait le crâne. J'en avais déjà marre...

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Nocturne
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Sam 10 Oct - 9:07



« Défi de Ko'»


Lors d'une chasse près de la Blessure tu trébuches malheureusement et tombe dans celle-ci, atterrissant heureusement sur une corniche pas trop basse. Remonter sera difficile et demandera de l'agilité, d'autant plus qu'une de tes pattes est foulée ... Tu n'auras pas besoin de l'intervention d'un Guérisseur mais il faudrait quand même que tu arrives à sortir de là - 700 mots minimum.

Ok. Alors pour dire que ce n'était pas ma veine, ce .be l'était vraiment pas. De mon regard agacé, je fixais avec énervement la paroi contre laquelle j'étais collé.
Petit retour en arrière. Comme souvent la nuit, moi, mercenaire solitaire, avait decidé de me balader en trottinant le long de la blessure. Aucune meute ne siégeait en ces lieux, bien que La Horde les avait intégré un temps. Ah.. cette meute lui manquait.
Bref. Et comme, je ne suis pas très doué, j'ai coursé un mulot, plus pour me divertirque par faim. Et de fil en aiguille, je me suis emmêlé les pattes, et ai degringolé le loin de la façade. Mon atterrissage tumultueux eu lieu sur une corniche trop fine pour supporter mon poids bien longtemps. Voila le résumé de la situation.

J'evitais au maximum de remuer, ou de transférer mon poids. Que la corniche cède n'était certainement pas une bonne idée vu la situation. De plus une douleur á la patte antérieur gauche me fit douter. Non, elle ne devrait pas être cassée, mais j'espérais qu'elle ne soit pas suffisamment abîmé pour m'handicaper. Je n'étais pas guérisseur, et Manithil demandait toujours quelque chose en échange de ses services.

Mon regard aviron parcourut pendant un moment la façade. Ne pas regarder en bas.
Le trou béant sous mes pattes ne demandait qu'à m'aspirer contre mon gré.
Bon, autant tenter.
A l'aide de la façade de pierre grise, je me levais sur mes deux pattes postérieures et posait mes antérieures sur le mur. J'avais l'air d'un humain malformé ainsi. Un grimace deforma mon museau.

Je n'avais pas franchement le choix, je devais grimper le long de cette façade. Un peu sur ma gauche, un trou dans la roche attira mon attention. Dessus siégeait des restes de brindilles et de coquilles brisés: sûrement un ancien nid de rapace. J'en profitais alors, poussant sur mes pattes arrieres pour me projeter à ce niveau. Je tentais tant bien que mal de ne pas poser ma patte blessé à terre. Le simple fait de déporter mon poids à mon centre de gravité me faisait souffrir.
Observant la falaise, mon regard s'accrocha à une corniche plus large. Mais elle était un peu haute pour l'atteindre d'un seul coup, surtout dans mon état.

Un grognement sourd s'echappa du fin fond de mes entrailles. Heureusement que je n'étais pas bien loin sous la surface. Parce que sinon j'aurais vraiment été en galère... surtout que ce n'est pas comme si quelqu'un allait s'inquiéter de mon absence, non.
Nymeria avait bien d'autres choses à penser en tant que bras droit esobek. Quand à Koschei, je me doutais bien qu'il ne ferait même pas attention à ma disparition. Un de plus ou un de moins... je n'étais ni de ses proches, ni conseiller. Alors un mercenaire de plus ou un de moins.

Prenant appui sur mes pattes arrières, je décidais enfin de me projeter contre la paroi. Je comptais sur un fossé minuscule, à peine de quoi mettre une patte pour pouvoir m'elancer. Ce trou me servirait de point d'élancement pour atteindre la corniche. Enfin, je l'esperais néanmoins.

Poussant ses mes muscles, je m'elancais. Un grognement m'echappa quand mon épaule cogna durement contre la façade.
J'ai un peu froid, mais je n'ai pas le temps d'y faire attention. Je glisse. Une de mes pattes posterieures trouve le creu, heureusement pour moi, et je poussais alors avec la force du désespoir vers cette corniche qui serait certainement mon salut. Je l'ai raté. Non. De peu à vrai dire.
Mes pattes arrières pendent dans le vide alors que le haut de mon buste s'accroche au morceau de pierre grise. Ma blessure me lance, mais je ne regarde pas en bas, je ne lâche pas.
J'arrive sans trop savoir comment à isser ma carcasse sur mon point de secours et je m'arrête, fatigué. J'ai encore de la force pour la suite, mais cet exercice aurait facilement pu le couter la vie.

La surface n'est qu'à deux mètres de ma tête, et la paroi est désormais constellé de petites corniches facilement accessible. En quelques bonds, me voilà dehors à respirer l'air libre. Je me laisse tomber par terre, et regarde ma patte blessé. J'espère qu'elle s'en remettra facilement...
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Helya
Braise d'Hiver
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