(C'est dans le four! )

NOM : Antarès
AGE : 4 ans
SEXE : Mâle
MEUTE : Aucune
RANG : Aucun
AUTRES INFORMATIONS : En excellente santé, quelques vieilles cicatrices. Une démarche bien unique lorsqu'il marche, on y note une légère dysplasie de la hanche, suite à un combat violent contre deux autres loups solitaires qui convoitaient la même proie.

JAUGES :
Force : 8
Agilité : 5
Endurance : 7


CARACTÈRE :

Autant vous pouvez l'haïr, vous l'aimez. Le craindre ou l'admirer? Vous n'en savez rien. C'est confus. Comme lorsqu'on observe un tableau coloré et que peu à peu, les couleurs et textures s'entremêlent sous nos yeux stupéfaits. On a l'impression de se sentir attaché, tel un aimant, sans pouvoir s'en déprendre. Notre subconscient l'adore, le convoite. Parfois le déteste. Ô qu'on le déteste. On veut percer ses mystères, le faire trembler, tomber, mais on ne veut pas qu'il se blesse par peur de se blesser soi-même. Fait de marbre il est. Imposant, réfléchis, posé. Cependant, détrompez-vous. Une force démoniaque y réside. Une sorte de démon assoupi qui n'attend que l'insulte pour y jaillir de mille feux. Une force vicieuse, silencieuse, dans l'ombre elle attend. Antarès.

En gros, ce loup choisit ses batailles. Il les passe au peigne fin, y trouve la moindre faiblesse, puis y met fin, tel un soldat bien entraîné. Très complexe, il n'est pas recommandé de démontrer trop d'animosité envers ce mâle gris. Ce dernier peut se retourner contre vous lorsque bon lui semble. Anta est réservé. Le silence pour lui est source de force et non de faiblesse. Savoir observé est le meilleur outil pour vaincre ses pires ennemis. Ayant vécu déjà quelques lunes, ce grand loup sait reconnaître les bons et les méchants... pourtant, il ne se reconnaît pas lui-même. Ange ou démon? Qui sait.

La survie nous pousse à faire des choses inimaginables et parfois, celles-ci sont inévitables, qu'on le veuille ou non.

PHYSIQUE :

Gris pâle, son pelage est fourni, mais toujours poussiéreux. Bien bâtit, mais toujours très fin dans ses mouvements, Antarès se décrit comme un loup ordinaire. Cependant, le loup n'est pas corpulent et pourrait emmagasiner quelques livres musculaires de plus. Son physique n'a rien d'extraordinaire, mis à part les quelques cicatrices que l'on peut retrouvés ici et là sur son corps. La plupart étant enfouis sous sa fourrure... celles sur ses pattes sont davantage apparentes, évidemment. Ses yeux sont doté d'une teinte de cuivre jauni. Lorsqu'il fixe quelque chose, son regard devient incroyablement intimidant et à la fois ensorcelant. Son âme y réside et l'on peut voir de par son physique quel genre de passé s'y cache.

HISTOIRE :

MÈRE D'ANTARÈS - INCONNUE

Le souffle austère des cimes montagneuses balayait la vallée endormie et déchue, la recouvrant de son manteau immaculé. Blanc neige. Le jour tombait, derrière les flancs imposants. La fragilité de cette contrée était saisissante. Nul ne pouvait le démentir. Les terres devenues infertiles, des masses en vapeur s'émanaient de temps à autre du sol, laissant place à une odeur plutôt nauséabonde. La vie y était presque impossible dans ces marécages gelés en vallons. Le ciel ne cessait de s’étirer, formant de ce déploiement infini une toile scintillante, surmontée de minces filets cotonneux. Le ciel, en cette soirée étoilée, était la seule chose qui faisait encore briller le regard de la jeune louve.

Ses yeux noisette étaient voilés par la peur. Elle tentait de calmer sa respiration, mais l’inquiétude dans son regard la trahissait. Le vent tournait et les chiens aboyaient de plus belle. Cachée près d’un fossé qui avait autrefois servit de ruisseau, elle était tapie en boule, près d’un arbre. Enceinte et sur le point de mettre bas, la louve blanche était en piteux état, dégarnie de chair et surtout, elle était seule. Transie de froid, elle ramena ses pattes endolories sous son poitrail. Les chasseurs se rapprochaient. Elle pouvait les entendre hurler des injures dans une langue qu’elle n’arrivait pas à décoder. La langue humaine. Bien qu'elle n'était pas capable de la comprendre, elle la trouvait sale et sèche. Ils étaient quatre. Quatre hommes assez corpulents, vêtus de carapaces en métal noirci et portant tous un masque horrible au visage. Chacun était suivit d’un chien, mis à part le premier, qui ouvrait la marche. Le dernier canidé bifurqua de sa trajectoire, pour ensuite fourrer son museau dans la neige en direction de la louve. Il avait flairé la piste qui menait à elle. L’animal gronda, faisant vibrer ses babines et claquer sa langue. Pourtant, il restait immobile, ses muscles se contractaient. Il semblait prêt à bondir vers la fugitive quand soudain, un son de canon le fit tomber à la renverse. On l’avait abattu. Un mince filet de sang écarlate s’étendit sur le sol enneigé et boueux. Les hommes étaient déjà loin, s’étant dispersés dans les bois à la recherche du tueur. Il était difficile de déterminer la source du bruit dans cette noirceur. La louve, affolée et dépassée des événements, voulue profiter de ce moment pour filer dans la direction opposée, mais une douleur atroce coupa son élan. Il était temps. Sa portée allait enfin voir le jour. Elle aurait tant voulu que cela se passe sous différentes circonstances. La bête s'étendit sur ses côtes, ferma les yeux, puis ce qui suit ne fut point de toute beauté. [...]

ANTARÈS - LOUVETEAU
Ainsi, Antarès vu le jour. La louve qui l'avait porté dans son ventre et délivré n'avait pas survécu bien longtemps suite à la mise bas. Beaucoup trop faible pour chasser d'elle-même, elle décéda quelques jours après la naissance de ses louveteaux. Dans la portée, seulement trois louveteaux furent épargnés de la mort, dont Antarès.

Les trois nouvellement nés restèrent de longues journées près de leur mère, décédée, espérant qu'elle se réveille un jour de son sommeil. Impossible. Illogique. Lorsque les rapaces vinrent les harceler, le frère et la soeur, tous les deux plus jeune de quelques minutes près, détalèrent rapidement, laissant Antarès seul. Ce dernier, effronté et acharné à ne pas abandonner sa mère, lutta faiblement contre les bêtes assoiffées de sang. Elles venaient puis partaient. Après deux jours de garde sans fermer l'oeil, le petit louveteau fut bien vite trop faible pour veiller sur le corps de sa mère. Son instinct le poussa donc à aller chercher de la nourriture et un abri plus convenable. Le petit fut, à partir de cet instant, un survivant. Chaque jour était un nouveau combat contre la faim et la mort. À la constante recherche de son frère et de sa soeur. Disparus. Envolés. Antarès comprit bien vite les leçons de la vie et l'importance d'une famille. Pourtant, son anxiété de jeune loup fut rapidement transformé par le courage et la force d'un adulte. N'ayant pas le choix d'être astucieux et brave dans ses décisions, Antarès devint mature très tôt. La peur n'allait point l'aider à surmonter les obstacles. La peur, il fallait la cacher, l'enrayer et l'oublier. Un loup seul se doit d'être confiant et introverti. Réfléchis et pensif. Chaque repas peut être le dernier. Il faut savoir apprécier et comprendre. Attaquer et se défendre. Tout cela, Antarès l'a compris à l'âge de 6 mois.

MON PARRAIN / MA MARRAINE :