21 Guns

Quête : la meute manque de nourriture. Partir à la chasse

Quelle belle journée. Le soleil s'était levé très tôt et déjà, la rosée venait se déposer sur les feuilles et bourgeons de la forêt charbonneuse. La brise était des plus douces, le vent n'hurlait plus. La veille, les tornades avaient véritablement bien soufflées sur les divers territoires. Mais ce matin-là, la nature avait retrouvé sa joie de vivre. La jeune louve s'était rendue sur les lieux de sa naissance pour venir y chasser le gibier. Le lièvre, le faon, le daim, peut importe ; Buckingham avait faim, et elle comptait bien trouver quelque chose. Son museau était relevé, elle humait l'air doucement. La femelle blanche parcourait les environs à la recherche d'une éventuelle trace. Au sol, la terre avait recouvert les racines des arbres. Il n'y avait pas de traces de pas, ni même un quelconque indice. Elle ne sentait aucune odeur. Pourtant, en cette saison, les petits gibiers devraient apparaître en quelques secondes. Mais les temps sont durs ... Et ce n'est jamais le monde des bisounours. Il faut savoir se débrouiller tout seul et chasser sa propre nourriture, trouver de l'eau et ... Oh mais oui, de l'eau. Pendant qu'on est là, ça valait certainement le coup de trouver de l'eau. Buckingham s'arrêta et regarda l'horizon, souriant légèrement. De l'eau ? Ici ? C'était probable. Cependant, il fallait la chercher, et surtout, la trouver. Mais comment trouver de l'eau ? L'eau n'a pas d'odeur. Mais avec un peu de ruse, on peut certainement trouver de quoi s'abreuver. Buckingham se mis à gratter le sol de ses pattes blanches. La terre s'en allait peu à peu, dévoilant ainsi les racines des arbres. l'eau était bien plus profonde que cela. Mais la femelle était persuadée qu'il y en avait en dessous d'elle. C'était sa mère qui lui avait appris à faire cela. Gratter le sol jusqu'à ce que l'on n'en puisse plus, et ainsi, l'eau refera surface. Lorsqu'il pleut, l'eau s'accumule au plus profond du sol, et cela forme une sorte de petite réserve secrète. Mais ... Il fallait le savoir, pour pouvoir en trouver.

Buckingham continuait sa petite recherche. Elle avait fait un beau trou digne des plus grands terriers de renards. Mais ne voyant aucune goutte d'eau refaire surface, la louve s'arrêta deux minutes, histoire de pouvoir reprendre son souffle. Elle s'assis alors, soufflant une bonne fois pour toute. Son museau était tout humide : avait-elle trouvé quelque chose ? Ses pattes étaient fatiguées. Son poil était devenu sale, et sa tête commençait à tourner. Eau, y es-tu ?

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Non. Buckingham s'était faite des idées. Inutile de creuser, la femelle avait déjà fait un terrier ! L'eau n'était pas là, c'était clair et net. Et pourtant, une grande détermination lui disait de continuer. Mais si l'eau n'était pas là, où était-elle ? La louve blanche se releva, déterminée. Elle sorti de son trou avec un peu de difficulté - car il faut dire qu'elle a beaucoup creusé - et se dirige vers la sortie de la forêt. Malheureusement, en chemin, elle ne trouvera aucun point d'eau. Elle qui était pourtant persuadée d'en trouver ... Soufflant, Buckingham commence à renifler le sol en continuant d'avancer. Elle avait faim, maintenant. Et encore une fois, elle espérait trouver quelque chose de bon à manger. Elle s'imaginait déjà des groupes immenses de lièvres, de daims, des hardes de cerfs élaphes, des familles entières de blaireaux. Mais elle était seule, aujourd'hui. Les habitants de la forêt devaient certainement dormir. Il n'y avait rien. Mais ... Peut-être qu'en sortant de la forêt, la femelle découvrirait quelque chose d'autre.

Son père et sa mère lui disaient souvent que les proies ne se cachent pas là où on pense. Parfois, il suffit d'un peu de ruse pour dénicher le plus beau des trésors. Oh, mais oui ! La forêt est un labyrinthe, et beaucoup d'animaux restent cachés sous les branchages et les feuillages des arbres ! Buckingham rebrousse chemin. Elle qui était arrivée à la sortie des bois se retrouvait maintenant au cœur de la forêt. Lancée à vivre allure, elle espérait encore une fois tomber sur une bonne proie. Peu importe la grosseur ! Un lapin vaut peut-être dix fois mieux qu'un daim si celui-ci est difficile à attraper ! Car si on prend en compte les efforts fournis pour l'attraper, sachez que cela vaut de l'or. Soudain, un bruit. La femelle au pelage blanc immaculé s'arrête, et, silencieuse, passe sa tête à travers les feuillages d'un arbre. Qu'est-ce que c'est que ça ? ...

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Oh, mince. En passant sa tête à travers les branchages, Buckingham découvre qu'il ne s'agissait ni plus ni moins d'un arbre qui était entrain de tomber. Un petit arbuste tout simple mais qui avait ruiné les espoirs de la belle femelle. Il tombait raide, sur le sol charbonneux. Un instant puis, rien. Elle s'était retournée pour faire face à l'immensité de la forêt. Si elle n'avait rien trouvé aujourd'hui, ce n'était pas une raison pour perdre espoir. Buckingham peut très bien s'entraîner. Elle s'élançait donc, à travers les arbres, slalomant entre les troncs et sillonnant le labyrinthe feuillu. Elle allait de plus en plus vite, espérant faire monter son endurance et son agilité. Depuis qu'elle était arrivée ici, Buck' n'avait cessé de marcher et de courir dans tous les sens à la recherche d'un quelconque point d'eau. La demoiselle passait de gauche à droite en un éclair, passant entre chacun des arbustes. Elle espérait ne pas trébucher sur une mauvaise chose ... En regardant droit devant elle, elle arrivait à filer comme une fusée. A un moment, elle arrivait même à sauter par dessus de tout petits arbustes pour retomber sur ses quatre pattes. Elle répétait ces mouvements pendant quelques longues minutes. Puis, la femelle se retira et s'e rendit sur le lieu où était tombé l'arbuste. Elle le tira le plus loin possible pour gagner en force. A l'aide de ses mâchoires, Buckingham se déplaçait de long en large, à travers les divers éléments de la forêt charbonneuse. Elle avait du mal : mais après tout, c'était le but. Transpirer pour progresser. Buckingham tirait ce tronc pendant quelques minutes, et faisait de son mieux pour ne pas s'arrêter. Fatiguée, elle continuait. Elle voulait à tout prix gagner en force. Pendant environ dix minutes, la femelle avait répété ces mouvements pour en arriver à ça : elle sentait ses mâchoires en feu, elle pensait qu'elles étaient rouges. La douleur, les efforts fournis, mais après ça, au moins, peut-être qu'elle deviendra plus forte qu'elle ne l'avait été avant.

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La femelle blanche avait passée toute sa journée à s'entraîner. D'ailleurs, elle s'était même endormie de fatigue sur le flanc d'un petit rocher mousseux. Une petite nuit qui cependant lui a permis de récupérer beaucoup d'énergie. Au petit matin, Buckingham était encore plus décidée à trouver à manger que la veille. Elle entendait déjà les oiseaux siffler et les branches craqueler de nouveau. Un très bon signe ! Hier, elle n'avait pas entendu tout cela. Elle était seule, il n'y avait qu'elle, au milieu de la forêt charbonneuse. Elle se lève, gracieuse et fatiguée ; elle se dirigeait vers le cœur de la forêt. Les courbatures la prenait, elle avait un peu de mal à marcher. Mais à force de plonger dans la forêt, ça lui passait. Elle s'y était bien habituée.

Buckingham entendait certains bruits ; elle mis alors tous ses sens en éveil, prête à traquer une belle proie. La femelle plaqua son flair au sol et se lança dans sa recherche. A gauche, à droite ... Plus loin, là-bas, elle pouvait apercevoir les arbres qui formaient un groupe serré ; une belle cachette pour les cervidés. Elle s'y hâtait donc, pressant le pas, mais faisant tout de même attention à ne pas se faire remarquer. Mais elle n'était sûre de rien. Déjà, il fallait la trouver, cette proie.

C'est alors qu'une ombre surgit des arbres. Qu'est-ce que c'est ? Cela paraissait assez gros. Et pourtant, Buckingham n'arrivait pas à bien distinguer les formes. C'était assez loin, il fallait dire. Sa vision était aveuglée par le soleil. Ah, ce soleil ! Depuis le bombardement d'obus, sa vision a complètement changée. Les iris de ses yeux sont devenues bleues, et elles sont devenues extrêmement sensibles. Plissant alors les yeux, Buckingham se plaque au sol. Elle semble mieux distinguer cette chose, au loin.