Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Seul face à la mer [libre]

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Anonymous
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Lun 8 Juin - 20:10


Passager noyé

F : 79 - A : 77 - E : 71

Si la faim n'est pas un problème, la soit est tout autre chose … Depuis quelques temps, les eaux semblent pollués, toxiques. Tu n'as point osé y trempé ta langue, non, pas en voyant l'état de certains animaux après y avoir lapé puis cette étrange texture au-dessus … Non, tu pouvais le sentir, si tu as le malheur de boire cette eau alors, qui sait ce qui adviendra de ta peau ? La Horde n'est plus, seul les Hommes restent mais, ce n'est pas pour autant qu'il te faut tomber dans l'un de ces pièges mortels. L'ont-ils fait exprès ? Pour quelle raison ? Anéantir toutes espèces sur cette terre ou, est-ce la terre qui tente de se débarrasser de vous tous ? Tel est la question …

La gorge sèche, tu parcours les terres, en quête d'une eau saine. Fort heureusement, tu as pu t'hydrater grâce à l'aide de Palladium, ton ami t'as offert un peu de cette agréable source qu'il a trouvé et, tu lui en es plus que reconnaissant. Te traînant jusqu'à la plage, tu te mis à suivre le chemin qui mène jusqu'à une immense falaise, voulant profiter de la vue que celle-ci pourra t'apporter. La marche fut longue et fatiguant. Tu as soif mais, tu dois faire avec. Une fois tout en haut de la falaise, surplombant la mer à l'aspect étrange, tu fermes les yeux, humant les différentes odeurs que t'amène le vent, cette légère brise passant dans ton épais poil sombre. Tu rouvres les yeux, profitant de cette vue, profitant de ce moment de solitude. Malgré ta soif, l'eau sous tes pieds ne te donnait nullement envie, tu n'as guère envie de savoir ce que pourrait te faire une pareil eau contaminé et, ainsi, tu préfères rester à l'écart.

Te rapprochant un peu plus du bord, tu jettes un coup d’œil en dessous. C'est haut, très eau mais, cela ne t'effraie nullement, non, cela te fascine, cela te fascine de te dire que tu surplombes tout et tout le monde, non pas que tu sois du genre dominateur, loin de là mais, cette hauteur te donne une agréable sensation que tu ne pourrais expliquer. T'ébrouant, tu finis par t'allonger l'une de tes pattes avant au-dessus de la mer qui se trouve à plusieurs mètres de toi. Serein, tu fermes de nouveau les yeux, profitant de ce calme, de la berceuse des vagues, du bruit des oiseaux marins. Tout semblait si paisible, si tranquille mais, malheureusement, un événement vint troubler ton moment de paix …

Sous toi, tu peux sentir une étrange vibration, ouvrant les yeux et, observant, tu ne comprend pas ce qu'il passe jusqu'à ce que le pend de terre au bord du ravin finisse par céder sous ton poids. Sans même pouvoir réagir, te voilà en train de chuter. A ce qu'il paraît, lorsqu'on s'approche de la mort, on voit notre vie défiler, la vois-tu, la tienne ? Vois-tu ta vie défiler ? Tu n'en sais rien, tu ressens seulement de la peur te serrer les tripes et, cette impression que la chute te semble interminable t'est insupportable. Enfin le choc arriva. T'enfonçant dans l'eau salé après avoir éclaboussé sa surface, tu te sens attiré dans les profondeurs, un rocher pointu manquant de t’érafler. Tu tentes de garder le contrôle de ton corps, tu tentes de retourner à la surface mais, ton corps est lourd, à moins que cela ne soit qu'une impression ? Tes poumons te brûlent, tu as l'impression de suffoquer, de perdre le contrôle, tu paniques, tentes désespéramment de retrouver la surface et, ce fut au bout d'un moment de lutte que tu réussis.

Ta tête émerge de l'eau salé, tu prends une grande inspiration, encore paniqué. Tu cherches à garder la tête hors de l'eau puis, tente de te repérer, où es-tu ? Tu finis par voir la falaise où tu te trouvais plus tôt, elle est loin, le courant t'a-t-il tant éloigné du bord ? Visiblement, oui. Il te faut retourner au bord et, au plus vite ! Tu ne peux rester dans cette eau plus longtemps ! Tu commences à nager mais, une vive douleur à la cuisse t'arrache un couinement tout en t'arrêtant. Es-tu blessé mais comment ? A la fin de ta chute, tu as dû t'érafler sur un rocher, toi qui pensais l'avoir esquiver, un autre a dû t'avoir par derrière … Serrant la mâchoire en lâchant un grondement sourd mêlé à un couinement de douleur, tu tentes de te ressaisir. Blessure ou non, tu ne peux rester ici ! Puis, plus vite tu retournes sur le bord et, plus vite tu seras sain et sauf ! Tu cherches à nager, ta cuisse t'es douloureuse, l'eau un goût horrible, tes poumons ne cessent de te brûler, il faut que tu sortes et vite !

Alors que tu as l'impression de te rapprocher du but, c'est désormais la mer qui t'empêche d'atteindre ton but, les vagues te malmènent, t'éloigne, te font boire la tasse, tu cherches à garder le contrôle une fois encore mais, la mer n'est pas du genre à se plier à la volonté de celui qui vient en son sein. Tel la feuille d'un arbre, tu te fais brusqué d'un côté à un autre, tanguant, te recouvrant de son liquide salé à l'écume suspecte blanchâtre. Tu n'arrives plus à avancer, est-ce ta fin ? Non, cela ne peut l'être ! Reprenant courage, tu te remets à nager, forçant tes muscles à t'obéir, oubliant la morsure du sel sur ta blessure et dans ta gorge, tes poumons suffoquant. Peu à peu, tu peux voir le bord se rapprocher, peu à peu, tu peux sentir ton salut arrivé. Non tu n'es pas de ceux qui se laisse aller, non toi, tu es comme les combattants, tu restes debout jusqu'à la fin. Tu as fait une promesse, des promesses et, ce n'est pas en étant mort que tu pourras les tenir, ainsi, tu luttes, luttes pour ta survie.

Tes pattes foulent enfin le sol sableux. La langue pendante, complètement mouillé, cette étrange écume blanche sur ton pelage noir, tu réussis à trouver la force de t'ébrouer pour t'en débarrasser. Tu avances encore un peu puis, tu finis par te laisser tomber sur le sol, tu es fatigué, horriblement fatigué … Tu finis par lever la tête, lançant un regard vers ta cuisse meurtrie mais, celle-ci ne l'est pas tant que cela, heureusement … Elle est bien moins impressionnante que la cicatrice qui ornait ton flanc et, qui se trouve désormais dissimuler sous ton pelage, tant mieux … Tu finis par t'abandonner sur le sable, cherchant à reprendre des forces après cette lutte acharné …


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