Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Ouvrant ses yeux, les plissant ensuite à cause de la lumière qui s'avérait être relativement présente à l'extérieur elle se hissait tant bien que mal. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui elle allait s'entrainer ! Oui, on lui avait annoncé qui allait-être son mentor, Zwey, l'une des seules sentinelles de la meute en fin de compte et Saphir avait hâte d'être comme lui, un gardien de leur terre. Prenant cependant le temps d'attraper un morceau de souris dans la réserve de gibier elle la dévorait avant d'aller voir sa mère et sa sœur, les saluant. Son père quant-à lui était déjà partit, il était chasseur et donc l'un des premiers à partir tôt. C'était pour ça qu'elle n'avait pas voulu devenir chasseuse, même si sa grande taille... Oui elle était plus grande que la moyenne, l'avantageait dans ce domaine là, tout comme celui du guerrier, mais elle n'était pas faite pour porter des coups et elle préférait à cela la liberté qu'on obtenait en devenant sentinelle. Apercevant enfin le loup brun, son mentor, elle se dirigeait vers lui en sautillant, enthousiaste.
- Hum c'est... C'est vous Zwey ?! On va commencer aujourd'hui, hein ?!
Rabattant ses oreilles elle se rendait compte qu'elle avait été un peu excessif dans sa réaction, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle était tellement excitée... C'était la première fois qu'elle allait connaitre ce que c'est un entrainement, un vrai. Qu'elle allait pouvoir sortir sans avoir de compte à rendre aussi ! C'était tellement bien de ne plus être considéré comme un louveteau à ses yeux, comme tous elle avait tellement eu hâte que ce jour arrive, et maintenant c'était à son tour, ainsi que celui de sa sœur... Même si sa sœur ne s'était pas encore décidée au niveau de son rang, sa mère disait qu'elle avait tout son temps et que ça viendrait... Saphir elle, avait déjà su dès le départ ce qu'elle voulait faire et elle était toujours sûre que ce choix était le bon.
fly now, little bird. F : 32/100 • A : 41/100 • E : 39/100
Yroen devait tellement l'avoir dans le collimateur. Zwey n'avait pas d'autre explication à apporter. C'était bien elle qui s'occupait de trouver des mentors aux apprentis et vice-versa, non ? Sinon il aurait râlé après le responsable de cette distribution arbitraire et ça revenait au même. Pas qu'il ait quoi que ce soit contre Callian. Le jeunot était en soi mignon comme tout et ne lui posait pas de problème à entraîner. Mais lui assigner coup sur coup deux apprentis, à lui à qui on aurait déjà eu du mal à confier un seul et unique chiot en temps normal ? A lui. Zwey. Paresseux, irresponsable, moqueur et, paraissait-il, si vorace qu'il risquait même d'en bouffer un, de chiot. Il fallait le faire. A la longue, l'un des apprentis risquait de choper sa propension au sarcasme, et alors ! Les membres de la meute n'auraient plus que leurs yeux pour pleurer et leurs oreilles pour saigner. Les temps étaient durs, cela dit, c'était bien la seule excuse qu'on puisse trouver. Il n'y avait pas beaucoup de sentinelles, et il fallait bien en former de nouvelles. Bla, bla, bla... en tout cas tout cela prenait bien sur ses périodes de repos - ne pas dire ses siestes. Ces moment de récupération étaient essentiels à son travail, parfaitement - et ça ne manquait pas de l'agacer.
Tiens, comme par exemple quand la loupiote de Minuit - parfaitement fidèle à sa mère, soi dit en passant - se planta devant lui un beau jour pour infliger ses trépidation et sa voix aiguë à ses pauvres tympans. Le loup brun ouvrit un œil et dressa paresseusement les oreilles devant l'enthousiasme de la petite.
« Hum c'est... C'est vous Zwey ?! On va commencer aujourd'hui, hein ?! »
Ah oui tiens, il avait oublié. La sentinelle releva la tête tandis que la petite - enfin, pas si petite que ça pour son âge - s'aplatissait légèrement, comme penaude devant sa propre excitation. Ce qui ne l'empêchait pas de piaffer comme un poulain devant une prairie d'herbe grasse. Le loup bâilla et prononça le nom de la petite comme une constatation. La constatation, sans doute, qu'il avait effectivement retenu le bon nom.
« Tu es drôlement pressée. » Commenta-t-il en lui faisant finalement l'honneur de se remettre sur pattes. « Leçon numéro un : arrête de me vouvoyer. Ça fait vieux. »
Il ne lui fit pas le même coup qu'à Callian à son premier entraînement : il ne partit pas en trombe du camp, la prenant par surprise. Au contraire, il se dirigea paisiblement, de sa démarche caractéristique, vers la sortie de la cave, et ce n'est qu'une fois dehors qu'il se mit à trotter. Sans se retourner, cela dit. Parce qu'il voulait bien éviter les foudre de Minuit en ne plantant pas sa fille sur place dès son premier jour, mais il allait la chouchouter pour autant. Non, comme Callian et Zwey avant lui, elle allait en baver. Comme ça peut-être qu'un jour ils auraient des sentinelles opérationnelles. Ou du moins potables. Et vivantes, éventuellement. Ce qui était toujours mieux pour patrouiller. Avec un peu de chance, elle ne finirait pas au fond d'un ravin. Si elle avait le pied sûr. Enfin bref. Il était tôt dans la matinée, le soleil entamait sa course dans le ciel couleur de glace. Ses rayons brisaient la brume à travers les arbres, découpant leur silhouette en contre-jour. Zwey accéléra l'allure, filant à travers les bois pour retrouver les collines, les principales compagnes de ses jours et de ses nuits. Il les salua au passage d'un signe de tête, et elles lui répondirent d'un bâillement ensommeillé : sur leurs épaules, la nature s'éveillait lentement, et leur souffle alangui ébouriffait gentiment sa fourrure de loup. Plutôt que de se diriger directement vers la frontière la plus proche, Zwey décrivit une boucle à travers les terres Esobek. Il ne voulait pas brûler les étapes, et tout comme pour son premier apprenti, il désirait tester l'endurance de Saphir. Quoi qu'avec ses grandes pattes, elle ne risquait pas de rester à la traîne à priori. Ils parcoururent donc leur territoire au grand galop, sans s'arrêter un instant pour regarder autour d'eux. Les yeux de Zwey couraient d'un arbre à l'autre, d'une pierre à l'autre, en vigilance constante : ils traversèrent des bois d'arbres gris et rabougris, ils traversèrent les ruines de forêts mourantes, ils traversèrent des prairies sèches et un ou deux ravins sur un tronc abattu ; ils traversèrent des cours d'eau polluée à la nage ou en sautant d'un rocher à un autre. Et pas une fois Zwey ne se retourna.
Enfin, le loup brun s'arrêta net à la frontière Sekmet, à la lisière du bosquet. Son souffle se cristallisa lentement en une fumée blanche dans la froideur matinale, puis il se retourna vers son apprentie. Sa respiration restait régulière. Face à eux, un bouquet d’arbrisseaux rabougris portaient les odeurs de la meute, déposées là à chaque passage par ses membres consciencieux.
« Est-ce que tu as une idée d'où nous sommes ? » Demanda Zwey sans faire de commentaire sur leur longue course.
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Lun 8 Juin - 21:14
Une première
Zwey et Saphir
Elle ne devait pas le vouvoyer... Bon elle devait surtout le retenir, car sa mère n'arrêtait pas de lui répéter qu'elle devait le faire, c'était un signe de respect pour ses supérieurs et tout le bla bla qui allait avec. Continuant se "s'écraser" devant le loup brun, elle se contentait ensuite de le suivre. Zwey regardait autour de lui, comme-ci il savait que quelqu'un les observait, Saphir savait très bien que c'était sa mère qui devait-être en train de la guetter partir. Remuant légèrement sa queue, comme étant agacée, elle ne voulait pas pour autant paraitre faible devant son mentor, donc elle allait faire tout ce qu'il allait lui dire de faire ! Du moins, tout ce qui était dans le domaine du possible.
Le loup brun avait alors accéléré le pas, il était rapide un peu trop même... Elle le suivait non sans mal, mais grâce à sa carrure elle ne s'en retrouvait pas pour autant distancée. Ils avaient alors traversés une forêt, leur forêt, la jeune louve ne la connaissait pas encore et était restée ébahie devant ce décors qui pour la première fois s'offrait à elle. Comment avait-elle pu manquer ça avant ? Ce monde qui cachait tant de splendeur lui avait été refusé pendant son plus jeune âge... Pour la protéger, voilà ce que tous lui disaient, mais si c'était faux ? Non elle était stupide, ça ne pouvait-être que vrai. Elle se souvenait alors de la solitaire qui passait de temps en temps chez-eux, elle, elle l'avait accompagné en dehors du camp pour l'aider à découvrir le "monde", elle au moins ne l'avait pas brusqué en la forçant à rentrer...
- Hein... Euh... Non, enfin... Il y a l'odeur d'une autre meute., elle redressait la tête en disant cela, fixant l'autre "terre", essoufflée, certes, mais elle tentait de garder une bonne "allure" avant de reprendre, C'est la même odeur que mon père, celle qu'il avait avant.
Son père venait donc d'en face ? Son père avait bel et bien été dans une autre meute comme on le lui reprochait si souvent ? Elle ne pouvait y croire et pourtant la vérité venait de lui tomber sur la tête. Maintenant elle avait tellement de question à lui poser, à son père. Comme, pourquoi es-tu partit de ton ancienne meute ? Comment as-tu rencontré maman... Pourquoi n'ai je pas été dans l'autre meute au lieu d'ici ? Même si l'envie n'était pas là, mais ça aurait pu être possible... Enfin, elle savait que si elle posait ce genre de question elle devrait le faire avec son père et seulement son père, sa mère allait autrement très vite la remettre à sa place. Parce qu'en soit ça ne la regardait pas réellement, c'était l'histoire de ses parents et non la sienne. Soufflant légèrement du museau elle se retournait vers son mentor, attendant qu'il lui dise où ils étaient, actuellement.
La loupiote rejoignit Zwey en trottinant, essoufflée certes mais néanmoins toujours vaillante. En même temps, il n'aurait plus manqué qu'on lui colle une asthmatique sur les bras pour en faire une sentinelle ; il y avait des limites. Cela dit, ce n'était pas trop mal : elle ne s'était pas laissée distancer, bien qu'il l'aie sentie peiner à une ou deux reprise. Comme pour tout le monde, l'endurance viendrait avec le temps et la pratique. Zwey s'assit en observant la petite faire le tour du buisson en reniflant. Son regard à lui allait et venait aux alentours avec attention, tandis qu'elle répondait :
« Hein... Euh... Non, enfin... Il y a l'odeur d'une autre meute. C'est la même odeur que mon père, celle qu'il avait avant. »
Logique. Si un louveteau de la meute devait avoir déjà senti l'odeur de leurs sympathiques voisins, c'était bien Saphir ou sa sœur. Asak avait perdu l'empreinte des Sekmet depuis un bout de temps maintenant, et les histoires seules témoignaient de sa trahison, mais à la naissance de la petite cela ne devait pas encore être le cas. Le loup brun se gratta nonchalamment derrière une oreille avant de préciser :
« Sekmet. C'est l'odeur de la meute qui habite de l'autre côté de cette frontière. C'est ici que notre meute et la leur marquent la limite des territoires. »
Le rouquin désigna l'autre côté de la ligne odorante d'un mouvement de museau.
« En gros, notre boulot à nous - les sentinelles - c'est de faire en sorte que personne ne franchisse cette limite. Tu peux aller te balader où tu veux dans les terres libres, mais pas sur ces terres là. » Un étrange sourire passa sur les babines de la sentinelle lorsqu'elle ajouta : « Enfin. Normalement. »
Il doutait que Saphir soit très au fait des pratiques de pillage de garde-manger pour le moment. Mieux valait garder ça pour plus tard.
Le rouquin se releva sans se presser et commença à longer la frontière au petit trot. La loupiote avait intérêt à être parée, parce qu'il n'avait pas l'intention de lui faire faire quoi que ce soit au pas. Ce serait en courant ou pas du tout. Il décida, en passant, que l'en informer serait une bonne idée :
« Bon, je vais te montrer nos terres plus en détail. » dit-il sans s'arrêter. « Par contre, on ne fera jamais rien sans courir, quand on s’entraînera. Et si tu me perds de vue, je te laisse derrière ; et tu devras te débrouiller pour rentrer au camp toute seule. »
Zwey jeta à la petite, derrière son épaule, un regard qui, quoique dépourvu de méchanceté, était sans appel.
« Si tu as des questions, c'est le bon moment. »
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Lun 15 Juin - 9:40
Une première
Zwey et Saphir
Elle continuait de fixer le territoire qui était en face d'elle, c'était relativement le même que le leur vu d'ici. Que devait-elle en penser de ce lieux ? Que n'importe qui pouvait passer ces terres et qu'elle, elle devait veiller à ce que ça n'arrive pas ? Très certainement, même si elle ne comprenait pas encore l'utilité de telles actions. Pour elle, tout le monde respectait les terres des autres, il devait même ne pas y avoir de problème à l'avenir. Mais bon, pourquoi le rôle de sentinelle existerait-il si on en avait pas besoin...? Voilà la véritable question, et cette question donnait aussi une réponse à la jeune louve. Le monde n'était pas tout beau tout gentil et même son mentor lui disait que si elle n'arrivait pas à le suivre il la laisserait en plan derrière, elle devrait se contenter de rentrer seule... C'était génial. Rabattant ses oreilles, tout en les redressant au moment des questions elle hésitait pus elle avait finit par se lancer.
- Oui j'en ai une... Si il y a un intrus, on agit comment ? On doit le chasser c'est ça, mais si il résiste il faut se battre non ?
La question paraissait débile vu comme ça mais elle lui tenait à cœur, car après tout elle n'avait pas très envie de se battre contre un loup qui était juste de passage... Mais peut-être que ce loup se contenterait de partir au lieu de vouloir rester ici, c'était aussi ce qu'elle se disait mais certains n'étaient pas logique et le problème venait bien de là, de la façon illogique d'agir de la majorité des loups errants ou d'une autre meute. Car on est d'accord, sa meute est la meilleur et n'a tout simplement aucun défaut. Heureusement pour elle qu'elle était de se côté ci de la frontière plutôt que de l'autre, chez les Sekmets, l'ancienne meute de son père.
Zwey fixa longuement son apprentie, tandis qu'elle hésitait, puis prenait la parole : pour le moment, il était en phase d'évaluation. Il cherchait à déterminer le caractère de la petite - pour peu qu'il soit déjà assez développé à son âge - et à savoir si elle allait lui taper sur l... poser problème dans les lunes à venir. Du genre, si elle était trop bavarde, trop timide, trop maladroite, trop orgueilleuse, trop... bref. Cela dit, en général, les louveteaux de cet âge étaient trop avides de connaissance et d'expérience pour poser de véritables problèmes. Autres que se jeter tête baissée dans les ennuis en cherchant à trop bien faire, évidemment.
« Oui j'en ai une... Si il y a un intrus, on agit comment ? On doit le chasser c'est ça, mais si il résiste il faut se battre non ? »
A ces mots, Zwey agita les oreilles, puis plissa le museau, pensif :
« Mmmmoui. L'important c'est surtout qu'il déguerpisse, tu peux faire ce que tu veux pour ça. Tu peux appeler les loups de notre meute qui sont dans les environs par exemple. Parfois un concert de hurlements de dissuasion suffit largement pour faire peur aux intrus. »
Entre deux explications, le rouquin fit posément demi-tour pour se retrouver face à la jeune louve, et ainsi cesser de se démettre la nuque en l'observant par-dessus son épaule. Il poursuivit alors :
« Surtout que ce ne sont pas toujours des Sekmets. Il y a aussi des solitaires, des chiens errants. On peut même essayer de dissuader les prédateurs trop dangereux pour nous de rentrer ; type ours, lynx... »
Cela dit, que de tels carnivores montrent le bout de leur truffe à la lisière de leurs terres était excessivement rare. Zwey se demandait parfois si la plupart des grands carnassiers, à l'exception des loups eux-même, n'avait pas tout simplement disparu de la surface de la terre.
« Par contre, la seule chose que je te demanderais, c'est d'éviter de tuer un Sekmet. En tout cas, s'il ne t'a pas attaqué en premier. Ça pourrait être un problème au niveau diplomatique. »
Cela dit, vu le ton sur lequel la petiote avait posé sa question, Zwey doutait qu'elle essaye un jour de tuer qui que ce soit. Ou même de choisir l'attaque avant la discussion. Ce qui était une très bonne chose, il en convenait largement lui-même ; mais il sentait qu'il allait tout de même devoir rendre Saphir un peu plus agressive que cela. Quelque part, le plus important dans leur boulot n'était pas leur capacités au combat, mais leur unique force de dissuasion.
« Bref, allons-y. » Termina-t-il en se retournant et recommençant à trotter.
Il n'ajouta rien, prenant rapidement un trot plus soutenu, puis un galop régulier. Sans être trop rapide, cette allure permettait de couvrir de longues distances rapidement, et sans s'épuiser, pour peu que l'on s'y soit habitué auparavant. Ce qui n'était pas le cas de Saphir, mais les fréquentes pauses qu'il prévoyait de lui accorder lui permettraient de se ressourcer entre deux courses. Zwey lui fit d'abord parcourir les collines, longeant à distance la frontière sans s'enfoncer dans les terres. Puis, continuant plus loin, ils rejoignirent des portions de forêt brûlée ou étouffée par la poussière. Ils descendirent dans le lit du torrent qui parcourait leurs terres, asséché depuis longtemps, et c'est là que la sentinelle effectua leur troisième pause. Il s'assit au bord des galets désespérément secs, regardant autour de lui comme à son habitude, pour repérer tous les éventuels signes intéressants.
« On peut facilement s'introduire par ici à cause du lit de la rivière, quand il est asséché. » Informa-t-il tranquillement son apprentie, comme il le faisait à chaque nouveau lieu qu'ils exploraient : « Et on trouve pas mal de gibier autour. Ils espèrent peut-être que l'eau revienne. En tout cas c'est une zone à risque. »
Le loup brun se lécha les babines, décidant de mettre à profit cette pause pour faire travailler les méninges de son apprentie. Il était drôlement assidu ce jour-là, en tout cas. Saphir faisait bien d'en profiter, parce que ça n'arrivait pas tout le temps.
« Alors, petite cigogne. » Le surnom lui vint machinalement, en référence à la dégaine allongée de la louvette, et parce que la cigogne c'était sacrément bon à bouffer. « Si tu avais à faire ton emploi du temps de sentinelle toute seule comme une grande, comment tu organiserais tes journées ? »
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Mar 23 Juin - 18:24
Une première
Zwey et Saphir
Son mentor agitait ses oreilles, était-il choqué par la question débile de sa disciple ? Si oui devait-elle chercher à se cacher dans un trou ? Non elle se contentait tout simplement de baisser la tête en attendant la réponse de son mentor, voilà de quel courage était doté la disciple, enfin c'était plutôt du respect pour son supérieur hiérarchique, avec une mère comme Minuit la petite ne pouvait-être que respectueuse. Mais n'en faisait-elle pas trop ? Elle le verrait bien par la suite, oui, si son mentor lui en fait un reproche. De toute manière ils étaient tous comme ça les disciples non ? Tous timides, un peu renfermés au départ et après le caractère se développait en fonction de l'apprentissage reçu et donc du mentor, mais Zwey avait l'air d'être quelqu'un de droit... Enfin elle avait beaucoup de mal à le cerné, peut-être qu'à l'avenir ça viendrait.
« Mmmmoui. L'important c'est surtout qu'il déguerpisse, tu peux faire ce que tu veux pour ça. Tu peux appeler les loups de notre meute qui sont dans les environs par exemple. Parfois un concert de hurlements de dissuasion suffit largement pour faire peur aux intrus. Par contre, la seule chose que je te demanderais, c'est d'éviter de tuer un Sekmet. En tout cas, s'il ne t'a pas attaqué en premier. Ça pourrait être un problème au niveau diplomatique. Bref, allons-y. »
En fait les sentinelles jouaient beaucoup sur la dissuasion, voilà ce qu'elle comprenait mais si par malheur ça ne fonctionnait pas ? Elle ne voulait pas à avoir à se battre contre un autre loup, c'était quelque chose de risqué et par conséquent de douloureux. Une fois elle avait joué à la "bagarre" avec sa sœur, sa sœur l'avait mordu et la douleur avait été assez vive. Donc bon à l'idée de devoir faire ça pour de "vrai", non ça serait sans elle... Mais en même temps elle n'avait pas le droit de fuir, en soit elle devait donc hurler si elle voulait partir rapidement pour que les siens rapplique et qu'elle ne soit pas dévoré par la chose en face. Car d'après son mentor il y avait autre chose que les loups, c'était déjà assez dur de surveiller les terres avec uniquement des loups... Donc d'autres carnivores, ça allait-être plus difficile que prévu. Alors qu'elle allait dire qu'elle n'était pas capable de tuer un autre loup, car oui elle en était sûre, Zwey repartait à grande foulée, et c'était avec beaucoup de mal qu'elle le suivait.
Ils avaient fait une pause juste avant, heureusement pour elle autrement elle serait en train de se trainer par terre, comme elle le pouvait. Elle observait attentivement les terres sur lesquelles ils passaient, il y avait un peu de vent et la louve ne pouvait qu'en profiter, celui-ci passait dans son pelage ébouriffé tandis qu'elle s'attardait sur un semblant de plaine, elle les reconnaissaient ils y étaient passés juste avant, ou alors elle se trompait et cela voudrait dire qu'elle allait devoir retravailler son sens de l'orientation. Laissant pendre sa langue prouvant qu'elle bataillait mais qu'elle se donnait du mal pour suivre elle rejoignait le loup brun qui était à l'arrêt. Ils étaient arrivés devant un lit asséché.
« On peut facilement s'introduire par ici à cause du lit de la rivière, quand il est asséché. Et on trouve pas mal de gibier autour. Ils espèrent peut-être que l'eau revienne. En tout cas c'est une zone à risque. Alors, petite cigogne. Si tu avais à faire ton emploi du temps de sentinelle toute seule comme une grande, comment tu organiserais tes journées ? »
Une zone à risque, donc plus risquée que vers la frontière des territoires, cela voulait dire que c'était à surveiller. Fronçant légèrement le museau elle sentait les diverses odeurs animales présentes en ces lieux, cela lui donnait envie mais malheureusement il n'y en avait aucuns sur les lieux, elle allait donc devoir attendre de rentrer pour pouvoir espérer se régaler. S'installant, cul au sol, elle tremblait légèrement ses pattes lui faisaient un mal affreux mais elle se concentrait tout de même, elle ne devait pas abandonner, puis elle n'avait pas le choix de toute manière... Redressant ses oreilles au surnom que lui offrait le brun elle en était surprise, mais la question qui avait suivit semblait-être relativement difficile. Était-ce une question piège ? Elle allait bien devoir répondre de toute manière... Mais quoi ? « Je... Hum... Je viendrais d'abord ici, ce qui me ferait passer par les collines puis j'irais voir vers la frontières des meutes. Tout ça parce qu'ici c'est plus risqué que vers la frontière... ? »
Elle disait tout ça mais elle n'en était pas très sûre, elle espérait juste ne pas se tromper. Mais si elle se trompait qu'allait-il faire Zwey ? Juste la reprendre logiquement elle n'avait pas besoin de s'affoler pour rien... Mais elle était comme ça notre jeunette, elle tenait à ce que tout paraisse parfait et parfois c'était la cause de ses catastrophes, n'étant tout simplement pas très douée de nature... Malheureusement pour elle elle n'avait pas eu les bons gènes, et elle se demandait toujours de qui elle tirait et surtout si elle n'avait pas été adoptée pour le coup.
Avec professionnalisme, Zwey retint un bâillement tandis que son apprentie faisait cliqueter ses méninges. Ce qui, vu ses halètements, ne devait pas être simple. Grandes pattes mais peu de souffle hein. Elle se fatiguait vite. Il allait falloir faire rentrer un peu d’entrainement dans ses jeunes muscles. Impassible, Zwey garda sur elle son regard noisette tandis qu’elle se dépêchait de trouver une réponse à lui donner. Pas assez sûre d’elle. Ça aussi, il allait devoir le travailler. Que vaudrait une sentinelle si elle se faisait marcher dessus par le premier assaillant ?
« Je... Hum... Je viendrais d'abord ici, ce qui me ferait passer par les collines puis j'irais voir vers la frontière des meutes. Tout ça parce qu'ici c'est plus risqué que vers la frontière... ? »
La sentinelle claqua soudain des dents, un son fort et inattendu. Sauf qu’il n’en rajouta pas dans l’agressif. Il remua les oreilles et s’assit à son tour.
« Pas mal. C’est effectivement un début. Mais ce que tu dois savoir, c’est que tu ne devrais pas trouver l’ennemi sur place. Un intrus se cache. Tu trouveras donc toujours son odeur avant lui, et tu devras le pister. » Il secoua la tête, jetant un bref coup d’œil au ciel, avant d’ajouter : « C’est pourquoi il faut commencer par l’intérieur des terres. Parce que plus l’ennemi est enfoncé dans le territoire, plus il faudra réagir vite. »
Quelque part, Zwey savait qu’il ne prenait pas les choses totalement dans l’ordre, ou progressivement comme de nombreux professeurs l’auraient fait. Mais c’était ainsi qu’il était : la pédagogie, pas son rayon. Saphir apprendrait tout à la fois, elle apprendrait de ses erreurs, et si elle surmontait tout cela, alors elle serait bonne dans ce qu’elle entreprendrait. C’était sa philosophie, ni plus, ni moins.
« Sinon, retient juste ça : notre rôle ne se cantonne pas à chasser les intrus. Des loups ennemis, des chiens, des ours… il n’y en aura pas tous les jours. Le reste du temps, évidemment, on surveille… Mais c’est également notre rôle de rapporter tous les détails intéressants concernant nos terres. Par exemple, un chemin impraticable, la présence des hommes, les tanières du gibier, les dangers potentiels… tout ça, c’est nous qui le voyons en premier. Parce que nous parcourons ces terres toute la journée. »
Et c’est plus ou moins pour cette raison qu’il ne laissa pas à la petite plus de temps pour souffler avant de se relever et de lui lancer :
« Maintenant, attaque-moi. »
Il resta debout devant elle, un sourcil levé, sceptique devant sa réaction, mais également attentif.
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Ven 3 Juil - 15:05
Une première
Zwey et Saphir
Donc elle n'avait pas eu totalement tort en fin de compte, elle devait juste commencer par l'intérieur des terres et chercher l'ennemi. C'était comme pister une proie en fin de compte, bon en plus difficile étant donné qu'un loup était plus intelligent qu'une proie, sauf certain mais c'était rare ces exceptions là. Remuant légèrement ses oreilles la jeune louve observait toujours son mentor avec attention. Il y avait aussi des chiens, des ours, elle devait-être attentive à tout, et aussi tout garder en mémoire pour faire des rapports à ses supérieurs... C'était en fin de compte difficile d'être Sentinelle, elle qui pensait que c'était plus simple que ça et que c'était surtout être libre elle se trompait.
« Maintenant, attaque-moi. »
Perplexe elle observait le loup brun, elle devait l'attaquer mais pourquoi...? Bon ça devait-être un combat amical comme lui en avait parler sa mère, elle devait juste ne pas mordre trop fort... Et hum... Lui aussi ne mordrait pas trop fort logiquement. Hésitante elle s'élançait pourtant sur le loup brun, tentant par la de lui bondir tout bonnement dessus ce qui n'était pas sûr de réussir vu l'air pataud qu'avait encore la jeune louve, elle avait à peine ses huit mois ce n'était donc pas gagner pour elle... Puis si elle arrivait à battre un adulte elle n'en serait pas là, à s'entrainer pour progresser...
Zwey fixa son apprenti sans ciller, détendu, la queue battant lentement contre ses pattes arrières. Oreilles pointées vers l'avant, il observait les mouvements de Saphir. Il la vit hésiter, puis elle se lança et lui sauta dessus sans grande assurance. Zwey n'afficha aucun air indicateur, mais recula d'un bond pour esquiver l'attaque.
Il songea un bref instant à l'attaquer brutalement pour lui faire peur. Puis songea que d'une, il se ferait sans doute tuer par Minuit s'il traumatisait sa louvette et de deux, elle n'était peut-être pas encore prête à cela. La sentinelle décida d'attendre un peu. Pas parce qu'il avait vraiment peur de l'espionne dont son apprentie était la fille, mais surtout parce qu'il ne voulait pas trop brûler les étapes. Etre incisif et sans pitié, certes, mais sans précautions et imprudent, non. Il n'était pas un tortionnaire... Bon, il était un tortionnaire, mais pas sans cervelle. A priori.
Ce qui ne l'empêcha pas de bondir à son tour sur Saphir avec une vivacité surprenante pour un loup aussi paresseux que lui. Si elle ne montrait pas plus d'agressivité ou d'assurance, malheureusement pour elle, il lui faudrait raffermir ses méthodes. Il lança tout son poids contre elle pour la renverser au sol, claquant des mâchoires près de son museau en grondant et maintenant ses épaules au sol de ses pattes, mais sans encore la crocheter à la gorge. Avant toute chose, il voulait estimer ses réactions et ses réflexes.
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Dim 2 Aoû - 15:06
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Zwey et Saphir
Il avait esquivé sans aucun mal son attaque... Elle était mal... Devait-elle se bouger un peu plus pour ne pas finir honteuse devant son mentor ? Oui, elle devait le faire... Mais avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir le grand loup se retrouvait sur elle, il était lourd, imposant, fort... Il faisait peur. Plaquant ses oreilles elle louchait alors sur les mâchoires qui venaient de se refermer devant son museau, pendant l'espace d'un instant elle aurait pu croire qu'elle allait y passer. Dévoilant légèrement ses crocs sous la peur elle tentait de reculer en vain mais à chaque tentative elle se retrouvait de nouveau sous les pattes de son mentor la queue entre les pattes. Au bout d'un certain moment elle était tout de même parvenue à se faufiler, mordant par reflex le torse de son mentor. Ce n'était rien de bien grave, elle n'avait pas encore assez de pression dans sa mâchoire pour faire quoique ce soit de toute façon.
Se secouant elle se pressait à s'éloigner de lui, elle ne voulait pas lui donner l'occasion de lui sauter une nouvelle fois dessus. Puis elle finissait par se rapprocher de nouveau, feintant une attaque de front pour finalement s'en prendre à l'épaule gauche du grand loup. Elle avait apprit ça grâce à sa mère, c'était bien l'une des seules attaques qu'elle avait produite qui pouvait réussir de toute manière... C'était aussi la seule qu'elle connaissait, les autres ce n'était pas encore ça, elle n'était pas faite pour le combat et ça, ce n'était pas nouveau. Elle avait peut-être le physique, étant plus imposante que les autres elle pouvait impressionner, mais son tempérament ne suivait tout simplement pas.
Pas assez rapide. Zwey savait qu'il ne pouvait pas en demander trop à une loupiote qui n'avait certainement eu à combattre dans sa vie que les ardeurs malicieuse d'une soeur deux fois moins lourde qu'elle. N'empêche qu'elle n'était pas assez vive ; ni assez dégourdie. Heureusement pour Saphir, si le loup brun était bourré de défauts, au moins ne faisait-il pas preuve d'un prosélytisme déplacé. Il était même patient - relativement. Jusqu'à un certain point. En tout cas bien assez pour ne pas s'énerver dès le premier assaut. Les impulsifs sont soit des fous, soit des idiots après tout.
La loupiote se déroba, oreilles plaquées sur le crâne et les yeux écarquillés. D'accord. Sans lui laisser le temps de s'enfuir, l'adulte lui sauta dessus derechef en grognant, lui coupant la retraite chaque fois qu'elle cherchait à s'enfuir ; lorsqu'enfin la petite osa y aller du bout des crocs et le mordilla au niveau du poitrail, Zwey eut un mouvement de recul et un aboiement étouffé. Il dut masquer un sourire le temps que Saphir se remette sur ses pattes et évalue la situation. Et puis elle feinta, ce qui était une bonne surprise pour le lascar au poil bigarré. Histoire de saluer l'effort, il la laissa l'atteindre et le crocheter à l'épaule : de toute manière, les petits crocs de la louvette, en ripant sur ses os, ne risquaient pas de lui faire grand mal. En revanche, la sentinelle n'en resta pas là : il se cambra brusquement sur le côté et ses mâchoires se refermèrent sur la nuque de la petite, restée sans protection. Il ne serra pas très fort, mais n'était pas sans savoir lui-même que cette position était l'une des plus effrayantes qu'on puisse subir dans une vie. Toute petite qu'elle était, Saphir ne s'en rendrait peut-être pas compte ; mais un loup adulte crocheté à la nuque et maintenu est totalement impuissant. Pour cette fois, Zwey se contenta de secouer un peu son apprentie avant de la rejeter au sol. Il la fixa un moment en grognant, puis s'arrêta net et s'assit, détendu, passant la langue sur son museau.
On l'aura compris, Zwey n'était pas adepte des longs discours. Pour lui, un loup intelligent était capable d'apprendre de ses erreurs, et c'était en revenant sur ses combats et les techniques employées qu'on pouvait progresser, seul. Pas besoin d'un mentor qui vous rabâche toute la théorie à longueur de journée. La vraie habileté se trouvait en situation réelle, et chacun se forgeait ainsi sa propre manière de faire.
Ce qui ne l'empêcha pas de demander :
« Ça t'inspire quelque chose, tout ça ? »
Zwey était aussi avare de compliments.
Force : 32 - Agilité : 41 - Endurance : 39
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Lun 10 Aoû - 12:58
Une première
Zwey et Saphir
Elle l'avait touchée ! Oui elle avait réussi à toucher son mentor... Comment avait-elle fait ? Elle ne savait pas mais elle y était parvenue, cela voulait peut-être dire qu'au final elle n'était pas si nulle que ça. Enfin peut-être pas aux yeux de son mentor, il risquait de la prendre pour une louve un peu molle... Mais elle s'était promis de progresser, elle allait bien y arriver à force de faire de son mieux à chaque fois. Seulement elle ne s'était pas attendue à ce qui venait d'arriver, poussant alors un jappement de surprise elle sentait une pression au niveau de sa nuque. En voilà une bonne leçon, oui, elle savait désormais qu'elle risquait sa vie à chaque instant si elle ne faisait pas attention à sa position. Se débattant elle ne pouvait cependant rien n'y faire, sentant qu'on la secouait elle tombait ensuite au sol les oreilles abattues sur son crâne. Il lui avait mit une raclée en même pas quelque minutes... Enfin heureusement pour lui, car autrement cela voudrait dire qu'il était nul.
« Ça t'inspire quelque chose, tout ça ?»
Elle se redressait tandis qu'elle observait le grand loup brun, c'était quoi cette question ? Un peu perplexe elle cherchait tout de même une réponse. Qu'est-ce-que tout ceci pouvait lui inspirer ? Bah qu'elle était nulle, oui, voilà, qu'elle était tout simplement nulle et que lui il avait la force de lui mettre une raclée en quelques minutes. Mais elle était là pour apprendre et un jour elle serait aussi forte que son mentor, sa mère lui avait toujours dis que l'élève finissait, avec le temps, par dépasser le maître. Donc c'était son destin mais aussi juste une question de temps. S'asseyant en face de Zwey elle le détaillait quelques instants, bon il n'était pas aussi musclé que les guerriers de la meute mais c'était une belle bête.
- Oui, que j'aurais pu mourir entre vos crocs à cause de mon imprudence.
Baissant alors sa tête, honteuse, elle regardait ailleurs. Peut-être qu'au final elle aurait mieux fait de choisir la voie de sa mère, celle où la fuite primait sur le combat, celle où au fond elle aurait eu toute ses chances si elle savait prendre les pattes à son coup. Enfin il était trop tard pour reculer, il était aussi trop tard pour aller voir sa mère et lui dire "maman je ne veux plus être sentinelle" déjà parce qu'elle penserait que c'est de la faute de Zwey et elle risquait d'aller le voir, et aussi parce qu'elle poserait une tonne de question bien chiante... Sa mère était trop protectrice et parfois la jeune louvette aimerait un peu plus de liberté, mais bon ça aussi ce n'était qu'une question de temps ça finirait bien par venir...
La loupiote se releva, toute penaude, avec force oreilles tombantes et moues toutes tristes. Adorable. Adorable, mais pas très vaillante. Elle fit néanmoins l'effort de répondre, parce qu'elle était visiblement bien élevée - ou qu'elle avait peur de la tempête que pouvait être sa mère de temps à autre - et s'assit face à son mentor.
« Oui, que j'aurais pu mourir entre vos crocs à cause de mon imprudence. »
Le loup brun se fit la réflexion que, si c'était une louvette aussi prompte à se décourager et à penser du mal d'elle-même... peut-être que son alpha aurait dû lui trouver un autre mentor, parce que lui niveau encouragements et réconfort ben... on avait quand même vu mieux. Ce n'était pas vraiment son truc, de galvaniser les troupes. Et puis, il savait mieux botter des trains ou embobiner les gens que les faire avancer à coup de paroles gentilles, c'était clair et net. Au pire, songeait-il en observant son apprentie, elle finirait bien par se rendre compte toute seule de ce qu'elle valait. Ils allaient bien y arriver. Avant toute chose, la sentinelle se rapprocha et lui mit un gentil coup de queue en travers du museau.
« Pas de vouvoiement on a dit, crevette. »
Parce que oui, par cet oh combien honteux rappel de l'âge de son mentor elle était passée du statut de "grandes pattes" à celui de "riquiqui". Non mais. Zwey revint s'asseoir en face de Saphir, bâilla et reprit.
« Ton commentaire n'était pas constructif, petite. Il faut que tu penses à ce que tu as appris. Et si tu n'as rien appris, revois ce qu'on a fait et tires-en quelque chose. C'est comme ça qu'on devient intelligent. » Malin. Rusé. Fourbe.
... Pas sûr que ce soit le genre de la maison.
« C'était bien, la feinte. » Plus gros compliment qui puisse filtrer entre ses babines. « Mais pense à surveiller tes arrières. Bon après, se battre n'est qu'une part minime de ce notre travail, c'est vrai. »
Mais une part non négligeable, car si une sentinelle doit en venir aux pattes et n'est pas capable de stopper l'ennemi... nulle garantie qu'un autre le fera. Zwey observa un moment la petite en balayant le sol de sa queue, puis reprit :
« Bon. Tu as des questions ? Il y a un truc en particulier que tu voudrais faire avant qu'on rentre ? »
C'est que mine de rien, le soleil avait bien avancé sa course dans le ciel, et Zwey avait une ronde du soir à effectuer. Un de ces quatre, il la mettrait au défi de le suivre, tiens.
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Mar 11 Aoû - 13:09
Une première
Zwey et Saphir
Son commentaire n'était donc pas constructif d'après son mentor, peut-être qu'il avait raison enfin même très certainement. Elle en avait même oublié le fait qu'elle ne devait pas le vouvoyer, légèrement amusée par l'emploie du mot "crevette" elle l'écoutait attentivement. Que devait-elle faire en plus ? Enfin voulait surtout... Rien elle était épuisée et la seule chose qu'elle voulait bien faire c'était rentrer histoire d'aller prendre une bonne proie dans la réserve de gibier et ensuite aller s'allonger, ce genre d'entrainement c'était long et surtout très épuisant. Zwey n'avait pourtant pas l'air épuisé lui, peut-être qu'il cachait le tout comme il le pouvait, en tout cas il était très fort pour ça le loup loup. Il la félicitait tout de même pour sa feinte, elle n'avait donc pas été si nulle que ça dans le fond et elle devrait continuer à progresser si elle travaillait de la sorte à chaque entrainement et en apprenant bien sûr de ses erreurs.
- Non, et euh... Merci pour tout.
Légèrement gênée elle suivait donc ensuite le pas de son mentor pour rentrer, c'était calme ici en tout cas à croire que jamais rien ne viendrait perturber les terres Esobeks, même si au fond tous savaient que ce n'était pas le cas et qu'ils devaient veiller sur celles-ci avec une attention à toute épreuve. Car c'était leurs gibiers, et les louveteaux qui étaient menacés si un intrus parvenait à s'introduire ici. Saphir en avait donc conscience et en rentrant elle se mettait à observer les alentours avec cette idée en tête. Une fois sur place elle rejoignait tout simplement sa mère heureuse d'avoir fait sa première journée d'entrainement. Elle se demandait si sa sœur en avait autant bavé... Même si cela l'étonnerait.