Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Gallya avait décidée de s'entraîner un peu seule. En attendant que le Prince soit disponible pour elle. Il l'avait toujours été, mais avait aussi besoin d'un peu de temps pour lui ! Dans tout les cas, elle savait qu'il ne mettrait pas longtemps a revenir sur leur lieu de rendez-vous. Cette petite plage où ils pouvaient passer le temps de leurs entraînements ensemble et s’améliorer à deux. Il était un très bon entraîneur. Et la louve avait l'impression qu'il était même devenu plus fort, lui aussi, à force de s'entraîner à ses côtés. Oh, ce n'était pas grâce à elle ! Mais plutôt à cause d'elle !
Gallya se redressa sur ses pattes. Levant le museau vers le ciel s'assombrissant. Elle partit au quart de tour. Sautant sur les branches et les bûches tombées au sol. Elle avait prit l'habitude de ce parcourt là, c'était le tout premier qu'elle avait effectué aux côtés de Torka. Un long chemin sinueux, suivant la plage, où des débris d'arbres, de bateaux et autres objets de la sorte jonchaient le sable. Elle pouvait profiter de leur présence pour améliorer ses sauts, ses réceptions, ses pointes de vitesse et ses esquives !
Car si elle heurtait un de ces objets, elle risquait de grosses blessures. Certains semblaient tranchant. D'autres en situation plutôt précaire. Se prendre une bûche ou un mât sur le museau de l’intéressait pas beaucoup !
Suite à cet épreuve d'agilité et d'endurance, il lui restait à travailler sa force ! Et ça, elle savait exactement comment faire !
Se retrouvant face à un arbre calciné. Elle se mit en position d'attaque. Babines dévoilées, grondante. D'un petit bond en avant, elle vint administrer quelques baffes, toutes griffes dehors, dans l'écorce du vieux chêne décédé, envoyant de-ci, de-là des échardes et autres morceaux d'écorces dans le vent.
Tournant alors autour, elle vint continuer harceler l'arbre de ses coups de pattes, de plus en plus violent, au fur et à mesure qu'elle prenait de l'assurance. Chaque coup se faisait de plus en plus précis. Chaque attaque plus rapide.
La louve avait changé. Depuis son premier entraînement. .