Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Il y avait peu, un loup sans scrupule m'avait attaquée. Il ne m'avait pas tuée, fort heureusement, et Papa m'avait sauvée peu après. Je ne me rappelle plus vraiment ce qu'il s'est passé ensuite. Je me souviens de très peu de choses. Des bribes de souvenirs. Un guérisseur qui se penchait sur moi, la douleur dans mes membres meurtris... Bref, que des trucs qui remuaient le couteau dans la plaie comme on dit. Il y avait aussi ces deux Démons, Angel, l'ange et Devil, le démon. Des créatures étranges dont je n'ai pas encore tout saisi. Angel m'avait un peu expliquait de quoi il en retournait. Mais certains passages restaient flous. Il y a ce Roi, qui commande tous les Démons. Il les envoie ici, chez les êtres qui ont subi un choc. Les Démons ont pour but de semer la confusion dans l'esprit de l'être en question. Chez moi, ils ont bien réussit. Je ne comprend pratiquement jamais leur sujets de discussion. Enfin, c'est toujours comme ça avec les adultes. Après, il y avait des Démons qui naissaient bizarres. De vrais petits anges. Chez les Démons, un enfant qui ne fait pas le bordel, c'est qu'il est bizarre. On les appelle des Anges. À mauvais escient et accompagnés pas un Démon, ils peuvent semer encore plus la confusion chez leur hôte. En effet, celui-ci ne peut pas savoir quoi faire lors d'un dilemme. C'est vrai quoi, si d'un côté on vous dit "fait-le", et de l'autre on vous dit "fait-le pas", ça à de quoi vous perdre. Vous vous dites alors : Que faire ? Qui devrais-je écouter ? La logique vous dirait d'écouter l'Ange, mais parfois, il ne faut pas le faire. Je n'ai pas d'exemple sous la main, mais peut-être qu'un jour si. "Moi j'en ai un !" lança Angel, dont je vous parlais tout à l'heure. "Ah ouais, je veux bien le savoir, histoire que si je me retrouvais dans cette situation..." fis-je avant d'être coupée par Devil. "Oh chut toi, vas-y dis Angel. Je vois pas trop le problème.". Angel ne répondit pas sur le coup, elle réfléchit le pour et le contre pendant un moment, avant de se lancer : "Et bien, si je vois quelqu'un de blessé, je te dirais : Soigne-le. Devil, lui, te dira : Tue-le. c'est pas vrai Devil ?" "Si bien sûr... Et alors ? "Et alors ?! Et bien, mon naturel d'ange vous dira soignez-le, même s'il est ennemi. Alors, dans ce cas là, il ne faudra pas. Il vaut mieux écouter Devil, non ?". Devil et moi gardâmes le silence, et je répondis : "Si, mais peut-être qu'après ça il changera d'avis sur les Esobeks... "Oui, mais imaginons que non. Alors tu aura fait une erreur en m'écoutant.. Personne ne répondit, cherchant un argument contraire au sien. "Tu as raison Angel." lui dit Devil avant de siffler d'un air admiratif. Il laissa partir un petit rire, avant de dire : "C'est la première fois selon toi !". Ce qui eut pour seul effet de nous faire éclater de rire, eux dans mes pensées, moi dans le vent.
Nous étions, enfin, je m'étais dirigée vers un endroit que je ne connaissais pas. Devant moi, il y avait une grande rivière aux eaux sombres. Personne n'aurait eu l'idée d'y entrer tellement elle avait l'air sale. Au loin, au dessus de la rivière, il y avait des sortes de ponts humains. Les loups l'utilisaient parfois. Et, à l'horizon, on voyait des objets humains dont j'ignorais l'utilité. Pour moi, leurs objets ne servaient à rien. Je me souviens encore de ma rencontre avec l'un de leurs avions. Au début, je croyais que c'était un animal géant mort. Son oeil était crevé, et il avait subi de nombreuses attaque à en juger par ses trous. En fait, il ne s'agissait que d'un avion. C'était Devil qui me l'avait dit. Il m'avait ensuite expliquer à quoi il servait, et m'en avait cité d'autres. Il disait que les hommes inventaient toutes sortes de choses pour faire la guerre. Il y en avait avec des noms bizarres. Des trucs comme "Tank" ou "Bazooka". Enfin, les hommes sont vraiment étranges. C'est pour ça que j'aimais les observer depuis ma rencontre avec leur avion. Et c'était ce que je faisait en ce moment...
(Ce qui est en continuité avec le texte, c'est ce qu'il se passe ans la tête à Myst'. La seule chose que Ghost entend, c'est lorsqu'elle a ri. Désolée, je préviens, des fois des gens croient qu'elle dit tout ^^)
Invité
Invité
En savoir plus
Mer 27 Mai - 20:40
[Pas de souci c: ]
Pour une fois, le mâle blanc n'avait pas faim. Ses razzias au camp des hommes lui avaient permit de gagner quelques bouts de viande, assez pour tenir un peu de temps. Et il jubilait intérieurement du silence de son estomac gargouillant. La chasse ne lui avait en rien permit de se nourrir, en revanche il avait piqué aux hommes ce qui lui était "dû".
Et malgré sa satiété, il marchait toujours aussi bizarrement. D'une démarche vacillante et semblant peu sûre d'elle, comme un vieux loup aux pattes fatiguées. De plus, encore plus bizarrement, le soleil se répercutait sur son pelage, le faisant presque passer pour lumineux dans son costume blanc. Son poil emmêlé n'arrangeai rien à son allure, pas moins que son air cadavérique et ses yeux, toujours aussi "vides". En bref, il avait tout du fantôme "semant la terreur et dévorant les louveteaux pour se coucher sur leurs cadavres", comme ils disaient dans son pays d'origine. La simple pensée de la légende qui lui était collée au front le rendait ivre de rage et de mépris, de mépris pour ces faibles qui croyaient n'importe quoi. Etait-il vraiment un fantôme? Il n'avait jamais décimé une meute par infection d'une maladie mortelle, il n'avait jamais dormi sur un cadavre de louveteau - il en avait tué, mais pas dormi dessus-, il avait une odeur, il était vivant. Le blanc n'était en rien un fantôme, sauf dans sa tête. Et dans celle des autres, aussi. Ils croyaient tous avoir affaire à un spectre... Bande d'ignorants superficiels, oui.
Pour autant qu'il n'avait plus faim, il tenait à garder une base pour une future famine. C'est donc déterminé à chasser quelque chose qu'il se dirige vers le Styx, ce fleuve noir, sale et acide. Il n'y avait sans doute aucun poisson dedans mais... Peut-être autre chose sur les berges. Cette simple idée le fait saliver, ce qu'il s'empêche de réfréner. Il n'avait pas besoin de faire une piste odorante derrière lui en bavant par terre, merci. Le solitaire ralentit l'allure en arrivant à hauteur du cours d'eau pollué; il se coucha derrière un maigre buisson et attendit, les muscles tendus. La chasse était une affaire de patience, paraissait hein. Mais un bruit finit bien vite par le sortir de sa torpeur. Un éclat de rire. Un éclat de rire? Ses babines se soulevèrent doucement sur ses crocs luisants, rendus blancs par des jours et des jours de disette. Un louveteau finit par arriver dans son champ de vision, à une dizaine de mètre. Oh, un louveteau, il avait peur, bouh. Le fantôme sortit de sa cache et s'apprêta à partir, derrière le louveteau vu qu'il se dirigeai vers le blanc. Il avait sans doute effrayé toutes les proies du coin... Sans proies, c'était vachement dur de chasser. Le blanc passa donc à côté du jeune - Esobek à l'odeur - et continua sa route, indifférent à toute réaction de l'autre.
5· 10· 10
Invité
Invité
En savoir plus
Jeu 28 Mai - 10:40
Voir et apprendre
feat. Ghost
force 5- agilité 6 - endurance 12
Je marchais toujours sur les rives du Styx, observant les objets humains de l'autre côté de la rive alors qu'une odeur venait vers moi. Un loup blanc, au teint cadavérique marchait vers moi. Devil siffla, admiratif devant l'air de mort-vivant du loup. "T'es sûre que c'est pas un fantôme, parce que franchement, il en a tout l'air." me lança-t-il. Je soufflais, et lui répondis : "Bien sûr que oui, il peut pas être mort. C'est impossible, il sent le Solitaire. Il ne fait pas partie d'une meute. Mais c'est vrai qu'il en a l'air. S'il n'était pas passé à côté de moi, et que le vent aurait soufflé dans son côté, je t'aurais peut-être cru...". Il s'éloignait maintenant. Je m'asseyais, l'observant d'un air curieux. Que faisait-il ici ? Il n'y a pas grand chose à chasser par là... "Demande-lui, on sait jamais." me conseilla-t-il. "Mais rêve pas trop Devil, ce n'en est pas un." lui répondis-je, déterminée à ne pas lui obéir. Les inconnus, il fallait s'en méfier, c'était la leçon que m'avait donné Tybalt. Mais celui-ci n'était pas pareil. Il n'avait rien fait lorsqu'il est passé à côté de moi. Alors que le loup brun... Je reniflais en pensant à ce qu'il s'était passé ce jour là. "Ne pleure pas, Mystborn, ce n'est rien, c'est fini..." me consola Angel, qui n'avait rien dit depuis que le loup était passé. Je me frottais les yeux, séchant les larmes qui avaient commencé à couler. Je soupirais, assez triste, et m'allongeais sur le sol, la tête entre les pattes, en observant le "fantôme" qui partait.