Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 DEFI | solo

Pandémonium
Secrets du Dragon
Secrets du Dragon

Fiche de personnage
force:
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agilité:
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endurance:
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Pandémonium
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Lun 25 Mai - 15:56


drowning

d é f i



F.11 | A. 14 | E. 9
Citation :
Tu l'avais vu ce poisson, oui ce petit poisson qui nageait là... Devant toi... Puis tu as cru pouvoir l'attraper, sautant sur un rocher tu t'es maladroitement rattrapé, tu as eu chaud, mais la seconde fois tu n'as pas eu autant de chance et tu es tombé dans la rivière. Emporté par le courant de celle-ci lutte pour ta survie. 850 mots.
Il faisait beaucoup trop chaud pour le jeune louveteau, cet après-midi là. Il s’était donc réfugié aux abords du Styx, en quête d’un peu de fraîcheur que le fleuve aurait pu lui apporter. Pandémonium se rendit vite compte de son erreur : le fleuve, bien loin de le rafraîchir, disséminait son humidité un peu partout et cela rendait l’air lourd et la chaleur insoutenable. Le louveteau s’était approché du rivage et, s’abaissant vers les remous qui coulaient de concert, en avait lapé la surface sale, écrasant ses préjugés sur une eau aussi dégueulasse, tant il était desséché.
C’est alors qu’il aperçoit, dansant sous la surface, une tripotée de poissons qui semblent bien gras. Ses yeux émerveillés et agrandis de stupeur suivent les mouvements souples de ces animaux aquatiques, dont la silhouette est déformée par le courant. Certains d’entre eux remontent parfois vers le ciel, frôlant la surface dans un remous à peine visible, avant de replonger. Aussitôt, une idée stupide germe dans le petit cerveau du jeune loup. Pourquoi ne pas ajouter ces charmants animaux à son tableau de chasse ? Et avant même d’avoir pesé le pour et le contre, avant même de s’être interrogé sur les risques ou sur les chances qu’il avait de réussir ou d’échouer, le louveteau a déjà bondi sur un rocher. Il bondit de rocher en rocher, esquivant les courants qui tentent de le prendre à défaut. Il glisse sur l’un d’entre eux, se rattrape de justesse mais, enhardi par son agilité, oublie toute prudence. Il veut aller plus près de ces animaux dont il compte bien faire son déjeuner.
Encore un dernier bond, et le louveteau s’abaisse vers la surface liquide sans cesse en mouvement. Il allonge le cou, tend les oreilles. Il risque une patte maladroite dans le liquide, les poissons s’en vont dans un geste vif. Il tente, encore et encore. Il s’approche un peu plus près de l’eau saumâtre, mais il a mal évalué la texture du caillou sur lequel il se tient presque tête en bas, et celui-ci le prend en traître. Il glisse, dérape, ses griffes ne peuvent rien faire pour lutter contre cette pierre qui le rejette et le pousse à choir. Enfin, l’attraction terrestre a raison de lui et il chute dans un gros plouf ! dans l’eau visqueuse.
C’est sa tête qui a d’abord été immergée. Sous l’eau, il se débat pour remonter à la surface, mais le courant l’aspire et l’entraîne vers le fond. Non, non, il faut qu’il respire, il lui faut de l’air ! Dans un effort ultime, battant de ses pattes postérieures, il parvient à sortir la tête hors de l’eau. Il aspire avec avidité une grande goulée d’air, luttant pour se maintenir à la surface. Le courant est fort, bien plus fort que le jeune loup n’aurait pu l’imaginer. Il doit se battre de toutes ses forces contre lui pour ne pas couler. Il est emporté à une vitesse incroyable sur le Styx qui lui semblait, il y a quelques instants à peine, être un long fleuve tranquille. Mais il n’en est rien. En réalité, le Styx est déchaîné. Malgré ses efforts, le courant l’immerge à nouveau, le contraignant à boire une pleine gorgée d’eau sale contre son gré. Une quinte de toux étreint ses poumons mais il ne peut pas se permettre de tousser, sinon c’est l’autre tasse assurée ! Des spasmes agitent sa poitrine tandis qu’il peine à se contenir. Enfin, le fleuve consent à le laisser inspirer une autre gorgée d’air. Il faut absolument qu’il parvienne à rejoindre la terre ferme, ou bien il mourra noyé. Et il est absolument hors de question de mourir ici. Il ne mourra pas maintenant, il ne mourra jamais. L’instinct de survie, tenace et véhément de Pandémonium, reprend le dessus. Il pousse de toutes ses forces sur ses membres pour traverser le lit du fleuve et espérer toucher la berge la plus proche de lui. Mais les flots ne sont pas décidés à lui faciliter la tâche, et il peine à maintenir sa truffe hors de l’eau. Le monde semble s’écrouler autour de lui lorsqu’il voit qu’il ne parviendra jamais à atteindre ces fichus rivages. Ses membres sont fatigués de lutter et une crampe atroce lui saisit la cuisse. Le louveteau serre la mâchoire, et un regain de détermination attise son envie de vivre. Il ne mourra pas comme ça. Noyé par le Styx, la mort nulle.
Il s’apprête à redoubler d’efforts, malgré sa crampe qui lui bloque la patte toute entière, lorsqu’il percute de plein fouet quelque chose de dur et de solide. Un couinement aigu s’échappe de sa gorge tandis qu’au même instant, une douleur vive et atroce se répand entre ses côtes pour venir s’insinuer dans tout son corps. Sa plainte se termine dans un gémissement de douleur. D’un côté, le courant continue sa course folle en déversant toute sa force sur son flanc droit, de l’autre le rocher auquel il vient de se heurter et qui bloque sa progression. Le jeune loup reste quelques instants abasourdi, complètement sonné par le choc et par cette eau dévastatrice qui continue de vouloir le submerger. Au prix d’un effort immense, il contracte une dernière fois ses muscles endoloris, et tente de se hisser sur son sauveur et bourreau. Mais là encore, l’entreprise est complexe. La vase recouvre partiellement ce misérable caillou et il n’offre aucune prise aux griffes minuscules de Pandémonium. Va-t-il réellement resté coincé ici, si près du but ? Le louveteau s’y refuse et, à cette pensée, ses membres poussent à nouveau sur l’eau et, miraculeusement, une de ses pattes avant rencontre un aplomb solide sur le rocher. Immédiatement, il s’appuie, pousse, patauge, s’agite en tous sens jusqu’à hisser la moitié de son corps détrempé sur ce maudit rocher. Enfin, tirant sur ses membres avant et rampant plus qu’il ne grimpe, il fini par se hisser entièrement sur la surface gluante. Sauvé.



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