Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
(USURO | F.100 A.95 E.100) Voilà des semaines que la Meute cherchait un endroit où s'installer et enfin un endroit prometteur apparaît : une Chapelle bien placée en haut d'une colline. Un endroit parfait où habiter : un toit et des murs pour se protéger des éléments et des intrusions, qu'y pourrait-il y avoir de mieux ?
Toute la Meute s'était réjouie lorsqu'Usuro leur avait rapporté la nouvelle. L'espoir s'était affiché sur leurs visages exténués. Tout de suite après, ils s'étaient organisés pour se répartir en groupes afin d'inspecter le territoire : Faolan et Asplénium étaient partis ensemble, Kiera et Foxl également, et enfin Usuro et Malik ont formé le dernier groupe. Les deux chiens se sont de nouveau séparés lorsqu'ils sont arrivés au pied de la colline.
Le mastiff tibétain fixe la vieille chapelle avec un sourire aux lèvres. Cette chapelle représente tous leurs espoirs d'un endroit à appeler maison. Ils avaient persévéré, et maintenant ils l'ont trouvé. Les blessés et les jeunes vont pouvoir se reposer, et Kiera et Foxl pourront enfin fonder cette famille dont ils rêvaient tant. Tout est parfait. La paix est à eux après tant de souffrances et de pertes, enfin ...
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Ven 29 Mai - 18:51
Conquête
Usuro & Atom
Presque. L'endroit rêvé pour enfin se poser et vivre le parfait amour, il était presque là. Ne se tenait qu'entre eux et moi un Mastiff Tibétain. Rien qu'ça tiens. Ces immenses chiens au pelage dense et aux pattes qui font la taille de ma tête, oui, ceux-là. Mais ... peut être ne fait-il qu'un passage par ici et qu'il admire cette chapelle qui sera bientôt notre camp ? ... Bon, j'en doute, c'est vrai. Mais l'espoir ne coûte rien. De plus, il est apparemment seul et je ne sens aucun autre odeur canine par ici. Il est sûrement de passage sur ces terres et s'en ira aussi vite qu'il est arrivé. Non. De toutes les façons dont je vais tourner la question, j'aurai tord. S'il est ici c'est pour s'approprier la chapelle, or elle sera aux Navnik. Cette terre ne sera jamais sienne. Cette terre ne sera jamais à quiconque autre que ma meute ! Maintenant, il ne reste plus qu'à connaître la manière dont il va définitivement quitter ses terres. L'intelligence minimum voudrait qu'il comprenne et parte de son plein gré, mais à vrai dire je ne pense pas que les choses se passeront ainsi. Dommage pour lui.
(USURO | F.100 A.95 E.100) Usuro avait à peine eut le temps de flairer l'odeur de la louve qui s'était postée derrière lui, que déjà sa voix retentissait dans l'air frais. « Que fais-tu ici ? » D'un naturel pacifique, le chien se retourna mollement vers l'autre canidé. Il la toisa quelques instants, jaugeant ses capacités. Elle était bien plus petite et plus fluette que lui, et sa blancheur immaculée lui brûlait la rétine. Un léger sourire retroussa les babines du gros chien. Elle ne manquait pas de culot, et son ton insolent l'amusait quelque peu. « Eh bien, qui es-tu pour me demander ce que je fais ici ? N'ai-je pas le droit de me balader où bon me semble ? Ces terres ne sont pas tiennes, que je sache ? » Ses paroles avaient résonné dans un calme absolu. S'il ne se montrait pas agressif, il n'en était pas naïf pour autant : il savait que le combat serait inévitable. La louve s'était déjà montrée bien trop hargneuse et désireuse d'acquérir ces terres pour qu'une simple discussion la détourne de son objectif principal. Le problème, c'était que cet objectif était également celui d'Usuro, et qu'il ne comptait pas lâcher l'affaire si facilement. Il restait donc en retrait, à une distance de "sécurité" de la louve, au cas où elle souhaiterait l'attaquer par surprise.
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Dim 14 Juin - 19:55
L'autre s'il continue de me regarder comme ça, il pourra bientôt plus rien faire de sa vie.
« Eh bien, qui es-tu pour me demander ce que je fais ici ? N'ai-je pas le droit de me balader où bon me semble ? Ces terres ne sont pas tiennes, que je sache ? »
Bip. You're wrong. Ces terres sont miennes et ce gros balourd n'a rien à venir y faire ... Qu'il ne fasse pas comme s'il ne savait rien. Peut être est-il bête, mais pas suicidaire (du moins je l'espère pour lui). Ici, c'est chez moi, chez les Navnik, un clébard n'a pas une seule patte à mettre dans cette zone délimitée par une ligne invisible. Aucun autre animal (hormis le gibier, bien sûr), ne devra entrer au sein de ce cercle mise à part ma meute. Et puis zut. De toute façon, il n'y comprendra rien. Il campera sur ses positions, moi sur les miennes, et si nous ""discutons"" """amicalement""", cela va me prendre tout mon après midi alors que je n'ai pas que ça à faire, sérieusement. Il ne me reste donc qu'une seule et dernière solution qui est, pour faire court, l'attaque. Elle commence de manière "délicate" en balançant au visage de la bête du sable pour l'immobiliser le temps de fondre sur elle et de planter mes crocs au plus près de son cou, là où son pelage est le moins touffu et où le risque de blessure est plus important.
(USURO | F.100 A.95 E.100) Un simple contact entre leurs quatre yeux et Usuro sait qu'aucune négociation ne sera de mise. Le combat est la seule issue.
La louve ne perd pas son temps et envoie rapidement une giclée de sable dans les yeux d'Usuro, qui lance un grognement en secouant la tête. Une seconde d'inattention qui permet à son adversaire de se jeter sur lui et de planter ses crocs dans son cou, sans que son impressionnante crinière ne puisse les arrêter. La femelle a de la force, il sent ses crocs pénétrer sous sa peau et s'accrocher comme le ferait un piège humain.
Les yeux toujours fermés à cause des picotements du sable, le mastiff se laisse tomber sur le côté pour écraser son opposant. Elle cherche à tenir bon, mais il suffit qu'elle desserre les mâchoires de très peu pour qu'Usuro trouve une fenêtre de sortie. Il se dégage d'un vif mouvement de la tête, et sent des lambeaux de peau et de poils quitter son corps, ce qui lui arrache un nouveau grognement.
La vision lui revient peu à peu, et il profite de ce que son adversaire est encore à terre pour se jeter sur elle et lui enserrer la gorge de ses mâchoires, pressant sur sa trachée et diminuant le volume d'air qui peut entrer et sortir de ses poumons.
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Jeu 25 Juin - 19:41
La bête ne se laisse pas faire pour autant et tente déjà se de dégager de mon emprise. Mais malgré les secousses, je tiens bon (du moins essaye). Il se cabre, pique du nez, tourne violemment à droite puis encore plus à gauche, mais je ne veux rien lâcher. Au moindre faux pas, il se dégagera et me tuera. Ce n'est pas plus compliqué que ça. C'est la loi de la jungle par ici ; tuer ou être tué ; marche ou crève. Mais bon. Perso, ça m'va. Finalement, la masse vient à tomber au sol, bloquant entre le sable et son épaisse touffe de poils ma patte. Je desserre malgré moi mon étreinte, il ne perd pas de temps pour se relever. Saleté bestiole. Toujours en quête d'opportunités pour s'en tirer. Au moins, son "beau" pelage dense en aura prit un coup. On peut très nettement apercevoir quelques ... trous. Je suis trop lente à me remettre sur mes pattes et le voilà déjà qui mène la contre attaque visée ... sur ma nuque. Mais quelle originalité, bravo, j'applaudis. Mais je ne me laisse pas abattre pour autant, s'il a réussi à se dégager, alors il en sera de même pour moi. Aussi, j'évite au maximum tout mouvement avec ma tête pour éviter toutes blessures et m'attaque avec mes pattes antérieurs au poitrail et au bas du cou, accessible de là où je me tiens. Je lui griffe, encore et encore, toujours au mêmes endroits. C'est lent et douloureux, il souffre et c'est bien. Dans un grognement, il lâche enfin prise. Apprenant mes leçons, je me remets aussitôt debout.
(USURO | F.100 A.95 E.100) La louve riposte et lui laboure le poitrail de ses griffes, creusant des sillons toujours plus profonds dans sa chair, lui arrachant des grognements de douleur. Mais il tient bon, pendant un temps, jusqu'à être obligé de lâcher prise, la douleur devant insupportable.
La louve n'attend pas pour se relever, contrairement à tout à l'heure. Ils se fixent dans les yeux, les crocs couverts de sang. Une multitude de plaies béantes recouvrent le poitrail d'Usuro à l'endroit que les assauts répétés de son adversaire ont ciblé, ses poils gorgés de sang jonchent le sol.
"Abandonne, tu n'as aucune chance."
C'était peut être vrai, peut être qu'il n'a aucune chance de réussir. Mais il ne va pas renoncer, il ne va pas laisser sa Meute tomber, pas alors qu'il leur a promis que le vagabondage va être terminé.
"Jamais."
Et il repart à l'assaut dans un pur élan de force brute, fonçant sur elle tel un taureau pour la déstabiliser.
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Jeu 25 Juin - 22:29
Nos sangs se mêlent au sable et à la boue. Nos souffles se croisent. Nous sommes si proches et pourtant si éloignés en même temps. Tout est paradoxal. Nous voulons fonder notre meute, nous voulons vivre en paix (bon ça on verra), mais le problème c'est qu'on veut faire ça au même endroit. Et là, cela ne va pas être possible. Nous devons vivre ici auprès des nôtres, des Sekmet et des Esobek. Sinon, comment occuperons-nous notre temps libre ? Je vous le demande ! Eux, il leur reste maintes terres à découvrir et conquérir. Mais ici, c'est notre place. Nous, nous ne nous ferrons pas chasser (du moins pas au début). Eux, cela ne prendra que quelques heures. Quand il s'agit de déloger des canidés inconnus, les meutes de trouvent soudainement une quantité de similitude et parviennent à s'entendre.
« Jamais. »
L'assaut est donné sans hésitation. Je suis déstabilisée. Je tâtonne avant d'esquiver son coup. Trop tard. Il me percute violemment à l'épaule et me fait vaciller quelques secondes. Il ne me laisse aucun répit et lance déjà une seconde attaque. J'arrive à esquiver celle-ci de peu. Alors qu'il s'apprête à donner une troisième attaque, je grogne, lui donnant ainsi ordre d'arrêter. Je ne pensais pas qu'arrêter un combat serait aussi facile, mais bon, pourquoi pas après tout.
« Ce combat est inutile, chien. Vous ne trouverez jamais votre bonheur ici, vous serez chassés par les meutes ! Allez plus loin. Laissez nous ces terres. Elles nous seront bien plus utiles. »
(USURO | F.100 A.95 E.100) La louve est encore une fois trop lente à esquiver et Usuro la percute de plein fouet à l'épaule. Le chien ne perd pas de temps et décoche un coup de mâchoires vers la louve, qu'elle parvient à éviter. Elle grogne alors qu'il s'apprête à lancer une dernière attaque, mais il l'ignore, du moins jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'elle reste immobile et ne fait rien pour tenter d'esquiver. Il s'arrête subitement, ses crocs à quelques centimètres de la fourrure de son adversaire, puis se redresse et recule d'un pas, toujours aux aguets au cas où ce fut une ruse faite pour le déstabiliser.
"Ce combat est inutile, chien. Vous ne trouverez jamais votre bonheur ici, vous serez chassés par les meutes ! Allez plus loin. Laissez nous ces terres. Elles nous seront bien plus utiles."
Usuro se détend en même temps que son opposante. Un changement d'armes s'opère, des griffes et du sang, ils passent à la langue et aux mots.
"Nous avons voyagé bien trop longtemps pour abandonner maintenant, nos pattes sont bien trop fatiguées et demandent un foyer. Ce sera ici ou nulle part, nous n'avons pas d'autre choix."
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Ven 3 Juil - 20:54
Le chien se détend (ou fait mine de ?) puis me sort son petit discours hautain.
« Nous avons voyagé bien trop longtemps pour abandonner maintenant, nos pattes sont bien trop fatiguées et demandent un foyer. Ce sera ici ou nulle part, nous n'avons pas d'autre choix. »
Imbéciles. Ils ne savent pas dans quoi ils s'entraînent. Les Sekmet ou les Esobek, ou même les deux à la fois, les réduiront tous en bouillie. Depuis l'épisode de la Horde, ils ont pris confiance en eux et ne reculent plus devant rien. Alors, une simple petite meute de chiens ne va pas les effrayer.
« Vous devrez voyager plus. Ici, vous serez réduits en poussière. Vous ne savez rien des clans, de leur chef, de leurs ambitions. Laissez cette terre à ceux qui ont au moine une chance d'y vivre. Je vous aiderai à conquérir d'autres terre plus loin si cela s'avère nécessaire. »
(USURO | F.100 A.95 E.100)"Vous devrez voyager plus. Ici, vous serez réduits en poussière. Vous ne savez rien des clans, de leur chef, de leurs ambitions. Laissez cette terre à ceux qui ont au moine une chance d'y vivre. Je vous aiderai à conquérir d'autres terres plus loin si cela s'avère nécessaire."
Usuro recule d'un pas à l'entente de la proposition de la louve. Pourquoi les aiderait-elle ? Pourquoi prendrait-elle des risques pour aider une meute de chiens à s'installer ?
"Nous aideriez-vous vraiment ?"
Même si en surface cette proposition pourrait ressembler à un piège, une promesse qui ne serait jamais tenue ; l'instinct d'Usuro est convaincu qu'elle est sincère. Si elle l'est bien, alors tout est changé e peut-être les deux Meutes pourraient-elles trouver un foyer au final.
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Lun 6 Juil - 11:55
« Nous aideriez-vous vraiment ? »
Cette appréhension est normale, il ne doit pas voir pourquoi je les aiderai, dans quel but. Mais pour une fois dans ma vie, je dis vrai. Je les aiderai vraiment quand nous aurons conquis ces terres (ou quand ils nous les auront données, pour le coup). Si cela peut éviter des blessures non seulement pour moi mais aussi pour ma meute, alors je donnerai de mon temps pour ces chiens. Ils ne demandent qu'un foyer, nous sommes dans le même cas. Ce sera un juste retour des choses pour leur don.
(USURO | F.100 A.95 E.100)"« Dès que vous m’appellerez. »"
Cette solution est évidemment la meilleure, puisqu'elle permet que tout se résolve sans être un bain de sang et tous auront enfin le foyer qu'ils recherchent. Il peut voir que la louve est digne de confiance, mais quand bien même elle ne le serait pas ... Ils seraient massacrés de toute manière.
Usuro hoche donc la tête en approbation :
"En ce cas, j'accepte."
Il jette alors un regard autour de lui. Les autres membres de la Meute de la louve blanche doivent être dans les parages, tout comme ceux de la sienne, et certains doivent être certainement en train de se battre.
"Nous devrions prévenir les autres que nous avons trouvé un terrain d'entente."
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Compétence d'élite :
Lun 6 Juil - 22:51
« En ce cas, j'accepte. Nous devrions prévenir les autres que nous avons trouvé un terrain d'entente. »
Les combats sont terminés. Nous allons avoir nos terres, eux les leurs, et tout rentrera dans l'ordre ... Même si on sait tous que cela ne sera que de courte durée et que d'autres aventures nous attendent. Tout ceci n'est que le commencement. Mais nous verrons cela plus tard. Il faut savoir savourer les bons moments et la fin des hostilités en est un. Je pousse un hurlement et suis rapidement suivit du chien dont je ne connais même pas le nom. Nous allons expliquer notre accord et arrêter tout ceci. Enfin.