Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
« Tu n’es pas le plus aveugle de nous autre. » C’est vrai. Il paraîtrait que tu puisses lire en eux. Et voir ce que d’autres n’auraient pu percevoir. Certains parlent « des yeux dans l’âme ». D’autre, du « pouvoir de l’aveugle ». Être aveugle, c’est voir les choses autrement. Les percevoir avec le cœur. Comprendre sans regarder. C’est redécouvrir le monde. Hélas, il y a certaines choses qui ne peuvent se voir sans un regard. Et ça, ils l’ont oublié. Une couleur, par exemple. L’éclat du soleil. Ou encore…
« Un crépuscule » (Libre)
Le monde se meurt. Il est fade et terne. La destruction et la poussière ont prit place dans le paysage. Ils y sont rois. Et pourtant, aujourd’hui en cette heure, le ciel offre un spectacle inattendu. Un tableau rarement aperçu ces derniers temps, tant la nature se cache. Le soleil déclinant laisse mouvoir ses couleurs derrière le dôme grisâtre. L’on y aperçoit des trainées de rouge et d’orangée s’entremêler gracieusement. Les derniers rayons du soleil transpercent la grisaille et frappent les grenats de la plaine. Leur couleur si particulière inonde le sol. Vraiment, aujourd’hui j’ose dire que ce monde peut être beau. Et je te plains, Acaeudd. Cela est vraiment regrettable que les rares tableaux colorés de ce monde te soient désormais interdits.
La plaine des grenats. Un lieu atypique, de part les pierres qui ponctuent le sol. Tes pas t’avaient donc guidé ici. Sur cette terre rocailleuse. Ton corps était lourdement posé sur la terre violacée. Et ta tête était fièrement relevée. Tu semblais embrasser l’horizon. Ou plutôt, les ténèbres qui y régnaient. Tu aurais voulu soulever ce voile sombre. Trouver une faille, aussi petite soit-elle. Tu aurais voulu te jeter dans ce gouffre. Y laisser corps et âme, puisse tu y trouver un semblant de lumière. Et ce ciel, que le monde criait superbe, tu aurais aimé le voir. Mais c’est peine perdue, Acaeudd. Cesse donc de te torturer. Il y a des choses, que tu ne pourras plus jamais voir.
« Je crois même avoir oublié ce qu’était une couleur.»
Les paroles sont faites pour être entendues. Ne nie pas. Toi, le loup. Les paroles d’Acaeudd sont bien parvenues jusqu’à toi. Et il le sait. Rien n’échappe à l’aveugle aux aguets. Le son presque imperceptible de tes pas. Ton souffle. Ton odeur. Toutes ces choses trahissent ta présence. Ne fuis pas. J’ai une requête, pour toi. La requête d'un vieux loup enchaîné. Une requête d'aveugle...
« S’il te plaît... Admire le ciel pour moi. »
Oublie la sagesse. La peur de l’inconnu. En cet instant, tu es tombé dans le gouffre de la mélancolie perfide. Et tu n’as certes pas envie d’en sortir pour le moment…
Helya
Braise d'Hiver
Fiche de personnage force: (105/100) agilité: (105/100) endurance: (105/100)
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BONUS COMBAT (Trait de faction)
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
La plaine de grenats... Un lieu magnifique. On se demande pourquoi les Hommes n'ont aucun scrupule à détruire des lieux aussi beaux. Lui n'a qu'une couche de poussière, mais certains n'ont pas reçu que ça... Et ils ne détruisent pas que ça. Des familles aussi. Des êtres vivants quoi ont autant le droit qu'eux de vivre. Même si la mort des Hommes ne serait pas une perte...
J'étais arrivée ici il n'y a pas longtemps, et je m'étais assise au sol, contemplant la plaine qui s’étendait devant moi, baignant dans les derniers rayons du soleil. Les grenats brillaient d'un bel éclat, malgré la poussière qui les recouvraient à certains endroits. Le vent soufflait dans mon dos, les odeurs de la forêt venaient à moi, sans obstacles.
Et puis, alors que je fermais les yeux pour absorber les derniers rayons, le vent tourna. Je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout. Pas à propos du vent, mais de ne pas être la seule à être venue ici. Le vent m'avait porté une odeur de loup. Un mâle Sekmet. J'avais rencontré certains Sekmets, mais celui-là ne me disait rien. Je me levais, mais ma patte cassée m'arrêta. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire attaquer. Je ne serais pas en mesure de me défendre. Mais bon, les Sekmets ne sont pas des Hordiens. Ils ne sont pas tous des brutes sanguinaires assoiffées de sang. Mais je ne sais pas. Après tout, si ça se trouve, le loup est gentil. Mais ça non plus je ne peux pas deviner. Mais s'il vient ici, c'est sûrement pour voir la beauté du paysage. Et si c'est ça, il y a plus de chances qu'il soit calme qu'agressif, non ? Après tout, je ne le connais pas, je n'ai donc rien pu lui faire. Autant aller le voir. Un peu de compagnie ne me fera pas de mal. C'était quand la dernière fois que j'avais parlé à un loup ? Il me semble que c'était avec Tybalt lors de la guerre.
Je décidais donc d'aller voir l'inconnu, et je me dirigeais donc vers le lieu d'où l'odeur venait. Le vent soufflant toujours dans ma direction, c'était assez simple. Alors que j'avançais en claudiquant, je vis un loup, allongé, la tête haute sur la plaine. Alors que je me trouvais à une dizaine de mètres, le vent souffla dans son sens. Je continuais d'avancer, jusqu'à ce que je ne sois à plus que quelques pas de lui et lançais :