Revenir dans les Terres de l'Ouest voulais dire se rapprocher de l'ennemi de tous: l'homme.Il ne restait que quelques jours, quelques heures  pour que Kiriac atteigne le camp, mais il avait tout de même de l'avance. Oui, il n'était pas du genre à aller au dernier moment et stresser pour rien. D'un pas tranquille, il se dirigeait vers le nord, là ou l'odeur des machines et des humains y empestaient . D'un pas sûr et lourd, il soulevait à chacun de ses pas un petit nuage de cendre qui s'envolait puis se posait à nouveau au sol. Le silence fut rompu lorsque un bruit assourdissant retentit.

-Des humains !

Un coup de feu avait été tiré non loin, et Kiriac n'attendit pas plus pour s'élancer plus profondément dans la pleine de cendre. Il voulait retrouver le tank éventré de la dernière fois, mais cela faisait un moment qu'il n'était pas revenu ici et il avait aucun point de repaire mis à pars ses souvenir. Il continua sa course , tandis que d'autres coup de feu étaient apparut. Le stress l'envahissait peu à peu, il ne savait pas ou aller ou tout du moins s'abriter. Il accéléra sa cadence, conscient qu'il s'épuiserait plus vite mais il fallait qu'il s'éloigne au plus vite des humains. Car la plupart d'entre eux possédaient un chien ou deux de guerre qui étaient des vraies machines à tuer. Leur mâchoire semblait être plus puissante et leur corps plus robuste. Oui, ça l'étonnerait pas que ce soit les bipèdes qui ont élevé une bête ainsi. Son souffle devenait de plus en plus court, mais il continua puis quand il fut plus rassuré, il s’arrêta. Épuisé par cette course, il reprenait sa respiration, langue pendante et ses membres étaient bouillants. Il marcha toujours vers le nord , lorsqu'il vit un morceau du tank dépasser.

-Ah enfin

Il alla donc vers lui, creusant pour déboucher et enlever la cendre qui s'était mit dedans au fil du temps. Avec ses pattes puissantes, il remua la cendre, l'éjectant derrière lui à grande vitesse, essayant de ne pas trop inhaler les particules qui volaient tout autour de lui malgré qu'il fasse attention. Des dizaines de minutes passèrent puis quand il fut enfin satisfait, il entra dedans. Rien n'avait bougé, tout semblait intact et sans vie. Les bidules de couleur n'avaient pas changé et le coin ou il avait piqué du nez aussi. Il alla s'installer au même endroit pour s'allonger, voulant attendre quelques heures avant de repartir vers le camp. Mais il se rendit pas compte que ses yeux se fermaient et il plongea dans un profonds sommeil.

Lancer de dès !

Le membre 'Kiriac' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de chasse' : 9

Il se réveilla , ne sachant pas depuis combien de temps il avait dormis. Il s'étira en se levant, baillant par la même occasion. Quand il regarda autour de lui, il n'était plus dans le tank, il était dehors. Ne comprenant pas pas comment il avait atterri dehors, il tourna sur lui même. Tout autour de lui ce n'était qu'un étendu de cendre et aucun signe de la machine éventré. Kiriac se posa alors d’innombrables questions, ne comprenant rien à ce qui s'était passé. Comment avait il atterri ici? combien de temps cela faisait t il qu'il avait dormit? Tout se brouilla et d'un pas hésitant, il marcha, à l'affut du moindre indice visuel qui pourrait le conduire sur le droit chemin car oui, il était perdu. Tout semblait si sombre autour de lui, sa vision réduite, ses sens faibles. Oui, quelque chose se passait mais il ne saurait dire quoi. C'est alors qu'il vit des silhouette noires filer à toute vitesse au loin pour disparaitre. Surpris, il s'était immobilisé, essayant de capter le moindre mouvement. Mais seul le silence était omniprésent. Puis dès qu'il recommença à avancer, d'autres ombres qui ressemblaient à des loups traversèrent son champ de vision.

-Attendez !

S'écria Kiriac, complétement déboussolé, ne sachant comment il devait réagir face à cette situation étrange. Il tenta désespérément de rattraper les silhouette mais en vain. Il courait d'un coté, puis d'un autre, allant le plus vite possible, mais rien n'y faisait. Ces choses allaient plus vites et semblaient se confondre avec la brume qui était apparut depuis quelques temps. Quand il se retourna, il vit alors trois ombres venir vers lui doucement. Elles étaient aussi noir que la nuit, aussi silencieuses l’atmosphère. Kiriac stressait malgré lui, de plus en plus, tandis qu'ils se rapprochaient. Ils s'étaient stoppés tout les trois sans rien dire, tandis que Kiriac essayait de voir leur yeux qui semblait inexistant.

-Que..que me voulez vous?

Demanda alors le loup gris qui se rendit bientôt compte que d'autres silhouettes de loups l'entouraient, formant un cercle tout autour de lui. Il réussissait à tenir face à eux, attendant leur réponse. Mais il n'eut pas de mot qui sortirent de leur bouche, mais la lueur de leur crocs noirs. Par instinct, il sauta sur l'un d'entre eux. Mais lorsqu'il l'atteignit, la silhouette disparut un instant et réapparut plus loin, esquissant un sourire machiavélique. Désespéré, Kiriac continua de les attaquer sans réussir à les touchers. C'est alors qu'un croassement se fit entendre. Le loup gris leva la tête, épuisé par ses multiples tentatives infructueuses. Un corbeau volait au dessus de lui en formant de cercles. Quand Kiriac regarda à nouveau devant lui, toutes les silhouettes avaient disparut et sa vision semblait être revenu à la normal.

-Mais..qu'est ce que....j'ai rêvé?

Il n'eut pas le temps de trop de réfléchir qu'une silhouette plus grande venait à sa rencontre. Tout ses sens en alerte, il comprit vite que c'était une biche qui allait vers lui sans se rendre compte qu'il était là. Sans plus attendre, il fonça vers celle ci qui eu à peine le temps de faire volt face. Le loup sauta sur l'animal qui était encore sous l'effet de la surprise, serrant sa mâchoire sur son cou. La biche encore pleine d'énergie, essaya de se secouer, courir plus loin mais le poids de Kiriac lui rendait la tâche presque impossible. Le an coulait dans sa gueule , lui donnant encore plus l’appétit et l'envie d'enfoncer plus profondément ses crocs dans sa chaire.Cette biche semblait plus frêle et plus jeune. Kiriac resserra son étreinte mortelle , voulant en finir au plus vite, pour mettre cette histoire au claire. Mais sa proie lui assena un coup de sabot vers ses cotes, ce qui l'obligea à la lâcher. Profitant de cette occasion, l'animal se mit à courir de plus bel. Le loup la suivait en tenant un rythme soutenu, conscient qu'il n'allait pas falloir beaucoup de temps pour qu'elle se vide de son sang et de son énergie. Sa proie laissait des trainés de sang sur son sillage, comme si elle traçait un chemin. Quand elle s'épuisa enfin, tombant au sol, il la tua d'un morsure mortelle à la nuque. Épuisé par toute cette ''attaque'' de loups noirs et par cette chasse, Kiriac s'assit un instant avant de d'arracher la chaire de sa victime.

Le membre 'Kiriac' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de recherche' : 5

Quand il finit de manger à sa faim, Kiriac s'allongea à coté de sa proie, pensif. Le même corbeau tournait au dessus de lui, puis vint finalement se poser prés de la biche. Kiriac sourit à peine, comprenant ce qu'il voulait faire, mais il ne l'en empêcha pas. C'était, d'une certaine façon, grâce à lui qu'il avait reprit les esprit.

-Vas y serre toi

Lui lança il, ne sachant pas si il le comprenait. Mais apparemment oui, car le volatile fit quelques bonds puis alla sur la partie que Kiriac avait entamer. Le corbeau tourna la tête une ou deux fois, vérifiant que le loup ne lui avait pas tendu de piège, puis il picora la chaire de la biche avec entrain. Kiriac le regardait faire, constatant que l'oiseau était jeune car il avait encore quelques plumes de duvets sur lui. Pourtant il semblait déjà intelligent. Le loup gris arrêta quelques instant de le regarder, se concentrant sur ce qui s'était passé. Peut être était il toujours dans un rêve? peut être qu'il avait imaginé tout ça. ''Non'' se dit il, certain qu'une partie était bien réel. La biche et le corbeau eux était bien là. Il avait sentit le gout du sang, la chaire qui remplissait son ventre, l'odeur de la cendre. Alors les silhouettes ? qui étaient elles? pourquoi elles voulaient le tuer? A cet instant , il avait l'impression d'avoir de la folie, ou tout du moins ne pas avoir était conscient de certains de ses actes. Le corbeau, qui semblait se régaler, croassa vers le loup, puis il se rapprocha de lui.

-Que me veux tu?

Lui demanda Kiriac, se sentant un peu bête de parler à un oiseau. Oui, ces êtres semblaient pas comprendre un mot de ce que les loups disaient, mais peut être ils faisaient exprès. Le corbeau se rapprochant de quelques bonds, s’arrêta en le regardant en penchant sa tête d'un coté puis de l'autre. Puis il continua d'avancer, n'étant plus qu'a quelques centimètres du loup.

-Je te fais pas peur hein? tu sais que je vais pas te manger?

Le volatile s'approcha encore un peu, se posant sur une de ses pattes. Kiriac le laissa faire, n'ayant pas de crainte à avoir. Puis le corbeau enfonça son bec dans sa patte, lui faisant mal. Kiriac grogna de mécontentement, ce qui fit reculer la petite chose noir. Soudain, Le loup eu comme une illumination. Si il avait sentit la douleur cela vouait dire qu'il était bien réveillé. Donc ce qui s'était passé avant était..

-Un cauchemars...

Quand il regarda derrière lui, il vit le tank éventré. Il se sentit si ridicule à cet instant, qu'il souffla longuement. Il ne fit pas attention au corbeau qui était à présent sur son dos. Oui, il avait du faire un cauchemars ''éveillé'' , qui l'avait empêché de voir ce qui l'entourait vraiment. Un genre de somnambulisme. Bon au moins, il savait qu'il en faisait. Mais ça lui paraissait si réel les ombres et le reste...

-Je crois que j'ai pas assez dormit ces derniers temps, ça doit jouer sur ma fatigue

En conclut il, le disant à voie haute ,se relevant, sentant les pattes du corbeau sur sa tête. C'était la première fois qu'il voyait un tel comportement de la part d'un volatile.

-Tu fais quoi toi? tu compte rester là?

Le corbeau se pencha en avant, pour que ses yeux soient en ''face '' de ceux du loup et il croassa de plus belle. ''Il me comprend? pourquoi il parle pas alors? ..... ou c'est peut être encore moi qui déraille'' . Kiriac laissa le corbeau rester sur sa tête, puis il reprit le chemin qui le mènerait vers son objectif: le camp des hommes. Pendant le chemin, le volatile s'était posé sur son dos pour s'endormir.