Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
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| Ven 8 Mai - 16:57 | |
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« AMNESIA»
Des papillons dansent derrière mes paupières alors que mon esprit s'éveille d'une longue nuit agitée. Lentement, je me redresse sur mes quatre pattes, secouant légèrement ma tête pour dissiper le brouillard qui embrume mon esprit. Où suis-je? Je n'en ai aucune idée. Ce paysage sombre ne me dit rien. Le ciel teinté des dernières lueurs de l'aurore prend des allures ensommeillées alors que de belles couleurs rose et violettes se mêlent à l'horizon. Mais pour moi, impossible de distinguer le jour de la nuit. Je vois sans regarder, j'entends sans écouter. Je ne connais pas cet endroit.
Lentement, alors que mes sens semblent s'éveiller d'un long coma, je me rapproche de ce qui semble être de l'eau, pas très loin de moi. Ma gorge enflammée réclame du liquide désaltérant à pouvoir inhaler, et le petit tremblement qui habite mon corps ne peut que lui donner raison. Ma gueule se baisse au-dessus du liquide sombre, et immédiatement je sursaute en reculant. Un grognement sourd s'échappe de ma gorge. Qu'est-ce que c'était? Prudemment, je reviens sur mes pas. Une sorte de bête à l'oeil ardent me fixait depuis l'intérieur de la rivière. Il avait l'air agressif, et renvoyer en moi un sentiment de vide étrange. Tout de même curieux, je me rapproche à nouveau, et fixe l'inconnu. En quelques secondes, je comprends que ce n'est que mon reflet. ...mon reflet? Pourtant, je ne peux détacher mon regard de cet être, si proche mais en même temps si lointain. Je ne le connais pas, ça ne peut pas être moi. Rien dans sa tenue, son pelage, son aura ou même son regard ne m'est familier. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Est-ce vraiment moi? Pourquoi je me regarde comme ça alors?
Je cherche vainement dans les tréfonds de ma mémoire, un quelconque souvenir de mon apparence. Mais rien à faire. Mon esprit est aussi creu que mon estomac. Finalement, je me détourne de moi-même, baladant mon regard apparemment rouge et noir (à moins que ce ne soit l'eau à l'odeur bizarre?) sur les alentours. Je ne reconnais rien. Faisant quelques pas au bord du fleuve, mon cerveau commence à s'activer. Qui suis-je? Où suis-je? Quel jour sommes-nous? Ma tête perdue se relève vers l'immensité des cieux. Et cette lumière qui décline, est-ce qu'on nomme le jour, ou bien la nuit qui arrive?
Soudain je prends peur. Je suis seul. Rien ni personne pour m'aider, à part l'animal qui se tient à l'intérieur de l'eau. C'est mon seul réconfort, et même en sachant que je n'ai à faire qu'à moi-même, cet animal imprime en moi une sorte de terreur paranoïaque. Alors, je traîne des pattes pour retourner sur les rives de la rivière. Baissant mes yeux vers les deux pattes noires et poilus posées devant moi, je m'interroge. Celles-ci sont-elles à moi également? C'est bizarre, je n'ai pas l'impression de ressentir les sensations que je devrais. Qu'est-ce que je devrais ressentir d'ailleurs? Non, je ne sais pas. Je ne sais rien.
Une petite brise vient frôler mon pelage, alors que mon regard se perd dans celui de la bête du fleuve. C'est le nom que je lui ai inconsciemment attribué. Peu à peu, j'ai l'impression que la bête prend vie, qu'elle commence à se mouvoir... Mais peut-être est-ce juste une impression. Ou alors un rêve. Ou je ne sais quoi d'autre. Bientôt il fait nuit, mes yeux vifs de lupin me permettent cependant encore d'apercevoir les berges du Styx. Je n'ai pas bougé.... Cinq secondes? Qu'est-ce que je viens de dire?
La nuit? Le Styx? Lupin? Serait-ce mes souvenirs qui reviennent à moi? Je me redresse brutalement à quatre pattes... des images, des odeurs, des sensations tournent à une vitesse folle à l'intérieur de mon crâne. J'ai l'impression d'être perdu mais non, je reconnais tout. Nous sommes la nuit, l'aurore vient de décliner, et je me trouve au bord du Styx, ce long fleuve à l'eau aussi sombre que mon pelage. Intérieurement, je me félicite d'avoir été trop absorbé par mon reflet pour ne pas en avoir bu ne serait-ce qu'une goutte. D'ailleurs, en parlant de reflet, je me précipite au bord de l'eau. Et je me tiens là, mon regard vairon plongé dans celui de mon double. Ce n'est pas un autre, ce n'est que moi avec mon air surpris qui retrousse mon museau et qui rabat mes oreilles sur mon crâne. Ce n'est que moi. Mon coeur bat à toute allure à l'intérieur de mon poitrail. Qu'est-ce qui m'est arrivé?
... J'ai peut-être mangé un truc avarié, songeais-je innocemment.
Mais en mon fort intérieur, j'avais déjà trouvé la réponse, refusant simplement d'entendre raison. La folie commençait à prendre le dessus sur mon esprit, et cet amnésie momentanée n'était qu'un avant-goût de ce que j'allais devoir endurer. Retrouvant mon énergie, je me redressais totalement avant de prendre le chemin de ma meute au petit trot. J'espérais ne jamais avoir à revivre ça. Mais je pense que le sort en avait décidé autrement...
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« Chasseur chassé»
Fichu blessure. Ayant tenté de retourner piller le village des bipèdes après t'être battu contre un foutu sekmet, tu t'es fait voir par un humain. Fou de rage, il a immédiatement armé son fusil et sortit ses deux molosses avant de te prendre en chasse. Si tu n'étais pas blessé tu leur aurais bien fait face, mais cette fois, il était armé et accompagné, alors tu privilégies la fuite.
Le fusil sur l'épaule, je cours après ce foutu canidé qui en voulait à nos bêtes. Je l'ai déjà vu. C'est celui qui a tué Jean, cet abruti qui a voulu le faire fuir après l'avoir vu nous voler un mouton. Et cette fois encore, cette grosse bête aussi noire que la nuit a de nouveau décidé de s'en prendre à nous, à croire qu'il nous en veut pour quelque chose. Ce n'est quand même pas nous qui lui avons ordonné de naître dans ce monde décimé par les guerres et la terreur. Il m'a énervé, et accompagné par mon couple de dobermans, je compte bien le retrouver et lui faire la peau. Si je l'attrape, j'accrocherai d'ailleurs celle-ci au-dessus de ma cheminée, ou alors j'en ferais un paillasson. Hors de question de le laisser s'échapper.
J'ai la chance de ne pas être très grand, et surtout d'être léger et agile. Ca aurait pû être un défaut plus qu'une qualité, si je n'avais pas dû me lancer à la poursuite de cette bête. Les laisses en chaînes de Lolie et Jack tirent durement dans ma main, alors que la bave aux lèvres, ils m'obligent tout deux à courir de plus en plus vite. Je sens de temps à autre des branches basses me griffer le visage, mais cela m'est égal. Je ne veux plus revoir ce loup roder autour de chez moi, nous n'avons pas besoin de ça. Déjà nous peinons à survivre alors si en plus il faut nourrir les animaux sauvages...
Un instant je tire sur les chaînes pour forcer mes deux molosses à ralentir. J'aperçois, emmêlé dans les feuilles d'un buisson, une touffe de poils sombres qui n'appartient à aucuns de nos chiens. Un sourire victorieux fend mon visage alors que je lance de nouveau mes animaux à sa poursuite. Une trace de sang sur un arbre m'avertit de son passage et l'excitation grandit en moi. J'entends mes molosses pousser des aboiements de plus en plus fort, de plus en plus agressifs. Soudain, la laisse de Jack m'échappe, et je le vois courir vers une rangée d'arbre. Je sais ce qu'il y a derrière. Ce foutu loup nous a piégé. Je hurle le nom de mon chien avant d'entendre un craquement sourd suivit de griffes qui cherchent désespérément une prise fixe, mais inexistante. Je me précipite à la suite de Jack, le coeur battant et j'arrive face à lui juste au moment où il dégringole dans le vide. Mon regard brun se fixe sur la carcasse de mon doberman, brisée sur les rochers en contrebas dans le ravin qui bordait la forêt et qui s'était formé suite à une catastrophe quelconque.
Nous restons ainsi, moi son maître, et sa compagne, à contempler le cadavre étendu et irrécupérable, la nuque formant un angle bizarre avec son échine. Ce loup...avait rusé aussi bien que s'il pensait. Il m'avait fait perdre un de mes plus puissants chiens et lui devait maintenant se trouver loin, loin de moi. Peut-être même avait-il emporté une de mes bêtes. Je suis stupide. Cet enfoiré de loup...la prochaine fois que je le revoie, je jure de ne pas le rater.
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« Le chiffre du Diable»
Ses pas l'avaient ramené sur les berges humides du Styx. A croire qu'il n'était capable que d'aller-retour entre la Horde et ici. Mais il était songeur. Plus que ça, il était inquiet. Le vent était en train de tourner, et Miroir des Silences voyait bien qu'il n'allait pas pouvoir rester longtemps dans les rangs de la terrible meute sanguinaire. Même s'ils reportaient la victoire durant la Guerre qui allait bientôt éclater, le mâle doutait de réussir à véritablement trouver sa place parmi ces loups. Pourtant, il avait tout les trais de caractères. Il était brutal, sauvages, agressif, fou et haineux quand il voulait, et surtout, il était loyal. Il avait voulu intégré une meute, et tout naturellement c'était elle qu'il avait choisi. Son choix, il le trouvait logique. Les sekmet? Trop faible. Les esobek? Trop calme. Et surtout, Nocturne ne souhaitait pas rester solitaire. Quit à faire quelque chose, il aurait put souhaiter fonder une meute. Mais pour le moment, il n'avait clairement personne qui serait capable de le suivre. Personne sauf peut-être sa folie. Et puis était-il juste apte à diriger? Sincèrement, il en doutait.
Nocturne se laissa tomber sur les berges du fleuve aux eaux sombres et froides. Son regard vairon se perdit dans celui de glace de son homologue. Cette scène lui rappelait étrangement quelque chose. Ca fichu amnésie temporaire de la dernière fois, qu'il avait mit au compte d'un quelconque gibier avarié. Nocturne secoua la tête. Pas besoin d'y repenser, il en gardait un souvenir assez mauvais comme ça. Le mâle aurait voulu chasser mais aux alentours, il ne risquait pas de trouver grand chose. Peut-être en s'aventurant sur les terres esobeks... et même, ce n'était pas franchement sur.
Franchement... qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour mordre, là, tout de suite, dans un bout de viande bien juteux. Genre un steack de chevreuil quelque chose comme ça. Ou même, une encolure de vache. Celle du village des hommes étaient délicieuse, mais depuis sa récente poursuite, et ses pillages, Miroir des Silences doutait de pouvoir y retourner sans risquer quelque chose. Surtout, il ne devait pas se faire attraper. Il allait finir en chien de salon sinon, c'était hors de question. Il tenait à sa liberté et gardait un tant soit peu de dignité et d'amour propre tout de même! Cette pensée le révoltait, c'était par ailleurs visible sur son visage. Son museau s'était retroussé, laissant apparaître des plis agressifs au milieu de son visage et ses oreilles triangulaires s'étaient couchées sur son crâne. On pouvait même apercevoir ses crocs de sortit. Il est vrai qu'ainsi, Miroir des Silences ne donnait pas envie d'être approché. Mais alors, pas du tout.
Secouant sa grosse tête pleine de poils sombres et drus, le jeune hordien se redressa sur ses quatre pattes, tournant le dos au fleuve. Il se mit à tourner en rond, comme s'il cherchait à creuser des tranchées -comme s'il n'y en avait pas assez- ou comme un fauve en cage, à voir. Les humains...qu'est-ce qu'il l'énervait! Si seulement ce monde ne les avait pas porté, Miroir des Silences aurait sans doutes put connaître des temps de paix, des gardes mangers remplis à foison, de vastes prairies verdoyantes et surement pas cette terre désolée aux allures de cimetière enfouit. Et il n'aurait certainement pas perdu ce qui comptait le plus à ses yeux. Non, vraiment, ce qu'il haïssait le plus c'était bien cette bande de bipèdes flanquée de molosses stupides sans réflexion aucune. Ridicule. Tout cela était ridicule et ce n'était que maintenant qu'il commençait à s'en rendre compte.
Mais bon... rien n'était comme dans ses rêves, et au fur et à mesure qu'il ralentissait, Nocturne devait bien se résoudre à se réveiller. L'échine courbée, les pattes traînantes, l'allure faiblarde et le morale à zéro, Miroir des Silences entreprit de rejoindre sa meute. Sans doute serait-il plus utile là-bas. Et encore, c'était à vérifié. Ou peut-être allait-il se détendre en chassant. Ou en tentant de chasser vu le peu de proies qu'il parvenait à ramener au garde-manger. C'est vraiment la dèche.
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| Ven 8 Mai - 19:12 | |
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« Défi» Nocturne | Tu manques visiblement d'endurance, puisque ta fuite contre les humains qui te poursuivaient a été vaine : tu as fini par tomber dans leurs filets. Mais, apparemment, ils ne te voulaient aucun mal puisqu'ils te relâchent, après t'avoir mis un étrange collier.. Il s'agit d'un collier traceur, tu vas faire repérer bon nombre d'autres loups si tu le garde trop longtemps! Brouille les pistes, puis débarrasse-t'en le plus vite possible!! Minimum 700 mots.
Ah, ah, ah. Je DETESTE les humains. C'est foutu bipèdes m'ont de nouveau couru après, mais manque de bol, ils ont réussit à m'avoir cette fois. Je pensais bien que c'en était finit de moi cette fois-ci. Mais au lieu de me jeter en pâture à leurs molosses baveux, ces stupides deux pattes firent quelque chose qui m'intrigua fortement. Je me débattais, dans tous les sens, assénant des coups de crocs et de griffes à chaques choses qui passaient à ma portée, que ce soit d'origine organiques ou non. Je m'en fichais bien, j'étais fou de rage. Et blessé dans ma fierté de m'être fait chopper par une bande d'humain stupide aussi, certes il fallait bien l'avouer. En plus ils m'avaient immobilisé dans une sorte de cage, avec autour de moi des liens pour me tenir les membres écartés aux barreaux métalliques. C'est que c'était solide tout ce bordel, car même en me débattant avec toute ma force de hordien sanguinaire, je n'arrive pas à rompre mes entraves.
Mais quelque chose atterrit dans un mon flanc, provoquant une douleur aiguë en moi, alors que les images autour de moi commençaient à tanguer dangereusement. Très vite, mon corps heurta le sol, et je me retrouvais allongé sur cette plaque métallique et glacé, endormit avec autour de moi, cette bande de bipède psychopathes. Cette fois, c'est sur, j'étais mort. Je n'avais aucune chance de m'en sortir. Les autres pourraient bien rire de moi, mais je ne pouvais même pas prétendre avoir bien vécu.
Seulement, après un gros dodo, je me réveillais non loin d'une forêt inconnue. Je crois que je n'avais jamais été aussi surpris de toute mon existence. Parce qu'en plus de ça, ces humains étaient stupides au point de me relâcher? Bon, je n'allais pas me plaindre non plus, mais il fallait vraiment ne pas avoir toute sa tête pour laisser en liberté un loup qui n'arrêtait pas de leur piquer des bêtes. Enfin bon, je me relevais et commençais à avancer alors que mon cerveau s'alluma enfin. Il y avait quelque chose de pas normal sur moi. Quelque chose entravait un minimum mes mouvements. Très vite, l'information gagna mon cerveau, et je compris que ces hommes m'avaient rajouté quelque chose. Une sorte d'entrave mi-métal mi-cuir qui entourait ma gorge. Ce n'était vraiment pas ma veine. Je n'étais pas stupide au point de penser que ce n'était qu'une simple décoration, il devait y avoir une raison. Et puis de toute manière, ce truc me donnait l'impression d'être un chien. Et ça, c'était hors de question.
Je pénétrais rapidement dans les bois, à l'abri des regards animal ou humanoïdes. Je me cachais même de moi-même à vrai dire. Et fait, je voulais juste me débarrasser de ce truc. Mais c'est qu'il avait l'air solide en plus ce machin, c'était pas de chance franchement... Assis à côté d'un arbre, je me creusais la tête pour trouver une solution à mon problème. Le cuir, je pourrais essayer de l'arracher ou de le ronger. Ou plutôt de demander à quelqu'un de le faire, ce qui était hors de question. Autant gâcher ma crédibilité en plus de m'arracher le semblant d'amour propre qu'il restait en moi. Non, ce n'était définitivement pas la solution qui m'arrangeait. Mon cerveau tournant à cent à l'heure, je commençais à évoluer à travers les arbres morts et autres végétaux qui m'entouraient. Finalement, je décidais de m'arrêter. Autant commencer maintenant.
Je me jetais sur le dos, remontant mes pattes griffus jusqu'à ma gorge et commença à m'acharner dessus. C'était difficile et très physique. De temps à autre je sentais des touffes de poils s'arracher de mon pelage, mais je m'en fichais éperdument. Je n'étais pas une gamine coquette, alors avoir des trous dans mon pelage ébène était le dernier de mes soucis. Alors que mentalement, j'insultais et je grognais après ces humains en me promettant de leur faire la peau, mon combat continuait contre cette décoration hybride. Mon coeur bondit légèrement en sentant un bout de cuir s'arracher pour rester entre mes griffes. Je continuais donc avec plus de vivacité encore.
Déjà une bonne trentaine de minutes que je m'acharnais sur mon ennemi mi-métal mi-cuir, le sentant opposer de moins en moins de résistance face à l'assaut féroce de mes pattes postérieures. A présent je me tortillais dans tous les sens, testant de plus en plus la résistance de cette chose. Je n'étais pas quelqu'un de très réfléchis, j'étais réactif. On ne peut pas tout avoir hein. Soudain, un éclair de satisfaction passa dans mon regard alors que je sentais la lourde bande de cuir céder. Elle tomba à terre sous mon regard hautement satisfait alors que je me redressais. Le métal semblait souple, maintenant qu'il ne bénéficiait plus de la protection charnue. Je trottinais donc jusqu'à une clairière que j'avais aperçu en traversant le bois. A chaque mouvement, le collier émettait un cliquètement qui me rassurait. Il semblait beaucoup moins solide à présent, peut-être réussirais-je mieux à l'enlever.
La clairière était à l'image de la forêt. Froide, désagréable et pointu. Oui, pointu, ou plutôt les rochers qui s'y trouvaient l'était. Ils m'avaient donné une idée. Prenant une certaine distance afin de bénéficier de tout l'élan possible, je fonçais en direction du plus gros rocher. Au moment de le heurter, je me mettais de profil afin d'encaisser tout le choc sur le flanc et dans mon encolure. Et automatiquement, sur l'instrument métallique. Celui-ci émit un grincement strident de protestation. Satisfait du son, je recommençais encore et encore, jusqu'à en voir de petites étoiles. Mon coeur se gonfla de fierté quand, en un bruit strident et glauque, je vis tomber sur mes pattes de petits morceaux grisâtre. J'étais venu à bout de cette satanée invention humaine.
Mon cou avait été un peu entaillé dans la manœuvre et je sentais mes pattes trembler dû à la violence des chocs, mais mon esprit était content et ma fierté, requinquée. Alors, comme un défi, j'attrapais un bout de métal et le cuir entre mes dents avant de prendre le chemin du village des Hommes. Arrivé à destination, je posais devant la porte les morceaux déchiquetés et tournais le dos à cet endroit immonde, afin de reprendre un chemin plus tranquille. I'm a winner
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| Sam 23 Mai - 21:20 | |
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« Défi» Nocturne | Qu'en serait-il si tu commençais ta journée par la fin? tu connaitrais donc peut-être le début à l'avance.. Décris une journée complète de ton loup en commençant par la fin! Minimum 800 mots!
J'ouvre les yeux lentement. Mes paupières battent quelques secondes alors que les fraîcheurs de la nuit se retirent peu à peu de ma fourrure. Le crépuscule est là. Je regarde à mes pattes. Devant moi coule le Styx, long fleuve noirâtre tranquille. De l'encre, c'est tout ce que je vois. Je ne me rappelle pas m'être couché là. En fait, j'ai l'impression d'avoir traversé ce miroir brumeux qu'est le liquide sombre du Styx, pour me retrouver là. Depuis quand les journées commençent-elles par le crépuscule. D'ailleurs comment sais-je que c'est le crépuscule? Je le sais car peu à peu, alors que mon esprit embrumé s'éveille, je sens mes muscles me tirailler. J'ai mal, et je sais pourquoi. Quelques heures plus tôt, je sautais au-dessus du Styx. Pour faire travailler mon agilité surement.
C'est étrange de savoir ce que je ferais dans quelques heures parce que je l'avais déjà fait. Tout est confus dans ma tête. Je me redresse sur mes pattes, et étrangement je me sens détendu. Pourtant je me rappelle bien de la douleur de mes articulations après ces sauts répétitifs. Tout à coup, comme poussé par une force inconnue, mes muscles se tendent. Je m'étire longuement, les deux pattes en avant et le dos creusé. Et quand je reprends ma position initiale, une douleur commence à titiller mes pattes avant et ma colonne vertébrale. C'est véritablement désagréable. D'ailleurs j'ai mal aux pattes, comme si j'avais creusé... Je jete un coup d'oeil au Styx. Il est tellement sombre que le soleil qu'il reprend son parcours en sens inverse ne se reflète même pas dedans. Je me tourne vers l'horizon. Le soleil se lève à l'ouest.
Un souvenir de tout à l'heure me revient en tête. Avant de m'étirer, j'avais creusé sous cette pierre là-bas, qui semble pourtant intacte. Je trottine comme dans mes souvenirs jusqu'à cette roche seule. Et, avec une impression de déjà vu, je commence à planter mes griffes dans cette terre. Je la sens dure sous mes griffes pleines. Elle s'enlève par morceaux, par crachats terreux, contrairement à si elle avait été meuble. La petite roche commence à remuer. Pourquoi creusait-il déjà? Aucune idée, une envie comme ça. Enfin, certainement. Je continue sans vraiment faire attention au soleil qui continue sa course à l'envers. Le trou s'agrandit au fur et à mesure de mes coups de pattes, qui commencent à devenir douloureuse. J'enfouis mon museau dans mon trou en essayant d'en arracher les mini cailloux qui restent plantés à l'intérieur de mes griffes douloureuses.
Tout à coup, mon trou s'ouvre sur une petite galerie. Ah ah! et bien finalement je ne creusais rien. Puis, tout à coup, un mulot surgit de cette ouverture, filant entre mes pattes. Le fourbe, il a profité de mon instant inattention. Furieux, je saute sur mes pattes dans l'autre sens, mais soudain je me fige. Je sais que je ne l'attraperais pas. De toute manière, il s'est déjà enfoncé dans le buisson épineux là-bas. Je me souviens, il m'était passé sous le nez tout à l'heure. Quand tout à l'heure? Tout à l'heure c'est tout... Je secoue ma tête poilu alors que mes oreilles se couchent sur mon crâne. Je n'aime pas comprendre. Il est vrai que je ne suis pas le loup le plus...intelligent, mais tout ça me dépasse. Et m'agace sérieusement.
Avec mon air désabusé, je m'approche du Styx. Je sais qu'il y a un poisson, petit mais suffisant qui va passer dans quelques secondes. Sans attendre, je plonge ma patte qui ne souffre plus du tout, dans l'eau sombre. Elle en ressort accompagnée par le poisson su-nommé. Bien que mon ventre soit plein, je plante mes crocs avides dedans. Et je le dévore sans scrupule, mais bizarrement, au fur et à mesure que les bouts de chairs glissent dans ma gorge, mon ventre se creuse. Je n'y fais d'abord pas attention, mais à la fin, contemplant les arêtes de ma proie, j'écoute mon estomac gargouiller. C'est un cauchemar. Faut-il que je ne mange rien pour avoir le ventre plein? J'ai une faim de loup, sans mauvais jeu de mots.
Et il n'est que midi. Le temps passe étrangement vite finalement... J'ai vraiment passé beaucoup de temps à creuser...ou à me réveiller...ou bien à me contempler dans le Styx. Je dois vraiment être passé de l'autre côté, mais comment revenir dans mon monde? Mon estomac crie famine. C'est insupportable. Mais si je suis la logique des choses, il devrait surement se calmer bientôt non?
Lentement, je recule vers ce fleuve sombre, aussi sombre que mon esprit, qui emprisonne mes pensées. Et sans élan, je saute par-dessus. A un des endroits les plus larges. Je ne me loupe pas à un seul moment. Comme par habitude, je reprends ce saut, dans l'autre sens. Et je continue encore et encore, poussant sur mes muscles à cet endroit large du fleuve sillonneux. Au fur et à mesure de mes efforts, j'ai l'impression de me détendre. Les courbatures se retirent progressivement, comme par magie. Tout fonctionne à l'envers. Je deviens de plus en plus vigoureux au fur et à mesure de mes enjambées du Styx. Et surtout, je saute à des passages de plus en plus étroit. Je prends moins d'élan, et je pousse moins sur mes muscles désormais forts et emplis d'adrénaline. Ma fatigue s'est dissipée. Un autre saut, et je glisse sur le rebord de la rivière, trempant ma patte arrière droite dans ce liquide froid et sombre. Sans y faire attention, je recule. Je me sens bien, vigoureux...fort. Je me sens bien et puissant.
Quand je jete un coup d'oeil rouge par-dessus mon épaule, je m’aperçois que le soleil commence à décliner, mais à l'est. Je n'y fais même pas attention, cette journée a été plus qu'étrange pour moi. Ma faim s'est totalement atténuée, je me sens bien. Mais peu à peu mon esprit commence à légèrement s'embrumer. Qu'est-ce que je faisais déjà...? Ah oui, c'est bientôt que je me réveille. Ma gorge est sèche, mes paupières lourdes, mon esprit brumeux. Je me couche sur le flanc, ma tête sur mes pattes avant et laisse mon regard se voiler de ténèbres. L'aube disparaît pour faire place à la nuit. Vais-je voir demain? Ou revais-je découvrir hier?
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