Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Cela faisait quelques jours que j'étais rentré de ma
retraite. Ou exil, vacances, fuite appelez cela comme
vous voulez. Bref, le plus important était que j'étais bel et
bien de retour. Je ne m'attendais pas à être accueilli à bras
ouvert. En fait, je ne m'attendais pas être accueilli tout court.
Mais, il y a quelque chose auquel je m'attendais encore moins,
c'était de découvrir les hommes à nos portes, occupant nos terres
se pavanant sur notre territoire. Décidément, ces satanés bipèdes
sont pires qu'un virus. Des bactéries qui prolifèrent encore et toujours.
Il n'y a aucun moyen de s'en débarrasser. Ils ne peuvent même pas
nous faire le plaisir de s'entre tuer. Non, il faut toujours qu'ils ramènent
leur regards sur nous. Je me demande si nous pourrir la vie
est une de leurs passions. Honnêtement, cela ne m'étonnerais
pas. A part cela, j'étais assez content d’être revenu. Home Sweet Home
comme on dit. Mais, je n'avais pas encore pu vérifier si les
rumeurs que j'avais entendu à droite et à gauche étaient réelles.
Ou s'il ne s'agissait que de foutaises. La meute allait elle vraiment
se rebeller contre la horde. J'en doutais un peu. Pourquoi maintenant ?
Nous aurions pu le faire avant que la horde se renforce. Au final,
cela importait peu. Si la meute relève la tète, je compte bien être
en première ligne. D'accord, je ne suis pas un guerrier mais un
chasseur. Néanmoins, j'ai toujours adoré me battre depuis que
je suis un louveteau. Les combats avec Dante me reviennent
en mémoire alors que je pénètre sur le territoire des Esobeks. Je n'étais
jamais venu ici. Je n'en avais jamais ressenti l'envie. Mais, il y a un
début à tout. Je ne connaissais qu'une seule Esobek, Tungstene et
elle était plutôt sympathique. Malgré tout, je me doutais bien
qu'avoir un Sekmet sur leur terre ne leur ferait pas plaisir. C'est
pourquoi, j’avançais les muscles bandés attentif au moindre
mouvement. Le bosquet dans lequel je me trouvais était en bien
mauvais état. Il était cependant moins triste à voir que la foret charbonneuse.
Soudain, un bruit attire mon attention et je me fige sur place.
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Ven 8 Mai - 18:13
inconnu qui es-tu
f. 61 - a. 66 - e. 50
Une nouvelle journée de doute, un nouveau réveil de cauchemar. L'esprit ailleurs, embrumé, la solitaire quitta la tanière que les Esobek lui ont laissés prendre. Elle s'ébroua, jetant un dernier coup d’œil à l'intérieur vers le jeune louvard endormis. La louve se demande encore ce qui serait le mieux pour ce petit, si il ne serait pas mieux à vivre avec les Esobek plutôt qu'avec elle, une question qui restera toujours en suspend à moins de lui demander directement mais, elle a peur de connaître sa réponse, peur de se retrouver complètement seule … Baissant les oreilles, elle s'éloigne de la tanière cherchant à se délier les pattes mais, surtout, à oublier son cauchemar. Quand est-ce que ces derniers cesseront enfin ? Arrivera-t-elle seulement à avoir un repos paisible comme autrefois ? A fleur de peau, la louve esquive le plus possible les autres loups, ayant peur d'elle-même, peur de perdre une fois encore les pédales … Elle s'arrêta, se grattant le cou, ses griffes tintant sur le collier de fer qui lui enserre la gorge, un fardeau lourd qui l'empêche de tirer une croix sur cette captivité qui aurait pu lui coûter la vie.
Elle ne cesse d'y repenser, pas un seul jour, pas une seule minute où ses pensées ne sont pas tourné vers ces lunes passés sous-terre à devoir se prendre coup sur coup de la part des Hommes, pas une seconde sans qu'elle ne se demande ce qui aurait pu se passer si elle n'avait pas réussi à faire reprendre ses esprits à son amie Esobek. Au fond d'elle, elle connaît la réponse, elle sait qu'elle serait morte si elle n'avait pas réussi à lui rappeler qui elle est. Son confort actuel, elle le doit à son amie, haut gradé parmi les Esobek, ceux de sa meute l'ont accueillit pattes grandes ouvertes pour avoir sauvé l'une des leurs mais, malgré toute cette reconnaissance, la solitaire n'arrive toujours pas à se sentir bien parmi eux.
Marchant entre les arbres morts, sautant par-dessus ceux effondré, la louve se perd dans ses pensées avant qu'une nouvelle odeur la fasse s'arrêter net. Levant la tête, elle se mit à humer l'air. Cette odeur lui dit quelque chose tout en lui étant inconnu. Un Sekmet ? Elle n'en est pas sûr mais, que ferait-il sur les terres Esobek ? Intrigué, elle se mit à suivre l'odeur et, lorsqu'elle arriva non loin de l'intrus, ralentie le pas, restant à moitié caché entre les arbres. La silhouette d'un loup noir se dessine dans le macabre décors du bosquet. Elle l'observe de loin, sa carrure, sa fourrure et se dit qu'un jour, Keres deviendra comme lui à l'exception de ses bleu. Oreilles en arrière, le poil hérissé, la louve sortie légèrement de sa cachette, méfiante, gardant ses distances avec l'inconnu et, un léger grondement s'échappe de sa gorge.
Je suis figé au milieu du bosquet en plein territoire ennemi. Ma concentration est maximale. Je ne bouge pas d'un centimètre, tout mes muscles sont tendus prêt à être mis à l'épreuve. Je me dis néanmoins que me battre avec un Esobek causerait un incident diplomatique alors je garde mon sang froid et reste impassible.Une odeur vient s'ajouter au bruit que je viens d'entendre. Une odeur de louve. Mais, ce n'est pas l'odeur d'une Esobek. J'ai déjà rencontré des Esobeks, je connais leur odeur. Et,je suis sur d'une chose. Cette louve n'est pas une membre de cette meute. Je me sens observé mais je ne parviens pas à déterminer l'origine de l'odeur qui effleure mon museau. Je me mets à tourner sur place. La nervosité me gagne peu à peu. Je voudrais lui hurler de sortir de sa cachette et de venir se battre face à face mais me retiens. Cela ne serait pas très prudent. Après un long moment, la louve émergea des fourrés, les oreilles plaqués, le poil hérissé. Elle gronda en s'approchant de moi et s’arrêta à une distance respectable. J'adopte une posture neutre car je ne cherche nullement le conflit mais je sais que dois avoir un air ahuri sur le visage. Pourquoi une solitaire défendrait les terres des Esobeks ? Je la détaille de haut en bas. Il est clair que la situation venait à s'envenimer, je n'aurais aucune chance. Je l'observe en silence dans un étrange face à face. Puis, elle brise le silence en me jetant : Qui es tu et que fais tu sur ces terres ? Je lui réponds d'un voix calme et assuré : Ebène chasseur Sekmet. C'est une longue histoire très ennuyante et je suis sur que tu as autres choses à faire que l'écouter. Mais pour faire simple, je reviens d'un petit voyage et n'ayant jamais eu l'occasion de voir les terres Esobeks, je me suis dit pourquoi pas. Et voilà, la vérité. La stricte et pure vérité. Pourquoi mentir après tout. Je n'ai pas de mauvaises intentions cachées.
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Jeu 21 Mai - 19:09
un peu de tourisme ?
f. 61 - a. 66 - e. 50
Un Sekmet, comme elle l'avait senti mais, pourquoi lui explique-t-il tout cela ? Elle voulait juste savoir ce que faisait ce loup appartenant à une autre meute sur les terres de la meute adverse. Il cherchait simplement à faire du tourisme sur les terres des Esobek ? La louve n'en revient pas quant à son explication, non, elle n'en revient pas de son honnêteté enfin, si toutefois il l'est mais, comme la solitaire n'a confiance en personne, elle reste méfiante, comme à son habitude. Son grondement continue de se répercuter hors de sa gorge alors que ses yeux ambrés ne quittent pas le mâle. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Après tout, qu'est-ce que cela peut faire qu'un Sekmet se trouve sur les terres Esobek ? Non, cela lui fait quelque chose car, son fils est parmi cette meute et, elle refuse qu'un loup d'une autre meute vienne mettre son grain de sel pour mettre le bordel et créer une quelconque guerre. Non, elle refuse que son fils soit mêlé dans ces histoires et préfère vérifier qu'aucun individu ne vienne ici avec de mauvaise intention …
Face à son attitude calme et neutre, la louve cessa de grogner et, son poil se remit doucement en place alors que ses oreilles se redressent légèrement. Même si elle ne montre plus aucun signe d'agressivité, elle n'en est pas moins sur ses gardes car, après tout, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer, quoique … Le mâle noir ne semble pas des plus costaud, elle pourrait avoir facilement le dessus sur lui et le réduire en lambeau sans qu'il puisse faire quoique ce soit. Non, elle ne doit pas penser ainsi, elle ne doit pas se comporter de la sorte avec les loups, non … Ce sort, ce sort qu'on a tenté de lui apprendre pendant sa captivité, elle le garde pour les chiens, pour ces maudits clébards qui n'ont cessé de lui en faire voir de toutes les couleurs mais, aussi aux Hommes. Un jour pourra-t-elle seulement goûter au sang de l'un de ces bipèdes ? Elle se le demande …
Secouant la tête, son collier de fer enserrant son cou la gênant, elle reporte son attention sur le mâle, Ebène a-t-il dit ? Un nom qui semble lui coller à la peau.
« Venir ici et risquer de te faire prendre juste pour pouvoir visiter les terres Esobek ? Une idée bien étrange et suicidaire. »
Oui, une idée complètement idiote mais, elle même ne jouait-elle pas avec le feu, autrefois, en allant sans cesse sur la terre des Sekmet ou des Esobek pour chasser ou tout bonnement se promener en se fichant complètement de leur avis ? Si, bien sûr que si car, elle n'a que faire de ces guerres de territoires mais, malgré tout, la voilà en train de jouer les loups de garde, s'en rend t-elle compte elle même ?
La louve bien plus massive que moi semble réfléchir à ma réponse sans pour autant se départir de son attitude agressive. Mon étonnement grandit de plus en plus. J'ai beau essayé de comprendre pourquoi une solitaire défend à ce point le territoire d'une meute. Je cherche des raisons. Mais, je n'en trouve aucune. Pour le reste, cela ne m'étonne pas qu'elle se méfie de moi. J'ai beau être totalement honnête, je reste un Sekmet sur le territoire d'une meute ennemie. Et puis l'honneteté et la franchise ne sont pas des valeurs très répandues en ce bas monde. Elle continue de me fixer d'un air mauvais tout en me grognant dessus pendant quelques instants alors je m'assois au sol et m'étire paresseusement. Oui, cette louve pourrait m'écrabouiller et facilement même mais elle ne le fera pas. Parce que si elle voulait vraiment m'attaquer, elle n'aurait pas pris la peine de m'adresser la parole. Elle cesse enfin de grogner et se calme peu à peu. Son poil se remet en place et ses oreilles se redressent légèrement alors qu'elle semble me détailler. Je suppose qu'elle se rend compte que je ne suis pas un danger pour elle. Premièrement parce que je ne suis pas agressif et deuxièmement parce que je suis bien plus faible qu'elle. Elle reste néanmoins sur ses gardes. Une sage décision bien que quelques peu insultante. Je ne suis pas le genre de loup à user de stratagème pour parvenir à mes fins. Quoique que je le ferais sans hésiter si la vie des miens est en jeu. Elle secoua la tète et je pus apercevoir le collier qui lui enserrait le cou. Un collier ! Qu'est ce que cela signifie ? A t'elle été capturée par des hommes et est parvenue à s'échapper ou est elle une espionne au service de ces foutus bipèdes. Soudain, j'ai très envie de partir. Une solitaire défendant les terres d'une meute et un collier à son cou. C'est bien trop étrange pour être anodin. Alors que je me tiens sur mes gardes désormais tout aussi méfiant qu'elle, elle me dit : « Venir ici et risquer de te faire prendre juste pour pouvoir visiter les terres Esobek ? Une idée bien étrange et suicidaire. » Je lui rétorquerais bien que ma situation est bien moins étrange et suspecte que la sienne mais je 'abstiens car je sais que je ne suis absolument pas en position de force. Alors, je me contente d’acquiescer en silence. Puis elle ajoute quelques instants plus tard : « Tu devrais partir d'ici. » Je me relève brusquement et lui réponds : Oui c'est une très bonne idée et c'est ce que je vais faire. Je me mets à partir à reculons sans quitter la louve des yeux. De toute façon, j'avais vu tout mon saoul. Les terres Esobek n'avaient vraiment rien d'exceptionnelles. C'était une idée stupide. Une de plus en fait.
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Mer 27 Mai - 20:56
la crainte
f. 61 - a. 66 - e. 50
Le loup est tellement calme alors qu'il se trouve sur une terre hostile mais, elle même n'agissait-elle pas de la sorte autrefois ? Quoique, elle le faisait toujours sauf que, aujourd'hui, c'était différent … Aujourd'hui elle ne s'invite pas de elle même sur cette terre où elle a vu le jour mais, elle y a été invité et, tant qu'elle ne se sera pas remise de ses mésaventures et, qu'elle ne sera pas sûr et certaines que son fils ne craint rien à rester parmi eux, elle restera parmi ces loups, malgré le malaise que cela lui apporte. Oui, la louve n'aime guère la proximité de ses congénères et bien pire depuis sa captivité, elle ne supporte plus la moindre proximité même, la moindre petite chose peut la faire sursauter, la moindre petite chose peut la faire redevenir la louve sanguinaire qu'elle a dû être lorsqu'elle était jeté dans cette maudite arène et qu'elle devait survivre face à plusieurs chiens. Refusant de revivre cela, la louve fait tout pour éviter le contact avec les autres mais, surtout, de se retrouver encercler, elle n'aime guère perdre le contrôle et, ces derniers temps, elle sait qu'elle n'a le contrôle sur rien dans sa vie.
Le loup qui était assit jusqu'à maintenant se redressa et, au plus grand étonnement de la louve, obtempère. Il allait donc partir ? Comme ça ? N'était-il ici que pour visiter enfin de compte ? Est-ce un leurre ? Se fiche-t-il d'elle ? Elle n'en sait rien et, le regard légèrement troublé par la réponse du loup noir, elle ne dit pas un mot, ne fit pas le moindre geste. Il se mit à reculer, à reculer en gardant ses yeux plantés dans ceux de la solitaire. Pourquoi s'éloignait-il de la sorte ? Quelle mouche l'a piqué ? Elle ne comprenait pas, pourquoi semblait-il craintif soudainement alors que depuis le début il est tranquille ? Face à cette incompréhension, elle penche légèrement la tête sur le côté.
« Tu as peur ? »
Son les seuls mot qu'elle finit par lui dire tout en le fixant. Avait-il peur ? Si oui, de quoi ? D'elle ? Pour quelle raison ? Certes, malgré que la femelle soit de petite taille et est loin d'avoir une fourrure épaisse digne de celle du noir ou une carrure imposante, elle possède bien plus de muscle que celui qui lui fait face visiblement. Comme quoi le gabarit ne joue pas sur tout mais, malgré tout, elle reste étonne face à sa réaction, comment peut-il en être autrement ?
Je recule lentement en fixant la louve grise devant moi. Tout les sens aux aguets, je ne la quitte pas des yeux. Mes muscles sont tendus prêt à être mis à l'épreuve. Je suis prêt à détaler le plus vite possible si jamais la situation venait à s'envenimer. Elle semble surprise et étonnée de ma réaction. Je l'observa un long moment tout en continuant de reculer pas à pas. Elle avait l'air sincère. Néanmoins, prudence est mère de sûreté. Je me trouve sur les terres d'une meute ennemie face à une louve inconnue qui pourrait me briser l'échine d'un simple coup de patte. Pour ne rien arranger, la louve en question portait un foutu collier autour du cou. Une part de moi me souffle que ce n'est surement pas sa faute. Que si une de mes congénères porte un collier c'est qu'elle y a été contrainte et forcée par ces enflures de bipèdes. Malgré cela, je continue de reculer. Je suis conscient que mon comportement est irrationnel mais je ne peux m'en empêcher. La vision de cette pièce de métal fait remonter à la surface de bien trop mauvais souvenirs. Je m’apprête à me retourner et quitter définitivement ces terres mais la voix de la louve me retient. Elle penche légèrement la tète sur le coté avant de me demander si j'ai peur. Elle me fixe tout autant que je a fixe et un silence s'installe entre nous alors que nous nous regardons en chien de faïence. Je me fige sur place et m'assois. De toute façon, je suis suffisamment éloigné d'elle maintenant. Et je lui réponds calmement : Et bien oui. Il faut dire que je ne croise pas des louves avec des colliers tout les jours.
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Jeu 4 Juin - 7:15
je ne suis personne
f. 61 - a. 66 - e. 50
Ainsi, c'est le collier qui l'effraie ? Une réaction naturel après tout, elle ne peut lui en vouloir pour cela, elle-même réagirait pareil en croisant un loup portant un collier mais, malheureusement, elle n'a jamais souhaité avoir ce collier autour de son cou … Que pourrait-elle lui dire ? Le croira-t-elle seulement ? Quelle importance après tout … Même si il ne la croit pas, au moins, elle a trouvé quelque chose qui lui permet de garder les autres à l'écart, ce collier n'est peut-être pas aussi insupportable qu'elle le pensait. Elle baissa un moment la tête, ses oreilles suivant avant de se redresser tandis qu'elle pose son regard dur le mâle noir.
« Heureusement que ce n'est pas le cas sinon cela voudrait dire que les Hommes seraient en train de gagner. »
Oui, si plus de loups possédaient de collier alors, il y aurait bien du souci à se faire car, si la solitaire n'a pas été complètement brisé par les Hommes, d'autres auraient pu l'être facilement, bien trop facilement même … Est-ce que cela veut dire que la louve est forte ? Plus qu'elle ne le croyait ? Visiblement, à moins qu'elle ne possède un instinct de survie énorme mais, elle n'y croit pas vraiment, non, la seule chose qui l'ai fait tenir là-bas, c'est de retrouver son amie Esobek et la tirer de là, ce qu'elle avait réussi à faire par on ne sait quelle miracle alors qu'elle aurait pu finir déchiqueter entre les crocs de la louve rousse.
« Je ne suis ni à la solde des Esobek, ni à celle des Hommes, je suis mon propre chef, là où je me trouve ne veut rien dire si ce n'est avoir un peu de sécurité. »
Ce besoin d'affirmer qu'elle n'appartient à personne, ce besoin qu'elle a de ne pas se montrer faible, elle ne peut se permettre de laisser croire certaines choses même si, après tout, qu'est-ce que cela peut faire si tous croient qu'elle est Esobek ? Elle aura la paix au moins non ? Ils auront peur de se retrouver avec cette meute sur le dos, quoique … Venant des autres meutes, cela pourrait lui attirer des ennuies mais la louve n'est pas profiteuse et refuse de se servir de l'infime odeur Esobek qu'elle porte pour se protéger, elle sait désormais qu'elle est capable de le faire seule.
La louve grise baissa la tète. Ses oreilles se redressèrent puis elle posa son regard sur moi. Je suis toujours loin d'elle. Donc, je suis en sécurité et prêt à détaler à la moindre entourloupe ou au moindre bruit suspect. Car, pourquoi ne m'a t'elle pas laissé partir alors même que c'est ce qu'elle me demandait. Cette affaire est décidément bien étrange. C'est pourquoi, je reste sur mes gardes prêt à me défendre ou à prendre mes pattes à mon cou. Tout en affichant une insolente décontraction que je ne suis pas sur de ressentir en ce moment. Ma discipline et ma maîtrise sont des qualités indéniablement utiles mais insuffisantes en cas de carences trop importantes. Et malheureusement, j'ai beaucoup de carences. Oh, je le sais très bien. Et puis, un loup averti de sa faiblesse vaut mieux qu'un loup présomptueux de sa force. La louve prend finalement la parole pour me dire : « Heureusement que ce n'est pas le cas sinon cela voudrait dire que les Hommes seraient en train de gagner. » Effectivement cela est vrai. Ces foutus bipèdes qui empiètent allègrement sur nos terres en toute impunité. La haine se répand en moi comme du poison alors que je repense à la mort des miens. Ces barbares paieront, tant qu'il me restera un souffle de vie. Je n'aurais de cesse de pourrir la leur. La louve grise finit par ajouter : « Je ne suis ni à la solde des Esobek, ni à celle des Hommes, je suis mon propre chef, là où je me trouve ne veut rien dire si ce n'est avoir un peu de sécurité. » Ça, je pouvais parfaitement le comprendre. J'avais moi même été solitaire et l'étais redevenu assez récemment. Solitaire n'était pas une vie faite pour tous. Elle était dure, froide et compliquée. Le danger déjà bien présent pour les loups de meute était multiplié pour les solitaires. Je me contente d'hocher la tète et lui dis : Tu as raison pour les hommes. Je suis donc heureux que tu t'en sois sorti. Mais dis moi pourquoi je devrais te croire. Te faire confiance. Tu portes l'odeur des Esobeks.
Il avait couru toute la nuit, et l'aurore avait brillé sur sa nuque en se levant ce matin-là. D'aucuns auraient pu dire que le murmure des arbres, la froideur compacte de la terre sous ses coussinets, l'odeur d'écorce humide séchant au soleil et l'humide brise matinale, tout cela formait un tout qui suffisait amplement à une sentinelle pour être heureuse. La blague, songeait Zwey en sautant par-dessus un cours d'eau asséché, de concert parfait avec son estomac. Il ne lui tardait que d'une chose : rentrer à la cave fissa et se jeter sur le premier lapin qui aurait le malheur de croiser son chemin dans le garde-manger. Gare à lui, parce qu'il était sur le coup, et qu'il avait les crocs. Rien ne motivait plus Zwey dans son travail que la perspective d'un repas au bout de la route. La technique de la carotte, en somme. Le problème, c'est que ça lui en aurait fait bâcler son travail.
Sauf que ce matin-là, il aurait été vraiment difficile de louper ce qui n'allait pas au niveau du bosquet. Zwey leva soudain la tête et ralentit sa course, et une pointe acide de déception se faufila entre ses côtes lorsqu'il identifia un mélange d'odeurs étrangères glisser sur le vent. Pourquoi fallait-il que leurs terres se retrouvent violées aujourd'hui, alors qu'il mourait de faim et que ses pattes étaient engourdies pas sa course ? Le rouquin se sentit pris d'une vive rancœur à l'encontre du ou des intrus : il bifurqua sèchement, ses griffes projetant quelques mottes de terre autour de lui, et repartit en direction du bosquet. Faim ou pas, il ne pouvait décemment pas fermer les yeux sur une intrusion, surtout aussi évidente et maladroite que celle-là. En effet, il était encore loin et commençait déjà à entendre des voix. Le loup brun grogna pour lui-même : s'ils ne se souciaient pas de se cacher, alors il espérait au moins qu'ils avaient une bonne raison de le déranger. Non, en fait non. Il espérait juste que les intrus tourneraient les talons et fileraient sans demander leur reste dès leur arrivée. Ce qu'ils feraient mieux de faire, parce qu'il n'était pas de bon poil, et n'avait pas l'intention de faire beaucoup de sommations. Pas le jour.
Aussi Zwey ne chercha-t-il même pas à se cacher. Parvenu à l'emplacement des intrus, il bondit sur une grosse souche morte et saignante, les griffes plantées dans la tendresse du coeur de l'arbre, et fit entendre un grondement sauvage dirigé contre les deux autres protagonistes. La menace fit vibrer sa gorge et hérisser son encolure tandis que, tête baissée, il cherchait à les identifier. La vue de la louve au collier faillit le faire tiquer. Ah oui. Il l'avait oubliée celle-là. Il n'était pas parfaitement heureux de voir la solitaire se balader sur leurs terres, mais il faisait avec. Par contre, il était parfaitement certain que le mâle n'avait rien à faire ici.
« Va savoir pourquoi, oui. » Grogna-t-il du fond de la gorge, reprenant les dernières paroles du loup noir.
Vrai, tant qu'à dormir avec sa meute, Nymeria - c'était bien ça son nom ? - aurait au moins pu faire l'effort de respecter un minimum leurs frontières. Il était touché dans son travail de sentinelle, là. Cela dit, Zwey ne se sentait pas d'humeur à badiner. Ses yeux étincelèrent et il continua à gronder :
« Par contre moi je ne suis pas aussi gentil que la solitaire. Alors j'espère que tu cours vite. »
Ses babines découvrirent des crocs blancs en un signal très clair.
Force : 44 - Agilité : 53 - Endurance : 56
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Sam 13 Juin - 7:19
ce n'est pas mes affaires
f. 61 - a. 66 - e. 50
C'est vrai, il ne peut faire confiance en la louve mais, quelle importance ? Elle ne cherche pas à ce qu'on lui fasse confiance, elle ne cherche rien. En même temps elle n'a confiance en personne alors, pourquoi est-ce que les autres devraient avoir confiance en elle ? Elle voulait répondre mais en même temps, elle n'avait rien à répondre puis, une odeur l'interpelle, quelqu'un arrive … Un Esobek, forcément, leur odeur a dû l'attirer, surtout celle du Sekmet. Lorsque le loup arriva et prit de la hauteur pour se faire plus imposant vis à vis des deux autres, la louve tourna la tête vers lui. Au début elle sentit ses tripes se tordre à la vue du roux. Est-ce possible ? Non, non malheureusement cela n'est pas possible … Il ne s'agit pas de lui mais seulement d'un loup qui lui ressemble en apparence … Elle se ressaisit, effaçant cette image de son esprit, ce n'est pas le moment de divaguer, pas le moment de penser à cela … Ignorant l'hostilité du mâle Esobek, elle reporte son attention sur le Sekmet, une oreille tendu vers le roux visiblement mécontent de la présence de l’intrus mais, pas que … Elle peut le sentir et elle le sait, certains n'approuvent pas sa présence ici mais, que peut-elle y faire ? Si elle part, que se passerait-il ? Son amie souhaite qu'elle reste mais, elle, que souhaite-t-elle ? Pas le temps de se poser ce genre de question ou plutôt, elle préfère ne pas se les poser pour le moment.
Le Esobek – quel est son nom déjà ? Zwey ? - montra les crocs tout en lâchant une menace en direction du mâle Sekmet. La louve ne dit rien, restant là sans bouger à observer. Que peut-elle faire de plus, de toute manière, cela ne la concerne plus. Devrait-elle tout bonnement tracer sa route ? Retourner à ses occupations comme chaque jours ? Mettre une fois encore la patte à la pâte ? Elle ne s'en sent pas le courage pour aujourd'hui. Expirant d'un seul coup l'air de ses poumons en fermant les yeux, la louve détourne le regard des deux mâles, si elle part, que se passera-t-il ? Après tout, elle se fiche de savoir quel sort sera réservé au Sekmet mais, quelle sera la réaction du Esobek ? Déjà qu'il ne semble nullement apprécier sa présence, si elle part au milieu de cette altercation, que se passerait-il ensuite ? En soit, elle s'en moque, elle n'a pas de compte à lui rendre … Elle se détourne des deux loups et commencent à s'éloigner ...
J'étais toujours debout à une belle distance de la louve mi Esobek mi solitaire. Je la toisais du regard alors que j'attendais sa réponse. Mais, elle ne répondit rien. Pff, je perds mon temps. J'avais parfaitement raison, ses terres n'ont rien de particulier bien au contraire. Je m'apprête à me retourner pour quitter définitivement ces lieux qui à mes yeux ne valaient pas la peine de ma présence lorsque un loup au pelage roux et à l'odeur de la meute de ces terres débarqua à toute vitesse. Il bondit sur une souche et prit une posture agressive. Son pelage roux se hérissa sur son dos et il nous détailla un instant comme s'il cherchait à nous identifier. Je parvins à retenir un sourire moqueur devant son attitude. Vous parlez d'une sentinelle. Une sentinelle qui arrive sur les lieux d'une intrusion un bon siècle en retard. Heureusement pour cette meute que je n'avais pas de mauvaise intentions. Et puis, soyons réaliste un instant je ne représente pas une menace bien conséquente. Ca y est, je hais les Esobeks. Pourquoi fallait il qu'une sentinelle rapplique au moment ou j'allais partir. Le loup grogna mais je ne l'écoutai pas. J'étais partagé entre partir sans faire d'histoire et me moquer de lui avant de détaler. La louve grise s'en alla comme si de rien n'était. Une drôle de rencontre que celle ci. Je ne sais pas vraiment comment je la cataloguerais. Une mauvaise rencontre avec une louve qui se dit solitaire mais qui fraye avec les Esobeks ou une étonnante rencontre avec une sœur qui a réussie à survivre à une capture par les bipèdes. Oh et puis je m'en fiche. Je l'aurais surement oublié dans quelques jours. Cela n'a aucun intérêt. Je la suis du regard quelques instants avant de reporter mon attention sur le loup sur la souche. Ce dernier dévoile ses crocs et m'adresse une menace à peine voilée. Je ne lui réponds rien et m'élance afin de quitter ce bosquet et de prendre la direction de la plaine aux cendres.
Crocs toujours à découvert, Zwey regarda le mâle au poil noir faire demi-tour et s'enfuir d'un petit trot modéré et presque détendu. Le genre de volte-face qu'aurait pu faire la sentinelle elle-même dans une telle situation. Sauf que l'intrus, lui, ne daigna même pas lui adresser un regard ou une bonne parole ; s'enfuir la queue entre les pattes en conservant une apparente dignité lui suffisait, apparemment. Eh bien, tant mieux pour lui. Zwey cessa d'un seul coup tout son petit manège, rengainant crocs et grondements pour passer une langue rose sur son museau. Son poil se dégonfla et sa nuque se détendit, tandis qu'il parcourait la clairière des yeux : il était plutôt satisfait que la confrontation ait été aussi courte, en tout cas. Et le Sekmet avait bel et bien l'air de retourner sur ses terres, alors tout allait pour le mieux. Retrouvant sa bonne humeur - ou en tout cas, son absence de mauvaise humeur - pour un temps, le loup brun chercha des yeux la solitaire qui discutait tranquillement avec le Sekmet à son arrivée. Il l'aperçut à sa gauche, visiblement en train de prendre la poudre d'escampette.
« Eh, solitaire. »
Ouais, bon, il avait jamais pris la peine de retenir son nom. Le rouquin se lécha derechef le museau, songeant à son ventre vide. A vrai dire, il n'avait rien en particulier contre cette femelle. Qu'elle soit là ou non, Esobek ou non, il s'en foutait royalement tant qu'elle ne tapait pas inutilement dans leurs réserves de nourriture. Et en l'occurrence, elle avait plutôt tendance à ramener plus de bouffe qu'elle n'en consommait, même en comptant son chiot avec elle. Zwey n'était au fond, pas très compliqué. Tu me piques ma bouffe tu dégages, tu m'en ramènes on peut être potes. Ou en tout cas, il ne voyait pas d'inconvénient à sa présence - plutôt un intérêt stratégique. Pointant amicalement les oreilles en direction de la louve grise, il poursuivit donc :
« J'allais rentrer trouver un truc à bouffer. Tu viens ou pas ? »
Et sans attendre de réponse, il sauta de son tronc d'arbre et s'éloigna au petit trot, parallèlement à la direction qu'était en train d'emprunter la femelle. Qu'elle le suive ou pas était son problème après tout : lui ne faisait que faire montre de la plus basique des politesses. Zwey accéléra très vite le pas pour rentrer au camp : c'est que bon sang, il avait la dalle.
Spoiler:
Fini pour moi aussi ♥
Force : 44 - Agilité : 53 - Endurance : 56
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Dim 28 Juin - 16:19
moment d'hésitation
f. 61 - a. 66 - e. 50
La solitaire commençait à s'éloigner des deux mâles lorsqu'elle sentie l'un d'eux prendre la fuite, tournant la tête, elle remarque qu'il s'agissait du Sekmet qui n'avait visiblement aucune envie d'en découdre avec la sentinelle Esobek. Bah, tant mieux, ça évite les effusions de sang inutile au moins. Enfin, tant que cela ne lui retombe pas dessus ...
Elle s'éloigna lorsqu'elle entendit la sentinelle l’interpeller. Tournant la tête vers lui, elle ne put le regarder longtemps sans éprouver un malaise. Le loup roux lui propose de l'accompagner pour se mettre quelque chose sous la croc. Doit-elle seulement accepter puis, pourquoi lui propose-t-il cela d'un seul coup ? De plus, elle ne tape jamais dans la réserve des Esobek et chasse pour elle même pour ne rien devoir à personne, enfin à côté, elle passe pas mal de son temps à chasser pour leur offrir de quoi se nourrir, pour quelle raison ? Aucune en particulière si ce n'est pour "payer" son droit d'être ici.
Elle hésita un moment alors que le roux passe devant elle au trot. La vue du loup lui est difficile à cause de son physique bien trop proche de celui qui torture son esprit mais, en même temps, elle ne peut rester à vie bloqué sur ça. Elle finit par se mettre à trottiner à son tour pour le rejoindre, après tout, elle n'a rien de mieux à faire ...