L'aube venait à peine de se lever lorsque Yroen arriva aux abords du village humain. Un bref coup d’œil aux fissures lézardant les murs, aux vitres cassées et aux mauvaises herbes qui envahissaient les rues indiqua à la louve que cette partie de la ville était abandonnée depuis des années. Les derniers affrontements n'y avaient sans doute rien arrangés. Autrefois encore, on pouvait entendre le tumulte de la ville. Tel le grondement d'une ruche en plein effervescence, il indiquait que les humains étaient bel est bien là, installés plus loin dans le centre-ville au milieu de cet amas de béton. Mais aujourd'hui, il ne régnait plus qu'un silence de mort ...
La louve souffla de contentement. Côtoyer les humains avait le fâcheux don de l'agacer et leur fuite la soulagea. Après tout n'étaient-ils pas responsables de la plupart des maux des temps derniers ? Maladies, famines, pollutions, guerres, extinctions du gibier ... La disparition des humains ne résoudraient sans doute pas complètement tous ces problèmes, mais aiderait sans doute à rendre la vie des loups plus facile.
Mais qu'importe ! Yroen secoua la tête afin de chasser de son esprit ces obscures pensées. Elle n'était pas venue ici pour penser aux humains, mais pour inspecter ce qu'il restait de cet endroit. Eau ? Gibier ? Refuge ? ... Aucune ressource ne pouvait e^tre négligée ...