Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
En savoir plus
Messages :
1252
Points :
0
Âge Personnage :
2 ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Ven 1 Mai - 12:15
first catch
s o l o
F.8 | A. 8 | E. 6
Le monde semblait tellement effrayant, à présent qu’il était sorti de terre. Tout était vide, tout était détruit. Il avait perdu bon nombre de ses semblables, et pour cause : les loups étaient aussi réfugiés dans les souterrains, ce qui n’avait pas arrangé sa situation. Ca avait été un véritable carnage, ceux de son espèce avait bien failli tous y passer. Heureusement, il s’en était tiré. Il avait semé plusieurs loups dans les dédales des boyaux souterrains, et il s’estimait chanceux d’être encore en vie. Cependant, le retour à la surface lui faisait plus peur qu’autre chose. Il était angoissé de se trouver ainsi à découvert, sans nulle part où aller, nulle part où se cacher et surtout, personne avec qui s’allier pour se protéger. Somme toute, ce lapin était bien seul, bien qu’il soit survivant… Il avait horreur de s’aventurer à découvert, mais aujourd’hui il n’avait plus le choix : la faim le taraudait. Le rongeur s’était donc rendu dans l’endroit qui le révulsait le moins, à la recherche de racines ou d’herbe qui pourrait constituer une infime part de la nourriture dont il avait besoin. Il était extrêmement prudent, il marchait à pas comptés, s’arrêtant tous les trois mètres, l’oreille tendue, l’œil averti, aux aguets. Il n’y avait pas plus prudent que lui, et le lieu avait l’air désert. A quelques mètres devant lui, il trouva ce qu’il espérait : une motte de terre donnait vie à quelques pissenlits. Cette vision lui mit l’eau à la bouche, et il sautilla jusqu’à cette oasis inespérée. Il commença à brouter nerveusement les herbes délicieuses, toujours sur le qui-vive, prêt à bondir à chaque instant. La peur pouvait se lire dans ses yeux globuleux. Il vivait constamment dans la peur, la peur de mourir, la peur de se blesser, la peur du loup, de l’ours, du vautour ou de l’épervier. Il n’était qu’une proie, et s’il n’avait jamais peur, il serait mort depuis bien longtemps. Mais aujourd’hui, sa crainte s’apaisa plus tôt que prévu. Aucune forme de vie ne se faisait voir à l’horizon, et l’endroit était bien trop désertique pour qu’un quelconque prédateur ait la folle idée de venir chasser ici. De plus, les pissenlits étaient délicieux à souhait, et le lapin goûtait enfin à un semblant de quiétude qui ne l’avait pas habité depuis bien des lunes. Mais cette quiétude fut de courte durée : alors qu’il se reposait sur ses lauriers, il vit bondir de nulle part un loup minuscule, tous crocs dehors. Aussitôt, le cœur du rongeur fit un bond dans sa poitrine, le propulsant à quelques mètres en un saut léger et élastique. Il se mit aussitôt à courir, sautillant à droite, à gauche, pour semer son agresseur. Mais il n’entendait pas le bruit de sa course, derrière lui. Il s’arrêta donc, flairant les alentours avec suspicion. C’était visiblement un très jeune loup, et il devait avoir abandonné la poursuite très tôt, au vu de son inexpérience. Le lapin se remit en quête de nourriture. Il avisa une plaque de tôle, sous laquelle il se glissa avec méfiance. Il y faisait sombre, et l’espace était très restreint : cela le protégerait de la vue de divers rapaces et autres gros prédateurs. Il trouva également sous cette tôle, de quoi se remplir la panse. Il n’avait pas vu, ni flairé d’ailleurs, la forme à peine plus grosse que lui, tapie dans l’ombre. Soudain, quelque chose craqua derrière lui et il eut à peine le temps de se retourner, que soudain, il vit le louveteau sur lui. Ses petits crocs brillaient dans l’obscurité, et le lapin tenta de fuir, en s’extirpant de cet abri qui pourrait fort bien devenir son tombeau. Le rongeur fut stoppé net, et il sentit les crocs s’enfoncer dans sa patte arrière gauche. Il couina faiblement, tandis qu’il était tiré en arrière. Il sentit l’inexpérience chercher sa gorge quelques instants, avant que les petits crocs finissent par s’y enfoncer. Il suffoqua quelques secondes, puis le rideau noir tomba progressivement sur lui.