Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le crépuscule tombait lentement sur le territoire Sekmet, enveloppant le monde de mystère et de couleurs orangées. Le ciel pâle était teinté de rose, et le paysage commençait à se transformer sous l’œil du Pantin Voyageur. Bientôt, la nuit serait là, étendant ses bras sombres sur l’épave de l’avion qui gisait depuis si longtemps sur le sol. Une légère brise, souple et fraîche, agitait la fourrure fauve du loup brun. Il n’avait pas froid, il n’avait pas peur. Une sorte de quiétude totale s’était emparée de lui en cette fin d’après-midi, et elle ne l’avait plus quittée. Qu’attendait-il ainsi, assis seul parmi les décombres ? Il se remémora sa rencontre avec ce jeune loup noir, au nom si particulier. Isildür, s’il ne se trompait pas. Un physique assez atypique, très élancé, très fin, souple et jeune. Palladium n’en savait pas davantage sur cet adolescent, mais il éprouvait pour lui une certaine sympathie, puisqu’il lui avait proposé de s’entraîner avec lui. Le Pantin commençait à rouiller, à force de courir après des proies qui s’obstinaient à le fuir, sans cesse. Il avait besoin de se délier les membres, de se donner à un combat, même s’il ne s’agissait là que d’un simulacre. Il croyait même faire une bonne action, en aidant ce jeune loup à soigner sa technique. Mais surtout, Palladium était gouverné par une certaine crainte. Une altercation prochaine avec la Horde n’allait pas tarder à surgir, c’était certain, si Torka mettait à exécution son plan. Et le loup brun n’avait aucune idée de comment il allait bien pouvoir faire face aux loups hargneux et endurcis de la Horde. Un petit entraînement ne lui ferait donc pas de mal. Il attendait donc, dans une immobilité parfaite, son partenaire. Il commençait à perdre patience, cela faisait plus d’une heure qu’il l’attendait déjà, et le soleil commençait à disparaître derrière les collines défigurées. Le loup brun n’avait aucune réticence à s’entrainer de nuit, bien au contraire ! Mais il aimait la ponctualité, et Isildür lui faisait visiblement défaut.
BY ACCIDENTALE
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Sam 25 Avr - 20:29
Jauges : Force : 7 Agilité : 6 Endurance : 11
Need strong
Affalé dans l'antre de ma mère, je suis probablement l'image même du louvard dans toute sa splendeur. Fainéant, prodige du je-m'en-foutisme et surtout, passé pro dans l'art de glander dans la tanière maternelle. Tout du moins est-ce là l'image que d'autres loups de ma meute pourraient avoir de moi, et que je ne nierais point. Pourtant je suis loin d'être ce jeune mâle arrogant et pleutre qu'ils pensent connaître. Si j'accepte les soufflantes avec un regard levé vers le ciel et que je tape dans les cailloux d'un coup de patte lorsqu'on me dit de faire des efforts, je n'en suis pas moins Isildür, et si je ne montre mes capacités à personne, je sais ce que je vaux. Non, moi je m'entraîne dans l'ombre, sans que personne ne soit mon mentor attitré. Je prends toutes les occasions pour progresser, et peu m'importe s'il n'existe aucun de mes frères de meute pour rendre compte de mes efforts et de mes progrès. Je me moque pas mal de la reconnaissance, il y a bien longtemps que je ne l'attends plus de personne. Je n'ai pas eu besoin d'elle durant l'année qui s'est écoulée, et je n'aurais jamais besoin d'elle au cours de ma vie. Ce qui m'importe, c'est ma survie à n'importe quel prix. Et ce n'est pas de rendre fiers un ou deux loups qui me nourrira. Alors, avec obstination, je chasse dès que j'en ai l'occasion et je me bats avec le premier loup que je croise, quelle que soit sa meute, pour me divertir tout en développant mes compétences. C'est un train de vie qui fonctionne bien pour le moment, et que je n'ai pas l'intention d'abandonner de ci-tôt.
Mais, roulé là sur le dos à regarder le plafond, une illumination fait naître une étincelle dans mes yeux. S'il pleut dehors et que le crépuscule présage une nuit agitée, il n'en n'est pas moins que je viens de me souvenir d'un engagement. Mon pote du jour va probablement être furieux, si tant ait qu'il m'attende encore. Je n'me souviens même plus son nom, d'ailleurs. Faut dire, je me moque pas mal de l'identité des membres de ma propre meute, tant qu'ils me nourrissent et servent mes desseins, volontairement ou non. Alors peu m'importe son nom, j'espère que Machin est toujours au lieu de notre rendez-vous. Je me lève brusquement, passe devant ma mère avec dédain -comme le fait tout louvard d'un an passé- et je disparaît sous la pluie fine pour rejoindre l'épave de ce qui fut autrefois notre garde-manger. Je me demande depuis quand Machin est un Sekmet. Il n'était pas là lorsque j'étais gamin, j'en suis certain. Alors vas savoir s'il est arrivé juste après ma disparition ou s'il débarque seulement dans nos rangs ! Oh et puis, je m'en fiche pas mal. A quelques dizaines de mètres de notre point de rendez-vous, je cesse de courir. Mon pelage est trempé mais tant pis, l'eau ne m'empêchera pas de me battre, lorsque les conflits éclateront. J'arrive sur les lieux d'un pas nonchalant, comme si je n'étais pas en retard d'une petite éternité. Par chance, mon mentor du jour est toujours là. Une pointe d'agacement fleurit dans son regard, et j'arbore mon sourire le plus prétentieux avant de lui faire face dans un salut outrageusement respectueux.
- Bien le bonsoir, mon cher ... J'ai eu quelques imprévus.
La nuit avait désormais noyé le paysage tout entier dans sa pénombre. Une pluie fine avait commencé à tomber, produisant des sons répétitifs sur la carlingue défoncée de l’avion. L’eau commençait à transpercer la fourrure pourtant épaisse de Palladium qui perdait complètement patience. Où était donc ce jeune louvard ? Que pouvait-il bien trouver d’aussi intéressant à faire pour oublier un entraînement ? Il n’était qu’un gamin, il n’était donc pas supposé avoir une quelconque mission, où que ce soit. « Bien le bonsoir, mon cher… J’ai eu quelques imprévus. » Sa voix, étrangère mais connue, résonna dans la pénombre pour parvenir jusqu’aux oreilles du loup brun. Ce dernier se retourna aussitôt vers son interlocuteur. Quelques imprévus, dis-tu. Le Pantin se retint de lui rire au nez. Quel genre d’imprévu pouvait bien consumer le temps d’un si jeune loup ? Le loup brun n’en voyait aucun, mais il se garda bien de le lui faire remarquer. Il n’était pas là pour lui donner des leçons de savoir-vivre ou de politesse. Quoi que l’œil impertinent et la posture provocatrice de l’adolescent auraient peut-être mérité une certaine correction. Mais là encore, ce n’était pas à lui de lui donner. Il ne représentait rien à ses yeux, hormis un compagnon éphémère qui l’aiderait à s’endurcir. Rien de plus. Il lui tardait de commencer leur entraînement : la nuit serait courte. « Peu importe. Commençons, si tu veux bien. » Le Pantin le toisa quelques instants. Le jeune loup était svelte, et semblait un peu frêle. Cependant, malgré son apparence fragile, le loup brun prit garde à ne pas se fier à son apparence. Sous-estimer son adversaire était une grossière erreur qui vous emmenait, la plupart du temps, à la défaite. Si Palladium ne se battait que rarement, il avait cependant observé beaucoup de combats, et en avait tiré une certaine expérience. Il restait cependant un piètre combattant, et savait que le jeune mâle avait toutes ses chances face à lui. Palladium se leva, étira ses membres dans une lenteur qui se voulait démonstratrice de décontraction. Il bâilla, faussement, et recula de quelques pas, se ramassant sur lui-même, les muscles tendus. Ses yeux, dans le noir, fixaient le louvard avec une intensité qui les faisait légèrement miroiter. Il était prêt. Il suffisait d’attendre que l’autre se mette en place, et le combat serait lancé.
BY ACCIDENTALE
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Jeu 7 Mai - 18:31
Jauges : Force : 7 Agilité : 6 Endurance : 11
Need strong
- Peu importe. Commençons, si tu veux bien.
Ah. Encore un grand adepte de la parlote. Je ne me départis pas de mon sourire hautain et je le regarde qui s'étire comme un vieux mâle de dix ans. J'essaie de me retenir de me foutre de sa gueule, et par chance j'y parviens assez bien. Tandis qu'il se contracte de toute part, je me mets à lui tourner autour avec dignité, comme si je lui faisais un défilé de beauté. Et lorsque son regard accroche le mien, je lui lance un air vicieux et je pars en trombe, bondissant à sa rencontre pour percuter sa masse de tout mon poids. Je grogne lorsque mon corps se heurte à une masse plus importante que ce à quoi je m'attendais, et un sourire étire mes babines un peu plus. Je sens que je vais bien m'amuser aujourd'hui. A défaut de ne pas lui faire perdre l'équilibre, mes crocs claquent dans le vide jusqu'à trouver de la peau à pincer, et je tire de toutes mes forces pour tenter de le tirer vers moi. Là encore, je me heurte à une bel échec qui ravive mon petit plaisir malsain, et je me met à danser autour de lui, tentant de fuir ses crocs brûlants tout en essayant de capturer une quelconque prise entre mes dents.
Je ne le connais pas, et je suis déjà en partie satisfait de notre rencontre. Peu m'importe son nom, je vois bien que je suis loin de l'égaler et cela ne peut signifier qu'une seule chose pour moi : progrès. Alors je mords, je griffe, je perds l'équilibre et je tombe dans la boue. La pluie refroidit mes muscles bouillants, me donnant l'impression de posséder une endurance inimitable. Et si je n'ai pas le niveau d'un guerrier de haut rang, je n'en n'ai pas moins la détermination du même niveau. Inébranlable. Je souris toujours lorsque mes crocs se referment enfin sur son flanc, et je serre si fort que je sens sa peau tendre à en vouloir craquer sous la pression. Mes antérieures prennent appui sur la croupe et je tire, mais une violente secousse me fait perdre l'équilibre et je ne suis rapidement plus qu'un chiffon accroché à un morceau de viande chaud. Je me redresse, glisse dans la boue et essaie encore tout en tâchant de garder ma prise, mais lui gigote trop pour que je reste accroché. Alors je lâche avec résignation, et j'entreprends de me redresser.
Le jeune loup noir conserve sur son visage une espèce de sourire insolent et supérieur. Sa démarche souple et hautaine irrite déjà le Pantin. Il fait cependant mine de l’ignorer. L’adversaire importait peu, tant qu’il révisait ses techniques de combat. Et s’il lui était hostile, tant mieux. Le loup brun se fait percuter violemment. Il n’avait pas vu cette attaque venir : le jeune loup est très vif, bien qu’inexpérimenté puisqu’il attaque de plein fouet. Palladium chancelle quelques secondes, avant de se remettre d’aplomb, ce qui laisse le temps au loup noir de fermer sa mâchoire sur sa fourrure épaisse. Il sent à peine la douleur et se dégage d’une torsion de reins. Il se met alors immédiatement face à l’ennemi, bien décidé à ne plus se laisser surprendre aussi facilement. Malgré ses recommandations intérieures, il l’avait bel et bien sous-estimé. Palladium fait claquer sa mâchoire au rythme des bonds de l’agile adversaire, qui l’esquive avec une légèreté déconcertante. C’est un échec. Le loup brun subit plusieurs attaques du louvard, toutes infructueuses. Le Pantin danse et esquive les offensives de son adversaire qui roule dans la boue, malmené par la pluie. Pourtant, il ne perd rien de son sourire moqueur et de sa prestance. Et lorsque ses crocs se plantent fermement dans la chair du loup brun, ce dernier ne peut retenir un couinement de douleur. Immédiatement, comme mû par un réflexe instinctif, il se retourne vers son agresseur, la gueule grande ouverte. Le louvard n’a pas le temps d’esquiver, et ses crocs se referment sur l’échine du loup noir. Il tire, tire de toute la force de son encolure et de sa mâchoire, secoue la tête jusqu’à ce que l’autre lâche prise, dans une nuée de poils qui tombent sur le sol. Le brun lâche prise à son tour, envoyant rouler le loup noir un peu plus loin. Il recule, prenant son élan pour se jeter à nouveau sur son adversaire. Mais il a mal évalué la distance, il saute trop tôt et atterrit dans la boue. Il roule dans l’eau sale, et se redresse promptement, ne laissant pas le temps à Isildür de contre-attaquer, reculant encore pour mettre de la distance entre lui et le loup noir.
BY ACCIDENTALE
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Dim 24 Mai - 19:43
Jauges : Force : 7 Agilité : 6 Endurance : 11
Need strong
Je grogne de frustration, et aussi de douleur. Il m'a fait foutrement mal, le fourbe ! Mon échine me lance, mais alors qu'il s'étale dans la boue tandis que je suis resté stoïque a attendre son attaque, je laisse échapper un léger rire, m'amusant ouvertement de l'humiliation que vient de subir mon entraîneur du jour. C'est un temps que je perds, puisque déjà le brun s'est éloigné et je n'ai plus l'effet de surprise que sa chute m'offrait. Je reprends mon sérieux, retenant pour la prochaine fois que je ne dois surtout pas me déconcentrer lors d'un combat. Ces secondes auraient pu m'être fatales dans un véritable combat. Pour me reprendre, je fonds sur l'adversaire. De face tant qu'à faire, parce que j'aime montrer ma puissance à autrui. Evidemment, ses mâchoires se referment sur ma peau et le pigne de douleur, reculant vivement comme pour m'éloigner de la douleur. Mais elle me suit, et je suis contraint de faire avec. Alors, si la technique frontale ne fonctionne pas, je me reporte sur une nouvelle théorie. Je fonce droit devant, encore. Mais à la dernière seconde, je plonge sur le côté alors que lui tend déjà la tête pour me mordre à nouveau. Mes mâchoires claquent sur la peau de ses côtes, et puisqu'elle est trop fine ici, je relâche aussitôt pour attraper son flanc. Dans mon élan, je tombe au sol. Mais grâce à ma prise, j'emporte l'adulte avec moi, le déstabilisant. Et comme je n'ai pas de chance, il me tombe directement dessus, me tordant la tête dans une position aussi douloureuse qu'inconfortable, qui m'oblige à relâcher ma prise en geignant et en me débattant de toutes mes forces à coups de griffes pour me libérer. Je me redresse dès qu'une occasion se présente, et je m'éloigne de quelques pas pour lui tourner autour. Je sens déjà la fatigue monter, et ma frustration en est d'autant plus puissante.
Le rire moqueur du loup adverse tintait encore dans son crâne, lorsque le Pantin fit volte-face vers lui. Un grondement sourd monta des profondeurs de sa gorge, mais il le réprima. La haine n’était pas de mise dans un combat dit « amical ». Le loup noir se reprit rapidement en main – étonnant pour un animal si peu expérimenté – et cessa de rire. Il fonça droit sur le loup brun, tête baissée. Un instant, Palladium paniqua. Les attaques frontales étaient, de loin, les pires qu’il pouvait imaginer. Il ne savait jamais comment faire face et son impulsion première fut celle de la fuite. Il n’en eut cependant pas le temps : Isildür était déjà sur lui, ses crocs baveux prêts à mordre. Dans un réflexe primitif, le loup brun se saisit de l’adversaire, enfonçant sa mâchoire dans sa chair tendre. Il se libère, et recommence. Seconde attaque de front. La peur étreint le cœur du loup. Elle le fige, le tétanise. Comme s’il s’agissait d’un vrai combat et, qu’à tout instant, il pouvait mourir. Il se fit violence, pour évacuer cette peur qui le paralysait. Mais le temps qu’il se rende réellement compte de la feinte du loup noir, il est trop tard. Ce dernier le désarçonne, et il choit sur le sol. Ou plus exactement, sur le loup ennemi. Palladium comprend rapidement que l’attaque d’Isildür lui a en réalité redonné l’avantage. Il s’écrase de tout son poids sur lui, le contraignant à lâcher prise. Puis, il se relève promptement et, ne lui laissant pas le temps de faire de même, saute sur lui tous crocs dehors. Il le retourne sur le dos, saisissant à pleines mâchoires le ventre mou du loup noir. Mais ce dernier s’agite, gigote tant et si bien qu’il finit par donner un puissant coup de patte postérieure en pleine face de Palladium. Les griffes s’enfoncent dans sa joue, imprimant une marque sanguinolente. Il lâche prise, réprimant un couinement plaintif. D’un bond leste, il s’écarte de son adversaire, et le toise avec prudence, tournant lentement autour de lui. Il lui laisse le temps de se relever, avant de lui foncer dessus tête baissée. Mais, au lieu de le heurter de plein fouet, au dernier moment il bondit, atterrissant dans le même temps sur le dos du louvard, armant ses griffes sur sa colonne vertébrale. Il se saisit d’une oreille, mais cet animal est bien peu stable et d’une poussée de postérieurs, il ne tarde pas à rejoindre le plancher des vaches, désarçonnant légèrement Isildür.
BY ACCIDENTALE
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Lun 25 Mai - 21:39
Jauges : Force : 7 Agilité : 6 Endurance : 11
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Le frais refroidit mon pelage et surtout, mon cerveau en ébullition. J'aimerais vaincre cet ennemi-là. Le terrasser avant qu'il ne m'écrase au sol une nouvelle fois et n'aie l'occasion de m'achever, ou de m'obliger à me soumettre à sa force. Je gronde, il se relève de sur moi et recule, mais revient aussitôt à la charge. Ses crocs puissants se plantent dans mon estomac, je gronde de douleur et me débats violemment. Hors de question d'étaler mes entrailles sur le sol ! Quand mes griffes pénètrent sa joue, il me libère et je me redresse aussitôt. Exténué, mais bien vivant. J'ai juste le temps de me relever, il se rue sur moi. Je m'attends à ce qu'il me percute pour tenter de me renverser, alors je prépare tout mon corps à l'assaut. Mes muscles se tendent, mes membres sont prêts à encaisser le choc. Et rien. Rien du tout. Au lieu de ça, il tombe littéralement du ciel et atterrit lourdement sur mon dos, plantant ses griffes dans ma colonne en m'arrachant un cri de douleur. Je me retourne vivement, tente d'attraper l'une de ses pattes. Il perd l'équilibre, me faisant perdre le mien, mais j'ai le temps de capturer l'os de son antérieure entre mes dents avant de laisser son corps s'étaler dans la terre meuble. Aussitôt au sol, je roule sur moi-même, retournant sa patte dans le mauvais sens, et je tire dessus. Pas brusquement, mon but n'est pas de la lui briser, mais assez pour lui faire mal. Alors, je recule un peu en la tenant pour m'assurer de la douleur, je la mâchonne pour dire que ma prise est bonne, et je la lâche avant de me ruer sur lui, toujours à terre. Je lui mords brutalement l'échine, je plante mes crocs aussi profondément que possible pour m'assurer cette manche et je mâche à plusieurs reprises, serrant fort à chaque fois pour lui faire mal sans le blesser à sang. Hm ... Les entraînements entre frères de meute c'est cool, mais rien ne vaut de vrais combats ...
Le loup brun sent sa patte antérieure se tordre dans la mâchoire du loup noir qui l’écrase et l’oppresse. Il sent bien que plus il bouge, plus l’étau se resserre et plus la douleur est virulence. Il serre les crocs, refusant de laisser échapper le gémissement qui semble vouloir s’échapper de ses babines. Palladium croit se libérer de l’étreinte d’Isildür mais en réalité, c’est uniquement parce que ce dernier l’a décidé qu’il est à nouveau libre de ses mouvements. Il n’a cependant pas le temps de se redresser que le louvard est à nouveau sur lui. Le Pantin se sent oppressé, comme victime des agressions tenaces d’une sangsue qui ne vous lâche jamais. Il sent les crocs de son adversaire meurtrir son échine dans un mouvement machinal, entaillant sa chair et arrachant sa fourrure. Il se débat, secouant la tête dans tous les sens pour ôter cette sensation douloureuse qui lui traverse le dos tout entier, à présent. Le Pantin commence à désespérer de jamais se libérer, quand il décide de reculer sous le loup noir pour se dégager. Enfin, l’emprise de l’autre loup se relâche, et Palladium se libère. Il respire à nouveau, haletant face à Isildür. Il se bat plutôt bien, pour son jeune âge. Cette seule pensée suffit à redonner du poil de la bête à Palladium, malgré la fatigue qui commence à se faire sentir dans tous ses muscles.
BY ACCIDENTALE
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Ven 12 Juin - 17:00
Jauges : Force : 7 Agilité : 6 Endurance : 11
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Mes pattes se meuvent, mes mâchoires claquent et même, je suspecte quelques gouttes de sang s'être infiltrées sur ma langue. Le mien, le sien ? Aucune idée. Mais mon corps bouge plus vite que mon esprit ne calcule, et si les morsures sont toujours plus douloureuses et plus nombreuses, je n'en continue pas moins de me battre avec acharnement et de chercher des stratagèmes toujours plus corsés que les précédents, pour mettre à terre mon adversaire. Seulement, si mon mental est d'acier et que ma détermination est sans faille, je n'en reste pas moins un pauvre louvart d'un an à peine qui n'a aucune chance contre le mastodonte qui me fait face. Après de longues, d'interminables minutes de lutte et de combat, je sens la fatigue poindre et mes muscles deviennent douloureux, lourds, comme s'ils étaient petit à petit coulés dans du béton. Je grogne avec rage, j'essaie de dépasser mes limites, mais bientôt je les atteint et, sans crier gare, mes pattes me lâchent brutalement dans la terre humide. Surpris moi-même par cet abandon total de ma propre énergie, je lance d'abord un regard étonné à mon mentor du jour. J'essaie de me relever en grondant, je parviens à me redresser à plusieurs reprises mais mes pattes flanchent, et les coups que je parviens à porter au loup bruns se soldent toujours par une chute, coup portés ou non. Essoufflé, les poumons vides, j'attends d'avoir cette sensation de pique plantée dans les côtes avant de déclarer forfait, ne pouvant plus inspirer assez fort pour remplir mes poumons d'oxygène. Le loup semble avoir remarqué ma faiblesse, parce qu'il n'est plus aussi brutal ni aussi acharné qu'au départ. Je reste là, pantelant, les membres tremblant, et je fixe le sol quelques secondes en soufflant comme un boeuf avant de relever la tête vers lui.
Le louvard chancelle, le louvard titube et s’écroule à maintes reprises. Son regard est cependant toujours aussi déterminé et farouche qu’à la première minute. Palladium croise à plusieurs reprises ses yeux durs et il admire cet animal au tempérament de feu et à la volonté sans failles. A son âge, il n’aurait jamais eu cette détermination farouche qui habite Isildür à chaque instant du combat, même quand il sent la défaite pointer le bout de son nez. Le loup noir tente à nouveau quelques attaques que le loup brun esquive sans peine, au vu de l’état plus que dégradé de son adversaire. Palladium est soulagé que le noir soit trop fatigué pour continuer, car la douleur due à la fatigue commence à monter en lui également. « J’crois… qu’j’ai eu… mon compte. » Ces mots s’échappent de la gueule de son adversaire dans un souffle à peine audible. Palladium est un peu étonné de l’entendre s’avouer vaincu. Isildür avait plutôt l’air du genre fier et indomptable, à l’égo surdimensionné de ceux qui se battent jusqu’à la mort sans jamais avouer leurs douleurs et leurs faiblesses. Cet aveu le fait quelque peu remonter dans l’estime du loup brun qui consent enfin à céder à la fatigue, et s’assoit lourdement sur le sol. Il étouffe un bâillement. Lui aussi a eu son compte. « Je crois bien que moi aussi. Tu te débrouilles bien, pour ton âge. » Petit compliment, que la fierté d'Isildür n'apprécierait sûrement pas. Tant pis, après tout le loup brun n'était pas ici pour se faire apprécier de son apprenti éphémère.
Hrp:
On clôt ou tu veux répondre avant qu'on archive? (:
BY ACCIDENTALE
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Mar 16 Juin - 7:42
Je laisse comme ça *flemme* et je demande les points 8D
Meurci pour ce rp *^* Au plaisir de taper Palla' ou Pandi' *meurt*