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Points : 0
Âge Personnage : X ans
Rang : Rang
Niveau Rang : Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures : Pas de Blessure
Détails maladie : Pas de Symptôme
Bonus Force : +0
Bonus Agilité : +0
Bonus Endurance : +0
Bonus score de chasse : Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien : Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé : Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres : Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
| Lun 20 Avr - 22:33 | |
| solo. I'm living in an age that screams my name at night, but when I get to the doorway, there's no one in sight. F : 10/100 • A : 16/100 • E : 18/100
- Spoiler:
défi #1 Alors que tu tombes dans les bras de Morphée lors d'une de tes gardes, tu rêves d'un monde ou toute la nourriture dont tu rêves est à portée de crocs, lapin bien gras, biche à la chaire si tendre, sanglier juteux... Fais-moi saliver !
Le sommeil releva ses babines sur ses crocs en un grondement imperceptible. Envolés les sillons déchiquetés, les gravats épars et les profondes griffures jetées à la face des collines qui suintaient une boue délayée comme du pus sur une plaie. L'obscurité engloutit les visions apocalyptiques et les fumées âcres imprimées sur sa rétine avec une voracité de fin du monde ; vibrant de fuir devant les crampes acides qui s'amorçaient, insidieuses, il avait basculé très vite.
Lorsqu’il se réveilla, la souffrance fut terrible. Paralysant ses nerfs un à un comme une maladie infectieuse se répandant depuis son estomac, elle pulsa dans ses veines, répugnante, cette douleur caractéristique de la faim lancinante. Il la sentit se répandre en un élancement cannibale, consommer sa chair sur ses os, le dévorer vivant, ne rien laisser sur son passage ; elle lui coupa le souffle, elle l’empêcha de bouger – mais soudain, un frétillement brun chatouilla sa truffe et tous ses nerfs se tendirent. Sous deux brins d’herbe vert tendre, une musaraigne leva son museau pointu d’entre les pattes du prédateur. Le loup se mit instantanément à saliver, confronté à l’odeur musquée du poil du rongeur sous lequel battait à tout rompre un petit cœur qui n’en pouvait plus de pomper un sang tiède sous ses muscles tendres – oh bon sang si vivant. Le cœur lui remonta dans la gorge et tout son organisme fit un seul et unanime bon hurlant vers l’avant, laissant derrière lui toute trace de pensée cohérente.
Une sensation froide et fade se répandit sur sa langue, friable, lorsque ses crocs n’attrapèrent que le sol. Elle l’arrêta net, telle une claque glacée en plein museau. Ses sens affolés s’emballèrent, cherchèrent tout autour la trace de ces quelques onces de viande molle et frémissante, retournant la terre et faisant gicler des mottes d’herbe fraîche sans aucun résultat. Un gémissement de détresse s’échappa de la gorge du loup, atterré, aux abois, les pattes maculées de terre. Mais la musaraigne s'était volatilisée. L’animal allait se laisser douloureusement tomber à terre lorsqu’un éclair blanc et soyeux caressa sa mâchoire. Le fumet aigre d’un lapin dodu et souple remplit ses narines et arriva à son cerveau comme un boulet de canon : aussitôt, le loup se jeta à ses trousses avec furie, en aboyant comme tous les chiens de l’enfer. La raison s’était tue, violemment déchiquetée de part en part par ses crocs et la bave acide qui moussait à ses babines, tandis qu’il se battait avec la douleur qui affluait dans ses muscles et dont le remède fuyait devant lui, et qu’il était si près, galopant, si près. Là. Le loup fondit en avant. Un goût salé explosa dans sa gueule, un liquide chaud glissa sur sa langue et ses crocs écrasèrent quelque chose de croustillant. Il dérapa, griffa le sol et plongea plus avant son museau dans la chair juteuse et encore frémissante. La sensation des morceaux de viande moelleuse glissant dans sa gorge lui monta à la tête et obscurcit un instant tout le reste tandis que, grondant, l’animal fouillait fiévreusement dans la carcasse encore chaude. La disparition progressive de la faim, alors que le loup sentait presque chaque bouchée cheminer jusqu’à son estomac crispé et vide, était plus qu’un soulagement : c’était l’analgésique pressé fébrilement sur une plaie, la drogue qui fait s’évaporer les jours sombres, la chaleur du soleil sur un corps gelé sous la neige. Une plénitude presque douloureuse dans laquelle l’animal se serait quasiment oublié sur-le-champ.
Mais il n’en était pas encore là. Et le jeune loup l’entrevit en relevant la tête, autant que, les idées plus claires, il comprit alors qu’il rêvait.
La clairière au centre de laquelle il se trouvait était lumineuse et aérée. Non pas baignée de cette lumière sale et tamisée que diffusait un soleil couvert par les nuages, mais d’un rayonnement chaud et d’un jaune joyeux. Et ce n’était pas dans la poussière ou la boue des tranchées des hommes que s’enfonçaient les pattes du loup, mais dans un tendre tapis d’herbe humide. Quelque chose qu’il n’avait jamais connu de sa vie, à part dans des récits chuchotés sous les lueurs troubles des étoiles. Mais le loup brun n’en était pas à s’intéresser à l’herbe : tout autour de lui, nullement dérangés par sa course folle et la sanglante mise à mort, paissait une véritable foule d’herbivores à la chair grasse. Une biche leva la tête, mâchonnant quelques herbes tendres, rapidement suivie par son faon. Non loin, un chevreuil se roulait dans le tapis de fougères, frôlé par des lapins engagés dans une course folle, et un sanglier grognait même en fouillant la terre de ses défenses. Ils étaient innombrables, trop près les uns des autres pour être réels, nullement effarouchés par sa présence. Leur pelage luisait au soleil sur leurs muscles jeunes et vigoureux, gorgés d’un sang chaud qui ne cessait de battre et d’irriguer des organes que le jeune loup devinait moelleux sous leur chair, salée, douceâtre, exquise. Le craquement soyeux que produiraient les os sous ses crocs lui remplit la tête.
Zwey sentit ses pattes s’animer d’un imperceptible tremblement et l’eau lui monter à nouveau à la bouche, sa tête tourner. Et il savait qu’il en était malade, malade, que quelque chose était déréglé dans sa tête jusqu’à le poursuivre au plus profond de ses rêves, mouillant ses babines de salive avide à travers les songes. Il le savait et s’en moquait, parce que la peur était pire, parce que la douleur était pire, parce qu’un animal ne peut que pousser des râles d’agonie lorsqu’on le dévore vivant. La faim, c’était pareil. Et avant de s’en rendre compte, Zwey se retrouva la truffe dans un tapis de fourrure beige et douce. Ses crocs s’enfoncèrent dans la peau de la biche sans rencontrer de résistance, faisant jaillir une fontaine de sang qui lui inonda le museau ; le rouge envahit sa vision, brouillant ses repères. La biche poussa un cri déchirant en tombant, tandis que le goût mielleux de sa chair presque filandreuse envahissait la gueule du loup. Mais ce n’était pas assez. Se dégageant d’un coup sec et impitoyable, étourdi, fou, l’animal se jeta sur le faon. Il arracha à sa gorge un râle d’agonie, brisa ses os des crocs et des griffes pour en aspirer goulument la moelle tiède. Abasourdi, hors d’atteinte, comme si cette chose horrible qui le poursuivait fondrait sur lui pour peu qu’il cesse un instant de jouer des mâchoires. L’herbe devint rouge et le ciel gris, l’air s’emplit des cris de détresse d’herbivores agonisants, alors que le loups courait de l’un à l’autre, mordant, déchirant, dans une furie aveugle et impossible à maîtriser. Elles mordaient si fort, ces dents de métal sur sa patte arrière. Comme s’il était louveteau à nouveau. Traînant cette gueule vorace derrière lui, cette gueule baveuse qui le dévorait. Aveuglé, Zwey ne vit alors pas le sanglier dont il mâchait déjà la chair dure et juteuse relever la tête dans un dernier souffle ; et ses défenses, poignards d’os blancs comme un reflet de soleil sur le canon d’une arme, lui percèrent le ventre sans difficulté et lui arrachèrent tout le souffle qui lui restait encore.
La sentinelle se réveilla en sursaut. |
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Compétence d'élite :
| Sam 2 Mai - 12:08 | |
| Ouip Désolée, le manque d'habitude ~ |
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En savoir plus | Sam 2 Mai - 12:30 | |
| Je l'archive dans ce cas =p |
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