Prémices du renouveau.

Ce sujet est un rp de chasse solo continu. Lorsque je le pourrai (min. une fois par semaine), je posterai un message de chasse avec un lancer pour tenter de rapporter à la meute des proies.

Découverte des lieux.

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Légère, la nuit venait de tomber sur les terres de son clan, plongeant le monde dans une obscurité totale. Un flot d'étoiles envahirent le ciel, symbole d'espoir. C'est à ce moment-là de la journée que le muet choisit de sortir de son cocon doré. Sa vision nocturne venait de s'installer lorsqu'il sortit de l'épave. La brise nocturne vint s'engouffrer dans ses poils, les relevant un à un à son passage. Qu'il n'aimait pas ce baiser glacial ! Malgré le désarroi environnant, on entendait encore quelques insectes sifflotés leur mélodie, si douce à son cœur. Le noiraud se laissa envahir par l'ambiance et plissa légèrement ses paupières pour s'enivrer complètement. Il ne relâcha pas pourtant sa vigilance constante. Le danger guettait toujours autour de lui, surtout en pleine pénombre. On ne distinguait qu'à peine la lune, cachée par de minces nuages noires, ce qui donnait une ambiance mystérieuse. Quand est-ce que nous retrouverions le Soleil, cet astre si cher à la survie des loups et à leur moral, surtout ? Personne ne le savait, pas même la sentinelle. L'ouïe bien dirigée autour de lui, il veillait. Pas question de laisser quiconque pénétrait dans sa zone de sécurité !

Il quitta bientôt son territoire, abandonnant les siens l'espace d'une nuit. Son estomac s'éveilla doucement et ne tarda à se faire entendre par des grondements menaçants. Et oui, la faim le tiraillait et le poussa à venir chercher à manger ailleurs, hors de ses terres. Il contracta son ventre pour tenter d'apaiser l'humeur de ce dernier, en vain. Accélérant son allure, il pénétra dans les terres du Nord. Ah ! Ça faisait tellement longtemps que, la dernière fois que ses pattes foulèrent ce chemin, pouvait se compter en années ! Les paysages qui se formèrent devant lui ne semblait presque pas de familier, à part l'odeur, qui rentrait dans ses narines ouvertes, même si elle aussi, changeait énormément, malheureusement. Longeant le Styx, il passa rapidement dans la forêt aux pendus où il rencontra son passé, il y a quelques semaines déjà. Puis, les marécages se dessinèrent, la mousse verte servait de sol. Là, le silence le plus total se fit, comme si les rares animaux remarquèrent la présence du prédateur en seulement quelques secondes. L'encolure baissée, il huma l'humus à la recherche d'un quelconque animal qui pourrait lui servir d'encas. Mais rien ne vint à ses naseaux humides. Il soupira avant de continuer sa traversée où il prit soin d'analyser et remémorer chaque recoin pour les prochaines chasses.

Résultat:

Ce ne sera pas pour aujourd'hui !

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Les minutes passèrent, si ce n'est pas pour dire des heures. Le loup avait presque parcouru les marais entièrement. Il avait repéré plusieurs endroits propices pour se cacher, certainement utile pour les prochains sorties de chasse ici. Le noiraud avait pourtant entendu dire que ce territoire était fertile et il était rare de ne pas apercevoir ne serait-ce un poisson dans la vaste étendue d'eau. Contrairement à ce qu'on lui avait raconté, il n'avait rien vu. Une nouvelle fois, il plongea ses prunelles d'acide brune dans le liquide transparent, mais il n'y avait rien. Le Sekmet gonfla ses poumons pour soupirer une nouvelle fois, plus longuement ce coup-ci. Peut-être n'avait-il pas choisi le meilleur moment pour venir chasser ? Ses épaules haussèrent, ignorant la réponse. Il prit tout de même soin de vérifier une nouvelle fois les alentours avant de rebrousser chemin.

Lorsqu'il aperçut la Cabane, dite du Chasseur, la sentinelle sut qu'il était arrivé à la limite du marécage. Inclinant doucement ses postérieurs, il leva ses antérieurs pour faire demi-tour. Gardant le trot, son retour fut plus rapidement que l'aller. Ses coussinets n'eurent pas le temps de s'enfoncer dans la mousse tellement son allure était cadencée et précise. Autour de lui, la luminosité commençait à arriver. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait passé quasiment toute la nuit dans ce lieu morbide et vide. Le prédateur aurait très bien pu rester à attendre que les animaux sortent de leurs nids à l'aube pour les attaquer. Mais les efforts qu'il venait de fournir pour explorer les environs l'avaient éreintés. Une fois encore, il rejoignit sa patrie et ses paysages familiers. Qu'il est bon d'être à nouveau chez soi!

Résultat:

Surtout, ne joues pas avec mes nerfs.

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Cette fois-ci, le jour était levé depuis longtemps lorsque l'ébène rejoignit les terres marécageuses. Il n'était pas assez stupide pour se laisser avoir une seconde fois comme un débutant. Son poil, souillé par la boue désormais sèche, était d'un marron très foncé. On ne distinguait plus sa touffe blanche sur son poitrail, ce qui le rendait commun à tout les autres et surtout, méconnaissable. Sa queue traînait sur le sol humide, provoquant d'inlassables frissons dans le creux de ses reins. À le voir, on aurait pu croire que c'était un vieux loup, las de la vie. Le prédateur s'arrêta l'espace de quelques secondes pour s'ébrouer avant de reprendre le cours de sa route. Sur les quelques arbres qui peuplaient le marais, on pouvait entendre gazouiller timidement des oiseaux marins. C'était bien trop rare à notre époque ! Se plongeant dans l'atmosphère musical, il se mit à la quête de la moindre proie, prêt à en découdre avec n'importe quoi.

Comme prévu la veille, il s'immisça près d'un buisson dense où la sentinelle s'abaissa. De là, il pouvait distinguer le contenu des flaques autour de lui. Il resta là quelques minutes à peine avant de voir quelque chose grouiller dans l'eau. Un banc de truites se forma. De grandes envergures pour certains, on pouvait dénombrer pas loin d'une vingtaine d'individus. Le Sekmet n'eut pas le temps de se poser de questions et bondit, les crocs et griffes dehors. Il sema la zizanie au sein de troupeau, laissant s'en échapper plus d'un.

Résultat:

Modeste récompense.

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Pataugeant dans la mare, il fixa ses yeux de loups sur un des plus gros poissons du banc. Il le suivit furtivement, provoquant de faibles vagues sur son passage. Les plus petits étaient sauvés et ne couraient plus aucun danger désormais. Le noir donna un coup de langue à ses babines, adoptant un air des plus féroces. Tu es à moi, ça ne sert à rien de fuir. Comme aveuglé par la peur, l'animal marin zigzagua un moment, ne sachant pas pour aller. Le Sekmet en profita pour prendre appuie sur ses pattes arrières et bondir au dessus de lui pour lui faire face. La truite se retrouva coincé et le prédateur plongea sans la moindre hésitation sa gueule vers lui. Après de courts instants à sentir le poisson glisser entre ses dents à cause de ses écailles poisseuses, il réussit enfin à le saisir avec ses canines. De là, il le sortit de l'eau et courut jusqu'à une berge.

Malheureusement pour l'animal, le canidé devait sadique avec ses proies. Avant de mettre fin à ses jours, il le relâcha sur la terre ferme pour le laisser sauter dans tous les sens, apeuré. La souffrance infligée au poisson sans défense l'amusait et veillait en lui un sentiment de vengeance. Ce que les autres lui avaient infligés autrefois se répandaient sur ses proies et quelques fois, lorsque l'occasion se présentait, sur d'autres loups. D'un coup, il prit à nouveau sa victime pour l'abattre en un seul coup. Fini de plaisanter.

Résultat:

Regardes autour de toi....

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Tapis au milieu de l'humus, il attendait. Son pelage, jusqu'à son haleine, avait l'odeur pesante du marais, ce qui aurait pu repousser plus d'une louve à l'aborder. Pourtant, il n'en avait que faire de son apparence, ou même de l'allure que cela lui donnait. Bien déterminé à saisir une nouvelle proie, le loup s'était rendu ici au lever du soleil. Oubliant son végétal, il s'était mis à découvrir, préférant se confondre - quoi que, on le distinguait bien au milieu de la verdure - que se cacher une fois encore. Sa truffe commençait à être recouverte d'humidité, qu'il dégagea rapidement en la mettant dans la mousse fraîche.

Non, aujourd'hui, il ne voulait pas traquer des poissons. Ce n'était pas assez nourrissant pour ses congénères. Le noiraud voulait taper plus gros et visait les oiseaux : faisan, poule d'eau, grue ou même un canard sauvage ferait l'affaire. Quelques moineaux étaient encore là, à la même place que la veille, surveillant le prédateur d'un œil. La sentinelle les avait remarqué une fois encore, mais ils étaient bien trop petits pour lui. Il abaissa ses oreilles et se mit à espérer que les prochaines heures seraient plus intéressantes que les premières.

Résultat:

.... Et traques, enfin si tu peux !

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Ses yeux se fermèrent lentement. La fatigue des jours derniers commençaient à prendre le dessus. Il n'avait très peu dormi depuis sa sortie nocturne et son besoin de récupérer ses heures de sommeil commençait à se faire sentir. Le loup commença alors à s'endormir, gardant toujours ses oreilles à l'affût. Quand, brusquement, un sifflement se fit entendre. Il ouvrit un œil, vérifiant d'où ça provenait. À peine à quelques mètres de là où il se trouvait, une oie criaillait. Le noiraud ne bougea pas d'un poil, surveillant sa proie du coin des yeux. Il ne voulait pas qu'elle lui échappe, ça, c'était certain! Heureusement que j'étais encore éveillé ! pensait-il. Le prédateur attendit alors le bon moment pour bondir sur elle.

Une fois que le volatile eut le dos tourné, il se releva vivement et prit une allure assez rapide. Il réussit à toucher le bas de la queue de l'oie en une fraction de secondes. Celle-ci se retourna d'un coup, cacardant à pleins poumons sur la sentinelle. Celui-ci fronça les sourcils et banda ses muscles, essayant d'impressionner l'animal. Mais ces efforts eurent l'effet inversé. L'oie tenta de le pincer à maintes reprises pour l'intimider, ayant la ferme intention de ne pas se faire manger aujourd'hui. Surpris que sa potentielle victime se rebeller, il redoubla d'agressivité et sortit ses canines, imitant un grognement rauque, même si aucun son ne sortit. Elle déploya ses ailes pour chasser le canidé, le contraignant à reculer. Il tenta d'avancer de nouveau, mais elle essaya à nouveau de le mordre. Aplatissant son menton contre le sol, sa respiration se fit plus forte et bruyante. Il n'y avait rien à faire de cet animal !

Déconcerté, il fit volte-face pour s'enfuir. L'oie, courageuse, se lança à sa poursuite, sifflant tout ce qu'elle savait.

Résultat:

Entre peur et colère, la barrière est mince.

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Les criaillements de l'oie étaient restés un bon moment dans la tête du noiraud. Il n'avait jamais essuyé un tel affront et, surtout, une pareille honte. C'était la première fois qu'il se sentait ridicule et peureux. Ce coup-là, avoir des cordes vocales pour grogner un bon coup aurait été un bon remède ! Ah, ce qu'il haïssait son handicap! C'est donc avec une démarche nonchalant et mou qu'il prit le chemin des marécages. Silencieusement, il jurait ne plus voir ce volatile de malheur pour ne pas éprouver une nouvelle fois ces sentiments désastreux. C'est à l'aube que ses pattes foulèrent ce sol devenu si familier.

Traversant les mares, il jeta tantôt une œillade à droite, puis une à gauche, à la recherche du moindre mouvement qui pourrait être fatale à celui qui l'avait fait. Bientôt, ses lanternes lumineuses remarquèrent un assez grand oiseau. Se tapissant sur le sol mouillé, il s'approcha de lui à pas feutrés. La pression et l'adrénaline vinrent gonfler ses veines de sang. Le prédateur n'était plus qu'à quelques mètres de sa proie quand.... il tenta de lui donner un coup de pattes pour le déséquilibrer. Ce qu'il réussit. Dans le jour levant, le loup n'avait pas bien distinguer sa proie. Malheur pour lui!

Lorsqu'elle se tourna, l'oie, la même que la veille, se mit à nouveau à siffler de toutes ses forces. La sentinelle pensa alors qu'elle n'avait vraiment pas de veine ces jours-ci pour tomber encore sur elle!

Résultat:

Le goût de la vengeance.

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Paradant pour impressionner le canidé de nouveau, l'oie crut qu'elle allait une fois encore faire fuir le prédateur avec ses cris. Mais il espérait que ce ne serait pas encore le cas aujourd'hui! S'apercevant de la faiblesse de l'animal, le Sekmet fit un bond en diagonal pour se mettre sur un des côtés de l'oiseau. De là, il plongea son museau vers ses côtés. Ses crocs se plantèrent droit dans le plumage de l'animal qui lança un sifflement plus aigu. La peau transpercé, un liquide rougeâtre commença à en sortir, abondant. Il avait réussi à la toucher suffisamment pour la déstabiliser. Satisfait, mais pas totalement victorieux, ses pattes se jetèrent sur le corps du volatile et il le fit tomber rapidement sous son poids. Elle ne pouvait plus s'échapper.

Pauvre bête, elle aurait mieux faire de lui infliger la même sanction qu'hier! Plein de haine, le noiraud voulut faire durer sa souffrance pour se venger de l'affront. Il relâcha sa pression et posa son menton sur son dos. Il la sentait gesticuler sous lui et en eut un rictus des plus vicieux. Au fond de son regard, on pouvait voir apparaître une étrange lueur, semblable au sadisme. Ah! Qu'il aimait ça! D'un geste vif, il projeta sa mâchoire sur le coup de l'animal, mettant ainsi fin à ses jours. Fini de jouer! Le loup se releva, puis il la prit sur son dos. Il ne comptait pas laisser un pareille spécimen à la portée de tous!

Résultat:

Échappé de justesse.

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Sur un petit promontoire fait de terre et de mousse, on pouvait trouver le canidé, confortablement installé. Allongé sur son ventre ferme, il reposait aisément sa tête sur ses pattes sombres. Tous ses sens étaient en alerte. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'il était là, à l'affût d'un quelconque son. Depuis le lever du jour, plusieurs heures s'étaient écoulées. Si bien, que le Soleil prédominait déjà le Ciel nuageux, du moins, nous pouvions le deviner à l'éclairage des environs. Les paupières mi-closes, le loup pensait à sa dernière chasse victorieuse. En tout point. Il avait eu cette maudite oie ! Enfin ! Selon lui, elle méritait amplement sa mort et il ne le regrettait pas. À cette heure-ci, le volatile était confortablement installé dans le Garde-manger de sa meute, prêt à être dévorer par les siens. Il était si fier de lui ! Lentement, son poitrail bomba sous son crâne puis un sourire, assez bête, apparut sur ses lèvres sèches. Qu'il était beau notre sentinelle !

Brusquement, son moment de détente fut bousculé par la venue d'un individu pour le moins... surprenant. Assez loin devant lui, un ragondin jaillit. Il semblait déstabiliser par le changement d'atmosphère et le manque d'eau évident dans ces marées, si bien qu'il tourna un moment en rond à la recherche de sa route. Immédiatement, les yeux du prédateur se firent rond et ses oreilles se hissèrent. Puis vint le moment d'attendre. Il épiait chaque fait et geste du rongeur, cherchant un seul moment de faiblesse. Lorsque celui-ci lui tourna le dos, il en profita pour mettre fin à la distance qu'il y avait entre eux. Surpris, l'animal prit la fuite, entamant ainsi une course-poursuite qui dura pas loin d'une trentaine de minutes. À un moment, le mammifère tourna dans un trou à sa droite, suffisamment grande pour le faire entrer, mettant ainsi fin à la traque. Le noiraud se contenta de soupirer avant de retourner à son avant-poste.

Résultat:

La parenthèse.

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Tous ses muscles étaient contractés et dorénavant bien chauds. Il ne voulait pas rester sur un échec. Il s'installa de nouveau à la même place, reprenant ses pensées. Son imagination déborda et tout les sujets traversèrent sa tête à la filée : son passé, sa vie ici, son avenir, sa meute, l'atmosphère, etc. Par fois, il se mettait à rêver qu'un jour il puisse enfin parler, exprimé ce qu'il ressent depuis toutes ses années. Mais les chances que ça arrive un jour était moindre, pensait-il dans le fond. C'est vrai, un loup muet de naissance, qui n'a jamais essayé de parler et à qui on n'avait parlé quasiment pas dans sa vie de louveteau, avait aucune chance de voir un jour sa bouche prononcer quelques mots. Ne serait-ce que les principales : Bonjour. S'il vous plaît. Merci. Duagolth. Au revoir. ! Cela lui suffisait amplement ! Il fouetta l'air brusquement avec sa queue touffue, légèrement irrité par ce handicap qui le pesait de plus en plus, alors qu'autrefois, il le vivait comme une réelle bénédiction!

Le soleil rejoignit bientôt l'horizon obscur, laissant place à une douce nuit de printemps. Il décida alors de se relever pour faire une dernière ronde dans les marais. Depuis le ragondin, le Sekmet n'avait détecté aucun autre signe de vie que les habituels petits oiseaux perchés au dessus de lui. Il resta encore une heure ou deux ici, le temps de jeter un coup d’œil sur le marécage dans un petit trot cadencé, avant de rejoindre le territoire de son clan, si cher à son pauvre cœur.

Résultat: