Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
« Chacun a son penchant qui l'entraîne. » PV → Allen ♥
force → 21 agilité → 33 endurance → 22
La chasse de ce matin ne t'avait nullement fatiguée. À vrai dire, ton réveil et ta chasse aux aurores t'avais fait du bien. Elle t'avait permis de te défouler un peu. Tu avais réussi à faire une erreur de débutant et ainsi raté ta proie. Tu avais après avoir passé cinq petites minutes à t'acharner contre un pauvre morceau de peau métallique qui avait été plus fort que toi et qui t'avait affligé quelques écorchures superficielles sur les lèvres. Allongé sur le sol, à même la terre, tu passas ta langue sur ses écorchures. Elles étaient presque invisibles et ne t'affligeait aucune douleur. Tu poussas un long soupir. Puis, comme si tu eusses été fatigué, tu posas ta tête sur tes pattes avant et tu somnolas quelques instants. Morphée t'emportas. Tu ne savais que faire, alors tu te reposais. Personne n'était à tes côtés et tant mieux, tu pouvais ainsi dormir en paix. Les nuits étaient difficiles pour toi en ce moment, depuis que tes compagnons et toi deviez dormir dans la carcasse de l'oiseau de fer. Ton museau ne supportait décidément pas l'odeur du métal lourd qu'était le fer. Et dormir sur le sol métallique froid et remplit de déchets d'humains t'insupportas plus que tout. Impossible de trouver un endroit correct et impossible de passer une nuit correcte. C'est au détour de cette petite somnolence qui ne dura pas plus d'une heure que tu te réveillas avec une nouvelle idée en tête. Une initiative que tu allais prendre. Mais il te restait encore à trouver une victime. Une victime que tu contraindrais. Elle n'aurait pas le choix. Tu te relevas promptement et agilement et tu filas comme le vent en direction de la carcasse de l'oiseau de métal. Tu comptais trouver là-bas un de tes camarades pour mettre à bien ton plan.
Rapidement, tu traversas la parcelle de territoire qui te séparait de l'avion. Tu pus distinguer à l'horizon son horrible forme et sa couleur grisonnante. Tu grognas de dégoût, mais tu t'approchas tout de même de l'engin humain. L'odeur âcre du métal parvint à ton museau alors que tu étais encore loin de l'avion. Finalement, tu commençais à t'accoutumer à cette odeur, même si tu ne l'appréciais toujours pas. Une fois assez proche de la carcasse d'oiseau humain, tu fouillas le lieu des yeux. À ton grand désespoir, les camarades lupins qui se trouvaient à l'extérieur de l'avion ne convenait pas à la tâche que tu voulais qu'ils occupent. Tu filas donc dans la carcasse le plus vite possible dans l'attention de trouver ta victime le plus vite possible et dans l'intention de sortir le plus vite possible. Tes yeux fouillèrent le lieu de fond en comble. À ton grand désarroi, tu ne trouvas pas Atom, celle dont tu voulais faire ta victime. Grognant de rage, tu choisis de prendre le premier qui te tomberait sous la patte et à ton plus grand désarroi, tu percutas Allen. Ce loup noir que tu ne pouvais pas piffer et que tu détestais au point de toujours vouloir l'éviter. Néanmoins, pour ce que tu voulais en faire... Finalement, tu finis par te décider, dans la précipitation et en n'ayant pas d'autres choix. Tu grognas d'une voix peu amicale :
« Dis l'emmerdeur, ça te dit un petit combat ? »
(c) Pyroli
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Sam 11 Avr - 11:43
Chacun a son penchant qui l'entraîne.
F : 12 || A : 14 || E : 12.
Que c'était laid, hideux, affreux, et tant d'autres mots pourraient lui venir, mais il n'avait pas envie de développer plus que ça. S'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas beaucoup, c'était bien le changement. Pas qu'il ne s'adapte pas vite, attendez, il est un chasseur, s'il ne savait pas s'adapter il ne méritait pas ce rang. Mais cela ne voulait pas dire qu'il aimait ça pour autant. Il avait pris sa routine dans les souterrains, douce et monotone routine... Et le voici maintenant en train de contempler un paysage qui avait subi la violence des hommes sans broncher. Ces derniers, il fallait l'avouer, avaient un certain talent pour la destruction, surtout lorsqu'on voyait les plaies béantes de la terre en guise de preuve. Le chasseur se mit à trotter en contemplant les dégâts, ses pattes frôlant le sol en courtes caresses comme s'il voulait apaiser sa douleur et s'excuser en même temps. Il comptait rejoindre l'épave de l'oiseau de fer pour jeter un coup d’œil au garde-manger. Les temps étaient durs, et les hominidés ne facilitaient pas la tâche, loin de là. Ils tuaient leurs gibiers. C'était presque rageant. Enfin même pas besoin du presque, ça l'était et point. Le loup brun traversa ainsi le territoire en silence comme s'il portait le deuil des terres de sa meute.
L'épave entra bientôt dans son champ de vision, et au fur et à mesure qu'il s'approchait, il pouvait distinguer l'odeur de la rouille ainsi que celle dissipée des humains qui passaient souvent par ici alors que les loups étaient contraints de se cacher sous terre. Les larmes de foudre semblaient avoir attaqué la carcasse de l'avion car un relent acide fit froncer le museau du loup brun. Il secoua légèrement la tête avec une grimace tandis qu'il pénétrait dans l'engin pour évaluer le garde-manger. Ils avaient toujours besoin de gibier. Encore plus depuis que la Horde se servait dedans, attisant la colère et la nervosité des Sekmet. Tous voulaient se soulever, mais le moment n'était pas opportun. Bientôt... Ne fallait-il pas se méfier de l'eau qui dort? Mais bon. Le programme de la journée d'Allen était alors déjà fait. Il allait chasser, encore. Avec de la chance il ramènera quelque chose. Plutôt satisfait de son plan, le loup brun se dirigeait vers la sortie avant de se faire percuter, ses crocs se dévoilant par réflexe sur le coup. Il dévisagea son compère lupin, cherchant à mettre un nom sur son apparence. Un épais pelage noir, des yeux mordorés... Ah, c'était son petit espion favori - au plus grand dam de ce dernier. Silas. Les prunelles miels du brun pétillèrent d'un mélange d'émotion, malice, amusement, satisfaction... Chacun y voyait ce qu'il voulait. Le noiraud, lui semblait ravi de te voir. En toute ironie, bien entendu. Il grogna quelque chose de très amical, pour changer.
« Dis l'emmerdeur, ça te dit un petit combat ? »
Les babines d'Allen s'ourlèrent d'un sourire, il se savait désavantagé pour les combats, il n'était pas dupe. Lui, son truc, c'était la chasse. Et son apparence physique l'exprimait bien assez comme ça par sa silhouette élancée et ses longues pattes. Mais l'espion ne semblait pas s'en préoccuper plus que ça, ou il le faisait en toute connaissance de cause, et le loup brun penchait pour la deuxième option. Mais Allen étant Allen, il accepterait le challenge, pas sans lâcher l'une de ses fidèles remarques néanmoins.
« Bonjour à toi aussi Princesse... On passe déjà aux petits surnoms ? Puis si tu voulais mon attention tu n'étais pas obligé de me foncer dedans.. Oh, te manquais-je ? Mais pourquoi pas. »
« Chacun a son penchant qui l'entraîne. » PV → Allen ♥
force → 21 agilité → 33 endurance → 22
Lorsque tu articules tes froides paroles, tu vois qu'Allen avait les babines retroussées. Ce petit signe de combativité te fait rire, au vu du physique du chasseur. Ce qui est certain c'est qu'il n'est pas fait pour le combat, tout du moins pas pour les vrais combats, ceux de force. Remarque, tu n'es pas spécialement fait non plus, avec ton physique d'espion. Pourtant, tu te sens supérieur à lui. Tu as l'impression d'avoir un petit plus que le loup n'a pas. Quoi ? Tu ne sais pas. Peut-être parce que ce petit quelque chose n'existe pas. Quelques secondes après que tes paroles eurent heurter les tympans du loup brun, tu vois ses lèvres s'animer pour mimer un sourire. Tu sens déjà la bêtise arriver. Tu l'as croisé peu de fois ce loup et pourtant, tu savais que ce n'était ni un ange ni un gentil petit loup parfait. Il était tout le contraire. Quelle idée tu avais eu de lui demander un combat ? Pourquoi lui ? De nombreux autre loup était plus digne et plus apte à répondre à ta demande... Peut-être que tu devrais plus réfléchir pour choisir tes partenaires. Un soupir silencieux s'échappe de ta gueule, invisible et inaudible. Silencieusement, tu te maudis. Tu t'es mis un boulet sur le dos, tu le sais. Tu ne referais certainement pas la même erreur. Mais ce qui était fait était fait. Et voyons l'avantage de la chose, ce loup avait le don d'attiser ta colère, ce serait donc un plus pour le combat. Ainsi, tu serais plus motivé qu'avec n'importe quel loup. Tu aurais pour motivation de réussir à mettre une taule à ce loup dont tu ne pouvais pas voir ne serait-ce qu'un poil et dont tu ne pouvais supporter aucune parole. À ton plus grand regret, il finit par ouvrir la gueule et laisser sortir sa voix qui sonnait si peu mélodieuse à tes oreilles :
« Bonjour à toi aussi Princesse... On passe déjà aux petits surnoms ? Puis si tu voulais mon attention tu n'étais pas obligé de me foncer dedans.. Oh, te manquais-je ? Mais pourquoi pas. »
Un grognement sourd s'échappa de te gorge à ses paroles. Décidément. Tu n'en ferais qu'une bouchée. La rage était-elle que tu pensais ne pas pouvoir te contenir plus longtemps. Tu te voyais déjà lui sauter sauvage dessus et lui arracher le pelage, le réduire en chair à corbeau, en descente de lit. Sans peine, tes crocs se dévoilèrent. Princesse... Ce mot t'écoeurait au plus au point. Et la dernière fois qu'il l'avait prononcé, c'était lorsque tu avais été contraint de l'emmener avec toi pour piller le garde-manger des hommes. Tu avais dû risquer de perdre ta proie pour aller à son secours et il n'avait eu pour seul remerciement que d'attiser encore plus ta colère. Quel imbécile! Lui me manquer ? Ce serait plutôt tout le contraire. S'il mourrait, est-ce que tu ressentirais le moindre pincement au coeur ? Tu ne penses pas. Tu serais plutôt de ceux qui cracheraient encore sur son cadavre et tu saurais trouvé une alliée pour cela : Atom. Tu étais certain qu'elle serait parmi ces loups qui bien que le camarade soit mort, parle encore de leur faute et de leur défaut et tu serais là pour lui prêter main forte. Décidant d'adopter sa technique, d'entrer dans son jeu, tu laisses tes babines reprendre leur place initiale sur ton visage. Un sourire orgueilleux, arrogant et prétentieux s'affiche sur ton visage. Entrer dans son petit jeu t'aide à contenir ta rage le temps que vous vous éloigniez un peu de la carcasse d'avion, histoire de pouvoir s'entraîner en plein air. Tu ne voulais pas te confiner dans ce cadavre d'acier. Les trucs d'humain, ce n'est pas ce que tu préfères. Tu finis par cracher à l'intention du loup brun :
« Tu crois franchement que tu me manquais l'emmerdeur ? Tu crois qu'un emmerdeur ça manque à quelqu'un ? Ancre toi ça dans la tête, si je pouvais, j'achèverais ta misérable vie d'un coup de crocs avant de prétendre que ton imbécillité t'as tué. Sache que ce serait le cas. »
Sur ces mots, tu tournes les talons. Il t'a quand même dit qu'il allait venir s'entraîner avec toi. Tu pourras donc te défouler sur sa frimousse de grande gueule. Tu files rapidement à travers la plaine accueillant la carcasse de l'avion. Tu n'es pas certain que l'autre te suives. Pourtant, tu ne te retournes pas une seule fois, tu ne ralentis même pas une seconde, bien au contraire. Tu ne ralentis que lorsque tu commences à voir les arbres calcinés de la forêt charbonneuse. Là. Ce sera parfait pour un petit combat. Tu finis par t'arrêter complètement. Il est temps de combattre à présent. Tu fixes un instant le vide, le temps d'une seconde, puis tu te mets à imaginer une technique pour venir au bout du loup brun. Quelque chose est sûr, tu parviendras à lui faire fermer la gueule aujourd'hui, au moins le temps du combat.