Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Comment expliquer l'état où tu es en ce moment, tu es venu chercher ton père pour un éventuel entrainement, car tu avais bien aimé le dernier entrainement que tu as passé avec lui. Tu as donc demandé à certaines connaissances de ton père et il ton tous répondu qu'il était parti piller un camps des traqueurs, mais que ça fait un très long moment qu'il n'est pas revenus... Dès que l'ont t'a dit ça tu as filé à toute vitesse pour pas que l'on voit tes larmes... Tu as la gorge nouer... tes yeux qui pleurent et ton coeur qui bat fort... Moi je sais ce qu'il est arrivé à ton père, mais je ne peux pas te le dire et je n'ai pas envie de te faire de la peine petit loup.
Tes pattes tremble... tu te dis que tu n'es rien sans ton père, celui qui t'aide, t'entraine et t'aime aussi. Avec qui va-tu t'entrainer ? Comme tu es déterminé à t'entrainer, tu veux retrouver ton père, pour toi il n'est pas mort et tu as raison d'ailleurs, car tu penses que ton père est imbattable, c'est ton modèle, mais ton modèle a disparu.
Tu me fais vraiment de la peine Elros, te voir pleurer me fait mal au coeur, normalement un loup ça ne pleure pas, mais là... Tu tentes de sécher tes larmes, mais dès que tu repenses à Tybalt tu te remets à pleurer. Tu marches doucement la tête baisser.
Retournant sur les pas du passé, tu t'étais aventuré loin de vos nouvelles terres. Tu avais pris de grands risques pour pouvoir traverser de nouveaux toute la surface à la recherche d'un petit quelque chose à faire. Une activité afin d'occuper tes journées. Voilà longtemps que tu passais tes journées simplement à chasser. Et cela ne te convenait point. Un espion ne devait pas juste chasser. Tu n'étais pas un chasseur, pas un loup qui devait courir toute la journée après le gibier. Non, ton but était de fouiner à droite à gauche, histoire peut-être trouver quelque chose d'intéressant. Tu avais décidé d'écouter ton coeur aujourd'hui et tu avais alors laissé tes pas te guider. Tu les avais laissés te porter. Te porter jusqu'à un lieu qui était auparavant un lieu que toi et tes camarades chérissiez. Un lieu qui était votre chez vous. Dans la fissure. Une fois devant cette dernière, tu pris une longue inspiration. Risquerais-tu d'y descendre ? Après ce qui était arrivé aux autres, après l'éboulement de pierres de grenats ? Après que certains eussent été retint prisonniers de l'autre côté ? Qu'auraient-ils faits sans ton intervention et sans l'intervention de tes camarades ? Et si lorsque tu descendais, une nouvelle chute avait lieu ? Si tu restais piégé de l'autre côté des cailloux. Qui saurait que tu es là ? Et qui viendrait à ton secours ? Tu restas alors là, indécis devant le trou béant de la blessure.
Tu pesas rapidement le pour et le contre. Ce dernier l'emportait haut la main. Et pourtant, tu avais choisi de te risquer à descendre dans la blessure. Tu mourrais d'envie de retourner sur le lieu de votre ancien foyer. Et puis, ce lieu était bien plus intéressant, bien plus naturel et bien plus beau que l'oiseau dans lequel vous dormiez tous depuis un moment. Presque décidé complètement, tu te levas et t'apprêtais à sauter. Après une dernière seconde d'hésitation, tu bondis à l'intérieur de la blessure et agilement, tu agrippas aux parois afin de t'assurer une descente lente, sûre et douce. C'est ce que tu fis. Tu finis par atteindre le fond de la blessure, là où se trouvait la faille de grenats. Votre ancien camp. Un sourire nostalgique apparut sur tes lèvres alors que tu commenças la redécouverte des lieux. Comme si s'était la première fois que tu venais ici, tu regardas de nouveau les lieux. Seulement, quelque chose avait changé dans ton regard depuis la première fois, un peu plus de nostalgie, de mélancolie et de méfiance envers les lieux. À chaque endroit, tu revoyais une scène qui avait animé ta vie durant ces derniers temps.
« Papa... tu me manques... reviens... JE VOUS TUERAIS TOUS SALOPERIES DE TRAQUEURS ! »
Tes oreilles se rabattirent sur ton crâne en entend le cri strident de l'animal. Tu l'identifias comme étant celui d'un loup. Qu'avait-il a braillé comme cela ? Pensait-il réellement que cela ramènerait son père ? À en croire ses paroles, se devait être un jeune... Un louveteau certainement. Un gamin. Un bébé. Les yeux réduits à deux fentes, tu parcourus l'endroit du regard. Tu ne le vis pas dans un premier temps. Et si cet appel à son père, ce cri était en fait un cri de détresse ? Et si le louveteau courrait un danger ? Laisserais-tu ainsi mourir un de tes compagnons loups ? Peut-être. Était-ce seulement ton affaire ? S'il avait été assez téméraire pour venir jusqu'ici, il le serait tout autant pour se sortir de la crotte dans laquelle il s'était embourbé tout seul. Et puis pensait-il réellement pouvoir s'en prendre aux traqueurs ? Pensait-il pouvait se battre contre ces derniers et en sortir victorieux ? Tu ricanas à cette idée. Quel stupide boule de poil se croirait assez puissante et serait surtout assez folle pour s'en prendre à ses armes armés jusqu'aux dents et dont le but est de traquer les loups ? Tout en sachant qu'en ces temps, les loups sont bien en piteux états. Surtout comparés aux chiens galeux des humains qui ne semblent guère mourir de faim et aux armes à feux de ces derniers qui ne sont jamais sans munissions. Quelque chose te poussas à chercher le contact avec le loup. Tu ne sais pas ce qui t'y poussa, mais tu laissas ton museau humer l'air et repérer immédiatement la trace de ce dernier. Répondant à ton instinct, tu remontas lentement et silencieusement la piste olfactive qu'il avait laissé jusqu'à ce qu'il paraisse devant tes yeux. Au final, il ne t'avait pas fallut plus de quelques secondes pour retrouver le louveteau. En un coup d'oeil, tu reconnus celui-ci comme étant Elros, un gamin insupportable appartenant à ta meute. Tout en t'approchant encore et toujours, tu laissas échapper un grognement de ta gorge :
« Tu as besoin de crier comme ça l'avorton ? Tu crois que de brailler comme un débile te ramènera ton paternel ? Et puis, vois la réalité en fasse petit, tu ne vaincras jamais les traqueurs. Ils t'auront abattus avant que tu ne poses un seul de tes viles crocs sur eux. »
(c) Pyroli
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Ven 10 Avr - 14:46
Jauges : Force : 15 Agilité : 19 Endurance : 13
Papa, où es-tu ?
D'une humeur excellente, je cours partout et je bondis dans toutes les directions possibles et imaginables. Depuis quelques temps, j'ai enfin fait la connaissance de mon père ! je peux enfin mettre un visage sur la force, sur le pouvoir, sur la puissance. Je peux penser à lui sans chercher à inventer un regard et une voix. J'ai les réponses à toutes les questions que je me posais depuis que j'ai eu l'âge de comprendre que j'ai un père et une mère. Le camp a été déplacé depuis un petit moment, et nous ne vivons plus dans la faille de grenats. Mais c'est là-bas que je suis né et il m'y est arrivé tellement de choses, que j'aime à revenir de temps à autres pour ne pas oublier d'où je viens. Parce que, du haut de mes deux mois, une question importante me pèse déjà sur les épaules. Serais-je un Sekmet, ou un Hordien ? Suivrais-je les traces de ma mère, ou marcherais-je dans celles de mon père ? J'ai encore trois bons mois pour faire mon choix, et aujourd'hui je n'y pense pas une seule seconde. Je préfère de loin m'amuser ici, même si aucun de mes frères n'a voulu me suivre dans mon périple. Je fais une roulade en mordillant un caillou, faisant mine de l'avoir traqué et tué.
- JE VOUS TUERAIS TOUS SALOPERIES DE TRAQUEURS !
Dans un sursaut affolé, je me redresse brusquement. D'où ce bruit angoissant peut-il bien venir ? Je n'suis pourtant pas un traqueur ! Je regarde partout autour de moi, mes oreilles perchées haut sur mon crâne à la recherche de la voix. Allez, parles encore, que je te localise. Ca me donnera une chance de fuir et de rester en vie. Mais non, la voix se tait. Alors, je me base sur mon odorat. Parce que je crois déceler grâce à lui, les effluves d'un autre Sekmet. Cela pourrait être les restes de n'importe quel membre de ma meute, qui se serait promené ici avant de quitter définitivement les lieux. Mais je suis connu pour avoir un odorat plus développé que la normale, et mon flair ne m'a encore jamais trompé. Je me dirige vers cette odeur qui me semble plus récente que le reste, et lorsque je perçois quelques sanglots, je me mets à ramper pour ne pas être repéré. Je découvre alors une grande ombre noire. Ebène ? Non, ce c'est pas mon mentor. C'est un autre loup, plus fort et, vue son attitude peu avenante, beaucoup moins sympathique.
- Tu as besoin de crier comme ça, l'avorton ? Tu crois que de brailler comme un débile te ramènera ton paternel ? Et puis, vois la réalité en fasse petit, tu ne vaincras jamais les traqueurs. Ils t'auront abattu avant que tu ne poses un seul de tes viles crocs sur eux.
Je m'approche par derrière, pratiquement ventre à terre, pour me donner meilleure visibilité sur le jeune mâle qui se fait réprimander. J'avance d'ailleurs si discrètement, que je ne vois pas le regard de l'adulte se poser sur moi jusqu'à ce que je sois à sa hauteur, à bonne distance de ses pattes. C'est que je n'voudrais pas non plus me mettre trop en danger. De là où je suis, je peux encore me faufiler dans ce trou, à ma gauche, pour échapper à un éventuel poursuivant. Rassuré par mon esprit de survie, je laisse sortir ma voix, timide et fluette, pour demander des explications au grand loup sombre.