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Tellement long temps que je n'ai pas sentit cet air, le bon air pur de l'extérieur, y a rien de meilleur. Forcément je suis partit chasser dans le pire endroit du monde mais c'est pas grave. Et oui, la cabane du chasseur, je saute avec beaucoup d'agilité par sa fenêtre cassée. Et me voilà dans le cauchemar, un endroit sombre, sale et remplit de moustiques. Sur les murs en bois de cette cabane, des pièges à loups et à ours, des peaux d'animaux de toutes sortes et des fusils. Oui, n'oublions as les fusils dont les hommes ne peuvent se passer. L'endroit sent la charogne à faire horreur. Il n'y à rien dans cet endroit sale et totalement humain. Le vent souffle et la cabane grince. Il est possible qu'elle s'écroule je pense, mais je cherche à manger. Les seules morceaux de lapins restants ne sont que peaux et têtes. Les hommes, ils vous tuent, prennent ta peau pour en faire des tapis et nos têtes pour en faire des trophées, et c'est nous les monstres ? Les rôles s'inversent.

Je ne trouve strictement rien ici, dans cet endroit pourrit. J'aperçois la porte, je saute dessus mais ne s'ouvre pas. Elle est fermée à clé. Je ne persiste pas parce que j'ai bien peur qu'elle ne s'écroule sur moi. Je passe une nouvelle fois par la fenêtre et sort sans laisser aucune race aussi vite que je suis venu. Une fois dehors je respire l'air frais et cherche au tour de la cabane.

Je m'éloigne un peu de la cabane, truffe à terre espérant trouver quelque chose. J'entend les oiseaux qui chantent comme pour me narguer et ces moustiques qui viennent me casser les pieds. Je ne trouve rien et je n'arrive pas à me concentrer. Et l'odeur des hommes, elle est partout et m'empêche de me concentrer. De toute manière ils ne servent à rien sauf à faire la guerre et à dévaster le monde.

Je mangerais bien un oeuf
Ou bien un bifteck de boeuf
Mais je n'ai pas le luxe de pouvoir en manger tel un humain.
La guerre n'a pas cesser mais peut-être demain.
Le temps il passe, ne durant que le temps d'un battement d'aile de papillon
Ou peut-être bien celui d'un oisillon.
La guerre est longue mais le cerveau des hommes,
Il ne doit pas faire plus de quelques atomes.
Je ne mourrait pas en temps de combat
Et les hommes, je mangerais leurs abbats.

Me voilà un peu loin de la cabane, j'ai été trop loin. Je suis sûre que je ne trouverais rien ici. Peut-être que près des hommes il y a des entre-côtes ? Non, je préfère retourner vers la cabane, je suis sûre que je trouverais quelque chose. Je trouve toujours. A proximité de la cabane j'entend des bruits, un animal qui gratte. C'est un lapin pris dans une mâchoire de fer, il se débat mais il est prisonnier de sa prison de fer. Le sang coule au sol, cette odeur et embaume mes narines et me rend folle.  Une aubaine pour moi. J'arrive doucement vers lui, il panique. Je me place devant, grogne et lui saisit la tête de ma gueule et le relâche de suite. Je lui tire une patte et je part dans le sens inverse et resurgit au moment où la bête est un peu calmée. Elle essaye de s'enfuir mais c'est trop tard, son cou fracassé en deux est déjà dans ma gueule. C'est vrai que torturer ses proies avant de les manger c'est pas bien, mais amusant. Je lui coupe sa patte prise dans le piège et part déguster ma proie.