Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Il est grand temps que j'étanche ma soif de connaissance. Je ne suis pas un érudit, et je ne suis de nature, pas plus curieux que n'importe quel loup. Mais, par les temps qui courent, j'ai de plus en plus envie de découvrir les moeurs de cette espèce que je haie : l'être humain. Aussi appelé bipède ou créature imberbe par mes semblables, l'humanoïde n'a rien de semblable aux loups. Du moins, en apparence. Parce que si je ne parlerais probablement jamais à personne de ce que j'ai vécu durant cette dernière année, il n'en n'est pas moins que j'ai vécu. J'ai vu des choses, j'en ai entendu d'autres et j'ai participé à des expériences qui m'en ont appris encore bien d'autres. Aujourd'hui, je quitte les sous-terrains habituellement habités par ma meute pour me rendre en terrain inconnu, ou pas. Je rejoins ce qui semblerait se nommer un centre commercial. Allez savoir où j'ai appris cela, personne ne le saura jamais. Je m'éloigne donc des miens, et de ma mère, et je rejoins cet endroit immense aux galeries infinies, avec ces étages à n'en plus finir et ces tanières qui ne sentent aucunement l'odeurs de familles particulières. A croire que tout le monde vivait là-dedans, et à la fois personne. Je hume les effluves qui traînent ici et là.
Il me faut peu de temps pour me perdre dans les dédales de pentes et de côtes, et dans les couloirs qui n'en finissent pas de se croiser et de se multiplier. Tant et si bien qu'à force de fouiner sans rien chercher, je tombe sur une odeur que je reconnaîtrais entre mille malgré ma longe absence auprès de mes semblables : un loup. Je lève les yeux et je commence à chercher la provenance de cet effluve. Je trouve non loin de moi un loup sombre, à croire que les terres ne sont désormais peuplées que par des loups au pelage de cendre. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis mon retour des tréfonds de la Terre, et je n'ai rencontré que des loups ébènes. Les oreilles tirées vers l'avant, à le fixer pendant de longues secondes, j'hésite à le rejoindre. Mais il ne semble pas perturbé par cet endroit pourtant bien étranger de nos territoires habituels, alors ma curiosité l'emporte sur ma méfiance et je m'approche de lui d'un pas tranquille. N'affichant aucun signe d'agressivité, je le rejoins en trottinant, intrigué par son absence totale d'inquiétude alors qu'il est sur un terrain des plus hostiles. Comment un loup peut-il ne pas avoir peur des lieux créés par les humains ? Il devrait pourtant savoir que ces êtres ne savent que détruire et tuer, non ? Je suis particulièrement intéressé.
- Tu ne semble pas effrayé par cet endroit. C'est impressionnant, je dois avouer.
Etrange tanière The leviathans that haunt are hardly deadly out of water
With Isildür
F 10 | A 14 | E 14
Le centre commercial était encore parsemé de relents d’odeurs humaines, anciennes et nouvelles. Le Solitaire noir aimait en arpenter le dédale de corridors, essayer de deviner à quoi ressemblaient les humains à qui appartenaient ces fragrances et quelle pouvait bien être l’utilité de toutes les curiosités qu’il pouvait bien y trouver. Beaucoup de loups évitaient les anciennes constructions humaines comme la peste, sans y voir tout le potentiel dont elles regorgeaient ; car pour vaincre son ennemi, il faut d’abord le connaître, et le centre commercial était l’endroit idéal pour cela.
Par exemple, avant de venir ici, qui pouvait savoir qu’autrefois les humains se plaisaient à se recouvrir d’odeurs très fortes pour tromper leurs congénères ? Le Solitaire avait découvert cela lors d’une de sa dernière déambulation, où il avait remarqué que de l’un des étages émanait un mélange d’odeurs très particulier et en avait remonté la piste jusqu’à un ancien magasin de parfum. L’endroit puait la fleur et les produits chimiques, au point que le Solitaire s’était demandé comment même les humains avec leur nez défaillant pouvaient le supporter. Il avait bien vite déguerpi, incapable d’en soutenir l’odeur plus longtemps.
C’est pourquoi aujourd’hui il s’était aventuré beaucoup plus profondément dans les souterrains pour éviter de retomber sur cet endroit dégoûtant. Au lieu de ça, il errait dans un parking parmi des centaines de voitures rouillées dont il ne comprenait toujours pas le fonctionnement. Parfois, il sautait à bord de l’une d’entre elles, en ouvrait la boîte à gants et regardait sous les sièges pour voir quels trésors pourraient s’y cacher, mais à part des déchets, des vieux livres et des vieilles cartes, il n’y avait rien de vraiment intéressant. Alors il s’asseyait sur le siège conducteur et posait ses pattes avant sur le volant en se demandant ce que ça faisait d’être au contrôle d’un engin aussi puissant ... On devait se sentir comme un dieu, libre d’aller aussi vite que l’on voulait et d’écraser tout ce qui se trouvait sur son chemin. Un sourire apparut sur son visage alors qu’il s’imaginait conduire un de ces bolides à pleine vitesse à travers les terres. Il serait vénéré comme étant le premier à apprendre à conduire, tout le monde serait à ses pattes et lui demanderait de lui transmettre son savoir, et le dieu demanderait alors des faveurs en échange de son enseignement ...
Mais pour ça, il faudrait déjà comprendre comment ces monstres de métal fonctionnaient, ce qui n’était pas gagné.
Une effluve de loup monta aux narines du Solitaire, qui sauta à terre du 4x4 qu’il s’imaginait conduire en voyant un jeune loup noir trottiner dans sa direction. Un autre amateur de la culture humaine ? Sekmet à l’odeur et pas plus vieux qu’un an, il pouvait quand même fixer le Solitaire dans les yeux sans avoir à élever son regard vert d’eau particulier.
“Tu ne semble pas effrayé par cet endroit. C'est impressionnant, je dois avouer.”
N’avait-il donc pas une once d’instinct de survie qui lui disait de ne pas aborder ainsi un parfait inconnu, qui plus est un inconnu qui ne montrait aucune peur devant ce que tous redoutaient ? Ce jeunot commençait déjà à l’intéresser.
Le Solitaire accepta le compliment d’un large sourire qui découvrit ses crocs blancs, puis répliqua :
“Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que tu ne sois pas effrayé par moi.”
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Mer 8 Avr - 14:55
Jauges : Force : 7 Agilité : 4 Endurance : 9
Etrange tanière ...
J'observe l'animal sous tous les angles, réfléchissant à toutes les options qui s'ouvrent à moi. Un combat, une simple discussion, l'ignorance de l'inconnu, une fuite. D'autres idées ? Pas qui me viennent. Il me lance un regard souriant, mais je ne peux pas ignorer aussi la présence de ses crocs redoutables sous ses babines sombres. Lui comme moi, avons les armes nécessaires pour nous infliger l'un à l'autre de sérieux dégâts. Reste à savoir lequel à la plus grande expérience, ou les techniques les plus efficaces. Cependant, le mâle adulte semble avoir une autre idée en tête que celle de m'attaquer, là tout de suite.
- Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que tu ne sois pas effrayé par moi.
Je redresse la tête, bombant imperceptiblement le torse. Moi, impressionnant ? Mauvaise idée que de flatter mon ego déjà pas mal grand, mais cet inconnu ignore ce détail de ma personnalité. Alors, je décide de jouer le louveteau mignon tout plein. Parce que jouer un rôle, n'est-ce pas là le plus amusant dans notre existence ? S'adapter à nos rencontres, faire semblant d'être ou de ne pas être, pour plaire ou déplaire à ce loup ou à un autre ? Si, bien sûr. Je hausse un sourcil, affichant un air intrigué, comme un louvard de six mois regarderait un adulte sage et expérimenté.
- Je devrais avoir peur ? Tu es un loup que l'on craint ?
Etrange tanière The leviathans that haunt are hardly deadly out of water
With Isildür
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Le Solitaire sentait peser sur lui l’inspection visuelle du louveteau Sekmet, qui ne semblait cependant pas troublé le moins du monde par l’inconnu qui se dressait devant lui. Au contraire, il affichait une expression de curiosité et d’assurance. Il lui rappelait un peu le Solitaire quand il était plus jeune et qu’il commençait à traîner autour des campements humains, fasciné par les bipèdes et leurs inventions. Il s’était toujours demandé s’il tenait cet attrait pour les humains de son héritage canin, mais passons, là n’est pas le sujet du jour.
Le sourcil haussé du gamin renforçait encore plus son air intrigué, et pas le moins du monde inquiété, par le Solitaire noir, qui rehaussa son port de tête devant l’intérêt qu’on lui portait. inutile de préciser qu’il adorait être le centre de l’attention.
“Je devrais avoir peur ? Tu es un loup que l'on craint ?”
Deux questions posées en toute naïveté apparente. Le Solitaire commençait à se demander si l’adolescent n’essayait pas de jouer un jeu avec lui, un jeu où il aurait tout le plaisir de participer, le jeu auquel il avait joué toute sa vie. Le jeune loup radiait d’un air plutôt mature pour son âge, ce qui attisait l’intérêt du loup adulte.
Il se rapprocha du jeune à pas lents, sans se départir de son sourire, jusqu’à ce que leurs museaux ne soient séparés que de quelques centimètres et que chacun puisse sentir l’haleine de l’autre. Il plongea alors son regard doré dans les yeux du jeune loup :
“Pas si tu sais bien te comporter.”
Le Solitaire se remit en marche et passa juste à côté du Sekmet, frôlant son pelage avec le sien, et sauta en haut d’une pile de débris de béton qui se trouvait juste derrière lui. Il attendit que le gamin se retourne avant de continuer :
“On craint ce qui nous est inconnu ; or je suis inconnu de tous, même de ceux qui essaient de se persuader du contraire.”
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Mar 21 Avr - 10:14
Jauges : Force : 7 Agilité : 4 Endurance : 9
Etrange tanière ...
L'ombre s'approche, le pas tranquille. Aucune menace, mais aucune invitation à la confiance si ce n'est ce sourire qui pourrait tout aussi bien être hypocrite. Ne sommes-nous pas tous de vils hypocrites ? A nous adapter au jour et à l'interlocuteur en fonction de ce qu'on attend de lui ? Si, bien sûr. Lorsque je sens les relents de viande fétides émaner de sa gueule de chasseur, je comprends que je suis souvent trop téméraire et que je devrais parfois arborer un peu plus de crainte. Pour autant, je ne vouge pas davantage et j'attends que l'inconnu daigne assouvir le semblant de curiosité que je lui montre.
- Pas si tu sais bien te comporter.
- Serait-ce une menace ? Dois-je craindre que tu ne m'attaque ?
Je lâche du tac au tac. Pas le temps de réfléchir, pas le temps de respirer. Je suis le genre de loup qu'on nargue assez facilement, ou plutôt qui se laisse atteindre par les mots les plus inoffensifs en apparence. Qui de nous deux est le plus dangereux ? Lequel est le plus susceptible de détruire l'autre ? Je n'en n'ai pas la moindre idée. Et je suppose que lui non plus. Il ne passe pas à l'action, ne fais que quelques pas supplémentaires près de moi, et je tourne sur moi-même au même rythme que lui pour ne pas lui tourner le dos. Si je le crains ? Non, je l'observe moi aussi. Mais nulle intention négative à mon égard, puisqu'il reprend une certaine distance en rejoignant un monticule de débris. Je le suis du regard, m'immobilise face à lui. Ainsi posté là-haut, il semblerait presque essayer d'avoir l'ampleur d'un Alpha. Alpha qu'il n'est pas, et que je ne respecte pas le moins du monde.
- On craint ce qui nous est inconnu ; or je suis inconnu de tous, même de ceux qui essaient de se persuader du contraire.
Mes émeraudes le fixent, puis se détournent pour analyser son piédestal de fortune. Des objets en tous genres, des chose que je n'avais jamais vues avant et d'autres, dont le souvenir m'écorche le cerveau, tentant de remonter à la surface d'un monde que j'ai longtemps essayé d'oublier.
- Théorie fort intéressante.
Puis je relève les yeux vers lui et inspire un coup en le détaillant d'un oeil volontairement insensible.
- Pas que ta vie ne m'intéresse pas, je serais ravi d'entendre parler de tes différentes rencontres et de ces loups qui pensent te connaître sans te connaître. Mais ... Pour en revenir à ce qui m'intrigue réellement, pourquoi n'as-tu pas peur de cet endroit alors que tu es sensé vivre dans une tanière ?
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With Isildür
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hrp:
C'est pas super super, désolée :c
Les deux loups s’observèrent un moment. Toujours aucune once de crainte dans l’attitude du jeune Sekmet, qui semblait nourrir la même curiosité que le Solitaire à son égard. Les yeux verts du jeune se détournèrent rapidement de celui-ci pour détailler le piédestal sur lequel il se tenait, remplis d’intrigue.
“Théorie fort intéressante.”
Le jeune releva la tête et le loup Solitaire crut voir de l’ennui dans ses yeux, comme si ce qu’il venait de dire ne l’avait pas du tout atteint. Tout du Sekmet respirait la désinvolture et peut-être même l’arrogance.
“Pas que ta vie ne m'intéresse pas, je serais ravi d'entendre parler de tes différentes rencontres et de ces loups qui pensent te connaître sans te connaître. Mais ... Pour en revenir à ce qui m'intrigue réellement, pourquoi n'as-tu pas peur de cet endroit alors que tu es sensé vivre dans une tanière ?”
Entendre comme ça ses paroles mises de côté et ignorées piquait l’ego du loup sans nom, mais il essaya de n’en faire rien paraître bien que sa queue battit l’air de mécontentement. Le gamin avait réussi à l’atteindre et il détestait cela. Pourtant, il ne pouvait pas le détester lui ; au contraire il admirait sa témérité, son tact, et la maturité qui émanait de lui. Le Solitaire se reprit : le gamin voulait jouer un jeu avec lui et il n’allait certainement pas se laisser battre.
Il sauta au pied du monticule, et, atterrissant juste devant le jeunot, lui offrit un regard condescendant et désappointé :
“N’as-tu donc pas écouté ce que j’ai dit ? Je ne crains pas les hommes parce que je les connais.”
Il recula de quelques pas et balaya la salle du regard :
“Je connais leurs peurs et leurs ambitions ; leurs forces et leurs faiblesses ; leur soif de pouvoir et de grandeur. Je connais leurs histoires et leurs contes, ce sont eux qui m’ont tout appris.”
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Jeu 7 Mai - 19:04
Jauges : Force : 7 Agilité : 4 Endurance : 9
Etrange tanière ...
Il n'est pas -ou plus- dans mes habitudes de faire semblant. Feindre l'intérêt est particulièrement ennuyeux, même si j'ai appris à le faire dans mon enfance par respect pour mes aînés. Aînés qui, lorsque je suis mort, n'ont plus nécessité la moindre marque de soumission de ma part puisqu'aux yeux de tous, le petit Isildür n'était plus. Alors, j'ai appris à vivre réellement, à voir par mes propres yeux, à entendre et à analyser de mon propre chef. J'ai su que parfois, mentir est une nécessité, mais qu'il est bien plus amusant de parler à ses semblables avec franchise parce qu'elle réveille souvent des instinct plus profonds, moins contrôlables, bien plus drôles en somme. J'ai appris l'arrogance, le dédain, le mensonge et même, j'en ai eu l'occasion, les bases de la manipulation. Je vois bien que l'inconnu n'a pas peur de ce monde que nous avons infiltré aujourd'hui. Peu importe comment, il lui est familier. Alors si je voulais capter son attention ou m'attirer ses faveurs, il me suffirait de feindre l'ignorance et l'admiration. "Oh waw ! Vous n'avez pas peur !? Vous êtes vraiment fantastique !" Mais au lieu de ça, je n'affiche pas le moindre intérêt lorsqu'il me dit n'avoir pas peur justement parce qu'il connaît les hommes. Oui oh, on s'en fout, de ça ! Mais devant mon silence, il recule et insiste.
- Je connais leurs peurs et leurs ambitions ; leurs forces et leurs faiblesses ; leur soif de pouvoir et de grandeur. Je connais leurs histoires et leurs contes, ce sont eux qui m’ont tout appris.
Oh ! Mon regard s'écarquille légèrement. Il vient de piquer ma curiosité, et ce n'est pas chose aisée. S'il m'est restée une chose de mon enfance, c'est un attrait certain pour les histoires. Elles sont en somme la meilleure théorie qui puisse exister. Les légendes sont des leçons, comme dirait je n'sais qui. Je m'approche imperceptiblement et j'affiche un air nettement plus intéressé que lorsqu'il m'a parlé de ses copains qui n'en n'étaient pas.
- Tu connais des histoires ?
J'aimerais en entendre. Mais je m'abstiens de le demander clairement, préférant espérer qu'il sera poussé à parler sans que j'ai besoin de le lui demander. Je veux entendre !
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With Isildür
F 10 | A 14 | E 14
Il sembla que le loup sans nom avait finalement réussi à éveiller l’intérêt du jeune Sekmet. Son sourire s’élargit à mesure que les pupilles du gamin augmentaient de diamètre. Celui-ci se rapprocha, d’un timide pas seulement, mais se rapprocha tout de même, des étoiles brillant dans les yeux.
“Tu connais des histoires ?”
Le loup sans nom bomba le torse, heureux qu’on lui demanda ainsi de partager ses connaissances infinies. Ainsi donc ce jeune aimait également les histoires ? Le Solitaire se rapprocha à nouveau de lui. Eux deux allaient bien s’entendre ; il l’avait senti depuis le début de leur rencontre mais maintenant cela devenait une évidence.
“Oh oui, je connais beaucoup d’histoires. Des légendes de rois et de dieux anciens ; des contes immémoriaux et des anecdotes de guerre ; et tout ce qui se trouve au milieu.”
Le Solitaire planta son regard doré dans les yeux verts du gamin, ses crocs blancs à découvert dans un large sourire. Le Sekmet avait du potentiel, oh beaucoup de potentiel, sûrement le savait-il déjà, et Koschei aurait aimé pouvoir transformer ce potentiel en réalité, prendre le jeune sous son aile et lui offrir tout son savoir, dans tous les domaines. Ç’aurait été intéressant pour les deux parties concernées, sans nul doute.
“Dis-moi ton nom et je te conterai une histoire.”
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Ven 12 Juin - 15:02
Jauges : Force : 7 Agilité : 4 Endurance : 9
Etrange tanière ...
Il semble fier, se cambre légèrement vers l'arrière, comme s'il était satisfait de mon intérêt croissant pour ce qu'il me raconte. Je grimace légèrement, mais je suis bien trop impatient d'entendre ses contes pour me laisser aller à une quelconque frustration. Il s'approche un peu plus, je ne bouge pas un poil de mes pattes ni n'esquisse le moindre mouvement.
- Oh oui, je connais beaucoup d’histoires. Des légendes de rois et de dieux anciens ; des contes immémoriaux et des anecdotes de guerre ; et tout ce qui se trouve au milieu.
Oh bon sang mais quels sont tous ces mots !? Que signifient-ils !? Je veux savoir !
- Dis-moi ton nom et je te conterai une histoire.
Avide de connaître, d'apprendre et de comprendre, je lâche du tac au tac :
- Isildür.
Je me déplace légèrement, je m'approche du talus de déchets et je renifle les choses avec intérêts. J'imagine les anciens effluves, les ombres, les voix. Je me remémore certains passages de mon errance passée, je ferme les yeux un instant pour me plonger dans les souvenirs. Puis je les rouvre, et je me tourne vers celui dont j'ignore le nom, et je dévore son visage de mon regard d'émeraude. Qu'a-t-il dans la tête ? Quelle quantité de souvenirs, d'idées, de pensées son cerveau peut-il contenir, aujourd'hui ?