Looking for Nowhere

J' ai toujours eu le goût du risque, déjà lorsque j'étais un louveteau je passais des heures dehors à chercher n'importe quoi. Je ne suis plus un louveteau certes mais il y a toujours cet ennui, cet instant ou le monde tourne sans notre présence et que personne ne nous réclamera. C'est ainsi, je ne le prends pas mal, je n'ai juste rien à faire d'autre que de fouiller les vestiges du passé. Dans ce temple de la folie humaine se trouve un milliers d'objets hétéroclites qui ont traversés les âges, entassés dans des caisses, planqués dans des recoins. Je me promène donc, sans but dans le centre commercial aux vitres brisées et aux odeurs effacées. En fait non il y a une odeur étrange qui flotte dans l'air, je hume profondément l'endroit ou je me trouve pour tenter de remonter jusqu'à la source de cet étrange parfum. Ce n'est pas loin, même tout proche en réalité, cela viens d'une des pièces qui se trouve à ma gauche. Je pénètre donc dans cette petite pièce qui sent l'animal crevé. Je fouille l’endroit en entier mais rien, jusqu'à ce que je comprenne d’où vient cette odeur, sur une table sont posé un grand nombre de bout de peau marronnasse. On dirait l'odeur d'une vache, ou plutôt de sa peau qui aurait séchée. Du cuir voilà ce que c'est, du cuir.
Dans la pièce qui se trouve à côté des tonnes de tissus multicolores s'entassent, il y en a de partout, sur le sol, sur les murs. Cet amas de couleurs qui me fait vaguement penser à un arc-en-ciel me fait mal aux yeux, je décide donc de suivre une autre odeur.
Je parviens à l'origine de cet odeur acre et fermentée. Une pièce remplis de bouteilles, un liquide rouge s'échappe de l'une d'entre elle. Avec espoir et méfiance je lape cet étrange liquide mais ce n'est pas du sang mais plutôt un liquide immonde au goût râpeux. Décidément ces bipèdes sont bien étranges...

Said no more counting dollars We'll be counting stars