Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Quand la faim nous tiraille ...

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Anonymous
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Mar 24 Mar - 21:20

quel choix faire ...?
f. 26 - a. 44 - e. 32

Faim, tellement faim … Allongé sur le sol sale de l'une des boutiques du centre commercial, la louve avait les yeux mi-clos. Elle ne se sentait pas bien, elle se sentait faible, pourquoi ? Elle qui avait pourtant mangé il y a quelques jours. Peut-être n'avait-elle pas suffisamment mangé ? Il faut dire qu'elle sacrifie la plus part de ses proies à la petite boule noir couché blottit contre elle. Levant lentement la tête, elle la tourne vers le jeune louveteau et, passe sa truffe dans son dos pelage en une caresse. Il fallait qu'elle se ressaisisse, qu'elle reprenne des forces … Non sans difficulté, elle se redresse, prise de vertige, elle cessa de bouger, fermant les yeux le temps que cela se calme. Une fois terminé, elle ouvrit de nouveau les yeux, vérifiant que le petit dormait toujours à point fermé. Une légère léchouille entre ses deux oreilles, la solitaire le laissa là, quittant les décombres dans lequel ils se cachent, s'assurant que nul autre prédateur se trouve dans le coin avant de s'éloigner.

Elle trottina, s'éloignant davantage, partant en quête de quelque chose à se mettre sous la dent. Elle se sentait faible, tellement faible. Pourquoi ne s'en était-elle pas rendu compte plus tôt ? Bien trop préoccupé par la santé du louveteau, préoccupé par ces rêves qui la hantent jour et nuit, ces rêves qui la tiraille, la laissant voir la belle face de son loup qui se trouvait on ne sait où. Mon dieu ce qu'il pouvait lui manquer … Malgré sa petite étincelle, elle n'arrivait à oublier sa peine de voir son loup s'éloigner. Même si elle lui avait dit comprendre et l'encourager à partir en quête de son passé, elle regrettait, elle regrettait amèrement ce choix car, désormais, la voilà seule, à veiller sur un louveteau qui n'est pas sien, à s'affaiblir un peu plus à chaque fois à force d'oublier de prendre soin d'elle. Mais où avait-elle la tête ?! Ailleurs bien sûr …

Elle erra un moment dans les divers magasins éventrés du centre commercial, en quête de la moindre petite proie mais, sans rien réussir à trouver. Tout était tellement vide, pourquoi ? Humant l'air et le sol, elle pouvait percevoir l'odeur du sang et, d'un autre loup … Un autre de ses semblables est passé dans le coin, chassant, faisant fuir les proies présentes, ne laissant qu'une odeur alléchante de sang, quoique cette odeur doit dater, elle n'est plus aussi fraîche, aussi irrésistible mais, sa faim la guidait et, bientôt, la voilà face à un lièvre gisant au sol dans une marre de sang … Elle s'en approche, avec précaution, s'assurant que son propriétaire ne se trouvait plus dan le coin. Elle s'en approche encore puis, finit par humer la carcasse éventré. Le meilleur des mets a déjà été dévoré, il ne reste que des morceaux de chaire et de la peau. La louve se lécha les babines et, alors qu'elle allait se jeter sur cette carcasse, elle s'arrêta net. Non … Elle ne peut manger à l'aveuglette … Pourquoi le loup avait-il abandonné ainsi sa proie ? Elle se mit à humer de nouveau la carcasse. Mort depuis quelques heures maintenant, elle ne sentit toutefois pas la moindre trace de poison ou de moisissure mais, en se penchant plus dessus, elle remarqua les vers et autres insectes qui avaient commencé à s'agglutiner sur le lièvre mort.

D'un léger grondement, la louve se recula, pouvait-elle réellement cette carcasse à moitié dévoré ? Comment être sûr qu'elle ne craignait rien ? Mais la faim ne cessait de lui hurler aux oreilles de se nourrir. Son estomac grogne, les vertiges lui reprend, elle se sent mal, elle a besoin de manger … Oh et puis mince ! Que pouvait-elle craindre ? Ce lièvre est mort que depuis quelques heures ! Si encore il était mort depuis la veille alors, oui, elle l'aurait méfier mais là, ce n'était guère le cas. Elle finit par se jeter dessus, secouant la carcasse pour en retirer toutes larves et fourmis pour ensuite commencer à déchiqueter ce qu'il en reste …

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