Aaah ! Ces adultes, ils m'ont enfin lâcher. Depuis le temps qu j'attendais... Un boum est ça suffit pour relâcher l'attention qu'ils me portait. J'ai sept mois je suis plus une petite, et aujourd'hui j'ai envie de m'aventurer un peu hors de... de cet endroit qui n'a autre odeur que celle des égouts. Je monte des escaliers et me retrouve en surface. Mais c'est parfait ça non ? Je me dépêche de peur de me faire rattraper par un adulte.

Je me demande bien où j'ai atterri. Un endroit rempli d'arbre, une forêt. Ça fait long temps que je n'en ai pas vue. Mais celle-ci est bizarre. Elle sent la mort avant tout, et une odeur humaine aussi. Les deux pire odeurs après celle des égouts. Pourtant devant moi il n'y à aucun cadavre, non, en haut oui. Sur le coup je sursaute puis ce que je vois m'intrigue. Des humains sont accrochés en haut des arbres, avec des toiles, des cordes et autres trucs bizarres dont je ne préfère même pas connaitre le nom. Il y en à vraiment partout, c'est bizarre. Certains des hommes sont blessés par les branches, d'autres ont le visage arraché et manger par les charognards. Un corbeau posé sur le casque d'un des humains déchire un lambeau de chère de son visage. Le spectacle qui s'offre est horrible, un vrai cauchemar, pourtant il n'est autre que la réalité. Réalité difficile à vivre. Je passe mon chemin, dégoûtée.

Il faut avouer que la scène de tout à l'heure était horrible, et que des hommes pendus dans les arbres il y en à tout le long mais je ne peux pas m'empêcher de continuer à m’aventurer à la surface, ça ne m'arrivera pas souvent, alors autant en profiter. Un énorme boum et un tonnerre qui fait rage. Ce cerf, d'une rapidité incroyable à la magnifique ramure. Ce deuxième, passer comme une furie. Et ce troisième, puis ce quatrième et enfaîte toute la horde. Je me met sur le coté, je n'ai pas envie de me faire piétiner par une bande de proie. Quant tout le monde est passé je me dirige en courant au sens contraire des cerfs. Ce qui les a fait fuir m'intrigue. Peut-être est-ce ma meute qui chasse ? Pourtant c'est bien trop dangereux de chasser ici. Je continue d'avancer avant de sentir une odeur que je n'ai jamais sentit auparavant. Puis cette brume qui n'est autre que de la fumée. Mes poumons commence à me brûler et j'aperçois au loin des flammes qui engloutissent la forêt. Furtives, elles grimpent tout en haut des arbres et mangent les hommes. Ce sont bien les seules à en vouloir à manger. Le bruit des crépitements pénètre mes oreilles et m'effraie un peu plus encore. Très vite, je change de sens et part en direction des cerfs. Je m'enfuie les pattes à mon cou et essaie de trouver un moyen pour rentrer chez moi mais je m'essouffle très vite et la fumée, brume empoisonnée, ne fait rien pur arranger les choses. Mes poumons sont aussi enflammer que la forêt et mon cœur bat aussi rapidement que les animaux qui essaie de s'échapper de cette prison de feu. Je ne peux pas passer par derrière ni par la gauche, alors comment faire. Je cour je cour et saute par dessus le tronc qui vient s'écrouler juste sous mon museau et me brûle les pattes en passant sur la braise, mais ce n'est rien de bien méchant, c'est juste que ça va accentuer ma difficulté à courir, mais temps pis, je vais sortir de là. Je résisterais aux flammes aussi rouges que mon pelage. Si je le pouvais, je sauterais par dessus le mur de flammes qui me sépare des miens, mais je ne peux pas.

Après plusieurs vingtaines de minutes j'aperçois enfin une rivière, ornée de rochers. Je vais pouvoir traverser. Peux importe mes douleurs je redouble d'efforts et me précipite vers la rivière. Je saute de rocher en rocher et arrive de l'autre coté de la rive. Je suis sauvée, les flammes tombent dans ce piège d'eau et meurent lentement. Je m'étale au sol cherchant à me rafraîchire un peu. J'observe depuis le sol le feu disparaître et attend pour pouvoir retraverser et rentrer chez moi.