« Partie de Chasse 1 »

Force: 6 ;Agilité: 12;Endurance: 10

Il faisait sombre. L'animal couché sur le sol froid des souterrains ne dormait pas et avait réussi à trouver de quoi l'occuper. Un malheur rongeur qui passait par là, l’innocente proie qui pendait actuellement dans sa gueule par une de ses pattes antérieures. La pauvre victime tentait vainement d’asséner des coups de pattes griffues sur la truffe humide du prédateur.
Mais celui-ci n’avait qu'une envie. Se divertir.

D’un coup sec de la tête il envoya la souris se fracasser contre le mur à sa droite pas assez fort pour la tuer mais juste assez pour l’étourdir. Se redressant sur ses quatre pattes longues et musclées, le loup s’approcha d’un pas souple de sa future victime. Le petit animal chancela en essayant de s’éloigner le plus possible de la menace mais celle-ci se planta devant elle lui bouchant toute échappatoire.

Tout à coup le rongeur terrifié se mit à courir. C’est qu’elle était vive cette bestiole qui se permettait d’essayer d’échapper au grand méchant loup. Nocturne retroussa ses babines et émit un grognement les oreilles couchées sur le crâne. D’un coup de dent bien placé il récupéra la souris par sa patte arrière gauche. Il serrait serrait serrait ses crocs luisants de cruauté sur le petit membre frêle. La victime tremblante de douleur retomba au sol, alors que son antérieur gauche restait sanguinolent et pendouillant dans la gueule aux babines retroussées du hordien.
Les prunelles reflétant tout l’amusement et toute la cruauté de l’ex solitaire, contemplaient son jouet se tordant de douleur, dans la poussière qui commençait à le recouvrir tel un manteau aux teintes grisâtres.
D’une griffe, Nocturne retourna la petite bête, pauvre innocente qui se trouvait sur son chemin au moment où il ne fallait pas.
Comment l’aurait-elle su la pauvre petite ?

Le rongeur tenta une feinte vaine, pour se libérer des griffes carnassières du monstre au pelage de nuit. Bien évidemment, la tentative se solda d’un échec, et la souris se retrouva de nouveau plaquée dans la poussière. Nocturne s’était rallongé, pourquoi se fatigué après tout ? Il prenait son temps, savourant chaques secondes de l’agonie lente et mielleuse de sa proie. Sa patte tenait fermement la petite contre le sol, alors que de sa mâchoire puissante, il arrachait un nouveau membre à sa victime. Le geste lui fit émettre un couinement, mélange de peur, et de douleur. Ses petits trous noirs qui miroitaient d’effrois, comme dans un cauchemar ne se détachait pas de la brillance des dents de son bourreau. Le petit rongeur se vidait de son sang, liquide vital que le violent ne put s’empêcher de laper.

Ce goût métallique le rendait fou. Il voulait en voir plus, plus toujours plus, de cette couleur chatoyante. D’un coup sec et brutal, Nocturne priva le rongeur de ses deux autres membres, ainsi que de sa queue qu’il découpa en morceau à l’aide de ses incisives. Il n’y avait plus aucune patience dans son regard vairon enragé.
Juste une atroce envie de faire souffrir une victime innocente. Sans se rendre compte que, s’étant vidé de son sang, le rongeur avait terminé son agonie pour disparaître du monde terrestre, le carnassier continua sa besogne.
Il ne jouait plus, il profitait du peu de sang contenu dans ce petit corps. Il éventra l’animal mort et l’attrapa par les dents pour secouer le maigre corps ouvert, répandant l’intérieur du petit être. Le corps vola et alla s’écraser dans un craquement contre la paroi.

Le loup se détourna du carnage, donnant quelques coups de langues machinalement sur sa truffe comme pour se nettoyer, et s’éloigna du cadavre de la pauvre petite victime qui avait eu le malheur de se trouver sur son chemin.

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