39/33/42

Plus rien de rentre, ni dans mon ventre ni dans ma tête. Mais c'est ta faute famine. Que croit-tu ? Je me battrais contre toi jusqu'au bout. Pourquoi t'es là ? Et vous les hommes, vous ne servez à rien si ce n'est qu'a détruire. On dit que ce sont les bombes les destructrices, mais ceux qui détruises véritablement le monde c'est vous les humains. La nature qu'on croit si forte, elle ne l'est pas tant que ça si elle n'est pas capable d'exterminer cette espèce qui ne possède que la soif de guerre. Nous les loups ne demandons rien si ce n'est que vivre en paix. Mais je crois que ça c'est déjà beaucoup.

Minuit se lève en haut des tours 
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd 
La nuit camoufle pour quelques heures 
La zone sale et les épaves et la laideur  

Je suis perdu, je ne sait plus me servir de mon odorat. Alors j'avance, à peu près confiante et essaye de trouver la sortie de ce tunnel sans fond. Les bords sont écroulés et les carcasses de voitures ne manques pas. Je trottine tête haute et ne fait même pas attention à la flaque d'eau dans laquelle je marche et je sali mon pelage. Peu à peu je retrouve mon odorat et al première odeur que je sent est celle de la charogne. Je marche sur une proie, morte. L'odeur de mort est partout, les cadavres aussi. Il y en à partout. Je relève la tête et les aperçois. Deux yeux jaunes brillants. C'est un monstre ! Mais qu'est-ce que c'est ?! Il s'élance à ma poursuite.

J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux

Je fuis, ce qui n'est pourtant pas mon habitude. Je n'ai pas pu distinguer ce que c'était. Un animal comme un ours ? Un engin des hommes peut-être ? Pourtant, le pensais que tous leurs engin était morts. C'est peut-être le père d'Elios, le loup sanguinaire ? Je cour toujours et encore espérant qu'il ne m'attrape pas. Quoi que ce soit, il à tuer je ne sait combien de bête et je pense que si je ne fuis pas je ferait partit des cadavres éparpillés partout ici. Il me poursuit, je ne sait combien de temps je vais courir mais je crois qu'il n'y aura autre échappatoire que la sortie de ce tunnel.

Envole-moi ...
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi ...
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Je ne sait pas quoi faire à part courir, je commence un peu à paniqué quand même. Sur le coté il y a un rebord assez haut, je saute dessus et la chose ne semble pas m'avoir vu. Mais très vite je suis rattrapée par la peur et continu de m'enfuir, je l'autre sens cette fois. Les yeux jaunes me repèrent facilement avec mon pelage blanc éclatant. Il cligne des yeux et redouble sa vitesse, moi aussi.

Pas de question ni rébellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux

Où que je sois, ma vie est en danger. Chaque chasse est un périple. Aujourd'hui, je me demande encore si je vivrais ce soir, si je pourrais manger ma dernière proie, me venger d'Elios et de Yan'ka. Et je serait morte dans le but de manger, c'est pitoyable. Mais je ne relâche rien et continu de courir, je commence à sentir la douleur, la sensation qui tire dans mes pattes. Je marche sur un cadavre, mes pattes sont maintenant pleines de sang mais je n'y fait pas attention, tout ce qui conte pour le moment, c'est ma vie.

J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
A coup de griffes, je franchirai tous ces murs

Plus d’échappatoire, seulement la fuite, le futur et la fin de ce tunnel. La fin qui ne semble pas exister. La souffrance est toujours là mais je n'y prête pas attention. Je n'ai que faire de la souffrance, la survie est bien plus importante, je me sortirais d'ici, point. Je ne peux me retourner, de peur de me faire tuer, mais la chose est très résistante. Elle n'est toujours pas fatiguée. Je ne sent pas son souffle sur mon dos, elle ne laisse pas de trace, seulement des bruits inquiétants. Elle est seulement déterminée à me tuer. Une créature qui soif de sang et c'est tout. Tous ces cadavres, ils n'ont même pas commencer à être manger. Toute cette nourriture gâchée... Je commence à fatiguer, je n'en peux plus, mais j'y arriverais.

Envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à  ma peau
Envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Je cherche du regard une quelconque passerelle, un rebord ou quelque chose qui pourrait me sauver. Je m'en sortirais, je n'ai besoin de personne et je pourrais être fière d'avoir échapper à la chose ! Je ne pourrirais pas sous le poids d'une créature, ou bien déchiqueter et même en baignant dans mon propre sang, ça surement pas.

Me laisse pas là , emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là  
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas là , envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi, envole-moi, envole-moi...

Serait-ce le bout du tunnel que je vois ? Oui c'est ça ! Effort et persévérance n'auront pas servit à rien. Mais c'est une impasse ? Je suis bloquer, je vais mourir éclater contre un mur. Néanmoins je relève la tête et vois la vrai sortie. Elle est haute et je n'aurais pas le temps d'escalader. Je me retourne, me met face au monstre et cour vers lui. Suis-je folle ? Je saute dessus puis retombe au sol. Il s'écrase contre le mur, je l'ai tuer. J'ai réussi, je suis vivante. Maintenant que je peux l'observer je m'aperçois que c'était une voiture. Il y avait bien un conducteur, mais le choc à été rude, il est mort sur le coup, et pas moi. Je saute sur la voiture, en profitant pour aller vers la sortie. Je m'échappe à toute vitesse. Je suis vivante.