Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 « Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » [Al']

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Mer 11 Mar - 8:32


« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »
Pillage avec Allen. ♥


Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu files vers les terres des hommes, de part les souterrains. Les pluies de lames de foudres vous empêches tous de sortir depuis un moment déjà, depuis qu'elles ont pointées le bout de leur nez. Comme si la meute avait besoin de cela. Comme si tous les loups pour survivre dans ce monde déjà bien amoché, avait besoin de cela. Ces intempéries avaient le don de te mettre de mauvaise humeur. Rester terrer tel un lapin te déplaisait. Tu connaissais tous les lieux. Tu avais déjà parcouru toutes les terres. Mais tu évitais généralement les souterrains lorsque cela t'était permis. Sur tes talons se trouvait Allen. Un loup dont tu n'aimais pas le caractère révolutionnaire, désinvolte, trop irrespectueux à ton goût. On t'avait obligé à le prendre avec toi. Ordre direct d'Atom. À celle là ! Tu devais déjà t'efforcer d'être sympathique avec elle parce qu'elle était supérieure hiérarchiquement à ta personne. Tu espérais ainsi pouvoir tirer des avantages. Tu n'avais eu ni le coeur, ni la possibilité, de lui dire « non ». Tu espérais simplement que ce loup ne ferait pas des siennes, qu'il ne tenterait rien de stupide pour attiser ta colère. Tu ne le connaissais pas réellement, étant donné que tu passais la plupart du temps à l'éviter ! Ce serait peut-être l'occasion de faire connaissance. Néanmoins, les rumeurs que tu avais entendues à son égard n'était pas des meilleures, tout comme celles qui te visaient généralement. Atom vous avait ordonné de trouver de la nourriture. Tu avais alors pris la tête de l'expédition, étant un espion, tu connaissais bien mieux les territoires que le chasseur. Et puis, tu ne souhaitais pas voir un autre loup te mener, surtout un égal sur le plan hiérarchique. D'ailleurs, tu espérais une nouvelle amélioration bientôt. Tu souhaitais plus que tout monter en grade et tu pensais que ton engagement particulier pour la meute, ces derniers temps, allait t'y aider. Eh puis, cette quête te donnait un bon moyen de te tester, ne serait-ce que pour le travail en équipe, mais également tester ta réflexion et tes techniques puisque tu tenterais de prendre toutes les décisions durant cette excursion.

Tu filais comme le vent, Allen à tes côtés. Tu pouvais sentir sa présence, ne serait-ce que par son odeur. Tu la connaissais très nettement à présent. Dans le moindre détail si je puis dire. Elle n'est pas spécialement désagréable, mais la personne à laquelle tu l'associes l'est à tes yeux. Tu n'avais pas eu de nombreuses occasions de tergiverser avec ce loup-là. Mais tu ne t'en plaignais pas. Le peu de fois où il t'était donné de le croiser, cela ne s'était guère bien passé et rapidement, le sang t'était monté aux tempes et tu avais du contrôler tes gestes et tes nerfs pour ne pas sauter à la gorge de ce dernier. Pourtant, aujourd'hui, vous tenteriez de faire une bonne équipe. Et même si tu n'étais pas son ami, tu ferais un effort pour te montrer un peu moins bestial. Et puis, s'il tentait de se révolter, tu le recadrerais avec force. Tu avais pris l'initiative du lieu et du type de chasse. Tu avais choisi pour destination le camp de survie des hommes, leur village, là où ils habitaient et là où leurs troupeaux s'amoncelaient et faisaient saliver les prédateurs passant aux côtés. Pour t'y être rendu plusieurs fois, tu savais que tu étais certains de trouver facilement de la nourriture. Et puis, Allen t'y aiderais, s'il était un chasseur, c'est qu'il devait savoir se servir un minimum de ses crocs pour tuer une proie. Tu n'avais pas spécialement confiance en lui, mais tu ne pouvais te permettre de le laisser là, aux bords du chemin et lui dire de ne plus bouger, bien que l'envie te plaise. Atom ne te le pardonnerais pas. Et puis, il pourrait très bien moucheté. Il avait la tête du candidat idéal. Et puis, en y réfléchissant bien, grâce à lui, tu pourrais ramener une proie plus imposante. Tu ne pourrais pas ramener une vache entière, mais tu pourrais ramener un mouton avec ton compère. Tu pourrais le ramener entier, même s'ils vous faudraient de la force, de l'endurance et du temps pour le ramener jusqu'au camp Sekmet. Mais tu jugeas que le jeu en valait la chandelle. Ta décision prise, tu menais le loup jusqu'au camp de survie, guettant ses faits et gestes, attendant la révolte pour avoir le plaisir de le recadrer.

(c) Pyroli
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Mer 11 Mar - 9:41

dé.
Destin

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force:
« Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » [Al'] Qkci100/100« Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » [Al'] Qkci  (100/100)
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« Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » [Al'] Qkci100/100« Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. » [Al'] Qkci  (100/100)
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Mer 11 Mar - 9:41

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'Dé de Pillage' : 8
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Mer 11 Mar - 16:51





 
« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »


 
F : 10 || A : 11 || E : 11.

Allen se contentait de suivre d'un pas vif l'autre lupin dans les nombreux souterrains. Il ne connaissait pas vraiment cette partie des territoires, préférant se tenir à distance des humains. C'était des créatures trop belliqueuses. Mais autant profiter du fait que l'espion connaisse le terrain. Si ça avait été un déplacement en surface encore, il aurait pu se repérer, mais les souterrains se ressemblaient trop, c'était des boyaux sombres entremêlés qui s'effondraient ou s'inondaient souvent. Ainsi le loup brun se contentait des zones qu'il connaissait quand il devait aller chasser. Mais là, il n'était pas parti pour chasser, non. Il allait devoir piller le garde-manger des hommes avec l'espion. Pourquoi déjà ?

Ah, oui. Atom. Un léger grognement faillit échapper au loup brun. Il ne la supportait tout simplement pas. Et en plus elle l'avait mis en duo, avec ce loup noir. L'espion. Un léger rictus ourla les babines d'Allen. Ce loup ne le supportait pas, et il le savait très bien. Il s'appelait Silas. S'il ne se trompait pas, bien entendu. Il semblait aussi ravi qu'Allen à l'idée de devoir travailler en équipe. Voire encore plus agacé même. Ce qui amusait bien notre narcisse. Il n'avait même pas encore décroché un mot que l'autre semblait prêt à lui grogner dessus et le mordre. Rien de plus satisfaisant pour le loup brun qui se contentait de lorgner le noiraud d'un regard mêlant amusement et arrogance. Il jouait avec le feu, mais c'était dans sa personnalité, puis bon, ils étaient dans la même meute, Allen ne faisait que créer des liens... Du moins, c'était son excuse. En vérité, il avait juste envie de pousser un peu à bout Silas. Ça ne pouvait qu'être distrayant après tout. Mais avant, il fallait qu'il se fasse un résumé de la situation de l'espion.

Il était pas mal, il fallait l'avouer, c'était un avis purement objectif. Les femelles se pâmaient assez souvent devant lui, pourtant il restait de glace. Étrange. Peut-être s'estimait-il trop bien pour elles? Aucune idée. Ce loup ressemblait à un puzzle pour Allen. En tendant l'oreille, il avait entendu diverses rumeurs peu reluisantes à son sujet. Il serait manipulateur, et avide de pouvoir. Rien d'étonnant pour un Sekmet, pensait-il. Presque similaire aux loups de la Horde. Or il était courtois, à la différence du chasseur. Sûrement l'une des raisons pour laquelle il ne pouvait pas le voir. Chose à approfondir. Peut-être fera-t-il des efforts pour ce pillage. Qui sait. Mais si Allen décidait de s'amuser, il doutait que la patience l'espion tienne longtemps à ses piques.

Néanmoins, il s'était porté comme un charme pour l'instant. Il était silencieux, talonnait l'espion qui avait choisi ce qu'ils allaient faire et qui ils allaient piller. Visiblement,cela semblait un bon équilibre entre les deux. Même si chacun guettait le moindre faux pas de l'autre pour pouvoir le recadrer, enfin, c'était surtout le cas de Silas. Allen affichait un air amorphe malgré le discret rictus amusé qui ornait ses babines, visiblement concentré sur quelque chose tandis qu'il notait vaguement le changement de décor. Ils s'approchaient des humains. Bien. Cela voulait dire qu'ils allaient être forcés de communiquer bientôt. Sans tarder, le chasseur distingua l'odeur de nombreuses proies. Les bipèdes gardaient sûrement des troupeaux non loin. Ainsi que d'autres proies. Son visage prit alors le rare air sérieux et concentré qu'il ne réservait qu'à la chasse. D'habitude il essayait de connaître un peu le territoire avant de se lancer dans une traque ou une chasse, mais cette fois-ci il allait devoir faire sans. Ou se reposer sur le loup noir à ses côtés. Mais il allait surtout devoir faire attention aux humains et à leurs molosses. Ce qui était en soit un danger supplémentaire. Cependant le gain pouvait être une grosse proie. Cela en valait donc largement la chandelle. Les yeux miellés d'Allen aperçurent le coup d’œil méfiant de l'espion à ses côtés. Mais il se contenta de l'ignorer.

Tout ceci s'annonçait intéressant. Non? Et le chasseur n'était pas là pour se chamailler avec l'espion. Pas encore du moins. Pour le moment, il fallait attraper quelque chose, ainsi Allen se laissa sagement guider dans le camp de survie par l'autre Sekmet, la gueule entrouverte pour mieux capter les odeurs alentours et les oreilles tendues vers l'avant.


 


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Mer 11 Mar - 16:53

Dé.
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Mer 11 Mar - 16:53

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'Dé de Pillage' : 4
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Mer 11 Mar - 17:51

Encore un dé!
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Mer 11 Mar - 17:51

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'Dé de Pillage' : 3
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Dim 15 Mar - 9:15


« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »
Pillage avec Allen. ♥


Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu trottinais silencieusement. Ton compère derrière toi, faisait plus de bruit qu'un troupeau de buffles à tes yeux. Quoi de plus normal pour un chasseur. Ce n'était pas un espion comme toi. Il n'avait aucune idée du bruit qu'il faisait en ce moment même. Il devait savoir progresser silencieusement durant ses chasses, mais sur de longues distances, il ne savait sûrement pas se faire discret. Soit. Les souterrains vous protégeaient de la plupart des dangers. Tant que vous restiez là, vous ne risquiez presque rien. Tu avais noté l'air espiègle qu'il avait prit alors que tu le menais au camp des hommes. Tu ne pouvais rien faire pour lui retirer ce sourire narquois de son visage. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui te manque. Mais si tu veux avoir une chance de ramener une bonne grosse part de gibier, tu auras besoin de lui pour la porter. Tu es un espion, pas une bête de muscles capable de porter une lourde charge seule. Tu aurais donc besoin de ce boulet que tu trimbales avec toi. Tu lui décoches de nouveau un regard noir, pleins de méfiance et d'animosité, puis tu te concentres sur ce que tu as à faire. Tu dois te conduire correctement, enfin l'énergumène et toi, jusqu'au village des hommes afin de prélever une proie dans un de leurs troupeaux. Tu ne savais pas encore quelle proie tu allais pouvoir leur voler, mais peu importe, tant qu'elle était suffisamment imposante. Bientôt, tu sens le sol changé sous tes pas. Les tunnels commencent à être un tant soit peu différent. Des lanternes s'affichent des deux côtés du tunnel, laissant flotter dans l'air d'intense rayon lumineux. Tu n'en as que faire de cette lumière. Tu es un loup. Tu es doté d'une vue hautement supérieure à celle des hominidés la nuit, mais eux, ils ne voient presque rien. Tu le sais. Tu en as déjà vu un paniqué et lancer des coups dans le vide alors qu'il faisait complètement nuit. Leur vue agile le jour se transforme en une vue aveugle la nuit, une vue réduite au néant. C'était là un des avantages de bêtes sur les hommes.

Tu continuas, suivant le chemin de lumière tracé par les lampions accrochés au mur. Tu sentis l'aspect du tunnel changé sous tes pas. Alors, tu pus apercevoir que le sol du tunnel avait été travaillé par les hommes de sortes qu'il soit presque plat. Tu secouas la tête, cette idée était si stupide. Tu continuas sans un bruit jusqu'à atteindre le seuil de leur village. Là, les lumières étaient plus présentes et plus forte. Et surtout, une délicate odeur de gibier flottait dans l'air. Ta langue passa sur tes dents, tu avais hâte de goûter à cette chair dont l'odeur était si alléchante. Choisissant la solution de sûreté, d'un mouvement de queue, tu signifies à Allen qu'il n'ira pas plus loin. Tu n'as pas confiance en lui. Il ne doit pas avoir l'expérience que tu as en pillage. La discrétion est mère de sûreté. Tu devras être relativement silencieux, être capable d'esquiver les yeux des hommes et il faudra que tu n'existes pas trop les bêtes pour ne pas que les hominidés ne se rendent compte de ta présence à cause de leurs stupides proies. Tu accompagnas ton mouvement de queue d'un regard dur, puis tu partis en direction du village souterrain. Tu filas à travers les quelques habitations construites en souterrains, le plus souvent, il s'agissait d'habitation temporelles, précaires. À ta grande surprise, tu ne croisas que très peu d'hommes. Tu te rendis néanmoins compte que la pluie lames de foudres ne les avaient pas rendu plus intelligent. En effet, ils portaient toujours leurs stupides masques sur leurs visages qui ne se dévoilaient jamais. Tu filas avec agilité jusqu'à un enclo, laissant ton museau te guider jusque ce dernier. L'odeur du gros bétail était forte. Un rapide coup d'oeil te permit d'apercevoir le bétail que tu convoitais. À gauche, des vaches, imposantes et qui restaient coucher, presque les unes sur les autres. À droite, des moutons, blancs crasseux, tondus, formant un tas uniforme et regardant partout d'un air ahuri. Sachant que tu serais incapable de traîner une vache jusque Allen, tu choisis de prélever un mouton. Agilement, tu bondis au-dessus de la barrière derrière laquelle ils étaient tous groupés. Tes crocs se dévoilèrent, tu jetas un rapide coup d'oeil afin de repérer une bête de corpulence moyenne. Tes yeux se posèrent sur un spécimen moyen, d'âge jeune certainement. Silencieusement, tu filas à travers le troupeau. Celui-ci ne paniqua pas en sentant ton odeur. Néanmoins, dès lors que la mise à mort de l'animal choisi fut finie, le sang les fit paniquer. Tes yeux s'élargirent et sans demander ton dut, tu pris le mouton dans ta gueule et tu entrepris de le traîner. Le corps de ce dernier laissait un sillage de sang dans la poussière. Heureusement, les stupides moutons s'agitaient dans n'importe quel sens et piétinaient les traces, jusqu'à les rendre inutilisables. Tu traînas alors l'animal sur la longueur qui te séparait d'Allen que tu avais laissé à l'entrée du village.

(c) Pyroli
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Dim 15 Mar - 14:02





 
« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »


 
F : 10 || A : 11 || E : 11.

En suivant le loup noir, Allen remarqua que les espions n'étaient peut-être pas si terrible que ça. Un peu trop silencieux à son goût – pas qu'il espérait que l'autre engage le dialogue – mais dans leur manière de se déplacer. De vraies ombres. Et son épais pelage couleur nuit ne faisait que renforcer cette impression. Néanmoins ce silence était.. à la fois agréable et incroyablement perturbant. D'une part parce que s'ils se parlaient, cela risquait d'être un désastre, mais de l'autre Allen avait presque l'impression d'être seul dans ces boyaux sans fin, alors qu'il voyait bien le loup à ses côtés. Perturbant. Par contre, il sentait presque l'agacement de l'espion. Il ne le cachait pas vraiment. Ou pas assez bien. Et ils ne s'étaient pas encore adressé un mot, si ce n'était pas magique.

Alors pour éviter toute tension, ils allaient éviter tout dialogue, cela semblait être un bon plan. Puis s'ils ramenaient une proie, ils seront trop occupés à la porter pour s'adresser un mot. Mais cela n'empêchait en rien les nombreux regards noirs que Silas lui avait déjà lancé. Allen ne se sentait pas vraiment visé, pour une fois qu'il n'avait rien fait, ni dit. Ils ne se faisaient pas confiance – pas du tout, soit. Mais il allait bien falloir qu'ils fassent des efforts s'ils voulaient mener ce pillage à bien. D'ailleurs, ils ne devraient pas tarder à arriver dans le village des hommes, ou du moins les sous-sols qui en composaient une assez grande partie. En effet, le sol finit par changer sous les pattes du chasseur. Il y avait cette impression lisse, comme s'ils avaient poli la roche, il eut presque l'impression de se retrouver dans les caves. Les parois, elles aussi, semblaient avoir été lissées. Bientôt, quelques sources de lumières firent leur apparition, agressant momentanément les yeux miels du loup brun qui s'était habitué à l'obscurité. Elles étaient disposées à intervalles réguliers, limitant les zones d'ombres au plus possible. À partir de ce moment, ils étaient donc décelables par les habitants de ce lieu. Enfin, Allen ne se faisait pas beaucoup de soucis, les humains se sentaient sûrement en sécurité sur leurs terres, et ne soupçonnaient certainement même pas la présence des deux loups. D'un côté cela semblait absurde, deux loups en territoire humain, c'était même suicidaire. Mais la faim – et les ordres de Skull – pouvait provoquer ses propres miracles.

Silas semblait s'impatienter à ses côtés. Il avait sûrement repéré l'odeur des bêtes qu'élevaient les humains. Puis, contre toute attente, il lui adresse un mouvement de queue. Le genre autoritaire. Celui qui dit « Tu n'iras pas plus loin. ». Comme s'il considérait le chasseur pour un louveteau récalcitrant. Allen eut un frémissement de babines. Il n'avait pas à obéir à cet espion. Ils étaient égaux. Ainsi il planta un regard miel agacé dans ceux jaunes du noiraud. Ce dernier y répondit par un air dur, lui signifiant qu'il ne céderait pas lui non plus. Très bien. Le loup brun s'assit, faisant mine de respecter le choix de l'autre. Puis il suivit des yeux le loup noir s'enfoncer dans le village souterrain telle une ombre, et toujours aussi silencieux. Il devrait s'en tirer, supposa-t-il. Il attendit encore quelques moments pour être sûr que l'espion s'était assez éloigné pour ne pas risquer de le croiser. Il n'avait pas besoin d'être devin pour savoir que Silas allait être furieux s'il apprenait qu'il ne l'avait pas attendu sagement comme il l'avait prévu.

Avec son habituel rictus, le chasseur se releva avant de progresser lui aussi dans le village souterrain, prenant le soin de mémoriser son trajet au fur et à mesure. Il était plutôt curieux, il devait admettre que les humains s'en tiraient mieux que ce qu'il ne le pensait au départ. Mais c'était principalement dû à leurs armes et autres inventions létales qu'ils avaient su développer par le biais de l'évolution. Une guerre bien déséquilibrée quand on y repensait. Mais les loups étaient des experts de la survie, la preuve, ils étaient toujours debout aujourd'hui. Le chasseur huma l'air encore une fois. L'odeur du gibier n'était pas loin, mais ce qui le surprit le plus fut l'intensité de l'effluve d'un humain. Il devait être près, très près même. Merde. S'il se faisait repérer, il n'allait jamais pouvoir être tranquille à cause de l'espion, en supposant qu'il ressorte vivant de son face à face avec le bipède.

Le loup observa les alentours, conservant un minimum de sang-froid. Il était à l'angle d'un bâtiment et une paroi lui faisait face. L'humain devait monter la garde, mais il devait encore trouver à quel endroit précis pour pouvoir le contourner. Il s'avança doucement, avec une rare prudence. La même qu'il employait lorsqu'il traquait une proie à vrai dire. Mais le Destin ne semblait pas être de son côté ces derniers temps, car lorsqu'il pointa le bout de son museau pour voir si l'humain était bel et bien de ce côté, le bipède tournait la tête dans sa direction pile à ce moment là. Foutu Destin. L'homme portait un étrange masque qui camouflait la plus grande partie de son visage, Allen se rappela qu'ils en avaient besoin pour respirer. Ses pupilles s'étrécirent au sein de ses orbes miels sous la surprise. Bien que l'homme semblait tout aussi surpris que lui.

Il avait foiré. Mais alors là, il avait magnifiquement foiré. Le loup et l'homme restèrent à s'observer en chien de faïence, comme s'ils espéraient qu'en ne bougeant pas, l'autre allait disparaître, ou quelque chose du genre. L'humain finit néanmoins par bouger, braquant son étrange arme sur le loup. La gorge du lupin se serra tandis qu'il pouvait sentir son cœur battre à la chamade dans ses tempes. Quelque chose se déversa avec force dans ses veines, lui donnant un coup de fouet. L'épiphrine. L'hormone de la fuite et de la lutte. Hormone que seules les proies étaient sensées ressentir, pas le chasseur. Or, face à l'humain armé, Allen n'avait pas d'autres choix, il fallait qu'il parte, et vite. Il tourna les talons avant se s'élancer, accélérant en entendant un cri de surprise résonner derrière lui.

L'espion allait définitivement le tuer s'il s'en sortait. Mais encore fallait-il qu'il s'en sorte. Ses pattes foulaient le sol rapidement tandis qu'il entrouvrait la gueule pour capter les différentes odeurs dans sa course. Il glissait presque sur le sol lisse, et ses griffes ne lui apportaient aucune adhérence. Au contraire, elles lui semblaient presque crisser, mais cela était sûrement exagérer par la mentalité dans laquelle il se trouvait. Tout semblait intensifié. Comme lorsqu'il était après une proie. Sauf qu'il n'en tirait aucune ivresse. Aucune. Bordel, il était visible en plus avec sa fourrure passablement claire! Il en viendrait presque à vouloir troquer son épais pelage avec celui beaucoup plus discret de l'espion. D'ailleurs, il était où celui-là? Allen eut un grondement qui montait dans sa gorge. Il pouvait entendre les foulées de l'homme qui le talonnait, mais le loup avait de l'avance sur lui. Autant essayer de le semer puis de retourner vers l'entrée. Il bifurqua de manière brusque et continua ainsi pendant de nombreuses minutes, l'humain à sa suite. Au moins cette technique semblait marcher, l'humain perdait peu à peu le fil de ses déplacements, jusqu'à le perdre complètement. Et au grand bonheur du loup, il n'en croisa pas d'autres.

Sa respiration se faisait lourde à force de courir à droite à gauche ainsi. Mais il avait réussi. C'était l'important. Il avait sûrement donné l'alerte, le loup noir allait sûrement l'étriper, mais il était vivant. Il s'était glissé dans une anfractuosité de la paroi pour pouvoir souffler et faire le vide. Si tout allait bien, il ne devrait pas être loin de l'entrée du village, il fallait donc qu'il retrouve l'espion.


© REIRA DE LIBRE GRAPH
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Dim 15 Mar - 21:49


« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »
Pillage avec Allen. ♥


Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu traînais ta lourde proie à travers les habitations humaines. Tu réussis à ne pas te faire repérer par un humain, encore heureux. Tu n'étais pas un espion pour rien. Et si tu avais été repéré, tu aurais été obligé d'abandonner ton mouton, ce que tu ne ferais pour rien au monde. Tes crocs se resserrent sur la proie qui saigne déjà. Son sang coule dans ta bouche, coulant dans ta gorge. Tu savoures ta victoire. Bientôt, tu seras arrivé là où devait t'attendre Allen. Tu espérais qu'il ait suivi tes ordres. Tu espères qu'il est resté sans bouger comme tu le lui avais ordonné. Tu avais bien noté son regard fourbe et ce rictus qui ne disparaissait jamais de son visage. Celui qui avait le don de te taper sur le système. Plus qu'une longueur de queue et tu seras là où tu l'as laissé. Tu jettes un coup d'oeil à droite et à gauche. Personne. Aucun humain dans ton champ de vision. Tu sens une agitation monter dans le village alors que tu traverses la dernière distance qui te sépare de là où était Allen. Tu fouilles l'endroit de fond en comble. Ce n'est pas difficile, c'est un endroit plutôt à découvert. Tu ne vois le pelage brun du loup partout. Tes crocs se dévoilent et tu lances un grognement, que tu te gardes de contenir, pour ne pas alerter les humains. Où est-ce que ce bon à rien était-il partit ? Pourquoi n'avait-il pas écouté tes recommandations. Tu allais en tirer un mot à Atom. Tu ne souhaitais pas te retrouver deux fois avec un pareil loup. Incapable de tenir en place.

Tu commences par revenir en arrière, peut-être était-il retourné en arrière, de peur qu'un homme ne le voit. Tu emportes ta proie, elle sera plus en sécurité avec toi. Tu ne trouves pas le loup. Tu poses ta proie, tu la recouvres d'un peu de terre poussiéreuse et tu repars à la charge du village. Si les hommes n'ont pas mis la patte sur Allen, tu allais te faire un plaisir de le faire. Bientôt, tu retrouvas le village des hommes, leur odeur désagréable et l'odeur alléchante de la viande. Tu avais déjà prélevé une part suffisante qui revenait de droit à ta meute. Tu ne comptais piller davantage. Non, tu étais juste venu récupérer un camarade. Tu retournas là où tu l'avais laissé et tu pris soin de plaquer ta truffe au sol afin d'en dénicher l'odeur du chasseur. Tes crocs se dévoilèrent lorsque tu remontas la piste qui s'éloignait considérablement du lieu d'attente prédis. La piste fut simple à remonter, tu filas à travers les habitations humaines et bientôt, l'odeur d'Allen se mêla à celle d'un humain. Tu compris donc que l'agitation venait de là et non de la découverte d'une tête en moins dans le troupeau. Tu eus ensuite un peu plus de difficultés à remonter la piste qui filait à travers les habitations, à gauche et à droite. Le chasseur brun avait sûrement voulut semer l'humain. Au fond, tu espérais qu'il eusse réussit. Tu ne souhaitais pas traîner le mouton seul jusqu'au garde-manger et en plus, tu ne voulais pas avoir à annoncer la disparition d'une tête à Atom. Tu ne ferais que la décevoir, chose que tu ne voulais pas.

Tu continuas ainsi encore un long moment. Il avait du avoir du mal à faire lâcher prise à cet humain. Quoi de plus normal, les hominidés étaient en général pas du genre à lâcher l'affaire en quelques minutes. Et quoi que l'on puisse dire, bien qu'il ne soit pas aussi endurant que les loups, ils avaient tout de même de la caisse. Enfin, la piste devint plus forte. Tu n'étais plus loin du loup. Au final, tu étais revenu sur tes pas, tu n'étais plus très très loin de l'entrée. Néanmoins, il te fallait encore trouver le bestiaux. Il ne s'en tirerait pas sans une égratignure et sans une remise en place. Tu finis par trouver une brèche dans le mur et l'odeur s'y fit plus forte. Tu ne mis pas longtemps à trouver les deux yeux mielleux du loup brun. Et tu ne mis pas longtemps à entendre sa respiration saccadée et lourde. Tu t'avanças, grognant méchamment, le poil ébouriffé et les crocs découverts. La leçon devait être tirée pour qu'il ne recommence pas. En quelques instants, tu avais presque doublé de volume et le fin espion s'était transformé en une boule de poils musclée. Tes muscles roulèrent sous tes pas. Lorsque tu fis à la portée du loup, tes crocs plongèrent dans son museau. Ces derniers resserrèrent leur étreinte jusqu'à ce que tu sentes le sang perler. Ce dernier se déversa dans ta gueule et tu eus un relent de dégoût lorsque tu goûtas au sang du loup brun. Tu accompagnas ton geste d'un grognement menaçant et de paroles crachées d'un air autoritaire :

« Pour qui tu te prends ? Tu crois que j'ai que ça à faire ? M'occuper d'un louveteau incapable de suivre les ordres ? Cet humain aurait pu avoir raison de ton idiotie. J'espère que tu ne prendras pas à la légère mes prochaines recommandations. On rentre maintenant ! Et si tu fais le moindre faux pas, tu feras bientôt plus que saigner du bout de la truffe. »

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Dim 15 Mar - 22:45





 
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Il attendait, les sens aux aguets. Pourtant, la seule chose qu'il pouvait entendre clairement étaient les battements de son cœur qui frappait tel un tambour dans sa poitrine, il avait même l'impression qu'ils résonnaient dans ses tempes. Sa respiration saccadée était sèche et lui brûlait les poumons. Foutus bipèdes tiens! Il lui aurait bien plongé ses crocs dans la gorge, s'il n'avait pas eu cette arme de malheur... Il gratta machinalement la roche de ses griffes sous l'agacement tandis qu'il s'efforçait de se calmer. Est-ce que l'espion était déjà à l'entrée? Si oui, il n'allait jamais en voir le bout, puisque l'autre loup ne semblait attendre que ça depuis le début. Il ne manquerait plus qu'il ne se plaigne à Atom en bonus! Quoique, c'était sûrement ce qu'il prévoyait. Allen soupira. Non décidément, le travail de groupe ne lui convenait pas.

Sa cage thoracique se soulevait enfin à un rythme régulier, et beaucoup plus lent que lorsqu'il s'était réfugié dans l'anfractuosité où il se trouvait. Ses expirations restaient un peu lourdes, témoignant de la course effrénée qu'il venait d'avoir. Au moment où il allait sortir, il tomba sur deux yeux jaunes. Yeux qui devenaient presque familiers. Surtout avec cette étincelle qui signifiait qu'Allen lui sortait par les yeux. Silas. Et il avait l'air ravi qui plus est. Le chasseur inclina légèrement la tête sur le côté, retenant difficilement son expression amusée et satisfaite. C'était dans sa nature, il n'y pouvait rien. Puis.. il savait que le loup noir ne l'oublierait pas aussi facilement. Néanmoins, ce dernier était de mauvais poil. Pour ne pas dire dans une colère noire. Mauvais jeu de mot, pensa-t-il à lui-même. Il grognait dessus. Pas comme on grogne sur un louveteau désobéissant. Plutôt le grognement qu'on faisait à un ennemi. Ses babines se retroussèrent sur des crocs nacrés, et son pelage semblait doubler de volume au fur et à mesure que l'espion s'approchait de lui. Pas de doutes, Allen l'avait piqué à vif. Et il n'avait même pas encore parlé. D'ailleurs, le chasseur avait beaucoup de mal à réprimer son sourire narquois caractéristique au fur et à mesure que le loup noir s'approchait. Il ne cilla pas d'un poil lorsqu'ils furent à portée l'un de l'autre. Les yeux de l'espion luisaient d'une colère pure, et Allen reconnut l'étincelle qui y brilla juste avant qu'il ne plonge sur lui pour le saisir par le museau, le faisant grogner en retour. L'emprise de l'espion se resserra autour des mâchoires du chasseur qui ne pouvait que l'incendier du regard avec un léger éclat triomphant comme pour dire « Tu as vu? J'ai gagné, tu as perdu ton sang-froid. ». Puis Silas lui adressa la parole, ou lui cracha plus ou moins dessus comme s'il n'étaitt qu'un vulgaire insecte, à voir.

« Pour qui tu te prends ? Tu crois que j'ai que ça à faire ? M'occuper d'un louveteau incapable de suivre les ordres ? Cet humain aurait pu avoir raison de ton idiotie. J'espère que tu ne prendras pas à la légère mes prochaines recommandations. On rentre maintenant ! Et si tu fais le moindre faux pas, tu feras bientôt plus que saigner du bout de la truffe. »

Allen se contentait de secouer la tête, une myriade de gouttes pourpres s'écrasant aux alentours. Il fronça plusieurs fois le museau comme pour s'habituer à sa nouvelle blessure . Après le rat, l'espion, maugréa-t-il silencieusement. Le chasseur planta ensuite ses orbes miels dans celles jaunes de l'espion, ne pouvant retenir un semblant de rire plutôt mélodieux.

« Bah voyons Princesse, on l'a eu ton gibier, non? Puis tu n'as pas à t'en faire pour moi, ce n'est pas un humain qui me tuera, surtout pas aujourd'hui. Puis bon, je vois que tu as du mal à tenir tes distances avec moi, ce qui est compréhensible.. Essaie de trouver un meilleur argument pour la prochaine fois. »

Oh, il allait le détester. Mais Allen ne pouvait pas s'en empêcher. C'était juste.. plus fort que lui. Il aurait presque pu rajouter un coup de langue sur la joue du loup noir pour le faire un peu plus enrager, mais à la place il se contenta de passer à côté de lui avec son habituel rictus qui, cette fois, trahissait plus son amusement que sa fierté.



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Lun 16 Mar - 21:02


« Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim. »
Pillage avec Allen. ♥


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Endurance → 10

Tu continues de progresser un peu plus. Tes crocs s'enfoncent au point de rencontrer la dureté de l'os de la gueule du loup. Tu y es peut-être allé fort, mais tu veux qu'il retienne la leçon. Cela vaut aussi bien pour toi que pour lui. De la sorte, si tu étais, une fois de plus, obligé de le prendre à ta botte, peut-être est-ce qu'il écouterait. Et puis, l'avantage pour lui, c'est qu'il ne risquerait pas sa vie dans un domaine dont il ignore tout et qu'il ne se ferait pas réprimander de la sorte. Une fois certains que tes paroles aient fait « tilt » dans la tête du lupin brun, tu relâches la pression, desserrant peu à peu tes crocs. Ta mâchoire inférieure se sépare de ta mâchoire supérieure. Les dernières gouttes de sang coulent au fond de ta gorge et bientôt, Allen est de nouveau libre de faire des âneries. Ton regard n'a néanmoins pas changé. Ce loup qui n'avait déjà pas ta confiance, ne l'aurait définitivement pas, à moins qu'il te prouve qu'il était apte à la recevoir. En ce moment, ce n'était pas le cas, s'en était même loin. Tu le vis secouer sa tête, les gouttes qui perlaient de son museau vinrent pour la plupart s'écraser contre les parois rocheuses, néanmoins, certaines finirent par se mêler à son pelage et au tien. À ton grand dégoût, tu devrais te nettoyer et ingurgiter encore une fois le sang infâme de ce loup vaniteux dont tu avais tant horreur. À moins que tu ne trouves une étendue aqueuse, mais en dessous de la surface, cela risquait d'être difficile. Sans grande surprise, tu vis que le loup n'avait rien compris. En effet, ce dernier releva la tête et le même amusement, le même trait d'amusement qui te donnait tant envie de le mordre jusqu'au sang, jusqu'à ce que la vie quitte son corps. Ces deux prunelles, ces deux yeux jaunes, vinrent se planter dans les tiens. Tu pus alors lire l'imbécillité toute entière du loup, à travers son amusement enfantin et sa naïveté débordante.

« Bah voyons Princesse, on l'a eu ton gibier, non? Puis tu n'as pas à t'en faire pour moi, ce n'est pas un humain qui me tuera, surtout pas aujourd'hui. Puis bon, je vois que tu as du mal à tenir tes distances avec moi, ce qui est compréhensible.. Essaie de trouver un meilleur argument pour la prochaine fois. »

Il avait accompagné ces mots d'un petit rire digne d'un jappement de louveteau. Tu n'en revenais décidément pas du comportement de ce loup qui avait pourtant sensiblement le même âge que toi. Il n'avait pas une once de maturité et de sérieux. Cela se présentait de par son timbre narquois et de pars ses expressions. Quand et pourquoi est-ce qu'il avait décidé de te surnommer « Princesse » ? Tu n'étais pas une femelle. Et puis, tu étais bien loin d'avoir des manières de ces pimbêches de princesses que tu avais rencontrées. Tu savais ce que c'était qu'une princesse. Une pauvre louve, pourrie gâtée, rêvant au prince charmant et aux bébés qu'elle aura. La plupart ne pense qu'à cela et tenter d'avoir les faveurs de n'importe qui de part leur sang. Non ! Tu n'es pas une princesse. Un prince oui, mais un prince déchu. Un prince oublié. Il se croyait sûrement malin à jouer les imbéciles, les effrontés et les fortes têtes. À tes yeux, il n'était qu'un pauvre imbécile incapable de voir la vie comme elle est. Il y a des loups comme cela, qui voit toute leur vie comme un jeu sans fin. Alors, quand il vienne à perdre la partie, c'est la fin. Allen, lui, n'a pas l'air de vouloir perdre cette partie contre la vie. Et pourtant, il prend des risques énormes, il n'est pas loin de tomber à chaque pas, à chacun de ses mots, des crocs longs et ravageurs pourraient déchirer sa chair. Un sourire s'afficha de nouveau sur son visage. Tu pus alors le lire comme une nouvelle mise au défi de sa part. Il se moquait délibérément de toi. Oh comme tu aurais voulu planter tes crocs dans sa gorge. Lui retirer sa misérable existence. Lui faire comprendre ce que la partie a comme récompense, danger et enjeux. Et puis, si tu avais attrapé ton mouton, ce n'était pas grâce à lui et puis, tu aurais pu bien mieux t'en sortir seul. Tu n'aurais pas été obligé d'abandonner ta proie dans un coin, pour aller à la recherche d'un louveteau dans un corps de grand. Et qu'est-ce qu'il voulait dire ? Est-ce qu'il avait eut vent de tes penchants ? Tu n'avais pas du tout envie que cela se sache. Les Sekmet n'avait peut-être pas envie d'avoir un loup de ton espèce dans leur meute. Tu t'étais vu refuser et écarté du trône pour cela. Tu seras les crocs et prias pour que ce ne soit pas le cas.

Laissé seul dans l'antre, tu fis un demi-tour facile, grimpant à demi sur le mur, l'endroit étant si étroit. Tu pus alors sortir de l'embouchure dans laquelle tu t'étais fourré à cause d'Allen. Une fois à l'extérieur, tu retrouvas le loup qui humait l'air. Il avait l'air tout de suite beaucoup moins malin comme cela. L'envie te prit de l'abandonner ici, à son propre sort. Pourtant, ta morale te disait que c'était impossible. Comme pour dire que tu lui pardonnais son action et surtout pour l'inciter à te suivre, tu touchas son épaule de ton museau et d'un signe de tête, tu montras la direction de l'entrée, celle que tu t'apprêtais à prendre. Tu partis alors, sans savoir s'il avait compris ou non ton geste. Silencieusement, tu rejoignis l'entrée, filant entre les quelques habitations avec toute la discrétion d'un espion. Une fois à l'entrée, tu saisis le mouton que tu avais dissimulé. À ta grande surprise et à ton grand soulagement, il était encore là. Personne n'était venu le toucher. Il était tel que tu l'avais laissé. Tes crocs se resserrèrent sur son cou et tu commenças à traîner l'animal, refusant de demander quoi que ce soit à Allen. S'il voulait se rendre utile, il le ferait comme il devait le faire. Donner un ordre à un être sourd ne servait à rien, mis à part à d'user futilement d'énergie.

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Lun 16 Mar - 23:45





 
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F : 10 || A : 11 || E : 11.

Visiblement, entre les deux loups c'était explosif. Silas pouvait s'apparenter à de la poudre à canon, et Allen à l'étincelle qui déclenchait l'explosion. C'était sûrement dû à leurs personnalités diamétralement opposées, ce qui laissait penser qu'ils ne s'entendraient jamais. Non, l'idée de parler amicalement avec le loup noir lui paraissait totalement absurde. Ce serait étrange. Et encore, il n'arrivait pas à mettre de mots précis sur sa pensée. C'était juste impossible. Il ne voyait pas les choses autrement. Il était trop habitué à ce regard brillant d'animosité. Ce total manque de confiance qui animait les prunelles de l'espion lui semblait presque familier. Non, ils ne semblaient pas fait pour coller ensemble. Ils ne pouvaient pas se comprendre, ils avaient des visions trop différentes. Peut-être étaient-ils comme le jour et la nuit? Silas était sérieux, avide de puissance, manipulateur. Du moins, pour ce qu'Allen savait de lui. Quant à notre chasseur, il était juste.. je-m'en-foutisme. Il se contentait de passer les jours, se satisfaisant de jouer avec le feu, il n'était qu'un pion dans l’échiquier de la vie, et même s'il se considérait comme le Roi, il ne pouvait pas échapper à sa condition de mortel. Non, définitivement trop différents dans leurs manières d'être.

Le loup noir semblait toujours aussi furieux contre lui. Pourtant Allen pouvait sentir qu'il n'allait pas l'attaquer à nouveau. Pas aujourd'hui du moins. Renonçait-il ? Ce serait presque décevant si cela arrivait. Allen aimait leur petit jeu. Il aimait jouer de cette manière avec tout le monde, mais chaque loup réagissait différemment, c'était le mieux. Alors perdre l'un de ses « partenaires » de jeu refuse de jouer, c'était hors de question. Après être sorti de l'anfractuosité, le chasseur huma l'air avec curiosité tandis qu'il attendait l'espion qui l'accompagnait. Il saignait toujours un peu, l'odeur métallique des perles pourpres qui gouttaient masquait la plupart des effluves qu'il pouvait capter, ce qui le fit se lécher nerveusement le museau. Il n'aimait pas cette sensation de ne pas pouvoir sentir ce qui l'entourait, cela voulait dire que, dans un sens, il était vulnérable, et qu'il allait devoir se remettre à l'espion. Horreur. Le grand chasseur allait devoir faire momentanément confiance au loup noir. Un léger grognement lui chatouilla la gorge. Il n'aimait pas du tout ça.

Il en avait presque l'impression d'être redevenu un louveteau. Innocent, fragile et dépendant louveteau. Non, non, non. Impossible. Hors de question. Impensable. Même la gueule entrouverte, le sang le gênait, par son odeur, par son goût. Ses chances de se concentrer efficacement étaient proches de zéro. Il coula un regard vers le loup noir qui avait fini par sortir de la brèche qui avait servi de refuge quelques instants plus tôt. Il l'observait. Avait-il pitié? Non. Il devait sûrement le critiquer, ou prévoir une méthode d'assassinat, qui pouvait le dire? Allen ne le connaissait pas assez pour dire ce qu'il pensait, et il ne vivait pas dans sa tête. Mais l'espion s'approchait de lui. Jusqu'à être à sa portée, récoltant un regard circonspect du chasseur. Qu'est-ce qu'il avait fait encore? Avait-il décidé de le mordre une nouvelle fois? Non. Ce qu'il fit avait été encore plus efficace qu'une morsure.

Il lui avait touché l'épaule avec son museau avant de lui adresser un hochement de tête vers l'entrée. Vu comme ça, cela paraissait idiot. Rester bloqué sur ses quatre pattes comme s'il en avait perdu l'usage tout ça à cause d'un petit coup de museau. Mais c'était tellement... surprenant? Surtout de la part de l'espion. Et le pire, c'était que ceci avait suffit à méduser le loup brun. Comment dire... Ce geste. Il n'appartenait définitivement pas à la case « offensive ». Il considérait presque ça comme affectif. Et il n'en avait plus du tout l'habitude. À quand remontait la dernière fois qu'un autre loup avait eu une attitude aussi douce – oui il jugeait ça doux après la morsure qu'il lui avait infligé – avec lui? Ça devait être sa mère... Autant dire que c'était il y a longtemps. Le Sekmet se trouvait totalement pris au dépourvu, ses idées s'enjambaient pour finalement s'entremêler en des morceaux de phrases incohérentes dans son esprit. Il fallait qu'il se ressaisisse. Le plus tôt possible sera le mieux.

Allen s'ébroua comme pour chasser cette impression étrange. Non décidément, il en préférerait presque les morsures. Il scruta les alentours de ses orbes miellées, remarquant que le loup noir avait filé. Ah, il espérait qu'il n'était pas resté figé comme un imbécile trop longtemps. Quoiqu'il en soit, il allait devoir le retrouver. Sans compter sur son odorat. Mais normalement il devrait y arriver, ce n'était pas sorcier après tout. Il n'était pas loin. Le chasseur soupira avant de s'élancer en trottant à la suite de l'espion, il allait enfin pouvoir voir quelle proie Silas avait dégoté. Après avoir zigzagué entre les nombreuses habitations, il discerna enfin la silhouette sombre de l'autre lupin qui venait de servir le corps d'un mouton par la gorge pour le traîner. Il n'allait pas aller loin comme ça.

Allen se rapprocha de lui, cherchant comment détendre l'atmosphère. Le silence ne valait-il pas mieux? Non, ce n'était pas maintenant, ni aujourd'hui qu'il allait hésiter. Bon, il n'allait pas s'excuser ou dire merci clairement. Son ego ne lui permettait pas.

« T'étais pas obligé d'revenir, t'aurais pu partir avec le mouton. »

Ok, on avait vu mieux. Beaucoup mieux même. Le chasseur se racla la gorge. L'autre pouvait se vexer. Ah, merde, c'était déjà chiant d'être aimable, mais en plus c'était compliqué aussi. Il avisa le loup noir, cherchant ce qu'il pourrait dire d'autre, puis son regard glissa sur la proie. Ah oui, il avait du se traîner le bestiau dans tout le village. Voilà. Puis, avant de saisir la proie pour aider l'espion à la transporter, Allen lâcha – ou marmonna, question de point de vue – un vague compliment :

« Ah, et jolie prise. »





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Mar 17 Mar - 21:27


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Agilité → 20
Endurance → 10

Tu traînes le poids mord qu'est ta proie. Elle est lourde, mais tu es déjà parvenu à naviguer dans le village des hommes avec cette dernière dans la gueule. Tu arriverais bien jusqu'au camp seul, si jamais Allen refusait de te venir en aide. Tu ne comptais pas le lui demander explicitement, tu n'avais tout simplement pas envie de récolter une nouvelle réaction enfantine. Si jamais tu le faisais, qu'il réagissait en parfait louveteau stupide, tu finirais par planter tes crocs dans sa gorge. Tu profiterais alors de son sang et tu savourerais jusqu'aux derniers spasmes de son corps, jusqu'à son dernier battement de coeur. Tu imaginais déjà la scène. Tu préféras ne pas transformer ce pillage en commun en un bain de sang sans non. De plus, tu devrais justifier l'absence d'Allen à ton retour. Tu ne voulais pas avoir à ramper devant elle ou même inventer un bobard pour couvrir tes arrières. Tu n'avais jusque là pas porter mortellement la patte sur un de tes camarades lupins de ta meute. Tu ne savais donc pas comment réagirait les dirigeants des Sekmet devant un crime « fratricide ». Tu vis le loup brun se rapprocher de toi. Tes yeux se réduisirent à deux fentes et tu lanças un regard noir au loup. Il n'avait pas intérêt à recommencer comme tout à l'heure. Une remarque. Lâche une remarque et tu finis empalé sur mes crocs. Soit une fois de plus idiot et ta vie finira ici. La partie finira pour toi. La mienne continuera. Oses encore me provoquer jeune imberbe.

« T'étais pas obligé d'revenir, t'aurais pu partir avec le mouton. »

Tes crocs se dévoilèrent légèrement. Tes babines s'étaient soulevées dans un geste presque attendu depuis le début du pillage. Tu n'avais qu'une hâte vraiment. Faire taire à jamais ce bestiaux. Néanmoins, sa remarque te fis ravaler ta salive et tes crocs se recouvrirent immédiatement après s'être découverts. Tes yeux qui lançaient des éclairs au lupin stoppèrent leur action offensive. Une lueur sans émotion vint à flotter dans tes yeux jaunes. Que penser de la remarque du loup ? Comment réagir ? Est-ce qu'il cherchait maladroitement à reconnaître ses tords et ainsi s'excuser pour son coup-bas et te remercier pour le sauvetage ? Est-ce qu'il tentait de se faire pardonner ? De te faire comprendre qu'il avait compris la leçon du jour ? Ou bien est-ce qu'il cherchait simplement à t'embrouiller, à t'agacer un peu plus. Partagé, tu ne sus comment réagir. Le timbre neutre de sa voix ne t'aida pas à déceler le sens de sa phrase. Il n'avait tout de même pas tord. Tu aurais pu partir avec le mouton. L'abandonner à son sort d'imbécile aventurier. C'est d'ailleurs ce que tu ferais la prochaine fois ! Une fois, pas deux. Tu n'irais pas deux fois le sauver. Ah ça non. La prochaine fois, il se sortirait seul de la merde dans laquelle il se sera fourré.

« Ah, et jolie prise. »

Après avoir lâché ces quelques mots, le loup brun joint ses forces aux tiennes et dépose ses crocs sur ta proie pour la soulever. Non pas ta proie. La votre. Finalement, il avait animé ton après-midi. Tu ne te serais pas ennuyé avec son idiotie. Une sourire arrogant arqua le coin de ta gueule. Comme tu pouvais aimer ce sourire. Néanmoins, reconnaissant, tu lui accordas un signe de tête. Une lueur farouche, revancharde, vint animer ton regard. Il t'avait tout de même fait perdre ton temps. Il t'avait désobéit. Et il n'avait fait que te retarder. Tu retiendrais de ne plus faire équipe avec ce loup. D'ailleurs, tu chercherais à l'éviter autant que possible. Et si un jour, il venait te chercher, tu aurais ce vague souvenir de cette énorme faute à lui rappeler pour lui rabattre le caquais. Ton envie de voir son corps inanimé sous tes coups n'avait pas disparu. Tout au contraire. Tu lui aboyas sur un ton solennel et sur agressif :

« Ne penses pas pour autant que tout est oublié ! Tu es bien loin du compte Allen. Et tu as raison, je n'étais pas obligé. D'ailleurs, la prochaine fois, je ne bougerais pas d'un poil pour te venir en aide. Je serai plutôt du côté de ton assaillant. Prends garde ! »

THE END.

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