[Chasse solo] Night of the hunter

Dim 8 Mar - 10:55

Night of the hunter
One night to remember one day it'll all just end

Solo

F 8 | A 10 | E 11

Tout être vivant a besoin de boire, ce n’est un secret pour personne, même le grand Koschei ressent parfois la soif, quelque être divin il fut. La soif a même cet étrange pouvoir de faire oublier tout ce qui serait désagréable en temps normal, comme par exemple le goût salé et âcre de l’eau tiède de la nappe Fumante, qui déshydrate à défaut de rafraîchir. jamais Koschei n’a goûté une eau aussi dégoûtante, et pourtant il la lape avec avidité, comme si elle était l’eau fraîche d’une rivière dépolluée.

Sa soif étanchée, il recule de quelques pas. Des bulles agitent la surface de l’eau, enflent et explosent en libérant des odeurs nauséabondes. Le loup noir a un nouveau mouvement de recul et siffle d’inconfort. C’est à se demander comment tout le monde ne tombe pas malade en buvant cette eau.

Tant qu’il est là, autant se mettre en chasse.

Dim 8 Mar - 10:55

Dim 8 Mar - 10:55

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'Dé de chasse' : 2

Dim 8 Mar - 10:56

Night of the hunter
One night to remember one day it'll all just end

Solo

F 8 | A 10 | E 11

Les bulles emplissent peu à peu la fine atmosphère du lieu de leur odeur de décomposition, rendant l’odorat de Koschei inutile pour traquer une proie. Même l’air a un goût de vieille carcasse. Non, ici n’est pas du tout le bon endroit pour chasser quoi que ce soit, et le Solitaire ne tient à ce que son pelage empeste la mauvaise odeur des lieux, ce serait nuisible à son image.

Le loup noir fait donc demi-tour pour sortir au plus vite de cette caverne immonde. Les bulles se calment alors qu’il se retourne, comme si leur seul but fut de le faire déguerpir ou de le défier de rester plus. Koschei n’avance pas plus de quelques pas qu’il s’arrête déjà cependant. Tout être vivant a besoin de boire, sans exception. Quelqu’un d’autre va bien finir par être attiré par cette flaque d’eau providentielle et vouloir y boire. Il serait alors distrait et Koschei serait libre de le frapper.

Voilà un bon plan pour être sûr d’avoir de quoi manger ce soir.

Souriant, Koschei recula donc dans le tunnel qu’il avait utilisé pour se rendre à la Nappe, juste assez loin que pour voir sans être vu par ceux qui entreraient par les autres accès qui y mènent. Il n’y a plus qu’à être patient et tolérant des mauvaises odeurs.

Dim 8 Mar - 10:56

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'Dé de chasse' : 10

Dim 8 Mar - 12:27

Night of the hunter
One night to remember one day it'll all just end

Solo

F 8 | A 10 | E 11

Le dieu solitaire n’eût pas à attendre très longtemps avant qu’une opportunité se présente. D’un étroit tunnel de l’autre côté de la grotte sort un imposant rongeur brun. Koschei n’a jamais rien vu de tel. Il ressemble à un rat, mais en plus gros, avec un pelage brun clair, des longues griffes aux pattes avant et deux longues paires d’incisives qui lui sortent des mâchoires, dont Koschei en imagine la morsure puissante et douloureuse. A bien y réfléchir, il avait déjà entendu parler de ces étranges animaux. Des gaufres, que les humains appellent ça ; mais il n’avait jamais eu l’occasion d’en voir un.

Le gaufre s’approche prestement de l’eau et commence à se désaltérer après en avoir brièvement humé la surface. Koschei se met alors à ramper lentement dans sa direction pour éviter de le surprendre, n’ayant aucune idée comme le gros rongeur réagirait s’il le voyait. Allait-il fuir ou l’attaquer avec ses longues griffes et ses dents pointues ? Impossible à savoir. Le loup s’arrête à quelques pas de sa proie, prêt à bondir.

C’est alors qu’une large bulle éclate à la surface de l’eau, à quelques centimètres du nez du gaufre. Celui-ci est surpris et a un mouvement de recul, mais ses griffes dérapent sur la surface humide de la pierre poncée et il tombe à l’eau dans un couinement. Koschei lance un juron et hésite quelques secondes avant de s’élancer à sa suite dans l’eau. Il prend des risques, pour sûr : si jamais l’eau commence à s’échauffer brutalement, il sera cuit vivant ; et s’il s’en sort il pourra dire adieu à sa fragrance musquée pour quelques jours ; mais il ne compte pas laisser cet énergumène lui filer entre les pattes.

L’eau est tiède et c’est même presque agréable de s’y baigner si on fait abstraction des picots qu’elle fait ressentir dans les yeux et de sa couleur verdâtre. La nappe est plus profonde que Koschei l’avait imaginé et il est surpris de ne même pas en fond le fond. Heureusement qu’il sait nager, contrairement au rongeur qui se débat dans tous les sens pour remonter à la surface mais qui ne fait que ralentir sa descente inexorable. Koschei bat des pattes pour descendre au niveau de sa proie, qui tombe bien trop vite. Le loup finit par le perdre de vue, mais il n’abandonne pas et continue de descendre. Il finit par en apercevoir le fond et le gaufre inconscient qui gît dessus. Le goût désagréable de l’eau empli sa bouche alors qu’il ouvre la gueule pour récupérer son dû.

Le loup s’apprête à remonter vers la surface quand des tremblements commencent à agiter le fond du lac. Un peu plus loin, il distingue une faible lumière jaune orangée : le magma. L’eau va rentrer en ébullition. Il faut qu’il en sorte le plus vite possible avant de se retrouver ébouillanté. Koschei prend appui sur le fond pour s’élancer vers le haut et bat des pattes aussi vite qu’il le peut pour remonter. Le manque d’oxygène et la température qui commence à monter l’obligent à redoubler d’effort. Il y est presque ... Juste quelques brassées ...

Sa tête finit par percer l’eau et, d’un mouvement brusque, il envoie sa proie sur la berge pour mieux respirer. Mais il n’a pas le temps de s’attarder, les bulles s’activent à la surface et la température continue de monter. Koschei essaie de se hisser sur le bord de pierre qui entoure le lac, mais ses griffes ripent sur la surface trop lisse. Il panique, continue de gratter le bord dans l’espoir de trouver quelque chose dans lequel planter ses griffes, jusqu’à-ce qu’enfin celle-ci accroche quelque chose. Il se hisse précipitamment sur la berge. L’eau commence à bouillir derrière lui et l’air est plus nauséabond que jamais. Il faut qu’il déguerpisse au plus vite avant de s’étouffer. Ses pattes pourtant déjà malmenées par sa nage effrénée s’activent sous lui. Il attrape sa proie au vol et de continue de courir sans s’arrêter, même après que l’odeur ait disparu, même après que l’air se soit rafraîchi et le fasse frissonner sous son pelage mouillé. Il s’effondre alors qu’il est loin du danger, ses membres refusant de le porter plus loin.

Le froid l’enveloppe et Koschei commence à frissonner alors qu’il halète au même rythme que son coeur qui bat à tout rompre dans sa poitrine, le gaufre gisant devant son museau. Un rire hystérique le prend alors qu’il est toujours allongé par terre. Il est intouchable. On pourra essayer de le tuer cent fois qu’il s’en sortira toujours, il le sent, il le sait.

Jeu 26 Mar - 15:56

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Mer 15 Avr - 10:59