La vie est peut être belle

« Je ne peux pas te promettre de régler tout tes problèmes mais je te promets d'y faire face avec toi. »

Cela faisait déjà plusieurs jours que je m'étais battu avec ce molosse. J'en tirais une double fierté. La fierté d'avoir sauvé la vie d'Elérina d'une part et la fierté d'avoir vaincu cette montagne de muscle. Je considérais avoir pris une petite vengeance sur les hommes. Ceux qui avaient décimés ma meute étaient aidés par des chiens aussi impressionnants que celui que j'avais tué. Et je me disais que Trésor, Asmar et Dante devaient être fier de moi. Mes blessures n'étaient pas encore complètement guéries mais elles ne me faisaient plus mal. Elérina m'avait bien soigné et j'espérais qu'il en allait de même pour elle. Je dors très bien depuis cette nuit. Peut être que c'est à cause de mes blessures. Je pense plutôt que c'est à cause de ce qui s'est passé avec Elérina. J'ai accepté sa position. Et j'attendrais le temps qu'il faudra avant que nous puissions commencer une vrai relation. En tout cas ces derniers jours se sont merveilleusement bien passés. Je me remémorais le sourire d'Elérina et le moment ou elle s'était endormi sur mon flanc. Mes mauvais souvenirs étaient loin de moi à présent. Je n'ai pas encore revu Elérina depuis. Mais cela ne saurait tarder. Je m'installe dans un coin et me détend paresseusement. Elérina m'observe attentivement. D'habitude c'est moi qui est le meilleur à ce petit jeu. J'entends deux loups chuchoter. Je suppose qu'ils veulent poser des problèmes à Elérina alors je m’apprête à gronder mais elle les ignore royalement et reporte son attention sur moi. Je détourne les yeux flatté mais vaguement gêné. Je pense que je devrais aller lui parler. Je me lève et m'assoit à coté d'elle. Elle regarde les petits jouer un sourire sur les babines. Là tout de suite, je la trouve sublime. Et je pense à nos futurs louveteaux, je sais qu'elle fera une bonne mère. Pour moi, il ne fait aucun doute qu'elle sera la mère de mes louveteaux. Aucune autre louve ne saurait toucher mon cœur. Je lui lèche le museau et lui dis : Alors tu te remets de tes blessures.        

La vie ne peut qu’être belle à tes cotés

« Je ne peux pas te promettre de régler tout tes problèmes mais je te promets d'y faire face avec toi.»

Elérina sursaute lorsque je lui lèche le museau.Elle s'assoit à coté de moi et me regarde en souriant. Je suis assez content de moi. J'ai réussi à surprendre une espionne, mon espionne, la plus belle des espionne bon d'accord j’arrête. Mes aptitudes de chasseurs ne doivent pas être si rouillées que cela. Je lui demande comment elle va, un sourire sur les babines. Elle s'étire gracieusement et me répond d'une voix douce : Bien. Sa va de mieux en mieux. et toi ?
Elle me lèche le museau puis se rassoit à coté de moi. Elle me regarde tout sourire. Je la regarde aussi. Je crois que c'est de loin la chose que j'aime le plus faire. La contempler, je pourrais le faire pendant des heures. Elle se rapproche et frotte son museau contre mon cou. Elle sourie encore. Et je sourie à mon tour. La voir heureuse embellit ma journée. Je ne veux plus jamais que cette louve soit malheureuse. Elle se rapproche encore de moi. Nous sommes désormais collés. Elle me lèche le menton puis me fixe en attendant ma réponse. Je pose ma patte sur son flanc et lui répond : Très bien puisque je suis avec toi. Je ne sais pas trop quoi lui dire. Je ne veux pas lui poser des questions sur son passé vu comment les Sekmets se comportent avec elle. J'aimerais apprendre à la connaitre. Mais, je peux me contenter de rester là avec elle. D'ailleurs, je m'en contenterais facilement jusqu'à, et bien jusqu'à ma mort ma foi. Finalement je prends la parole et lui demande : Comment étaient tes parents ? 
 

Jauges:

   

Life is maybe beautiful finally

« Un jour j'arriverais à avoir du tact »

Elerina sourie en entendant ma réponse. Elle me lèche la joue puis s'allonge de nouveau. Avant de rouler sur le flanc et de lécher ses plaies en cicatrisation. Je lui pose alors une question histoire de pouvoir entendre sa voix. La voix que je pourrais écouter pendant des heures sans me lasser. Mais je vois bien que ma question l'a troublée car elle arrête brusquement tout ses mouvements. Elle détourne le regard et se remet sur le ventre. Elle ne bouge pas et reste silencieuse pendant deux minutes qui me paraissent être une éternité puis souffle d'une voix enrouée, une voix qui ne ressemble pas à mon Elérina. Géniaux. Elle se lève au bord des larmes et s'en va. Je ne la retiens pas. Je comprends qu'elle veuille rester seule. Ma question a du faire remonter des souvenirs à la surface. Je pouvais la comprendre. J'avais moi même le plus grand mal à maintenir les miens à leur place et chaque fois qu'ils parvenaient à atteindre mon esprit. Mon cœur saignait. Quel imbécile ! Je ne suis qu'un imbécile. Je voulais juste passer un bon moment avec elle et j'ai tout gâché. Pourquoi évoquer le passé. Alors que tout ce qui compte est notre futur commun. Ebène tu devrais vraiment apprendre à la fermer me souffle une petite voix dans ma tète. Je me lève à mon tour et entreprends de la retrouver pour m'excuser. Mais Elérina semble avoir disparue. Je la piste à l'odeur. Une odeur de bois musquée et de cannelle que je ne confondrais avec aucune autre. Malheureusement, je ne la trouve pas. Je m'enfonce plus profondément dans les grottes. L'air est presque étouffant, le magma n'est pas très loin. De la fumée gène la vision. Je m’arrête et crie : Elérina