Force → 11
Agilité → 16
Endurance → 06

Tu te lèves péniblement. Tu sais que tu dois partir chasser. Cela ne t'enchante pas spécialement, mais avec ces hordiens qui tapent dans votre garde-manger, tu ne peux pas te permettre de ne pas y aller. Tout le monde y est plus ou moins convié en ce moment. Skull ne se préoccupe pas des rangs des loups, elle ordonne l'ignorante. Elle ne te connaît pas. Elle ne connaît pas ta nature. Tu es une bombe à retardement. Tu commences à en avoir assez d'être traité ainsi. La tyrannie, la monarchie, tout régime de la sorte n'est pas pour toi. Tout du moins, lorsque les dirigeants se transforment en monarques ou en tyrans, ordonnant sans jamais réfléchir, ça à le don de t'agacer. Empress était un bien meilleur dirigeant de meute. Un alpha bien plus respecté et respectable que Skull. Ce nom à un goût amer sur ta langue. Tu te déplaces lentement. Tu retrouves sans peine le chemin de la ville. Tu te retrouves souvent dans ce lieu de bipèdes en ce moment. Tu n'aimes pas ce lieu en temps normal. Seulement, les pluies lames de foudres te forcent à te terrer tel un rat dans les souterrains. Tu connais encore mal le chemin te menant à la ville et tu suis les tunnels, laissant tes pattes te porter tu ne sais où. Tu pousses un long soupir. Ce chemin est plus long qu'à la surface. Il est plus tortueux, plus sombre. Et cela empeste davantage. Ton museau perçoit l'odeur du renfermé, de la pourriture et de temps d'autres choses répugnantes. Tu grognes lorsqu'une goutte de je ne sais quel mélange te tombe sur le museau. Tu prends ta patte et gauchement, tu l'essuies d'un revers de patte. Tu reprends ta marche fastidieuse. Tu ne regardes pas où tu vas, tu esquives simplement les murs de pierres délabrées qui se dressent devant toi, rien de plus. Tu ne sais pas exactement où tu es. Tu sens simplement l'odeur infecte des bipèdes. Tu sens également l'odeur que dégage leurs monstres métalliques. Ceux dans lesquels, ils se déplacent parfois. Certains servent également à tirer des bombes ou tout autre projectile dangereux. Tu n'aimes pas cette odeur. Ton odorat est très sensible à cette odeur métallique âcre. Elle te bousille littéralement le museau. Tu aimerais pouvoir sortir. Tu aimerais tellement pouvoir courir à l'air libre. Il sent si bon dehors. Néanmoins, tu ne peux pas. En sortant, tu risques fortement de trouver la mort et ce n'est pas là ce que tu envisages. À quoi bon lutter contre les pluies lames de foudres ? Essayer de faire le vaillant loup ? Non. Mourir en idiot, conscient du danger, mais voulant simplement prouver qu'il n'a peur de rien. Tu te refuses une pareille mort. Elle serait indigne de toi. Au final, si on ne prend pas en compte la puanteur des souterrains, la vie n'est pas si mal en contrebas. En effet, les chemins se suivent et se ressemblent et il est facile de se perdre, néanmoins, la monotonie n'a pas que du mauvais. Et puis, tu t'y es habitué, cela fait maintenant plus de deux jours que tu divagues, toi et tes camarades lupins ou animales, dans ces tunnels à la recherche de nourriture pour certains, de combats pour d'autres. Tous les moyens sont bons pour devenir plus fort et s'occuper. Ainsi, au lieu de chercher un affrontement, que tu trouverais durement, tu préfères te concentrer sur la chasse, tu t'en consoles. Voilà longtemps que tes crocs ne se sont pas plantés dans une proie, cela doit faire plus de deux jours, tu ne sais pas, tu ne sais plus. La faim te mène en bateau et en ces moments où la nourriture se fait rare et où l'envahisseur se fait de plus en plus ressentir, ta force vitale semble t'abandonner. Il faut que tu trouves de la nourriture, tu en es conscient. Pour le plaisir de ton estomac et de tes pairs, tu te mets en chasse.

Force → 11
Agilité → 16
Endurance → 06

Tu continues d'avancer dans ce tunnel. Tu ignores jusqu'à où il va te mener. Tu finis par trouver une nouvelle embouchure. Une grille métallique s'allonge de tout son long sur le sol. Tu la renifles et tu ne reconnais aucune odeur autre que celle du métal. Comment est-ce qu'elle s'était délogée de son emplacement initial ? Tu ne le savais pas. Mais personne n'était intervenu en personne. Peut-être était-ce les pluies lames de foudres ou bien les bombardements incessants des hommes qui faisaient trembler la Terre entière. Tu délaissas la plaque de métal inanimée contre l'ancien emplacement de cette dernière. L'entrée semble étroite, mais une odeur agréable en découle. Mêlée à celle du métal, tu déniches un délicat fumet de proie. Une odeur de rat, tout du moins de rongeur est omniprésente. Ton estomac se met à gronder. Tu es venu ici pour cela. Tu vas donc chasser. Tu files dans l'étroit passage, tes épaules frottent contre les parois métalliques. Tu as du mal à progresser, mais l'odeur de la proie et la faim qui t'anime te donne l'énergie de poursuivre. Tu remontes la piste à tout allure. Tu sens la proie de plus en plus. Tu te rapproches dangereusement d'elle. Lorsque tu l'aperçois, tu ne lui le laisse pas le temps de filer, tu fonces le plus vite possible. Néanmoins, ta taille importante te confère plus de difficultés que tu t'imaginais et la bête en profite pour filer par un trou.

Force → 11
Agilité → 16
Endurance → 06

Tu ronchonnes. Tu viens de rater la seule proie des environ. Tu ne peux t'empêcher de te sentir pataud. Tu reviendrais les pattes vides aujourd'hui. À moins que tu ne reviennes pas du tout. Tu décidas donc de ne pas rentrer, ton honneur en prendrait un coup si tu devais revenir les pattes et la gueule vide. Tu devais apprendre à connaître ce lieu. Ne faire qu'un avec lui. Afin d'être, plus tard, capable de chasser ici. Tu auras peut-être plus de chance demain. En attendant, tu vas continuer d'explorer les lieux, à la recherche d'odeurs nouvelles. Peut-être que tu auras la chance de trouver une nouvelle proie avant ce soir et peut-être que tu ne dormirais pas le ventre vide ce soir. Tu continuas donc, museau en l'air, yeux fixés droit devant, les sens en éveil, bien que tu ne trouveras rien aujourd'hui.

Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu avais passé le premier jour dans ce tunnel de ferrailles sans rien te mettre sous la dent. Tu avais plus que jamais faim. Ton ventre grognait. Ton estomac réclamait sa livre de chair fraîche et tu ne pouvais ignorer ses grondements. Cela avait le don de t'agacer. Si seulement, un loup pouvait survivre sans manger plus que cela. Tu te lèves péniblement. Tu t'es endormi à un croisement de ce chemin métallique. Tu as passé la veille à explorer ce tunnel. Tu décides de te remettre en chasse, espérant trouver quelque chose à manger cette fois. Tu t'étires. Tu passes ta langue sur ton poitrail, remettant tes poils en place. Ceux-ci portent un goût âcre, un goût métallique à force de traîner dans ce lieu. Tu t'arrêtes aussi vite que tu as commencé. Tu jettes un coup d'oeil à droite et à gauche, cherchant à deviner de quel côté tu aurais le plus de chance. Tu utilises ton museau afin de trouver une éventuelle piste fraîche, fourrant d'abord ton museau à gauche puis à droite. Au final, tu ne trouves aucune piste. Désespéré, tu baisses les épaules, tu prends une décision sans plus réfléchir et bifurque à droite. Tes yeux fouillent les lieux. Tu dois trouver à manger. Tu n'as plus beaucoup de temps à tenir sans manger. Tu crèveras dans ces tunnels si tu ne trouves pas de quoi te nourrir aujourd'hui ou demain. Tu dois tout faire pour trouver quelque chose. Tout. Une énergie nouvelle te prends. Tu relèves la tête. Une lueur de défi prends place dans tes yeux. Tu mets au défi la mort. Tu es la vie. Elle ne t'aura pas. Tu es bien trop fort pour elle. Tu te mets à flairer chaque centimètre cube, tes griffes raclent le métal du conduit alors que tu te dépêches dans cette étroite galerie.

Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu continues à vadrouiller dans cette dédale de tunnels métalliques. Tes yeux fouillent chaque coin. Ton museau toujours planté sur le sol cherche à détecter la moindre piste. Un délicat fumet vient chatouiller tes narines. Tes yeux se réduisent alors à deux fentes. Tes crocs se dévoilent et ton coeur se met à battre à tout rompre. Tu ne laisserais pas cet animal fuir ce lieu. Il finirait sur le garde-manger ou tu ne t'appelais pas Silas. Tu remontas la piste, prenant garde de rentrer au maximum tes griffes à chacun de tes pas. Le cliquetis que provoquait ces dernières étaient quelque chose d'assez sonore et qui pouvait prévenir une proie de ton arrivée. Tes crocs se serrèrent alors que la piste devenait de plus en plus forte. Enfin, tes yeux finirent par trouver l'animal. Il s'agissait d'un gros rat qui aussi étonnant que cela était, ne semblait pas t'avoir entendu. Il grattait sauvagement le sol, sans trop savoir à quoi servait cette manoeuvre, tu t'approchas le plus silencieusement possible, glissant comme un serpent. Puis, tu pris une inflexion et comme répondant à un signal inaudible, tu bondis à tout allure et fonça à travers le couloir étroit. Tes épaules râpèrent contre le métal, mais cela ne stoppa en rien ta course. Le rat comprit ce qui lui arrivait, mais bien trop tard. Ta patte s'écroula sur lui. Un craquement surgit alors. Et victorieux, tu pris le corps de l'animal dans ta gueule. Tu poursuivis ton chemin, espérant trouver un de ces compères dans ces longues galeries de fer. Sentir une proie dans ta gueule te faisait saliver et te rendait presque euphorique. Tu dus lutter corps et âme pour ne pas croquer dans le rat.

Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu t'es trimballé ton rat toute la journée. Tu n'as rien retrouvé de plus la veille. Tu as fini par t'écrouler dans un coin de ce labyrinthe de métal. Tu ne sais même plus où est la sortie. Tu ne sais pas non plus où est-ce que tu étais par rapport à cette dernière. Tu te demandais alors si tu ressortirais un jour de cette évacuation. Tu mourrais d'envie de rentrer, pour retourner vivre avec ta meute. Voilà deux jours, deux nuits, que tu n'y étais pas retourné. Malgré que tu ne supportes pas la moitié de la meute, elle te manquait dans sa globalité, comme pouvait te manquer le conflit que tu avais avec certains. Tu te levais décidé à retourner aujourd'hui vers ton territoire. Tu pourrais t'y reposer vraiment et prendre une collation. Tu avais déjà un rat à ajouter au garde-manger, le jour d'aujourd'hui t'aiderais peut-être à ramener davantage de nourriture. Tu progressais dans les tunnels, comme hier et avant-hier. Tu commençais à haïr ce paysage monotone. Toujours le même gris. Toujours les mêmes formes plates et sans particularité, toujours les mêmes embouchures, impossible pour un loup de se repérer. Ton reflet se voyait renvoyer sur toutes les parois, tu pouvais apercevoir dans quel état tu te trouvais, maigre et affamé. Ne baissant pas les pattes devant ton reflet, tu t'en relevas plus fort. Ton regard se fixa droit devant toi. Tu te mis en tête de vraiment sortir d'ici. Tu ne pouvais te permettre une absence si longue. Tes yeux se réduisirent à deux fentes. Tu mis au défi ce lieu de retenir la bête sauvage qui se trouvait en toi !

Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu fends les tunnels à tout allure. Tes bruits de pas résonnent partout. Si une proie est dans les environs, tu ne l'aperçois pas. Tu ne risques pas. Tu ne prends pas même la peine d'en chercher une. Ce que tu veux en priorité, c'est sortir de cet endroit maudit. Tu te précipites à droite, à gauche, tout droit, tu ne fais pas demi-tour. Il est difficile pour toi de te repérer. Ton odeur semble être partout éventrée. Les tunnels ne t'aident pas, de part leur similarité. Au bout d'un moment, tu t'essouffles. Tu commences à ralentir, jusqu'à marcher calmement et presque silencieusement. Seul ta respiration trahie ta présence. Tes griffes ont fini par être presque totalement silencieuse sur le métal. Tu glisses sur le métal au lieu d'écraser lourdement tes pattes dessus. Tu as l'impression de tourner en rond. Cette impression ne fait que s'amplifier au fur et à mesure de ta progression. Tu te sens de plus en plus à l'étroit dans cet affreux tunnel. Quand est-ce que tu sortiras enfin ? Tu lances un aboiement sourd. Ce labyrinthe d'humain ne gagnera pas ! Tu n'as pas encore déclaré défaite ! L'armistice n'est pas signé ! Le perdant n'est pas pointé du doigt. Tu dois encore te battre. Tu ne vas quand même pas mourir et pourrir ici. La lumière du jour commence à te manquer. Cet endroit ni sombre ni lumineux commence à te répugner, bien que tu te sois fait à l'odeur spécialement âcre du métal. Elle te colle à présent au pelage. Tu n'oses plus lécher ce dernier tellement le goût te répugnes. Il te donnerait presque envie de vomir. Tu devras prendre un bon bain en sortant de cet endroit. Reprenant une allure rapide, tu continuas de courir à travers les dédales métalliques. Tu allais trouver cette satanée sortie !

Force → 11
Agilité → 20
Endurance → 10

Tu cours à travers les galeries de fer. La couleur grise commence à te brûler les yeux, surtout à te taper sur le système. Si bien que tu commences à ne plus voir correctement. Cette couleur change ta façon de voir les choses. Tu sais à présent que tu préfères le grand air, bien qu'en ce moment, les pluies de lames de foudres vous empêches tous de remonter à la surface. Tu sais que pour rien au monde, tu resterais dans un espace confiné plus longtemps que cela. Tu risquerais de devenir fou. De plus, quand on ne fait pas attention, cet endroit peut se montrer très dangereux. Tu ne fais pas attention où tu marches et là où une plaque de fer s'est ébréchée, tu risques de t'ouvrir la patte. C'est ce qui a bien failli t'arriver. Heureusement, tu as évité la coupure au dernier moment. Et depuis, tu fais attention au moindre de tes pas, même si en ce moment d'excitation, d'engouement, ce n'est pas forcément vrai. Tes yeux reprennent leur rondeur lorsque tu sens un délicat fumet. Une odeur des plus appréciables arrivent jusqu'à ton museau. Une odeur fraîche et plutôt forte de proie. Elle te donne l'eau à la bouche. Le rat, un peu raide, de la vieille traîne toujours dans ta gueule. Il va te falloir faire avec ce fardeau pour tuer l'autre. Tu ne comptes pas la laisser partir. Et si personne ne voulait de ton rat de la veille, il finirait dans ton estomac à toi. Tu ne gaspillerais pas la nourriture et ne cracherait sur un morceau un peu plus raide. Tu files, pas de vent dans ces conduits. C'est le seul point positif du lieu. La proie ne peut te sentir arriver. En revanche, elle peut t'entendre. Ne pas faire de bruit est tout un art, dont tu n'atteins pas encore la perfection. Tu commences seulement à l'effleurer du bout de la patte. Tu fais encore beaucoup de bruit, notamment à cause de tes longues griffes. Tu te rends alors compte que l'odeur est très différente et beaucoup plus forte que celle d'un rongeur. Tu déduis donc que ce n'est ni un rat, ni une souris. Quel animal a donc eu l'agilité de se retrouver ici ? Tu t'approches davantage. Tu as déjà senti cette odeur, mais pas suffisamment pour mettre un nom dessus. Ce sera du nouveau. Enfin, tu peux voir une boule de poils rousse. Tes yeux rondissent. Tu comprends alors ce qui t'attend. Un chat ! C'est un chat qui te tombe dans les pattes. Comment faire pour chasser un animal aussi agile ? Il va falloir faire attention à ses griffes te préviens ta conscience. Aussi silencieusement que possible, tu t'approches après avoir posé ton rat. Malgré toute ton envie de ne pas faire de bruit et tout le soin que tu portes à tes pas, le chat te repère. Il te fixe, il ne semble guère effrayer de te voir. Se devait être un chat habitué aux chiens et il devait te confondre avec un de ces animaux parce qu'il s'approcha de toi, la mine plutôt neutre. Tu n'en crus pas tes yeux. Tu te léchais déjà les babines. Tu n'avais pas eu l'occasion de goûter à cette chair qu'était celle des félins. Néanmoins, tu fus un peu déçu de la facilité de ta chasse et de la façon plutôt lâche dont tu allais abattre l'animal. Tu le laisses encore s'approcher. Un peu plus près. Encore un pas. Tu te jettes gueule ouverte et griffes déployés sur le félin. Il ne comprend que trop tard ce qui lui arrive. Le corps prit de spasmes finit par s'effondrer au sol, le pelage roux a prit une teinte rougeâtre qui s'étend de plus en plus. Tu saisis le chat, retourne chercher ton rat. Tu ne peux plus bouger ta mâchoire, au risque de faire tomber l'une ou l'autre de tes proies. Tu files à travers les tunnels. Tu finiras par en sortir et rentrer en fin de journée. Heureux de pouvoir poser deux proies sur le tas de gibier.