Solo

Force : 9/100
Agilité : 14/100
Endurance : 19/100

Le soleil darde de ses rayons sur la surface. Mais en dessous, il n'y a plus que l'obscurité des tranchées. Les abris : l'endroit rêvé pour dormir car, sans lumière, impossible de rester éveillé. Sauf que dans les abris, il y a aussi plein de petites proies tels que les rats, les plus abondants. Mais il y aussi des chauves-souris parfois, ou encore des souris frivoles qui tentent les grands sauts pour se faufiler dans des endroits minuscules. Andy avait passé sa nuit ici. De toute façon, où qu'il aille, l'endroit est vraiment obscure. Un jour peut-être verra-t-il la lumière de dehors ? Skull l'emmènera. De toute façon, si les lames de foudre ne cessent pas, c'est le sol qui finira par trembler. Émergeant, le louveteau sort de son rêve la gueule amochée par la fatigue.

« Cette fois, il faut que je trouve à manger ... »

A peine eut-il prononcé ces mots qu'une odeur alléchante lui parvint aux narines. En face de lui apparut un énorme rat. Son pelage était tout ébouriffé, et ses dents ressortaient presque des gencives. Il devait être assez vieux et expérimenté pour avoir une sale gueule comme ça. Il était beaucoup plus sale, gros et balourd. Andy ne s'en approcha pas. Mais il hésita ... Cela aurait fait une belle proie, avec toute la viande qu'il y la-dessus, Skull aurait été contente. Mais le louveteau s'y risqua : Après tout, quoi de mieux pour s'entraîner contre un énorme rat comme celui-ci.

Il s'y risqua donc, l'échine redressée et le poil hérissé comme un porc-épic. Andy lui sauta dessus.
Malheureusement, le rat l'avait bien vu. Le louveteau couina de peur, voyant que le rat lui sautait dessus. Andy était encore un louveteau, et même s'il avait une taille raisonnable, il ne pouvait pas défier ce rat. L'animal noir le poignarda de ses yeux d'ébène.

Andy avait le cœur qui battait très rapidement. Les crocs du rat sont vraiment redoutables et très efficaces, il ne fallait pas qu'il le morde sinon, il pouvait être gravement blessé.

Il courut, échappant à ce monstre des tranchées. Le prédateur était devenu la proie ! Il parvint à se réfugier, avec assez de mal, dans une petite cavité. Mais le rat ne poursuivit pas le mâle noir. Peut-être avait-il d'autres choses à faire ? Et bien ... Tant mieux ! Andy souffla, reprenant peu à peu ses esprits. Le louveteau, après un long moment de repos au calme, regarda autour de lui. Une proie un peu plus facile à attraper se cachait peut-être dans les environs ...

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Après s'être reposé, Andy se releva. Il était moins fatigué, mais arrivait quand même à marcher. Le louveteau avait repris ses esprits : le rat était parti, et heureusement pour lui. Le petit se dirigea vers les profondeurs des abris, cachés dans les tranchées. Pris par surprise, un cri résonna dans le lointain. Certainement un rongeur qui avait été choppé par un de ces loups. Andy réfléchit, songeur. Il était temps pour lui aussi de trouver sa proie du jour. Et cette fois, il était bien décidé à se battre encore une fois pour trouver de la viande. Soudainement, une magnifique

« Oh làlà, je ne pouvais vraiment pas tomber mieux ... Un beau campagnol ! »

Il n'était pas bien grand, mais assez gros pour satisfaire l'appétit du louveteau. Il s'y hâta, rapidement, et le pris en chasse. A travers les chemins ils accourait, à travers les tranchées ils traquait ... Certainement la meilleure proie de la journée. La langue lui pendait aux lèvres. Le rongeur n'avait même pas eu le temps de voir que le loup le prit en chasse : il s'était précipité dans un trou pour s'y cacher. Mais Andy se retrouva face à face avec son pire ennemi : les cachettes des rongeurs. Depuis tout petit, il les détestes ....

Et il attendait. Des minutes, peut-être des heures. Mais au bout du compte, le rongeur sorti le bout de son museau, tout fripé par la curiosité et la soif d'aventure.

Il lui aura fallu trois secondes.

Andy lui choppa l'épaule. Son sang ne coula guère : il restait dans la gueule du louveteau. Un bon repas pour ce soir. Ou du moins, si Skull revient à la tanière ... Car si elle n'est pas là, Andy mangera tout seul.
Le louveteau posa le petit cadavre au sol. Une autre proie ? Il n'était pas assez fatigué pour dormir. Et puis de toute façon, la chasse était lancée. Pourquoi s'arrêter ?

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Tous ses sens étaient en éveil. Le louveteau était prêt, encore une fois. Au dessus de sa tête, quelques petits cailloux tombaient, tous petits qu'ils étaient. Andy aperçut alors une souris accrochée au bord du mur, rattrapée par ses griffes accrochées aux parois. Elle avait peur. La sueur s'étalait sur son pelage et sa frayeur montait dans ses yeux. Le louveteau hocha la tête : il était pourtant décidé à chasser, mais voyons la vérité en face. La souris était bien trop haute pour qu'il puisse l'attraper. Il la laissa. De toute façon, elle était morte de trouille. Et elle n'était pas plus grosse que lui à sa naissance. Enfin du moins, elle était très petite, quoi.

Il changea de chemin. Quoi de mieux que d'aller chercher les ennuis avec le gros rat ... Rien que pour s'entraîner en force et en combat. Enfin !

« Bon je la laisse tomber. J'espère qu'il y en a d'autres plus accessibles ...»

Il errait ensuite dans les longs couloirs des tranchées. Ses pattes tremblaient de peur. Le silence, la faim, tout était retourné contre lui.
Mais cette fois-ci, sur quoi allait-il tomber ?

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Il n'y avait rien. Ou alors, tout ce qui était là n'était jamais accessible. Les proies sont trop hautes, dans l'eau, dans leurs cachettes, il n'y en avait vraiment aucune qui ne soit pas cachée. Les chauves-souris dorment au dessus de la tête du petit loup, les souris se cachent dans leurs trous, les petits oiseaux s'enterrent dans des trous sous le sable, et les rats se cachent partout où ils trouvent des trous, et s'ils sont trop gros, ils viennent vous attaquer en vous sautant au cou ou à l'échine. Andy continuait sa petite traque le long des murs, soulevant la poussière qui résidait sous ses pattes frêles et noires. Le louveteau ne mit pas longtemps avant de s'apercevoir que l'endroit où il était avait été complètement déserté par ses petits proies favorites : c'étaient principalement des petits gibiers, pas plus gros que les ragondins.

Après de longs moments de recherche, le louveteau tomba nez à nez avec un rat brun. Il était assez gros. Il se faufilait partout où il allait. Andy s'en approcha imprudemment : Depuis sa rencontre avec l'énorme rat de tout à l'heure, il n'avait plus vraiment peur d'eux, même si certains peuvent être particulièrement gros et féroces.

Le rat aperçut le petit mâle lorsqu'il s'en approcha. Il s'enfuit alors, prenant les chemins les plus étroits et les plus discrets. Une course-poursuite s'engagea alors. Andy courait derrière lui comme le chat court après la souris.

Le rongeur prit les chemins les plus écartés des abris. A un moment, une ouverture apparut devant les deux petits êtres. Le rat sorti des abris, mais aussi des tranchées. Ou allait-il ? Une boule lumineuse éclata devant les yeux du louveteau noirâtre. Le soleil, la lumière ! C'était la première fois qu'il voyait ça. Mais ce n'était qu'un trou perforant la surface terrestre, rien qu'un petit trou où le rat s'enfuit, s'en allant dans les horizons lumineux mais aussi dangereux que foudroyants. Les bombes semblent exploser. Les lames de foudre apparaissent : mais Andy ne les vois pas. Il entend juste le tonnerre gronder sur le ras des terres, là-bas.
Un jour, il ira les voir. Mais en attendant, le rat s'en est allé. Il est parti, et Andy n'a qu'une petite proie sous la main.

Il faut qu'il trouve autre chose à manger. Il faut qu'il trouve un plus gros rongeur ! En attendant, il cherche encore, l'estomac rongé par la faim.

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A force de toujours chercher dans les même endroits, l'odeur du louveteau imprègne le sol et les murs. Les petites proies la sente alors, et cela les fait souvent fuir. Andy doit aller chercher ailleurs. Peut-être que cette fois-ci, il trouvera une autre proie plus grosse que les rats, mais cela l'étonnerai de voir des ragondins... Les égouts ne sont pas bien loin certes, mais ils ne sont pas à deux pas. Enfin ! L'odeur des grosses proies approchent. Mais ce ne sont que des gros rats bien potelés dans leurs trous, encore une fois. Peut-être qu'en creusant dans le sol humide, Andy pourra en dénicher un. Et c'est ce qu'il fit lorsqu'il entendit des petits cris de rongeurs. La langue pendante, le louveteau se mit à utiliser ses deux pattes avant telles des pelles, comme lorsque l'on enlève la neige de notre jardin.

L'odeur l'amenait jusqu'aux trous à rats. De plus en plus profond il creusait, de plus en plus violemment il grognait. Les rats étaient juste en bas. Mais malheureusement, voyant le loup arriver à eux avec ses quatre pattes noires, ils creusèrent des cavités où ils risquèrent bientôt de s'enfuir si Andy n'arrivait pas à les rattraper.

« Bon vous v'nez ou quoi !? » Criait-il.

Mais les rats s'enfuyaient un par un. Toute la famille suivait, et le louveteau ne pouvait plus creuser plus profondément que cela. Il avait les pattes pleine de terre, et le creux de ses griffes étaient tout noirs.
C'était pour quand, la proie dans la gueule ? Il fallait quand même qu'il réussisse à attraper quelque chose.