Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
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Le moment de vérité. [Nilaya] [Fini] | |
| En savoir plus | Sam 8 Mar - 19:12 | |
| Lorsque la louve blanche émergea des buissons pour atterrir dans cette clairière, elle faillit en perdre sa langue. Oui. C'était pire qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle avait bien appris par les membres d'Esobek, qui l'avait mise en garde contre les Sekmets, que leur territoire était légèrement plus touché que le leur mais elle n'avait pas imaginé cela. Cette clairière, si c'était le terme que l'on pouvait lui donner était parcheminée de trous où une fumée trouble et épaisse sortait de temps en temps, à intermittence régulière. En faite, à ce moment, elle hésitait encore plus sur son choix. Oui, elle était sûre de vouloir intégrer une meute maintenant mais elle regrettait la forêt noire qu'elle avait rencontré où le vert de quelques arbres venaient égayer le paysage déprimant. Cependant, ce n'était pas le paysage qui comptait mais bien les loups qui y régnaient. Et bien que la plupart d'entre eux étaient calme et "compréhensif", ils étaient trop calme pour son tempérament à elle. Takaya n'aurait pas su se régler à leur cadence. Bien qu'ils soit fort et loyaux, ils n'étaient pas de sa trempe. De plus, ils n'avaient pas de véritable Alpha juste des "princes" qui n'arrivaient pas à se départager sur celui qui prendrait la tête. C'était cela qui l'avait le plus repoussé, elle aimait les clans bien gérer. Voilà pourquoi la louve s'était engagé sur ce territoire où l'on disait que l'Alpha était sans pitié même si il s'agissait d'une femelle. En faite, elle préférait une louve qu'un loup, elle ne savait pas pourquoi par contre.
Soupirant en avançant d'un pas tranquille mais assuré, la louve se dit que au moins, elle n'avait pas à se débarrasser de l'odeur des Esobeks. L'odeur des geysers s'en chargerai. Ses pattes martelaient le sol avec rythme et ses oreilles bougeaient tandis que ses yeux scrutaient le moindre bruit. Elles savaient que l'ombre était un endroit où les loups sombres pouvaient se cacher. Quant à elle, avec sa fourrure éclatante, il n'y avait aucun risque pour qu'elle ne soit pas repéré mais avec la fumée des geyser, cela lui donnait un air fantomatique. Takaya ne savait pas à quoi s'attendre mais elle était déterminée. Peut être avait-elle trouvé ce qu'il lui fallait au final. Enfin, rien n'était certain. Les moments qu'elle passerai ici serait ceux qui définirait son possible avenir. |
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| Sam 8 Mar - 22:44 | |
| Cela faisait un moment que je me « baladais » dans ce décor apocalyptique, le sol était recouvert de cendre, des trous se trouvaient un peu partout, comme des pièges prêt à nous emmener dans les enfers, que dis-je, les enfers, c’est déjà où je me trouvais, cela ne pouvait pas être pire, non, cela était impossible.
On dit que dans le noir, chaque loup finit par trouver son rayon de lumière, ainsi que trouver quelle voie suivre, le noir était ma vie, l’ombre mon esprit et les abysses mon âme, cela m’appartenait et faisait partie de moi, comme le hurlement fait partie du loup.
Je faisais ma ronde habituelle, peu de loup aimait à faire cela, alors que moi, du moment que cela me sortait de ma meute, je ne rechignais pas, au contraire.
Je baissais la tête pour sentir les odeurs qui parsemaient le sol, je reconnus l’odeur du souffre, puis celle de l’herbe brûlée, et…
Je relevais la tête et fixais l’auteur de cette odeur, j’aperçu tout d’abord, une forme fantomatique, puis, plus distinctement, je le vis, un loup blanc, plutôt bien proportionné, je reculais dans l’ombre quelques secondes pour l’observer, dans ses yeux, je vis toute l’amertume de sa vie passée et le grand tourment qui devait la hanter, chaque jour, comme le mien le faisait.
J’ai alors décidé d’avancer, de lui faire face, face à la louve, oui c’était une femelle, tout l’inverse de moi, blanche et fantomatique, contrastait avec le noir et l’ombre de mon pelage. Je la regardais, de haut, comme à mon habitude avec des loups que je ne connaissais pas.
« Qui es-tu, fantôme de loup, ombre du passée, tourmentée comme tout loup de ce monde doit l’être à cette heure sombre du jour. »
Je restais à bonne distance, mais l’étudiais comme le devait mon statut de guerrier devant des inconnus.
J’attendis sa réponse, dans l’ombre, ne me révélant presque pas à la louve, je ne préférais pas dévoiler toutes mes cartes dés la première approche, je ne savais rien d’elle. |
| En savoir plus | Dim 9 Mar - 18:41 | |
| Plissant les yeux, elle huma l'air. Les odeurs qui lui parvenaient lui brûler les narines. C'est pourquoi, Takaya respirait uniquement par la bouche. Cela ne changeait rien, elle était toujours aussi silencieuse, zigzaguant à travers le labyrinthe de trous qui s'étendait devant elle et dont elle ne parvenait pas à distinguer la fin à cause de cette maudite fumée nauséabonde. Mais elle ne pouvait pas sentier l'approche d'être vivant.. De plus, la louve commençait à avoir faim. Son estomac émit un grognement affirmatif à la simple pensée du mot "faim". C'était bien de marcher pour tenir la forme mais sans rien dans le ventre, c'était épuisant. Heureusement qu'elle avait pu boire au Styx même si c'était peu, cela faisait encore l'affaire. L'eau était bien plus précieuse que la nourriture de son avis. Vous faisiez une semaine, légèrement plus sans eau alors que vous pouviez rester un mois sans manger. Mais elle s'était interdit de chasser chez les Esobeks, elle était forte mais savait n'avoir aucune chance contre une meute entière. Takaya préférait la sécurité. Elle n'avait pas décidé de mourir maintenant. Soufflant en relevant la tête, elle aperçut un mouvement dans un coin de sa vision. Une ombre mouvante se déplaçait.. dans sa direction. Elle aurait juré avoir une hallucination si elle n'avait pas croisé le regard hautain et dure de ce qu'elle identifia comme une louve après avoir pris une inspiration par le nez. Cependant le regard qui se posait sur elle n'était pas des plus communs, non. Deux yeux d'un magnifique améthyste hypnotisant qui auraient pu être très jolie si la froideur ne s'en était pas accaparée. La louve s'arrêta à une distance respectable, méfiante mais Takaya sentit qu'elle l'observait attentivement, cela n'était pas dérangeant car la louve lui retourna son regard en se redressant. Elles étaient de même taille maintenant. Enfin, la femelle se décida à parler d'une voix énigmatique.
-Qui es-tu, fantôme de loup, ombre du passée, tourmentée comme tout loup de ce monde doit l’être à cette heure sombre du jour.
La phrase l'était tout autant, mystérieuse et envoûtante. Ainsi que les mots qu'elle avait employé pour la définir. "Fantôme de loup" et "Ombre du passée". Oui c'était un peu son état en ce moment. Comment cette inconnue avait réussi à lire en elle? La louve était certaine que la femelle possédait un charme propre à son caractère qui devait beaucoup lui servir en ces temps difficiles. Quant à la couleur de sa fourrure, on pouvait dire qu'elle était l'exacte opposée de la sienne. D'un noir corbeau avec aucune autre couleur, profond et sombre comme son regard. Particulière fut le premier mot qui vint à l'esprit de Takaya pour parler de l'inconnue. Elle portait d'autres odeurs donc elle devait sans doute faire partie de la meute Sekmet. C'est vrai que le mot "sanguinaire" était bien choisi lorsqu'on faisait face à cella-là, elle semblait redoutable. Mais la louve blanche ne fut pas déstabiliser pour autant, elle était surprenante. Sa fourrure trompeuse était l'une de ses armes dont elle avait usé pour se sortir de situations compliquées. C'est pourquoi elle ancra son regard métallique au sien avant de s'asseoir doucement, d'une position droite et fière. Ce qu'elle y lut à son tour se répercuta dans sa réponse.
-Et toi, ténébreuse louve, prédatrice sanguinaire aux yeux mélancolique, froide comme si toi aussi tu avais perdu ton cœur en ces temps dangereux.
Venait-elle vraiment de dire "toi aussi", s'incluait-elle dans cette phrase? Sans doute, son cœur était une chose dont elle n'avait plus vraiment conscience depuis.. Soupirant, elle rajouta aussitôt :
-Je suis Takaya. |
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| Lun 10 Mar - 14:46 | |
| La louve m’avait remarqué, elle s’était adressée à moi comme l’aurait fait n’importe quel membre de ma meute, avec un léger air supérieur, mais respectueux. Nilaya en fit autant, elle ne lui lança pas un regard assassin, comme elle l’aurait fait avec tout inconnu, comme elle aurait du le faire. Son attitude était plutôt basée sur l’absence de jugement, et l’incompréhension, tout le contraire de Nilaya, celle-ci était calme, et sûre d’elle. La louve noire avança vers la louve blanche, se nommant « Takaya » et plongea dans son regard, une nouvelle fois, comme elle le faisait si souvent avec son fils pour percer ses secrets et savoir s’il lui mentait. Ce qui me frappa en premier, ce fut l’étonnement qui se dégagea de ses yeux, quand je lui dis qu’elle était tourmentée, mais la suite sembla la perturber, elle ajouta cependant qu’elle était dans le même cas qu’elle, mais cela, Nilaya en doutait beaucoup, elle en doutait toujours, personne ne pouvait comprendre ce qui l’habitait, personne, jamais. Pourtant, cette louve l’intriguait, elle ne la connaissait pas, mais elle avait l’impression de l’avoir déjà croisé quelque part, cela me faisait ça, parfois, mais jamais de cette manière. La voix qui sortit de ma gueule fut douce et à la fois sévère, qui se voulait tranchante, mais pas agressive pour autant :
« Bienvenue chez les Sekmets Takaya, je suis Nilaya, la gardienne de ces lieux, pourquoi es-tu ici ? »
Je cachais ma vraie nature, je ne voulais pas montrer l’effet de ses paroles, mais me qualifier de sanguinaire me renvoyait toujours à mon origine, celui de ce jour… Secouant la tête intérieurement, comme pour chasser ces pensées parasites, parasites car elles reviennent sans cesse, me hanter. Mais il était trop tard, le poison avait pénétré mes pensées, s’engouffrant dans mon esprit, dans mes veines, jusqu'à mon cœur, j’en ressentis une douleur, vive, aigue, toujours plus déchirante. Je la regardais toujours dans les yeux, mais mon malaise avait du se voir dans les miens, car la louve s’était assise, non pas pour montrer qu’elle était soumise, mais qu’elle était ouverte au dialogue, et non prête à se battre, pas comme tous les autres de ma meute.
« Les yeux sont le reflet de l’âme, j’ai appris à lire en eux depuis l’âge de un an, c’est une des choses qui font ma force, et qui ont fait que j’ai été accepté chez les Sekmets dés la première fois que je suis allée les voir. »
La louve regarda encore une fois Takaya, et s’assit en face d’elle, ne perdant rien des réactions de son exacte opposée.
« Et toi, qui es-tu, magnifique louve blanche, sans aucune touche de noir visible, si ce n’est dans ton cœur, je peux le voir dans ton regard, tu es troublée par ce que je te dis et aussi par ton passé duquel tu as peur, peur d’en être rattrapée, peur de ne plus tout maîtriser. »
Nilaya avait l’habitude de penser à la place de ses victimes, ce n’était pas qu’elle la considérait comme telle, mais c’était dans sa nature, elle n’y pouvait rien, voilà tout. Elle attendit la réponse de la louve blanche tout en continuant à la regarder. |
| En savoir plus | Lun 10 Mar - 19:41 | |
| La louve noire avait une assurance qu'elle ne cachait pas. Elle savait s'affirmer et n'hésitait pas à dire les choses que ce soit plaisant ou non. C'était un fait, elle l'avait remarqué dans son attitude. Takaya analysait les comportements, même ceux voulant être impassible et ne rien laisser paraître avait leur faiblesse, c'était un autre fait. La louve blanche ne bougeait pas, ne détournait pas le regard, se contentant de l'observer tandis qu'elle semblait sonder son regard de métal. Elle ne se montrait pas arrogante, elle n'était pas cette branche, c'était l'indifférence qui primait chez elle. C'était une chose qu'elle avait appris durant son voyage, ne montrait ses émotions qu'à ceux qui en valait la peine. Et face à cette louve qui la perturbait par son regard améthyste, Takaya hésitait dans la position à tenir. Cependant, elle n'affichait rien mais ce n'était apparemment pas son comportement qui attirait la femelle sombre car elle ne la quittait pas une seconde des yeux même lorsqu'elle se présenta, elle ne cligna pas des yeux.
-Bienvenue chez les Sekmets Takaya, je suis Nilaya, la gardienne de ces lieux, pourquoi es-tu ici ?
La louve blanche hocha la tête légèrement. "Nilaya".. Un prénom qui se terminait comme elle. Par pur hasard surement, mais vraiment très étrange. De plus la voix de la louve avait une résonance particulière, un peu tremblante comme ci elle n'avait pas l'habitude d'employé ce ton avec les inconnus, ou les loups tout court. Elle ne répondit pas tout de suite, quelque chose dans l'expression de la louve l'en dissuada. Un mouvement de tête inconscient de la part de la Sekmet l'intrigua. S'était-elle retrouvée dans les paroles que Takaya avait prononcé un peu avant? Il y avait une part sombre, une grande part dans cette louve. Elle y mettait sa queue à couper. Toujours aussi immobile qu'une statue, elle attendit patiemment qu'elle ajoute ce qu'elle avait à dire. Ce qui arriva quelques secondes après sa propre pensée.
-Les yeux sont le reflet de l’âme, j’ai appris à lire en eux depuis l’âge de un an, c’est une des choses qui font ma force, et qui ont fait que j’ai été accepté chez les Sekmets dés la première fois que je suis allée les voir.
Surprenant. Pourquoi la femelle noire se livrait-elle ainsi? Elle exposait une de ses forces à une parfaite inconnue. C'était plutôt flatteur mais Takaya n'était pas de celles qui se vantent et se pavanent pour n'importe quoi. C'était une information qu'elle garderait en tête mais aussi une réponse à l'une de ses questions. La femelle blanche n'était pas expressive par ses gestes mais à travers son regard on pouvait découvrir de nombreuses choses sans être trop personnel quand même. Dissimuler ses émotions étaient faciles avec son corps mais avec ses prunelles, cela était plus compliquée. Mais elle ne s'écarta pas pour autant, elle avait des secrets qu'il était difficile à trouver, ils étaient les plus important et elle les gardait bien cacher. Alors qu'elle allait détourner son regard pour je ne sais quelle raison, Nilaya reprit captant son regard onyx grâce au sien, pourpre.
- Et toi, qui es-tu, magnifique louve blanche, sans aucune touche de noir visible, si ce n’est dans ton cœur, je peux le voir dans ton regard, tu es troublée par ce que je te dis et aussi par ton passé duquel tu as peur, peur d’en être rattrapée, peur de ne plus tout maîtriser.
Un long frisson la parcourut à ses mots, elle s'efforça d'afficher un air qui ne sois pas aussi troublée que la louve l'avait dit. Elle était douée. Incroyablement douée. Elle semblait penser à la place des autres sans pour autant se mettre à leur place. Mais Takaya était prête à répondre à ses questions. C'est pourquoi elle répondit sans arrêt d'une voix forte et sure d'elle :
- Ce que je suis ou plutôt ce que j'étais n'a plus d'importance au jour d'aujourd'hui. Ce qui compte est le but de ma venue. Rencontrer ta chef belle louve de l'ombre sans une tâche de blanc sur ta fourrure.
Takaya était déterminée, c'était un fait bien réel. |
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| Mar 11 Mar - 15:49 | |
| *-*-*-* Flash-back n°1 *-*-*-*
Cela fait des années… De nombreuses années… Tellement d’années que j’attendais cela… Voir enfin mon rêve se réaliser, tout oublier, à jamais… Voir la vie se refléter dans leurs yeux, comme dans les miens… Les voir espérer, espérer que leur vie soit autrement, seule chose permise…
*-*-*-* Fin du Flash-back n°1 *-*-*-*
*-*-*-* Flash-back n°2 *-*-*-*
Le jour des morts, je me recueille devant leurs tombes, je le fais toujours, je l’ai toujours fait… C’est la moindre des choses pour leur avoir fait vivre l’enfer, l’enfer de ne pas avoir eu d’autre choix que ce que j’avais pu leur offrir… La souffrance. Je les avais aimé, du premier jour où j’avais su qu’ils allaient vivre, jusqu’à ceux de leur mort, et même maintenant, j’y pense encore, on dit que les loups n’ont aucune conscience du décès, je me demande pourquoi, le remord me ronge sans cesse… Comme le poison de distille en nous. Une fleur… Comme s’était étrange, il n’y en a jamais à cet endroit d’habitude… Une voix me surprend dans ma rêverie :
« Tu devrais accepter Nilaya, comme tu m’as accepté moi. »
Je me retourne alors…
*-*-*-* Fin du Flash-back n°2 *-*-*-*
Un moment perdu dans mes pensées, je revis cette scène en sondant son regard, je me demandais si cela servait à quelque chose, désormais, elle ne me verrait plus comme la sanguinaire que j’essayais de faire transparaître. Elle avait du le voir, je l’avais senti moi-même en me sortant de ma torpeur, déviant mon regard une fraction de seconde, chose qui n’était pas arrivée depuis que je l’avais vu la première fois. Cependant, la louve tiqua quand je lui dis qu’elle était troublée, et qu’elle semblait essayer de cacher son passé. Je la regardais à nouveau, comme si rien ne pourrait m’empêcher de le faire, comme si un lien indéfectible nous liait désormais.
« Tu sembles surprise que je me livre à toi, ce n’est pas pour paraître arrogante, loin de moi cette idée mais je vois que tu m’observes aussi, que tu cherches à savoir comment je peux connaître certaines choses sur toi sans que tu ne m’en parles, je réponds juste à une des questions que tu dois te poser en ce moment. »
Je n’avais pas l’habitude de parler comme ça, c’est vrai, mais je n’avais aucune crainte envers cette louve, absolument aucune.
« Voir mon alpha ? Tu veux voir mon alpha… »
Je me suis alors mise à rigoler, elle voulait voir Empress, voulait-elle mourir tout de suite ? Voilà donc sa vraie motivation, intégrer les Sekmets. Puis j’ajoutais, sûre de moi :
« Tu veux voir notre alpha, et bien, qu’il en soit ainsi, mais sache une chose, tu t’intégreras seulement si nous sommes d’accord avec elle, sache le. »
Je me levais, comme pour lui signifier que j’étais prête à l’y emmener.
« Et pourquoi voudrais-tu plus venir ici que chez les Esobeks ? »
Ma phrase tomba, comme une épée qui serait continuellement en suspension finit toujours par tomber à un moment où à un autre. |
| En savoir plus | Mer 12 Mar - 17:31 | |
| L'assurance que Takaya avait aperçu un peu plus tôt chez Nilaya disparut aussi vite qu'elle était apparue. Pendant quelques minutes la louve noire qu'elle avait pris pour féroce se révéla plus fragile qu'elle n'aurait pu le croire si la louve blanche n'en avait pas été témoin. Elle observa donc, silencieuse comme à son habitude, respectant son moment d'égarement et en profita pour comprendre ce qu'il se passait. La femelle cruelle ne l'était pas autant qu'elle essayait de le faire paraître. Et cette constatation avait quelque chose de bon dans la nouvelle "relation" qui unirait peut être les deux louves à l'avenir. Une certaine complicité naissante. Pourtant, elles n'étaient pas semblables en apparence, du tout. Comme le ying et le yang chinois mais le caractère était encore à étudier. Des opposées qui se compléteraient? A voir. L'amitié était un concept nouveau chez la louve qui n'accordait plus sa confiance à personne depuis la trahison, elle ne savait pas encore si elle serait capable de Ça. Pourtant en avisant le trouble et la tristesse qui se lisait dans le regard violet de Nilaya, Takaya se sentait presque apte à tenter le coup. Enfin, elle sortit de son passé et revint à la réalité, détournant le regard quelques secondes sans doute un peu dérouté par son propre comportement. La femelle blanche fit comme ci de rien n'était, elle connaissait ces moments de retour. Les ayant vécu et revécu un nombre de fois qu'elle ne comptait plus.. Cependant, cela ne dura pas longtemps et les deux louves se regardèrent de nouveau en même temps, sérieuses. Takaya lui adressa un semblant de sourire compréhensif qui ne contenait pas de pitié mais du respect tandis que sa possible "amie" reprenait la parole.
- Tu sembles surprise que je me livre à toi, ce n’est pas pour paraître arrogante, loin de moi cette idée mais je vois que tu m’observes aussi, que tu cherches à savoir comment je peux connaître certaines choses sur toi sans que tu ne m’en parles, je réponds juste à une des questions que tu dois te poser en ce moment.
Elle acquiesça. Elle ne la prenait plus pour arrogante, non. Le lien qui semblait se tisser sans qu'elles le veuillent l'empêcher maintenant de la percevoir ainsi. Elle ne regrettait pas ce feeling imprévu, pas le moindre. Maintenant, la méfiance avait disparu sans qu'elle ne s'en rende compte, elle n'avait pas peur. Cela avait été encore plus rapide qu'avec le solitaire Kiriac. Alors que chez les Esobeks, il n'y avait rien eu de semblable. Takaya ne regrettait pas son choix de ne pas les rejoindre. L'élément déclencheur : la louve qui lui faisait face dont elle ne connaissait rien mais qui insidieusement semblaient se comprendre sans besoin de mots. Elle haussa les sourcils en entendant le rire de la louve lorsqu'elle comprit qu'elle voulait intégrer sa meute et rencontrer l'Alpha. Qui avait-il de si drôle? L'Alpha était-elle terrifiante? Si oui, cela ne lui faisait pas peur, elle était déterminée.
- Tu veux voir notre alpha, et bien, qu’il en soit ainsi, mais sache une chose, tu t’intégreras seulement si nous sommes d’accord avec elle, sache le.
Il fallait donc le consentement de la meute dans son intégralité. En ces jours difficiles, c'était compréhensible. Un nouveau était une nouvelle bouche à nourrir. Il ne fallait donc pas être faible et savoir se démarquer. Il ne fallait pas se fier à l'apparence impassible et neutre de la louve, elle était pleines de surprises. Takaya se redressa en même temps que Nilaya, elle était prête et la louve la conduirait à son Alpha. En jetant un coup d'oeil à la louve noire, elle se demanda si elle serait pour son intégration.. Une question supplémentaire vint troubler sa pensée.
- Et pourquoi voudrais-tu plus venir ici que chez les Esobeks ?
Bonne question dont elle avait déjà la réponse, elle répliqua avec assurance :
-J'en viens, de leur territoire. Justement, je ne serai pas là si ils m'avaient plu. Cependant, ils sont trop calme même en ces jours sombres pour supporter la part de mon caractère que je n'ai pas dévoilé pour le moment. Je les mangerais. Tout cru.
C'est avec un sourire carnassier qu'elle prononça la fin de sa phrase, dévoilant ainsi que ses mots n'étaient pas faux. |
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| Jeu 13 Mar - 16:37 | |
| La louve était déterminée, cela se lisait dans son regard, comme elle aurait pu le lire dans le mien il y a quelques années, elle me rappelait moi, étrangement, moi étant plus jeune, avant que l’horreur ne me ronge de l’intérieure, qu’il ne fasse partie de mon être, comme le sang est omniprésent dans chaque corps. Continuer à la regarder ne m’apporterait rien de plus, rien de plus que la souffrance de devoir revivre toutes celles de ma vie, et celle de ceux qui m’ont suivi, je ne pouvais pas imaginer avoir une « amie », d’ailleurs, qu’est-ce que l’amitié véritablement ? Rien de plus, ni plus ni moins qu’une autre version de l’amour, ce sentiment si pathétique, qui vous rend si faible, mais que puis-je fasse à cet avalanche de coïncidence qui nous rapprochaient et en même temps nous éloigneraient un jour l’une de l’autre comme à chaque étape de ma vie. Je la regardais cependant, une dernière fois, avant d’avancer pour l’emmener voir Empress. Lui adressant quelques mots comme pour me justifier de ma pensée :
« Nous ne pouvons pas être amie Takaya, nous ne pourrons sûrement jamais l’être, je ne sème que désolation derrière moi, ainsi va ma vie, et ainsi ira-t-elle toujours… Malheureusement. »
La louve noire ferma les yeux, mais cela ne se vit dans le noir que parce qu’aucune autre couleur que celle de ses yeux ne se voyaient sur elle, elle regretta ce geste qui lui était apparemment déjà familier avec Takaya, mais tant pis, plus rien ne la gênait maintenant, elle l’avait déjà vu dans ses moments de rêverie, chose qu’aucun autre loup n’aurait pu se venter d’avoir vu un jour, mais cela, Takaya ne s’en doutait sûrement pas.
« La douleur… Celle que tu as éprouvé et que tu éprouveras, avec nous, es-tu prête à y faire face, es-tu prête à l’accueillir ? »
Ma question pouvait paraître ambiguë, mais elle était tout à fait légitime, et je savais que la louve blanche saurait me répondre comme je l’attendais, comme elle se devait de me répondre. Je n’avancerais que j’aurais eu ma réponse, voilà ce qu’il en était désormais.
[Désolée, petite réponse :p] |
| En savoir plus | Dim 16 Mar - 11:21 | |
| Une changement dans le regard de la louve sombre fit retentir en son intérieur une sorte d'alarme. Quelque chose n'allait pas ou plutôt quelque chose allait se passer. Quoi? Takaya n'en avait aucune idée. C'était seulement ce pressentiment qui lui faisait dresser les poils sans qu'elle le veuille qui l'alertait. Seulement était un euphémisme dans ce cas car dernièrement ses pressentiments se réalisaient toujours. Bon.. comme mauvais. Et là, elle était presque certaine que ça ne lui plairait pas. Cependant, elle essaya de se calmer. Elle ne perdait presque plus son sang froid depuis son départ alors ce n'était pas avec une inconnue que cela aurait lieu -même si le lien qui semblait croître en elles vibrait littéralement-. Petit à petit, ses poils blancs retombèrent et elle retrouva son attitude neutre, moins tourmenté. Dardant son regard métallique sur elle, elle patienta s'attendant à ce que Nilaya parle la première. Elle avait raison car presque aussitôt la voix de la femelle s'éleva.
-Nous ne pouvons pas être amie Takaya, nous ne pourrons sûrement jamais l’être, je ne sème que désolation derrière moi, ainsi va ma vie, et ainsi ira-t-elle toujours… Malheureusement.
Pour la seconde fois, la louve sombre ferma les yeux en proie à de nouveau tourment. Comment Takaya le savait? Intuition pur et simple. Elle se demandait pourquoi Nilaya disait cela. Bien sûr, on avait tous un passé, certain était plus sanglant que d'autres.. Encore une fois, la louve immaculée eut l'impression que celui de la louve charbon était des plus affreux. Plus que le sien en tout cas. Elle aurait aimer savoir pour la comprendre. Oui la louve indifférente à tout aurait aimé en apprendre plus sur cette louve à l'apparence sanguinaire mais au cœur remplit de douleur. Elle ne savait pas, elle ne le demanderait pas. Pas après une demi-heure de rencontre, il ne fallait pas abuser. Mais malgré tout, elle n'était pas prête à abandonner, elle répliqua donc l'obligeant à rouvrir les yeux d'une voix franche et sincère.
- Nilaya, ouvre les yeux. Tu es une battante sinon tu ne serai pas en vie. Alors cesse de remuer le passé, il ne peut être changé. Lorsque tu auras fait ton deuil et que moi j'aurai fait le mien nous pourrons être amies. Pas avant.
La conviction se lisait autant dans sa voix que dans son regard, cependant elle n'ajouta rien. Nilaya parlait de nouveau, ce qui était en soi une bonne nouvelle. Elle croyait qu'elle l'aurai ignoré.
- La douleur… Celle que tu as éprouvé et que tu éprouveras, avec nous, es-tu prête à y faire face, es-tu prête à l’accueillir ?
La louve sut que cette question était déterminante pour l'avenir qu'elle aurait chez les Sekmets. C'était très difficile... sa douleur était la trahison d'un être de confiance. Takaya n'était pas certaine de pouvoir endurer une nouvelle fois cette douleur, c'est pour ça qu'elle était restée seule pendant aussi longtemps. Mais elle savait aussi qu'être dans une meute signifiait avoir un minimum de confiance envers les autres pour sa propre sécurité. Elle pouvait le faire, tant que cela ne devenait pas trop personnel. En faite, le femelle noire avait peut être raison, elles ne pouvaient ou ne devaient pas être amies.. C'était encore à réfléchir. En attendant, elle lui répondrait ce qu'elle pouvait lui dire et ce qu'elle savait elle même.
- Mon ancienne douleur n'est pas physique, elle est très dure à acquérir et les seuls qui pourront me la porter auront quelque chose de spécial en eux. Cependant, au lieu de partir, je resterai et je l'affronterai si cela se reproduit.
Elle ne pouvait dire que ça, pour l'instant. Et en même temps, sans le dire avec des mots crus, elle venait de dévoiler une partie de sa faiblesse et moi de la mienne. Soufflant j'ajoutai rapidement, j'avais besoin d'être seule.
- Maintenant, je vais aller trouver Empress seule, je te laisse dans tes songes et moi dans les miens. A bientôt, ou pas.
Et sans un regard en arrière, je disparaissais en me fondant dans la brune des cratères. |
| | | Le moment de vérité. [Nilaya] [Fini] | |
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