Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
|
|
eyes are bigger than stomac - FINI | |
| En savoir plus | Lun 2 Mar - 12:43 | |
| “ eyes are bigger than stomac „ pillage F.9 | A. 14 | E.14 L’air frais lui arracha les poumons, comme une main glacée qui vous saisirait les entrailles. Il était enfin retourné à sa nature chère et belle, à l’extérieur. Elle n’était plus telle qu’il l’avait quittée, toutefois. Elle sentait le brûlé et la nuit ne comptait plus d’étoiles. Seuls des nuages lourds et sombres pesaient sur l’atmosphère ambiante. Les Lames de Foudre étaient bel et bien arrivées sur l’ancien territoire des loups. Palladium commençait à sentir ses semblables acculés. Coincés sous terre, ils étaient certes à l’abri pour l’heure, mais bientôt ces sombres nuages déverseraient leur violence et ils finiraient noyés et brûlés sous les armes du ciel. C’était un cul-de-sac. En attendant, Palladium souhaitait toujours étancher sa soif de nourriture. Il avait l’impression de passer les trois quarts de son temps à chasser, ce qui n’était pas complètement faux. C’était une sorte d’obsession. Il avait attendu la nuit à l’entrée du tunnel, guettant les va-et-vient des hommes dans leur village. Tous semblaient craindre autant que lui la fureur du ciel qui pouvait s’abattre sur eux à tout instant. Mais Palladium semblait chanceux, aujourd’hui. Rien n’était tombé de ce ciel menaçant. Seule la nuit avait prit place, lentement, sur le village humain, et chacun était rentré chez soi, tranquillement, émettant toutes sortes de babillages insupportables et incompréhensibles. Les gardes étaient en place, exactement à l’endroit où Palladium l’avait anticipé. Pour l’heure, il ne se profilait aucun imprévu. Le loup se coula dans la nuit, la tête basse et les épaules voûtées, profitant du peu de végétation qu’il restait pour se camoufler. Il allait se rapprocher au maximum du camp humain et attendre qu’une occasion se profile. Il s’abaissa à une bonne centaine de mètres du village, leur garde-manger bien en vue, et se prépara à passer à l’action dès que l’occasion se présenterait. Il était prêt à attendre la nuit entière, s’il le fallait.
|
| En savoir plus | | En savoir plus Messages : 15874
Points : 994
Âge Personnage : X ans
Rang : Rang
Niveau Rang : Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures : Pas de Blessure
Détails maladie : Pas de Symptôme
Bonus Force : +0
Bonus Agilité : +0
Bonus Endurance : +0
Bonus score de chasse : Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien : Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé : Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres : Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
| Lun 2 Mar - 12:44 | |
| Le membre 'Palladium' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de Pillage' : 6 |
| En savoir plus | Lun 2 Mar - 13:09 | |
| “ eyes are bigger than stomac „ pillage Le froid commençait à mordre ses articulations et à les engourdir, mais son cerveau n’avait jamais été aussi actif. Il était prêt. Il fallait simplement attendre que ce garde humain décide de faire quelque chose d’autre que de veiller sur la nourriture. Palladium commença à réfléchir à une diversion. Comment se débrouiller pour attirer l’attention de cet homme ailleurs, mais pas sur lui ? Tempête sous un crâne. Il allait falloir prendre des risques. Le loup se détourna du garde-manger et couru à toute vitesse de l’autre côté du camp, les provisions de nourriture toujours en vue. Le garde était à présent dos à lui. Palladium chercha l’endroit propice et commença à creuser frénétiquement le sol, envoyant des projections de terre un peu partout autour de lui, à l’extérieur du camp. La terre faisait un bruit sec en claquant sur les arbres calcinés et il était impossible de voir d’où venaient ces projections tant il y en avait et tant la nuit était noire. Le garde se retourna. « Astaroth ? » interrogea-t-il en direction de la nuit. Palladium avait réussi à capter son attention, bien qu’il n’eût pas compris ce que l’homme voulait dire par ce son étrange. Tout ce qui comptait, c’est qu’il ne l’avait pas vu. Il émit alors une série de couinements plaintifs, proches de ceux d’un tout jeune louveteau, pour tromper l’adversaire. Peut-être l’homme, cruel et avide, croirait-il à la ruse et, pensant qu’il s’agissait là d’un petit être sans défense, prendrait le risque de sortir du camp. Et bien évidemment, c’est ce qu’il fit. Avec prudence toutefois, l’être humain s’aventura à une centaine de mètres du garde-manger. Palladium pensa à courir pour contourner à nouveau le camp et être certain de s’assurer une belle prise en prenant le garde-manger à revers, mais il songea que cela lui prendrait trop de temps. Il fallait courir le risque. Il s’était caché derrière un tas de branches, et lorsque l’homme passa devant lui, Palladium n’hésita plus. Il bondit par-dessus sa cachette et se rua vers le garde-manger. Il sauta par-dessus le bas grillage contenant ses proies. Il attrapa quelque chose au hasard, et fit immédiatement demi-tour, galopant à vive allure vers la sortie. Il passa en trombe devant l’homme berné, se fichant royalement de se faire découvrir à présent. Surpris, le garde épaula son fusil et tira, mais Palladium était déjà loin, caché entre deux troncs brûlés, savourant sa victoire au nez et à la barbe de l’homme. Cette dinde était à présent sa fierté.
|
| En savoir plus Messages : 15874
Points : 994
Âge Personnage : X ans
Rang : Rang
Niveau Rang : Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures : Pas de Blessure
Détails maladie : Pas de Symptôme
Bonus Force : +0
Bonus Agilité : +0
Bonus Endurance : +0
Bonus score de chasse : Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien : Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé : Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres : Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
| Lun 2 Mar - 13:09 | |
| Le membre 'Palladium' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de Pillage' : 10 |
| En savoir plus | Lun 2 Mar - 13:34 | |
| “ eyes are bigger than stomac „ pillage Son souffle s’apaisa peu à peu, tandis qu’il scrutait l’homme qui semblait visiblement fâché de la déconvenue qu’il venait d’essuyer. La dinde gisait aux pattes de Palladium, tel un trophée. Le jeu en valait bien la chandelle, visiblement. Mais pourquoi s’arrêter à une simple dinde, lorsqu’on peut obtenir bien davantage ? Si son instinct lui dictait de retourner à l’attaque, sa raison lui recommandait la prudence. Mieux valait attendre que l’homme en face, à présent sur ses gardes, laisse sa prudence s’affaiblir. Palladium profita de ce répit pour aller cacher la dinde un peu plus haut. Il irait la récupérer après. Il changea de place et se posta un peu plus en contrebas du campement, attendant que le jour se lève. Avec les nuages aussi bas, la matinée offrirait une visibilité quasi-nulle et il pourrait à nouveau s’introduire dans le camp. Cette fois, pas question d’entrer et de sortir de façon aussi imprudente que la fois précédente. Il voulait s’assurer d’attraper un butin plus grand, et pour cela il devait pouvoir fuir sans se précipiter, sans quoi il rentrerait dans les souterrains la gueule vide – s’il pouvait encore rentrer…
Le matin leva bientôt son voile brumeux sur le camp des hommes. La rosée avait humidifié la fourrure épaisse de Palladium qui commençait à frissonner. Le froid le sortit de la torpeur dans laquelle il avait plongé. Il s’étira quelques secondes, et remis de l’ordre dans ses idées. La dinde était cachée, il suffisait juste d’attraper autre chose. Voilà l’objectif. Palladium pensa au garde-manger, et à ce qu’il contenait. Il avait vu le garde-manger des hommes, qui contenait de gras volatiles. Mais où donc cachaient-ils leurs plus grosses proies ? Palladium entreprit de faire le tour du village. Et il tomba nez-à-nez avec ce qu’il voulait. Dans une sorte d’enclos se tenaient les proies rêvées du loup : les moutons. Certains bêlaient stupidement, d’autres broutaient paisiblement. Palladium regarda autour de l’enclos, et la facilité de l’entreprise lui sauta aux yeux. Nul garde, nul personne susceptible de l’empêcher de mener à bien son entreprise. Il avança d’un mètre, puis réfléchit. C’était trop facile. Où était le piège ? Cela l’inquiétait davantage qu’il ne le voyait pas. Mais la présence de toute cette nourriture facile à quelques mètres de sa truffe frémissante lui fit oublier sa prudence. Il s’avança contre le vent vers l’enclos. Aucun des moutons n’avait senti sa présence et il n’y avait toujours personne pour les défendre. Alors, Palladium se coula à l’intérieur. Concert de bêlements, le troupeau commence à courir en tous sens. Le loup ne sait plus où donner de la tête. Il n’a pas beaucoup de temps, il faut qu’il se hâte. Alors il attrape une patte au hasard, plaque la bête au sol et lui assène immédiatement le coup de croc fatal. En quelques secondes, le mouton est raide mort. Le cœur de Palladium, lui, bat la chamade. Dépêche-toi. Le loup tire sa proie vers la sortie, et c’est à cet instant que le danger surgit. Un chien énorme, qui doit faire deux fois sa taille tant il est grand et large, se jette sur lui tous crocs dehors. Les deux canidés roulent dans la poussière. Les morsures pleuvent sur le loup qui se fait dominer. Le grand chien ne lui laisse aucune échappatoire. Palladium peine à se défendre, les poils trop fournis de son adversaire entravent sa mâchoire. Dans la mêlée, il parvient enfin à attraper une patte, et serre de toutes ses forces. Quelque chose craque, le chien pousse un cri, et lui lacère l’oreille. Mais il desserre son étreinte et Palladium, soudain agile, parvient à se libérer. Sa proie est à quelques mètres. Il s’en saisit et la traîne tant bien que mal vers la forêt noire. Elle le ralentit grandement, mais il est hors de question de l’abandonner ici. D’un coup d’œil, il voit le chien se lancer à ses trousses, mais sur trois pattes. Le combat est égal. Il est autant ralenti que son ennemi, et il a prit un peu d’avance : il s’en tirera pour une oreille sanguinolente, quelques morsures et quelques courbatures, rien de plus. C’aurait pu être bien pire. Le chien abandonna la poursuite lorsqu’il atteignit les premiers arbres.
|
| | | eyes are bigger than stomac - FINI | |
|
|
|