Force → 11
Agilité → 16
Endurance → 06

Tu te baladais tranquillement et sereinement dans ce tunnel. Tu ne sais pas ce que tu y faisais ni ce qui t'y avait amené. Peut-être était-ce ton envie de trouver à manger ou bien d'explorer de nouveaux horizons. Ces derniers étaient tout de même assez restreint en ce lieu répugnant et glauque. Tu te remémoras alors la rencontre que tu y avais fait un jour. Tu y avais croisé un hordien répondant au nom de Tybalt. Ta première entrevue avec le mâle n'avait pas été des plus amicales. Tu n'avais pas apprécié son ton méprisant et froid. Et pourtant, tu repensais souvent à ce loup. Tu te voyais parfois le rencontrer une nouvelle fois. Tu imaginais alors d'autres scénarii que celui qui était advenu. Tu te faisais des histoires. Pourquoi ? Tu te doutais de quelque chose, mais tu n'en mesurais pas encore la portée. Tu ne pouvais pas savoir à cet instant ce qui commençait à t'arriver. Tu secouas ta tête, tentant de faire sortir ce futile raisonnement qui y prenait toute la place. Tu devais te concentrer sur l'exploration de ce lieu et surtout sur le chemin que tu prenais. La dernière fois que tu avais plongé dans les égouts, c'était pour éviter les balles d'un humain. Aujourd'hui, ce n'était pas le cas et fort heureusement pour toi. Tu te contentais de te balader, prétendant aller patrouiller je ne sais où, tu étais partie explorer les tunnels. Les humains étaient à l'origine de ces derniers et tu le savais très bien. L'architecture de ces tunnels étaient dignes de ces derniers, il n'y avait que ces fous de deux pattes pour s'amuser à tailler les pierres en cubes plus ou moins rectangulaire afin de les empiler afin de construire de haut et solides murs. Quelle perte de temps. Il avait construit ce genre de choses qui menaient parfois à leur habitation dans tu ne sais quel but. Tu te doutais que l'odeur répugnante et repoussante qui se trouvait dans ces tunnels étaient aussi de leur ressentiment, mais tu ne savais pas de quelle manière, ils embaumaient le lieu. L'odeur de nourriture emplit soudainement tes narines. Tu humas l'air, la bouche à demi-ouverte, afin de vérifier ce que tu sentais. Ton museau n'avait pas failli. Tu avais détecté une source de nourriture. Le fumet qui s'en dégageait était des plus agréables et allait en parfait contraste avec l'odeur laissée là par les bipèdes. Tes yeux se mirent alors à briller d'une lueur nouvelle. Tu allais peut-être trouver quelque chose à te mettre sous la dent. Ta langue passa sur tes babines et sans plus attendre, tu remontas la piste. Elle fut facile à suivre, à croire que l'on avait créé ce chemin-là pour toi. Tes crocs se dévoilèrent lorsque tu sentis l'odeur d'un autre loup. Tu identifias la meute à laquelle appartenait ce loup de part l'odeur distincte de son pelage. Cette dernière trouvait des similitudes avec la tienne et en humant davantage l'air, tu finis par être certains de ton raisonnement et de ton flair. À en croire ton museau, il s'agissait là d'un membre de ta propre meute. Seulement, tu étais incapable d'identifier le loup en question par son odeur. Il faut dire que tu ne passais guère beaucoup de temps au camp et que tu n'avais pas spécialement envie de formater ta mémoire à cela. Tu préférais la laisser libre pour des choses qui pourraient se révéler bien plus intéressantes. Tu progresses donc, la piste lupine se mêlant à celle de la nourriture. Tu sais l'animal devant toi, entre toi et la nourriture pour être précis. Tu devines que ton semblable doit être venu par la même chose, alléché par la même odeur. Tu crains pour ton estomac. Enfin, tu aperçois une fourrure. Elle est grise sombre, un gris touchant presque vers le brun. Elle possède une musculature ni trop effilée, ni trop musclée. Tu commences à reconnaître les traits de l'un de tes compères.

« Bonjour, jeune loup. Peux-tu me dire ton nom ?
- Cesse d'être idiote je te prie Shibaan, fait un effort, je suis sûr que mon nom va te revenir. Après tout, on se côtoie depuis quoi ? Deux ans maintenant ? À moins que ta cervelle ne te joue des tours, auquel cas, je ne peux rien pour toi. »

HRPG:

Force → 11
Agilité → 16
Endurance → 06

Tu avais parlé à la louve tel que tu avais le coeur à lui parler. Aucune animosité n'animait ton âme, tout comme aucune sympathie ne le faisait non plus. Tu n'avais ni envie d'être méchant, ni d'être gentil. Cette louve avait toujours été pour toi, une louve très étrange et la relation que vous entreteniez était très étrange et très spéciale. En effet, de part son caractère plutôt calme et doux, tu ne pouvais rien lui reprocher, à part cette même douceur qui te faisait parfois du bien. À son avis, tu étais partagé. Il y avait des jours avec et des jours sans. Des jours où elle paraissait presque différente, intelligente, calme, posée, à tes yeux. Et dès fois où elle te paraissait totalement naïve, idiote et exécrable. Aujourd'hui, elle semblait s'être levé du côté stupide. Tu ne la voyais donc pas comme une amie, mais comme une simple camarade de meute. Une camarade écervelée et qui te désespérait. Elle n'était même pas capable de reconnaître un membre de sa meute. C'est tellement... lamentable. Tu soupiras longuement avant de continuer d'avancer. Tu espérais qu'ainsi, elle te verrait davantage. Qui sait. Peut-être est-ce qu'elle commençait déjà à perdre sa vue. Elle n'était pourtant pas beaucoup plus vieille que toi. Mais soit. Certains ont plus de problèmes que d'autres. Tu ne peux t'empêcher de laisser tes yeux trouver ses formes féminines. Elle ressemble à n'importe quelle louve. Tu ne peux pas dire qu'elle est repoussante, pourtant, elle ne t'attire pas du tout. Elle n'est pas à ton goût comme aucune ne l'est. Là est ta nature. Tu t'y es habitué. Tu la détailles tout de même. Un corps brun. Enfin, ce dernier paraît brun. Tu sais qu'à la lueur du jour, il est gris sombre. Tu as déjà vu de nombreuse fois la louve pour en être certains. Rien de bien notable de plus que son pelage. Son regard ne t'accroches pas du tout et tu ne t'attardes pas sur sa silhouette.

« Désolée, Silas. Sans cette obscurité, je t'aurais reconnu, crois moi. »

Tu reconnus là la louve telle que tu appréciais la voir. Sous son côté calme. Cette qualité avait le don de t'agacer et de t'amuser à la fois. Cela t'agaçait de savoir qu'une louve pareille puisse exister. Un loup la menacerait de mort, un combat se déroulerait devant ses yeux, elle ne perdrait pas son calme. C'était là une qualité et un défaut. Une qualité permettant une analyse plus approfondie et plus rapide de la situation tout en gardant une patte à l'extérieur. C'était également un défaut, une perte de temps, un manque de réactivité, peut-être de courage. Elle était incapable de réagir autrement que calmement. Cela avait le don de t'agacer. Une louve aussi nunuche ne pouvait se trouver au sein de ta meute. Tu aurais aimé changer la facette de sa personnalité. En faire davantage une qualité plutôt qu'un défaut. Il fallait faire un compromis entre l'intelligence du calme et la stupidité de ce dernier. Tu te devais de lui ouvrir les yeux sur ce point. Tu lui en tiendrais donc un discours des plus coriaces et des plus tenaces. Néanmoins, tu doutais que cela soit inutile. Tu le présentais. Néanmoins, autre chose t'intéressais. Savoir ce que la louve était venue faire en ce lieu. Une guerrière n'avait rien à faire ici, son but n'était pas de dénicher de la nourriture, mais bien de patrouiller.

« Soit. J'm'en fiche pas mal de tes excuses. Si tu as du mal à voir à ton âge, qu'est-ce que sera dans une paire d'années ? Dis, tu es venu faire quoi ici ? »