Retour vers le passé

« Je sais d'ou je viens donc je sais ou je vais »

Jauges :

Musique d'ambiance: https://youtu.be/J-z4sUKWd6Q


Je voulais m'isoler du reste de la meute. Non je ne le voulais pas j'en avais besoin. Elérina y compris. Je lui avais sauvé la vie l'autre nuit mais je ne savais plus ou j'en étais avec elle. J'étais complètement perdu. Je devais absolument remettre de l'ordre dans mes idées. Sinon, cela allait déteindre sur mes actions et je ne pouvais pas me permettre de foirer l'entrainement d'Adriel. Et puis je ne voulais pas foirer son entrainement. Etre mentor me tenais réellement à cœur. Asmar avait été un si bon professeur pour moi que j’essayais de l'égaler et de transmettre au mieux mes connaissances au petit. Enfin bref j'avais besoin d’être un peu seul pour réfléchir. Et c'est pour cela que je m'étais rendu dans la grotte des ombres. Elle était bien plus grande que dans mon souvenir. En même temps ma rencontre avec l'ours n'avait pas été des plus agréables et disons que je ne m'étais pas éternisé suffisamment longtemps pour admirer les lieux. Il faisait bon dans cette grotte contrairement à la surface ou il faisait si froid que même ma fourrure ne m’empêchais pas de frissonner. Je m'allonge dans un recoin et entreprends de démêler mes sentiments. Mais les blessures que j'ai reçu lors du face à face mortel avec le molosse ne sont pas encore guéries et je sombre dans un sommeil réparateur. Enfin réparateur, pas tant que cela. Je me tourne dans tout les sens, foutues démangeaisons foutus rongeurs. Les démangeaisons s’arrêtent d'un coup. Mais mon esprit n'est plus là. Non il est dans le passé. Mon passé. Je suis dans la clairière qui servait de camp à mon ancienne meute. Les arbres, les feuilles, la terre encore fertile qui n'a pas encore été souillée par la folie des bipèdes. Je ressens même le souffle du vent sur ma peau. Cela fait terriblement du bien. Je reconnais toutes ces odeurs. Ça y est je suis au paradis ? J'ai rejoints les miens. J'ai du mourir dans mon sommeil. Une mort douce alors. Mais non attendez une seconde, il y a un problème personne ne semble avoir remarqué ma présence.

Retour vers le passé

« Je sais d'ou je viens donc je sais ou je vais.»

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Musique d'ambiance: https://youtu.be/J-z4sUKWd6Q


Je me trouvais au beau milieu du camp de la meute qui avait été la mienne de mon adoption par son alpha jusqu'à son extinction. J'étais terriblement excité. Je n'avais aucune idée de la façon dont je m'étais retrouvé là. Mais je m'en fichais complètement. J'étais émerveillé de voir que rien n'avait changé. Les vieux arbres, le petit ruisseau et les amas de rochers. J'observais les membres de la meute présents. Des vielles nourrices, deux ou trois chasseurs et quelques sentinelles. Je leur adressais un grand sourire mais ils ne semblaient pas me voir. Comme si j'étais transparent ou invisible. Non ce n'est pas possible. Ils doivent me voir. Je m'avance et essaye de toucher un chasseur au pelage brun de la patte mais ne touche que du vide. Je me fige sur place complètement désappointé. Lorsque deux boules de poils passent devant moi à toute vitesse. Non attendez dites moi que je rêve. Oui tu rêves imbécile. Je reconnais ce pelage argenté, je le reconnaîtrais entre mille. Dante, mon cher frère c'est bien toi. Je m'approche des deux louveteaux eux non plus ne me voient pas. Je soupire. Et me résous à observer en silence puisque c'est tout ce que je puisse faire. Mais je suis frappé de stupeur en voyant l'autre louveteau. La boule de poils noir aux yeux dorés me ressemble comme deux goûtes d'eau et je comprends que ce n'est autre que moi même quelques années en moins. Je revis donc un souvenir. Oui mais lequel. Telle est la question. Les deux louveteaux se mettent à se battre. Waou c'est impressionnant. Sérieux ? Bien sur que non, nous n'étions que des louveteaux. Le louveteau gris esquive une attaque de son petit frère et lui balaie la patte d'un coup sec et agile. Le louveteau noir est au sol mais se relève très vite puis fait la moue et dit : Bravo Dante tu m'as cassé la patte.
Le louveteau au pelage argenté lui répond : Mais bien sur. Ne cherches pas d'excuses petit frère.
Mais il s'approche en voyant la grimace de douleur sur le visage de l'autre louveteau. Celui ci se jette sur lui et le plaque au sol. Mais le louveteau au pelage d'argent se relève prestement et ils se jettent l'un sur l'autre. Puis ils roulent tout en se donnant des coups de crocs et de griffes. Ils n'y mettent pas de méchanceté. Mais y mettent tout de même toute leur énergie. Ils se battaient avec entrain. Lorsque qu'une louve brune les sépara. Trésor, mon cœur se serre en voyant ma mère séparer les deux louveteaux et je me retiens à grande peine de bouger. De toute façon, elle ne me verrait pas. Je refoule les larmes qui me piquent les yeux. Elle leur fait les gros yeux mais ne peut réprimer un sourire en entendant Dante traiter Ebène de tricheur.