[Chasse] A taste of something different

Sam 28 Fév - 10:34

A taste of something different
My tastes are simple: I'm easily satisfied with the best

Solo

F 7 | A 7 | E 9

La chasse est devenue une activité bien redondante ces jours-ci. Avant, la chasse était excitante : on avait le choix entre maints terrains de chasse, et on ne pouvait jamais être sûr de ce qu’on allait bien pouvoir y trouver ; un cerf peut être ? Un lapin ? Ou un sanglier ? Une fois la trace olfactive trouvée, une course poursuite s’engageait, tout se jouait à l’endurance du prédateur et de la proie, c’était un combat loyal avec une délicieuse récompense au bout. Et quand on n’avait pas envie de se fatiguer à pister les proies, il suffisait de s’inviter chez les humains et de se tailler une entrecôte dans une des têtes de leur bétail.

Maintenant, il faut passer des heures à pister une proie, dans le noir, tout ça pour trouver un énième rat famélique qu’il faut poursuivre dans des couloirs étroits et des tunnels effondrés, et puis soit vous êtes chanceux et vous arrivez à planter vos crocs dans leur fourrure grasse soit il se faufile dans un trou bien trop petit pour vous. Il n’y a même plus ce sentiment de jubilation quand on finit par attraper une proie, on est juste content de ne pas mourir de faim demain. Avant, la chasse était autant un plaisir qu’une obligation, mais maintenant ...

Ah, qu’est-ce que Koschei donnerait pour un bon beefsteak, ou au moins quelque chose de différent de la viande insipide des rats. Même un oeuf le contenterait, juste ... quelque chose d’autre, n’importe quoi.

Sam 28 Fév - 10:34

dédé

Sam 28 Fév - 10:34

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'Dé de chasse' : 8

Sam 28 Fév - 10:59

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Solo

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Ainsi donc Koschei erre dans les tunnels du métro, avec l’espoir de trouver quelque chose à se mettre sous la dent qui ne soit pas un autre rat. Malheureusement pour lui, c’est bien l’odeur d’un rongeur qui lui arrive aux narines alors qu’il traverse une rame ... Quoique, il y a quelque chose d’autre ... Un chat ?

A bien y penser, ce n’est pas si surprenant que les chats aient trouvé refuge dans les souterrains également, du moins ceux que les humains n’avaient pas attrapé et mangé. Le félin a dû sentir le rat également et aimerait bien se le mettre sous la dent ... Koschei se demande quel goût ont les chats, lui qui n’en n’a jamais mangé ... Ils doivent certainement être meilleurs que les rats en tous cas.

Le Solitaire se lèche les babines d’avance. Il va laisser le félin attraper le rongeur, puis lui tomber dessus. Ca fera d’une pierre deux coups. Mais d’abord, il faut qu’il les trouve, ces deux énergumènes, avant de pouvoir prétendre avoir un repas aujourd’hui.

Le loup noir suit donc la trace olfactive des deux autres animaux, tout en se faisant discret pour ne pas qu’ils le sentent eux-mêmes et s’enfuient. Soudain un cri de chat strident retentit un peu plus loin dans le tunnel : la chasse est lancée. Koschei accélère le pas pour atteindre sa proie avant qu’elle ne s’en aille et qu’il ne puisse plus la rattraper. Il la retrouve grattant un mur, les poils hérissés et les crocs dehors ; le loup devine que le rat vient de s’infiltrer dans une anfractuosité et que la chat ne parvient pas à l’atteindre. C’est le moment de frapper.

Koschei s’élance vers le félin, mais celui-ci a des réflexes très rapides et bondit en arrière juste avant que les crocs du loup n’effleurent sa fourrure. Celui-ci lance un grognement de rage avant de partir à la poursuite de sa proie, qui tente de s’échapper en galopant le long du tunnel. La course dure plusieurs minutes à un rythme effréné, jusqu’à-ce que le chat bondisse dans un tunnel d’aération qui débouche en haut d’un mur. Koschei tente le saut à son tour et attrape le rebord, mais glisse et se retrouve immanquablement au sol.

Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va connaître le goût des chats.

Sam 28 Fév - 10:59

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'Dé de chasse' : 10

Sam 28 Fév - 12:25

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Solo

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Mais est-ce là une autre odeur qu’il sent ? L’odeur d’un animal bien différent des chats, des rats et des loups, d’un animal qui n’a rien à faire ici dans les souterrains, qui sont bien éloignés de là où il vit d’habitude. Un pigeon, oui, c’est cela, aucun doute. Koschei est perplexe : comment est-ce qu’un pigeon a bien pu se retrouver aussi loin dans le métro ?

Aucune importance. L’important, c’est qu’il soit là, et le pigeon aussi. De la volaille ... Voilà bien longtemps qu’il n’y a plus goûté. Le loup est toujours déçu de la fuite du chat, mais il ne va bien sûr pas cracher sur ce véritable don du ciel.

En suivant la piste, il repasse devant le trou où le rat s’était terré sans y accorder plus d’importance. Une pile de rats morts se serait subitement matérialisée à ses pattes qu’il n’en aurait eu cure : tout ce qui occupe son esprit est la perspective d’avoir un peu du goût du monde extérieur sur sa langue.

Il est maintenant tout proche de l’oiseau, il peut le sentir mais pas le voir. Il semble être ... Dans un mur ? Non, ce n’est pas possible. Un léger bruissement se fait entendre juste au-dessus de lui, et un sourire s’étend sur son visage lorsqu’il lève la tête : une aile grise agitée de tremblements pendouille d’une corniche. Le bougre doit avoir une aile cassée, ce qui veut dire pas d’échappatoire. mais comment l’atteindre ? Koschei ne peut pas juste sauter à la verticale, c’est bien trop haut.

Derrière lui, sur la rame, gît la carcasse rouillée d’un vieux train, ce qui lui donne une idée : grimper sur le toit d’un wagon, puis sauter pour attraper le volatile. Ce sera délicat, mais faisable. D’un bon, Koschei atterrit sur le toit cabossé du monstre de métal. De là, il peut voir le pigeon en entier : ses yeux noirs qui semblent vouloir crier leur peur, son plumage sale et ses petites pattes qui se dandinent pour essayer de reculer. Le poulet volant est foutu, et il le sait.

Koschei se met en position et saute en direction de la corniche. Ses pattes avant agrippent le rebord comme elles le peuvent alors que leurs griffes raclent le béton. Le reste de son corps se cogne violemment contre le mur sous l’effet de l’élan, mais il se stabilise et tient bon. A sa droite, le pigeon panique et essaie de reculer. Il glisse contre le bord de la corniche et manque de tomber. Il est trop loin que pour que le Solitaire l’atteigne avec ses mâchoires, et les muscles de celui-ci ne le laisseront pas tenir bien plus longtemps. Dans un dernier effort désespéré, il s’élance vers sa proie et claque des mâchoires dans le vide en espérant lui faire peur. L’atterrissage sur le sol envoie des vibrations dans ton son corps, et puis le pigeon s’écrase mollement devant lui. Le loup sourit avant de donner le coup de grâce à l’animal encore frétillant. La saveur du sang de pigeon envahit sa gueule. Enfin quelque chose qui a du goût ...