Chemicals

« I'm waking up to ash and dust. I wipe my brow and I sweat my rust. I'm breathing in the chemicals. »

F:10 | A:13 | E:11

La louve avait fuit très tôt le camp, fuyant l’agitation de ce dernier. D’ailleurs, la notion de tôt est très relative. Etait-ce le jour, la nuit ? Qui le sait vraiment après tout, le temps ici semble différent de là-haut, comme s’il s’écoulait doucement, au ralentit. Une longue nuit interminable, voilà ce que c’est. Décidément, ses souterrains allaient vraiment la rendre dingue.

Attirée par la chaleur et l’humidité, la lupine s’etait dirigée vers la Nappe Fumante. Devant elle s’étalait un petit lac dont la surface brillait grâce au peu de lumière qui pouvait entrer dans la cavité. Elle s’avança doucement vers l’eau puis se pencha pour y admirer son reflet, dévorant du regard chaque détail, chaque mouvement qu’il effectuait. Malgré tout la louve semblait admirer un autre loup, comme si cette image ne pouvait-elle la sienne.

Tout à coup, l’eau se mit à remuer puis rapidement à former de petites bulles. Intriguée, elle se pencha un peu plus. Sortit alors de ce phénomène une étrange fumée qui dansa jusqu’aux yeux noirs de la Sekmet. Surprise, cette dernière ferma les yeux et recula précipitamment. Il suffit de quelques secondes pour qu’apparaissent les premières douleurs, de petits picotements au niveaux des yeux qui se transformèrent rapidement en brûlures. Néanmoins la douleur restait supportable, rien de très alarmant. Afin d’examiner les dégâts, la louve se rapprocha de l’eau. Elle ouvrit doucement les yeux, par peur de la douleur, mais seule sa vue semblait atteinte. Au fur et a mesure des instants qui s’écoulaient, sa vue semblait doucement se flouter. Elle se pencha délicatement au dessus du bord et un élément attira son regard. Une ombre noire semblait se tenir à coté de son reflet.​