musique ♪
Ton museau se posa sur tes pattes, tes yeux commencèrent lentement à se fermer. Tu sentis le sommeil t'atteindre du bout de la patte. Tu allais sombrer dans une sieste réparatrice dont tu avais grand besoin. Morphée aurai bientôt prise sur toi et tu te laisserais tomber dans ses bras. Tu sentis soudainement quelque chose qui te touchait et te secouait. Tes crocs se dévoilèrent et un grognement agressif sortit de ta gueule. C'était là le signe du premier avertissement. Tu n'en donnerais qu'un seul et unique. Malgré tes attentes, la chose recommença. Tu ouvris énergiquement les yeux, ces derniers se figèrent sur l'animal qui avait osé poser la patte sur toi. Tu te relevas d'un bond, les crocs découverts, les griffes prêtes à l'emploi et le poil ébouriffé. Tu avais agi si rapidement que tu n'avais pas pris le temps de voir de qui est-ce qu'il s'agissait. Tu te rendis bientôt compte que celui qui t'avait réveillé était un loup hiérarchiquement plus élevé que toi. Tu ne ravalas pas pour autant ton air menaçant et agressif, tu stoppas néanmoins tout geste en sa direction. Tes yeux continuèrent des éclairs, tu t'attendais à ce qu'il annonce ce pourquoi il venait de te remuer ainsi. Il avait intérêt à avoir une bonne raison, sinon quoi, tu te ferais une joie d'ajouter une blessure à son panorama. Étonné et presque tremblant, ce dernier t'annonça que tu devais aller chasser, sous l'ordre de Skull et ce pour la Horde. Tes crocs se serrèrent davantage au nom de la dominante. Cette louve t'agaçait au plus au point et si un jour, la chance t'était donné de planter tes crocs dans sa gorge, tu le ferais. Malgré cela, tu décidas d'obéir. Rien ne servirais de mourir maintenant. À quoi bon, tu n'étais bon qu'à cela à ses yeux, chasser ou espionner. Elle te traitait comme le pire des larbins, elle verrait un jour ou l'autre que ce n'était pas le cas et que cela ne le serait jamais. Tes crocs claquèrent lorsque tu dépassas le loup porteur du message, tu ressentis un léger tressautement de sa part. Un sourire mesquin s'afficha sur ton visage tandis que tu partais pour chasser.

Tes pattes prirent une allure moyenne, tu n'étais pas pressé de partir, tu n'étais pas non plus pressé de rentrer. Toi qui comptait profiter de cette fin de journée pour dormir un peu, c'était mal barré. Plus vite tu rentrerais avec quelque chose, plus vite tu pourrais dormir et te ressourcer un peu. Tes membres endoloris commençaient à te faire souffrir, montrant que ton manque de sommeil atteignait tes fonctions motrices. Tes yeux tentaient vainement de rester fermer, tu devais lutter pour les garder ouvert. Il te fallait en finir vite avec cette missive et rentrer. Malgré leurs rechignements, tu mis tes pattes au rythme maximum. Ton museau au vent, tu humais l'air. Tu désespéras un moment, lorsque aucune piste de gibier récente s'offrit à toi. Pourtant, tu finis par déceler l'odeur d'un daim. Tous tes sens de chasseur se mirent alors en éveil alors que tu remontais sa piste. Tes yeux virent gros et ton estomac commençait déjà à gargouiller, réclamant un morceau de la bête. La piste semblait fraîche, tu la remontas sans trop de difficultés. Pourtant, un moment, tout s'arrêta. La piste disparut comme si quelque chose avait amené le gros animal loin d'ici. Comme s'il avait trouvé le moyen de s'enfuir à partir de cet endroit. Tes crocs claquèrent et ta déception fut énorme. Tu pris alors le chemin inverse de celui qui t'avait mené à cette piste et tu finis par repérer celle beaucoup moins alléchante d'un lièvre. Tu la remontas tout de même, pas certains de trouver l'animal en bout de chemin.

Tu remontas une bonne partie de la piste en courant. Les traces et les effluves de l'animal étaient nette, comme l'avait pu l'être celles laissés par le daim. Essayant de ne plus penser au cervidé, tu te concentras sur le lièvre. Ces petits animaux étaient capables d'atteindre des vitesses impressionnantes et il te fallait donc approcher avec le plus de discrétion possible. Tes yeux cherchèrent partout, ton museau cherchait aussi, d'une manière différente cependant. Bientôt, il te fut possible de distinguer le poil marron de l'animal. Tu t'approchas au maximum. La distance qui te séparait encore du rongeur était infime. Un bond tout au plus. Tu fléchis sur tes membres, tes crocs se dévoilèrent. Une seconde plus tard, tu relâchas la pression accumulée sur tes membres et tu franchis la distance d'un bond. Tu remontas sur le pauvre rongeur, tes crocs se plantèrent dans sa nuque. En un instant, sa vie quitta son corps. Un éclair de fourrure passa à côté de toi. En tournant la tête, tu te rendis compte que ta proie semblait être également la sienne. Néanmoins, tu avais donné le coup de grâce à l'animal, elle t'appartenait désormais. Un grognement profond monta. Ton avertissement avait sonné. S'il ne lâchait pas tout de suite ce lièvre, il finirait en chair à corbeau et son corps serait dévoré par les corbeaux ou tout autre charognard se trouvant dans les lieux.

« Ce lièvre est à moi. Retourne chasser ta propre proie à ramener à la Horde, Sekmet »

Tu ne sais pas ce qui s'est passé. Tu te rends simplement compte que tu n'as pas été assez vigilant et que pour le coup, ce loup t'a bien eu. Tu renifles l'odeur écoeurante qu'il dégage. Tu reconnais alors immédiatement la meute ou plutôt l'organisation à laquelle il appartient. Il semble qu'il soit un Hordien, de par son odeur. Ses manières confirment sa provenance. Alors que tu avais abattus l'animal, il avait osé te le prendre des pattes. Quelle odieuse créature, sans valeur ! Il avait perdu une proie et ne voulait pas l'admettre ? Soit. Il n'avait qu'à prendre sur lui. Maintenant qu'il avait osé poser les crocs sur cette dernière, il allait le regretter amèrement. Tu ne le laisserais pas repartir avec ce lièvre, à moins d'y être contraint. Tes crocs se dévoilent et un grognement puissant sort de ta gorge. Tes yeux se réduisent à deux fentes. Les deux fentes à peine perceptible lancent des éclairs au voleur qui ne s'en sortira pas comme ça. Il avait parlé d'une voix haineuse, remplit de colère et de mépris. Cette voix qu'employait presque tous les Hordiens lorsqu'il parlait à un représentant des Sekmet ou autre. Ces stupides loups sanguinaires se croyaient supérieurs, alors qu'ils étaient loin de l'être. Ils s'en rendraient rapidement compte. Lorsque le moment sera venu, ils devront faire face à un soulèvement de Sekmet. Une expression du même type que celle qu'il affichait s'afficha sur ta figure. Tu observas la situation. Le stupide Hordien qui avait prit soin de te voler ta proie n'avait pas prit la peine de fuir loin pour se protéger des représailles. Il avait souhaité jouer au malin, à celui qui lorgne les autres. Il allait certainement s'en mordre les pattes. Maintenant qu'il était à portée de patte, tu n'allais pas le laisser partir si facilement. Répondant à la provocation par la provocation, tu fis un pas, les crocs dévoilés, le poil hérissé, l'air menaçant et tu crachas à son intention :

« Tu te trompes Hordien. Cette proie est mienne. Et je compte bien repartir avec. Votre stupide suprématie a assez durée. Tu n'es en rien supérieur. Tu es juste un pion de plus qu'il faut pousser pour atteindre la faible Skull. Lâche ce lièvre et dégage avant que j'en finisse avec ta méprisable vie. »

HRPG:

Tu avais grogné d'une voix reflétant la colère et la haine que tu avais contre ce loup et contre son peuple. Ce loup venait de te prendre ta proie sous ton nez. Elle était tienne, puisque tu l'avais tuée. Il l'avait traqué aussi ? Certes. Il n'avait pas été aussi rapide. Tant pis pour sa tronche. Le lapin, c'était le mien ! Pas le sien. Celui qui abattait l'animal le remportait. Donc, tu avais gagné. Et pas ce vaurien, ce voleur. Son peuple était ainsi. Sans loi ni fois. Répondant aux autres que Skull crachait. Cette vieille louve semblait avoir perdu la moitié de sa tête et ne jugeait que par ses crocs. Ceux qui ne lui obéissaient pas ? Ils fuyaient loin ou mourrait sous ses crocs et ses griffes ou sous ceux de ses pions. Toi, tu ne serais jamais assez idiot pour te confronter comme cela à la louve. Pas en direct. Du moins, pas maintenant. Ta condition ne te permettait pas de remporter la victoire. Contre ce loup, la différence de force semblait moindre. Pourtant, elle existait. Mais tu l'ignorais. Ce qui te rendait plus dédaigneux. Le minable grognement émanant de la gueule de l'autre loup ne t'effrayes pas le moins du monde. Son gloussement de louveteau ne provoque chez toi qu'une émotion d'amusement. Qu'il glousse le petit. Qu'il continue. Il ne t'effraye pas. Pas le moins du monde. Il en faudrait bien plus qu'un petit grognement pour le faire.

« La seule vie misérable ici, c'est la tienne. Une vie d'esclave. Votre Meute n'a plus aucune autre raison d'être. Qu'est-ce que ça fait de ne plus avoir d'Alpha ? Vous êtes faibles et vous l'avez toujours été, la Horde a simplement rétablit l'équilibre. J'ai honte de dire que j'étais autrefois un Sekmet. »

Anw ! Le petit louveteau ne sait pas que grogner ! Il sait en plus parler. Et il sait répéter en changeant le sujet ! Quelle intelligence remarquable. Un sourire mesquin s'affiche sur ton visage. Tu prends alors une mine mi-menaçante, mi-provocante. Soudain, une parole te heurta. Ce dernier se disait avoir été un Sekmet. Comment un loup né dans cette meute ou en ayant fait partie était tombé si bas ? Il avait quitté un peuple de loups organisés hiérarchiquement et soudés pour un groupe de soumis dirigé par une vieille folle dégénérée et ne jugeant que par la force des crocs et des griffes ? Quelle regrettable erreur de sa part. Ce petit n'avait décidément rien compris à la vie. Aujourd'hui, il tirerait peut-être une bonne leçon. Tu comptais bien lui faire comprendre que les faibles dans l'histoire, ce n'était pas les tiens, pas ta meute, pas les Sekmet. Mais qu'il s'agissait bien des Hordiens, de ces loups galeux qui avait osé emprisonner Empress. Empress avait toujours été une bonne meneuse pour la meute. La Horde et Skull pensaient-elles que les Sekmet allaient rester soumis et continuer de vivre dans l'ombre de pauvres fous ? Skull n'avait-elle pas la sagesse de savoir que les dieux de la vengeance exercent en silence ? Quelle regrettable erreur.

« Viens chercher ce lièvre, si tu t'en crois capable. »

Petit loup provoque. Quelle ironie ! Un coup d'oeil sur le corps du lapin et je vois que le sang suinte sur son pelage. Les hordiens n'avaient donc aucun respect. Ils n'étaient même pas capable de reconnaître la valeur des proies. Les animaux avaient péris, avaient donnés leur vie, pour nourrir un plus fort. Cela était vraiment inutile de gâcher cette proie, cette vie, pour une querelle entre deux loups. Quel ridicule personnage. Tu décides de t'approches encore d'un pas de plus. Tu exécutes ce pas. Ton pelage se gonfle et tu te mets de biais, de sorte à pouvoir contrer n'importe quelle offensive s'il en donnait une, l'enfant. Crachant comme dernier avertissement et comme dernière chance pour lui de te rendre ton dut :

« Gamin. Tu n'as rien compris ! Faible créature que tu es. Vulgaire pion. Stupide animal. Ta vie ne vaut guère plus que la mienne. La cause que tu défends est bien plus minables et les moyens bien plus sales et bien moins honorifiques. Je te le répète une dernière fois. Lâche ma proie et déguerpis vaurien. »

La réaction du Hordien est immédiate. Ce dernier retrousse les babines et montre ses petits crocs, sa meilleure arme de destruction et certainement sa plus grande chance de rester en possession du lapin qu'il avait injustement volé. Un sourire mauvais vint trôner sur ton visage. Un sourire laissant transparaître à la fois ta haine envers ce loup et tous ceux de son espèce et à la fois la peur que tu n'éprouvais pas à son égard. Tu étais loin de trembler devant un membre de la Horde. Tu étais loin de laisser tes membres le faire. Il n'aurait pas raison. Il n'aurait pas raison de son vol. Tu aurais raison. Même s'il faut que vous vous battiez pour un vulgaire lapin. Même s'il faut que tu finisses couturé de cicatrices et gisant dans une marre de sang. Les injustices qu'ils commettent doivent bien être payé un jour où l'autre. Pourquoi attendre le jour fatidique du jugement final ? Pourquoi ne pas en donner une démonstration maintenant ? La queue du petit Fjorgur venait de se redresser dans un mouvement qui se voulait agressif et certainement utilisé pour te faire reculer ou du moins pour te faire hésiter. Tu recules ? Non. Tu hésites ? Encore moins. Tu es plus déterminé que jamais à repartir avec ton lièvre. Tes crocs sont toujours dévoilés et tu sens que bientôt, tu vas en avoir besoin. L'issue est déjà écrite. La bataille est inévitable. L'affrontement sera sûrement féroce. Tu n'aurais probablement pas l'avantage. Et pourtant, tu n'abandonneras pas facilement. Tu as abattu cette proie et quoi que l'autre idiot dise, elle te revient à toi et à toi seul.

« C'est bon, t'as usé tout ton répertoire d'insultes ? »

Avait-il vraiment prit ta précédente tirade comme une insulte ? Certes, les mots y étaient forts et le sens proche. Cette tirade avait surtout sonné chez toi comme une dernière mise en garde avec l'affrontement. Certes, tu en avais profité pour l'accabler de mots injurieux qu'il méritait amplement. À ta grande surprise, le jeune finit par se relever, relâchant l'attache qu'il avait sur le lièvre. Allait-il te le rendre ? Tu en doutais fortement et pensas immédiatement à une ruse de sa part. Tu vis sa patte se lever et finalement au lieu de te heurter, elle frappa de plein fouet le lapin qui vola au loin, dans un buisson. Il cherchait donc à mettre la proie à l'abri ? Pensait-il avait la force d'aller la récupérer là-bas ? Il n'en aurait peut-être pas l'occasion. Au moins, il avait prouvé qu'il était assez stupide en abandonnant une proie pour répondre à de la provocation. L'intelligence devait faire défaut chez lui comme chez ses semblables. À force de jurer qu'avec les crocs, les griffes et les muscles, il faut bien qu'ils oublient comment se servir de quelque chose.

« Viens ! On va bien voir qui est le faible ici ! »

Le sourire sur ton visage s'élargit. Quelle erreur regrettable. Allais-tu te défiler pour aller chercher la proie dans le buisson ? Cela s'avérerait relativement lâche et surtout très risqué, du fait que le buisson se trouve de l'autre côté de Fjorgur. Il faudrait donc réussir à le dépasser pour récupérer la proie, chose que tu n'étais pas certains de réussir. Non en tant que véritable mâle, tu allais donner à ce petit ce qu'il attendait depuis longtemps. Tu allais donner tout ce que tu pouvais pour lui faire mordre la poussière, bien que ce soit loin d'être gagné d'avance. Tu commenças à tourner autour de l'animal. Que cherchais-tu à faire par là ? Tu tentais d'analyser les points faibles et les points forts de ton ennemi. Il était bien plus costaud que toi. Tu ne gagnerais certainement pas avec l'utilisation de tes muscles. Tu finis par choisir un angle d'attaque. Tu continuas de tourner autour de ton adversaire et une fois son flanc droit en évidence, tu bondis sur ce dernier, la gueule ouverte.