Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Le soleil se couche. Tu as choisi de sortir de nuit. Ce que tu espérais en faisant cela ? Trouver plus de proies, peut-être croiser moins d'humain. Cela, tu n'en étais pas certains. Les proies se faisaient de jour en jour plus rares, quant aux humains, ils semblaient de plus en plus prompts à tirer sur tout et n'importe quoi, à croire que le sort de tous ce qui les entouraient n'avaient plus d'importance à leurs yeux devenus aveugles. Avec les bombes qu'ils lançaient à tout bout de champ, sans savoir où elle pouvait bien retomber, tu aurais bien pu croire que la folie les gagnait de plus en plus. Ils tuaient avec ces engins loups comme humains, proies comme prédateurs. La dégradation était plus qu'entamée. L'apocalypse, la fin, approchait à pas de loup. Tu l'attendais. Tu l'attends même de pied ferme. Tu n'avais, tu n'as pas et tu n'auras jamais peur d'elle. La mort est en chacun des êtres vivants, tu le sais. Tu n'abandonneras jamais le combat. Ta vie, elle est tienne, tu le sais depuis longtemps, depuis que tu as eu le courage de prendre ta vie en main, depuis que tu t'es résolus à quitter un monde qui n'était pas le tien, depuis que tu as choisi de réfléchir et depuis que tu as pris la décision d'agir de ton propre chef. Tu connaissais le prix de tout cela. À vouloir choisir ce que tu voulais, tu as perdu une place d'honneur dans une meute. Quand est-elle aujourd'hui ? Tu ne le sais pas. Tu l'as abandonné puisqu'elle ne te méritait de toute évidence pas. Au final, tu ne regrettais pas d'être parti. Ce devait être la meilleure chose qui te soit arrivée. Tu le pensais fortement. Tu avais ainsi découvert ta vraie nature et ta vraie patrie. Ta destinée n'était pas celle choisit par tes géniteurs, mais bien celle que tu avais décidé de tracer d'un revers de griffe, de ta propre patte.

Ton corps svelte déambulait dans les rues de la ville. Le sol étaient jonchés de toutes sortes de détritus, rendant ta progression plus difficile à certains endroits. Corps dans de piteux états, déchets humains, décombres, acide... Tout n'était que saleté et dévastation. Mettre une patte devant l'autre devenait de jour en jour plus difficile. Tu ne savais pas ce qui te poussait à te rapprocher ainsi des hommes. Te balader dans un chaos sans nom comme l'était la ville te donnait de la force. Tu ressentais un élan d'énergie qui te portait. Tu te disais que tout ce qui était pris sur leur terre ne finirait pas dans leur gueule sale. Tu étais ainsi heureux de lutter à l'encontre de la santé des détracteurs de la planète. Ton univers allait s'écrouler et les hommes étaient plus qu'en partie responsable. Tu mourrais d'envie de planter tes crocs dans leurs nuques fébriles. Tu mourrais d'envie de pouvoir un jour batailler avec un homme, chacun avec ses propres armes. Tu étais certains d'avoir une chance. Tu étais certains que sans bombe, il ne parviendrait pas à avoir raison de toi et de tes crocs. Les hommes croyaient dominer les loups, à tes yeux, ils se trompaient grandement. Les loups n'étaient dominés par personne, pas encore, jamais. Tu ne les laisserais jamais faire. Il ne te réduirait jamais en esclavage comme il l'avait fait avec les chiens. Ton sang n'était pas celui d'un être soumis.

Les rues défilèrent sous tes pattes, bientôt, des trous en grandes quantités apparurent dans ton champ de vision. Le spectacle était un chaos sans nom et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de le trouver joli. Il était à ton goût. Tes yeux filèrent de droite à gauche et de gauche à droite. Tu ne voulais pas tomber sur un de ses bipèdes sans cervelle. Le dernier que tu avais croisé t'avais paru bien plus déterminer à tuer que lors de précédentes entrevues. Ton regard se tourna vers ta patte qui se remettait de sa blessure. Tu te rappelas alors de la bombe que tu n'avais dans un premier temps pas vu. À la manière d'un chien démineur, tu levas la truffe et tu humas l'air à la recherche de l'odeur caractéristique de ces engins explosifs. Tu n'en décelas aucun. Une vieille bâtisse se dressait maintenant devant toi. N'écoutant que ton instinct, tu y pénétras et tu trouvas facilement l'accès qui menait au sous-terrain. Tu descendis une à une les marches défigurées qui menaient à ce dernier et bientôt, tu te retrouvas plongé dans le noir. Tes yeux ne voyaient que ce qui se trouvait à portée de patte, ta truffe t'aiderait à progresser. Ainsi, la chasse pouvait commencer. Tu t'étiras, préparant ton corps à la chasse qu'il allait devoir subir dans ces souterrains. Tu ne voulais qu'une chose, ne pas repartir bredouille.

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Ta truffe et tes yeux fouillent les environs. Tes yeux ne voient pas loin, mais ils te permettent de ne pas percuter de pleins fouets les murs qui clôturent le lieu. Ton museau quant à lui te permet de sentir différentes effluves. Tu ne sens pas grand-chose. Cette cave sent la rance, le renfermé. Tu n'aimes pas cette odeur, elle te bousille les naseaux. Elle est partout, tu aimerais qu'elle disparaisse, afin que tu puisses sentir autre chose. Tu es venue pour chasser, pas pour te polluer les poumons. Tu continues d'avancer. Tu perçois une légère odeur de gibier, un rat ou une souris, un rongeur puant. Tu n'es pas capable d'identifier précisément l'animal avec cet autre odeur pestilentielle. Tu décides de changer de maison. Cette cave si et vide et étonnement, les murs résistent encore aux bombes. En grognant, tu remontes les escaliers cabossés et tu franchis de nouveau le seuil de la porte qui a disparu. Tu te diriges vers la gauche, tu auras peut-être plus de chance dans la maison d'à côté. La porte tiens encore sur celle-ci. Tu te mets sur deux pattes, t'appuyant sur cette dernière. Elle ne tenait à plus grand-chose, un équilibre instable tout au plus. Elle tombe dans un fracas énorme sur le sol. Tu jettes un regard vif en arrière, personne. Néanmoins, ce grabuge va certainement attiré l'attention. Tu fonces dans la vieille bâtisse. Des toiles d'araignées sont omniprésentes, tu ne peux mettre une patte devant l'autre sans sentir cette soie sur le museau. Tu trouves sans peine les escaliers menant à la cave, tu les empruntes maladroitement, si bien que tu t'emmêles les pattes. Tu t'écroules et roules jusqu'en bas. Tu finis par tomber le museau le premier. Dans un grognement de mépris, tu te relèves et immédiatement, tu t'enfonces dans les souterrains. Heureusement, plus de peur que de mal, tu ne souffres d'aucune séquelle. Tu te mets en chasse, bien décidé à trouver cette fois-ci quelque chose.

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tu finis par trouver une piste. Cet endroit est bien plus crasseux que le précédent, des toiles d'araignées semblent pousser comme des fleurs pouvaient pousser bien longtemps avant l'apocalypse. L'odeur y est pourtant moins prenante, moins écoeurante et moins étouffante. Elle te laisse sentir autre chose. C'est déjà mieux. Tu as trouvé une piste de rongeur. Cette fois-ci, tu es capable de dire précisément la race de l'animal. C'est un rat. C'était là ton repas d'il y a deux jours. Cette fois-ci, tu le ramènerais sur le garde-manger et tu comptais ne pas en attraper qu'un, si cette chance t'était donnée. Te concentrant sur ta proie actuelle, tu remontas la piste qu'il avait laissée. Cette dernière était composée d'une piste olfactive et d'une piste visuelle puisque de nombreux éléments étaient rongés sur son passage, des déjections étaient laissées par-ci et par là. Tu n'eus aucun mal à trouver le chemin qu'il avait pris lui-même avant. Tu n'étais plus loin de lui. Tu le présentais. Son odeur devenait de plus en plus forte. Ta gueule en salivait. Tu mourrais de faim. Tes sens étaient deux fois plus en éveil qu'à l'accoutumé. Tes crocs se dévoilèrent dès que tu eus le rongeur dans ta vision. Tu approchas à pas silencieux. Une longueur de queue te séparait à présent du rongeur. Tu fléchis sur tes membres et comme si tu répondais à un signal sourd, tu bondis sur l'animal. Ne lui laissant pas le temps de fuir, tu plantas tes longs crocs assassin dans sa nuque qui se brisa en un petit crac. Il n'eut pas le temps de pousser un cri que sa vie le quitta. Te retenant de le manger, tu le pris dans ta gueule et tu te remis en chasse, espérant trouver encore un petit quelque chose en ce lieu.

HRPG:

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tu navigues longtemps dans cette cave si. Tu continues toujours dans la même direction. Si bien qu'un moment, tu rencontres un mur. Tu pousses un grognement de déception. Tu fais un quart de tour et tu te diriges à présent vers l'est. Tu ne rencontres aucune autre piste, à croire que ce rat que tu détiens dans la gueule est le seul maître des lieux. Tu découvres une brèche énorme dans le mur, un trou, une trouée. Décidant que les lieux ne te donneront pas plus de nourriture que ce pauvre rat, tu passes par cette trouée. Le lieu dans lequel tu tombes n'est pas si différent. Il n'est pas plus sombre. Il n'est pas plus puant. Il ne nuit pas plus à ta chasse que le précédent. Néanmoins, il n'y a pas plus d'odeurs de rat que dans le précédent. Tout cela te décevait. Tu voulais vraiment trouver de quoi nourrir les bouches, parfois inutiles, de ta meute. On t'en avait donné la mission. En ces temps, on envoyait à la chasse n'importe qui. Skull ne prenait aucun soin des rangs de chacun et ordonnait sans savoir. Cette femelle te dégoûtait au plus au point. L'envie de planter tes longs crocs dans sa gorge ne te manquait pas. Mais pourtant, tu exécutais ses ordres. Pourquoi ? Étant donné que tu n'avais pas le choix. Elle et ses monstres ne te donneraient pas une seconde chance si tu désobéissais. Tu pouvais te battre contre un loup ou une louve, mais par contre toute une tripotée, toute une horde. Il y avait aussi les Sekmet qui profitait de cette prise de pouvoir pour montrer leur vraie nature. La tienne était déjà bien visible avant leur arrivée. Tu as le goût du sang. Tu possèdes des envies meurtrières, des envies de chair de loup. Tu aimerais planter tes crocs dans l'un de tes pairs. Faire regretter tout le malheur que tu as subi à un corps sans vie. Réfutant ces envies de meurtres, tu secouas ta tête et tu te remis en chasse. Tu ne visiterais que cette dernière cave. Tu devais retourner rapidement au camp pour y déposer ton rat avant que sa viande devienne sèche et immangeable par quiconque. Tes yeux et ton museau se concentrèrent sur ton objectif. Chercher et tuer.

HRPG:

Force → 08
Agilité → 11
Endurance → 03

Tu cherches désespérément dans ce lieu sordide. Il est plus étroit et plus petit que le précédent. Tu en fais rapidement le tour. Tu ne trouves malheureusement aucun signe de vie. Le rat que tu tiens entre tes crocs est donc le seul et l'unique animal de ces lieux. Il avait donc un vaste territoire ce gaillard. Tes mâchoires se resserrèrent sur le corps du pauvre animal. Puisqu'il était le seul animal, la seule proie, que tu avais trouvée, tu ne comptais pas le lâcher. Tu devais le ramener pour le bien du Clan et pour ton propre bien. Tu ne comptais pas être sermonné par cette vile créature de Skull. De toute façon, tu ne t'amuserais pas à ramper devant sa tronche. Tu ne courberais pas l'échine devant elle. Si elle en venait à montrer les crocs, alors tu en ferais de même. Et bien que le combat ne serait pas équitable, tu n'hésiterais pas à sacrifier ta misérable vie. Peut-être qu'un autre loup suivrait ton exemple et se révolterait. Peut-être que tu mourrais inutilement. Mais au moins, tu ne mourrais pas après avoir rampé devant une stupide louve n'ayant pour réponse que la violence et ayant besoin d'autres loups pour protéger son existence. Toi, tu n'avais pas peur de perdre ta vie. Tu la mettrais en jeu s'il le fallait. Pensant à tout cela, tu fis demi-tour, tu passas de nouveau la brèche, dans le sens inverse, tu traversas de nouveau la première cave, celle où tu avais trouvé le rat, unique habitant de ce vaste domaine, puisque tu remontas les marches unes à unes. Tu finis dans la pièce emplit de toiles d'araignées, tu repris le même passage que tu avais creusé dans la soie blanche, les arachnoïdes n'avaient pas eu le temps de réparer les dégâts que tu avais causés, une aubaine pour toi qui pu traversé sans encombre et sans te salir le museau. Sur le seuil de la porte, tu fis pivoter ta porte, de sorte à fureter les environs. Personne. Tu te mis à courir aussi vite que tes pattes le pouvaient. Tu ne rencontras aucun humain avant d'avoir quitté la ville. Rapidement, tu rejoignis les terres qui étaient celles de ta meute et une fois au camp, tu déposas ton pauvre rat sur la pile de gibier, déçu d'avoir ramené si peu. Tu partis te coucher, espérant que tu ferais mieux demain.